1 - Cour international de Justice
1 - Cour international de Justice 1 - Cour international de Justice
AVIS No 8. AFFAIRE DE JALVOKZII\'A (JAVORIXA) Mist,cirique (11 l'affaire. (Conférence des Ambassadtwrs. -C:;iractère arbitral de certaines de ses d6c1- sions. - Sa comp6tence pour les interpréter. - Fixation d'une ligne-frontière. - Pouvoirs des c~ommissions de clé!imi tation.) Dès la constitution des Républiques polonaise et tchécc)slovaque, des contestations s'élevèrent entre elles au sujet de trois régions situées sur leurs confins, savoir cclles de Teschen, d'Orava e? de Spisz. Le Conscil suprême décida le 27 septembre 1919 que l'attribution de ces régions devrait se résoudre par voie de plébiscite ; dans ce but, il traça les limites des régions litigieuses. Cependant, le plébiscite n'eut pas lieu. Ides Goiivernements polonais et tchécoslovaque se mirent d'accord le 10 juillet 1920 pour accepter que le litige fût tranché par les Priricipales Puissances alliées et associées Le Conseil suprêmc chargea alors la Conférence des Ambassadeurs de partager les trois territoires. La Conférence prit, Ie 28 juillet suivant, une décision eu sujet du partage, décision que les deux Gouvernements intéressés, par unc déclaration qui y était annexée, acceptèrent expressément ; en mème temps, elle institua une Commission de délimitation avec compétence d'aborner la frontière et de proposer des modifications à la limite adoptée par la Conférence. La Pologne, cependant, considérait la ligne indiquée par cette décision pour le district de Spisz comme contraire à la justice et à l'équit;. Elle formula des propositions tendant à la niodificr. Ces propositions ayant étd transmises cri juillct 1921 à la Conféreilce par le président cle la Commission de délimitation de la frontière polono-tchécoslovaque, la Conférence prit Ir 2 décembre de la même année une décision qui, selon l'avis du Gouvernement tchécoslovaque, rendit définitive la frontierc mentionnée dans la
décision antérieure, iLandis que, dans l'opinion du Gouvernement polonais, elle ne ferniait point la porte à la possibilité d'apporter à cette ligne-frontière les modifications désirées par la Pologne. Des efforts en vue d'établir par l'accord des Parties un tracé accepté par elles ayant échoué, l'affaire revint le 26 septembre 1922 devant la Conférence dcs Annbassadeurs. Une lettre de la Conférence en date du 13 novembre suivant ile réussit pas à écarter les obstacles que rencontrait la délimitation définitive dc la frontière polono-tchécoslovaque dans la région de Spiçz, notamment en ce qui concerne la haute vallée de Jaworzina, ni à apaiser les esprits. C'est alors que, le 27 juillet 1923, la Conférence prit une résolution par laquelle elle s'en remettait au Conseil de la Société des Nations du soin de trancher les difficultés et de faire connaître la soliition qu'il recommandait en l'espèce. La Conférence des Amb:~ssacleurs ajoutait qu'elle ne verrait qu'avantage à ce que le Conseil, s'il le jugeait opportun, demandât l'opinion de la Cour sur la question juridique soulevée. Conformément au désir exprimé dans la lettre datée du 18 août 1923, par laquelle le président de la Conférence des Ambassadeurs transmit cette résoli~tion au Secrétaire général de