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WP 2006-15 Gerlinde Viktoria Stenghele.pdf - IDHEAP

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Gestion de la dette cantonale 1<br />

Introduction<br />

1 Problématique<br />

La gestion de la dette cantonale est devenue une question importante avec la nécessité de<br />

mieux maîtriser les dépenses publiques. Dans de nombreux cantons, la charge de la dette<br />

constitue une part significative du budget de fonctionnement, dont l’utilité est jugée<br />

discutable par les responsables politiques. Le meilleur moyen de réduire la charge de la<br />

dette est de réduire le niveau de la dette. Poursuivant cet objectif, plusieurs cantons ont<br />

introduit des mesures, telles le frein à l’endettement et le frein aux dépenses. Or, l’incidence<br />

de ces mesures sur la réduction de la dette reste parfois limitée et l’endettement des cantons<br />

suisses a progressé de CHF 69 milliards en 2001 à CHF 80 milliards en 2004 1 .<br />

Un principe général régit la gestion des collectivités publiques, celui de minimiser le coût de<br />

fourniture des prestations dans l’intérêt général (Barbaste, 2002, p. 3). En matière de<br />

gestion de la dette, le moindre coût est obtenu lorsque la dette est financée à court terme 2 .<br />

Toutefois, cela expose le portefeuille de dette à des risques importants, étant donné que les<br />

taux à court terme sont plus volatils que les taux à long terme. En effet, un portefeuille de<br />

dette financé au moindre coût absolu peut être comparé à un portefeuille d’actifs composé<br />

de titres spéculatifs. Le principe de prudence dans la gestion financière étant une valeur<br />

partagée au sein des cantons, le défi de la gestion de la dette cantonale consiste donc à<br />

définir la relation optimale entre le coût et le risque en fonction des objectifs et besoins du<br />

canton.<br />

Un bon nombre de cantons ont relevé le défi en adoptant une gestion active de la dette.<br />

Cette dernière vise à adapter la maturité, le volume et les conditions des instruments de<br />

dette aux spécificités des marchés monétaires et des capitaux. Ce style de gestion a<br />

également fait ressortir la nécessité d’une gestion des risques. Ainsi, la gestion de la dette est<br />

devenue une activité qui associe complexité technique et enjeux de coût. Complexité<br />

technique puisqu’il faut établir une stratégie de gestion intégrant des aspects de coût et de<br />

risque avant de la mettre en œuvre dans le marché de la dette qui se caractérise par un<br />

niveau d’ingénierie financière très important. Enjeux de coût puisque le choix de la stratégie<br />

de gestion a un impact direct sur le coût de fonctionnement du canton.<br />

Cette évolution a nécessité la professionnalisation de la gestion de la dette : la stratégie est<br />

au cœur de la gestion, les résultats de gestion doivent être mesurables et les gestionnaires<br />

imputables de ces résultats. Parfois, le cadre réglementaire ne répond plus aux exigences de<br />

l’activité de gestion et doit être adapté. Il n’existe pas, à l’heure actuelle, une seule best<br />

practice en matière de gestion de la dette cantonale, et l’on constate une forte diversité des<br />

approches. Ce mémoire a pour objectif d’analyser la complexité de l’activité de gestion de la<br />

1 Source : Office fédéral de la statistique.<br />

2 Ces <strong>15</strong> dernières années, à l’exception des années 1991 et 1992, le taux d’intérêt à court terme est plus bas<br />

que le taux à moyen/long terme.

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