WP 2006-15 Gerlinde Viktoria Stenghele.pdf - IDHEAP
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Gestion de la dette cantonale 24<br />
Fig. 11 : Analyse coût/risque des stratégies de gestion<br />
4,60%<br />
100% long<br />
4,40%<br />
90%/10%<br />
4,20%<br />
80%/20%<br />
70%/30%<br />
4,00%<br />
60%/40%<br />
50%/50%<br />
Coût<br />
3,80%<br />
3,60%<br />
40%/60%<br />
30%/70%<br />
20%/80%<br />
3,40%<br />
3,20%<br />
10%/90%<br />
100% court<br />
3,00%<br />
4,50% 5,50% 6,50% 7,50% 8,50% 9,50% 10,50%<br />
Risque (volatilité)<br />
Notre analyse coût/risque montre que la composition optimale d’un portefeuille de dette<br />
géré de manière défensive consiste de 70% à 75% d’emprunts à taux fixe et 25% à 30%<br />
d’emprunts à taux variable. En effet, les stratégies de gestion visant cette clé de répartition<br />
présentent le plus faible risque mesuré pour la période indiquée. Elles offrent aussi le<br />
meilleur rapport coût/risque compte tenu du profil de risque recherché.<br />
Notre analyse montre également que les portefeuilles types composés de moins de 20%<br />
d’emprunts à taux variables ne sont pas efficients, puisque d’autres portefeuilles types<br />
présentent un risque et un coût moins élevés. Quant aux portefeuilles types composés de<br />
plus de 30% d’emprunts à taux variables, ils sont associés à un risque fortement croissant<br />
pour un coût dégressif. Cela s’explique par le fait que les courbes de taux d’intérêt, bien que<br />
fortement corrélées (95%), n’évoluent pas en parallèle.<br />
Pour obtenir un résultat encore plus précis, il faudrait utiliser les taux journaliers et<br />
modéliser une centaine de portefeuilles types. Cette analyse coût/risque peut également être<br />
réalisée sur la base d’un scénario de charges et de taux d’intérêt futurs, par exemple en<br />
utilisant les données du calcul CaR présenté au chapitre précédent.<br />
L’analyse ci-dessus nous amène à la conclusion qu’un portefeuille de dette financé<br />
exclusivement par des emprunts à long terme à taux fixe n’est, contrairement à certaines<br />
idées reçues, pas forcement associé à un risque moins important qu’un portefeuille mixte.<br />
Son coût en revanche est toujours plus élevé. Quant aux portefeuilles mixtes dont la<br />
composante à long terme est très élevée, ils ne constituent pas nécessairement non plus le<br />
havre de sécurité. Il découle de ces observations que celui qui cherche à gérer un<br />
portefeuille de dette de manière défensive doit tenir compte de la corrélation imparfaite des<br />
taux et ne peut pas systématiquement se réfugier dans des emprunts à long terme. Nous