la Société des Nations, la qucstiori de la délimitation de la frontière polonotchécoslovaque dans la région de Spisz (Jaworzina) fut inscrite à l'ordre du jour de la vingt-sixième session du Conseil de la Société des Nations. Devani. le Conseil, les représentants des deux pays intéressés furent d'accord pour reconnaître qu'il s'agissait d'une question sur laquelle il convenait d'obtenir une opinion juridique impartiale basée sur la justice et l'équité, et pour insister sur la nécessité de la traiter d'urgence. En conséqiience, le Conseil adopta, le 27 septembre 1923, une nesu-'te du Gofiseil. résolution énonçant succinctement les thèses polonaise et tchécoslovaque, telles que ces thèses avaient été formulées par les intéressés eux-mêmes, et demandant à la Cour de donner, vu les conclusions des thèses, un avis consultatif sur le point suivant : «La question de la délimitation de la frontière entre la Pologne et la Trhécoslovaquie est-elle demeurée ouverte, et dans quelle mesiire ; ou doit-elle être considérée comme déjà résolue par unc décision définitive (sous réserve de la procédurc habituelle de l'abornement sur place, avec les modifications de détail qu'elle prut entraîner) ? )) 14
- Page 153 and 154: 1NTKOL)UCT:ION AUX CHAPITIIES IV ET
- Page 155 and 156: ~4FFAIRE. DU VAPECK (< WIMBLEDON O
- Page 157 and 158: ARRÉT Ko 1. - AFFAIRE 1)U VAPEUR (
- Page 159 and 160: ARKÊT NU 1. -- AFFAIRE DU VAPEUR (
- Page 161 and 162: ville de Jaffa, pour lesquelles le
- Page 163 and 164: Ces conditions sont : ta) qu'il s'a
- Page 165 and 166: ARRÊTS Nos 2 ET 5. -- A~;~;AIKE DE
- Page 167 and 168: .~RKÊTÇ Nos 2 ET 5. -- AFFAIRE DE
- Page 169 and 170: iaculté d'exiger l'expropriation d
- Page 171 and 172: INTERPRÉT.~TIOK DU PAKAGKAPHE 4 DE
- Page 173 and 174: La Cour observe en terminant que sa
- Page 175 and 176: CHAPITRE V. AVIS CONSULTATIFS. AVIS
- Page 177 and 178: AVIS CONSULTATIF NO I 181 sentants
- Page 179 and 180: AVIS NOS 2 ET 3. COMPÉTENCE DE L'O
- Page 181 and 182: AVIS CONSULTATIFS NOY 2 ET 3 185 me
- Page 183 and 184: AVIS COKSULTATIFS Nos 2 ET 3 187 l'
- Page 185 and 186: AVIS COKSULTATIF No 4 189 proposa a
- Page 187 and 188: puissance publique exercée par le
- Page 189 and 190: F.EQU~TE POUR AVIS No 5. I,E STATUT
- Page 191 and 192: La Cour entendit cies explications
- Page 193 and 194: AVIS No 6. LES COI,OlS ALLEMANDS EN
- Page 195 and 196: AVIS CONSULTATIF N~ 6 1'99 La Cour
- Page 197 and 198: AVIS CONSULTATIF ho 6 20 1 ce derni
- Page 199 and 200: AVIS No 7. (Conseil de la Sociétt2
- Page 201 and 202: Anzilotti, Huber, Wang. AVIS COSSU1
- Page 203: AVIS CONSULT.L\TIF No 7 20 7 qu'il
- Page 207 and 208: ment définitive mais déployant im
- Page 209 and 210: pour exécution. La Conférence ctJ
- Page 211 and 212: AVIS CONSULTATIF NC 9 215 tance pou
- Page 213 and 214: AVIS CONSULTATIF No 9 217 vue dans
- Page 215 and 216: AVIS N3 IO. ÉCHANGE DES POPULATION
- Page 217 and 218: AVIS CONSULTATIF NU IO 221 La Commi
- Page 219 and 220: "LVIS CONSULTATIF xU IO 223 d'une p
- Page 221 and 222: AVIS CONSULTATIF No II 225 diqués
- Page 223 and 224: AVIS CONSULTATIF KD II 22 7 Parties
- Page 225 and 226: .4VIS CONSULTATIF No II 229 ou exte
- Page 227 and 228: intérieur et celle de l'expulsion
- Page 229 and 230: CHAPITRE VI DÉCISI:ONS ADMINISTRAT
- Page 231 and 232: CIÉCISIONS ADMINISTRATIVES: Numér
- Page 233 and 234: Une décision dans le même sens, p
- Page 235 and 236: les juges, afin de répondre au dé
- Page 237 and 238: 17 mavs 1922 (Discussion du Règlem
- Page 239 and 240: AVIS CONSULTATIFS P. II. Pacte : ar
- Page 241 and 242: ultérieurement les intéressés en
- Page 243 and 244: DÉCISIONS PRISES PAR LA ('OCR ET P
- Page 245 and 246: I~~ juillet 1924 (Chambre de Procé
- Page 247 and 248: D~?CISIOKS ADMINISTRATIVES 251 Voir
- Page 249 and 250: A fJaire Mavrom.matis. Session ordi
- Page 251 and 252: 24 juillet 1923 - Ida Cour est d'av
- Page 253 and 254: 17 juin 1925. - La Cour estime que
AVIS No 8.<br />
AFFAIRE DE JALVOKZII\'A (JAVORIXA)<br />
Mist,cirique (11<br />
l'affaire.<br />
(Conférence <strong>de</strong>s Ambassadtwrs. -C:;iractère<br />
arbitral <strong>de</strong> certaines <strong>de</strong> ses d6c1-<br />
sions. - Sa comp6tence pour les interpréter.<br />
- Fixation d'une ligne-frontière.<br />
- Pouvoirs <strong>de</strong>s c~ommissions <strong>de</strong><br />
clé!imi tation.)<br />
Dès la constitution <strong>de</strong>s Républiques polonaise et tchécc)slovaque,<br />
<strong>de</strong>s contestations s'élevèrent entre elles au sujet <strong>de</strong> trois régions<br />
situées sur leurs confins, savoir cclles <strong>de</strong> Teschen, d'Orava e? <strong>de</strong><br />
Spisz. Le Conscil suprême décida le 27 septembre 1919 que l'attribution<br />
<strong>de</strong> ces régions <strong>de</strong>vrait se résoudre par voie <strong>de</strong> plébiscite ;<br />
dans ce but, il traça les limites <strong>de</strong>s régions litigieuses. Cependant, le<br />
plébiscite n'eut pas lieu. I<strong>de</strong>s Goiivernements polonais et tchécoslovaque<br />
se mirent d'accord le 10 juillet 1920 pour accepter que le<br />
litige fût tranché par les Priricipales Puissances alliées et associées<br />
Le Conseil suprêmc chargea alors la Conférence <strong>de</strong>s Ambassa<strong>de</strong>urs<br />
<strong>de</strong> partager les trois territoires. La Conférence prit, Ie 28 juillet<br />
suivant, une décision eu sujet du partage, décision que les <strong>de</strong>ux<br />
Gouvernements intéressés, par unc déclaration qui y était annexée,<br />
acceptèrent expressément ; en mème temps, elle institua une Commission<br />
<strong>de</strong> délimitation avec compétence d'aborner la frontière<br />
et <strong>de</strong> proposer <strong>de</strong>s modifications à la limite adoptée par la Conférence.<br />
La Pologne, cependant, considérait la ligne indiquée par cette<br />
décision pour le district <strong>de</strong> Spisz comme contraire à la justice et à<br />
l'équit;. Elle formula <strong>de</strong>s propositions tendant à la niodificr. Ces<br />
propositions ayant étd transmises cri juillct 1921 à la Conféreilce<br />
par le prési<strong>de</strong>nt cle la Commission <strong>de</strong> délimitation <strong>de</strong> la frontière<br />
polono-tchécoslovaque, la Conférence prit Ir 2 décembre <strong>de</strong> la<br />
même année une décision qui, selon l'avis du Gouvernement<br />
tchécoslovaque, rendit définitive la frontierc mentionnée dans la