sahara occidental western sahara - Cour international de Justice
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ExPOS!? ORAL DE M. LACLETA 35<br />
L'article 17 du Pacte était l'un <strong>de</strong>s articles concernant le règlement <strong>de</strong>s<br />
dimerends et il ne faisait que rendre applicable aux Etats non membres le<br />
mécanisme <strong>de</strong> règlement prévu pour les Membres (art. 12 a 16). si I'Etat non<br />
membre acceptait l'invitation du Conseil. La Russie n'ayant pas accepté. il n'y<br />
avait pas lieu d'appliquer le mécanisme en ce qui concerne le Conseil <strong>de</strong> la<br />
Société ni en ce qui concerne la <strong>Cour</strong> permanente. La <strong>Cour</strong> justifiait les règles<br />
du Pacte en soulignant que celles-ci ne faisaient que reconnaitre et appliquer un<br />
principe qui est a la base méme du droit <strong>international</strong> : le principe <strong>de</strong><br />
l'indépendance <strong>de</strong>s Etats :<br />
(< II est bien établi en droit <strong>international</strong> qu'aucun Etat ne saurait être<br />
obligé <strong>de</strong> soumettre ses différends avec les autres Etats soit a la médiation.<br />
soit a l'arbitrage. soit enfin a n'importe quel procédé <strong>de</strong> solution pacifique.<br />
sans son consentement. Ce consentement peut être donné une fois pour<br />
toutes sous la forme d'une obligation librement acceptee ... [soit] dans un<br />
cas déterminé, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> toute obligation préexistante. (C.P.J.I. série<br />
B n05, p. 27.)<br />
Le Gouvernement espagnol considère que rien n'a modifié cette aflirmation<br />
<strong>de</strong> la <strong>Cour</strong> permanente. Et s'il est vrai que le Maroc et l'Espagne ont accepté les<br />
obligations contenues dans la Charte <strong>de</strong>s Nations Unies et notamment dans<br />
son chapitre VI concernant le règlement <strong>de</strong>s différends. on ne pourrait trouver<br />
nulle part dans la Charte la déclaration qu'un Etat Membre serait obligé <strong>de</strong><br />
soumettre un differend avec un autre Etat i la juridiction contentieuse ou<br />
consultative <strong>de</strong> la <strong>Cour</strong> sans son consentement.<br />
La base <strong>de</strong> la juridiction <strong>de</strong> la <strong>Cour</strong> est conventionnelle. et dans la juridiction<br />
contentieuse. et dans la juridiction consultative. Dans les <strong>de</strong>ux cas. la <strong>Cour</strong> doit<br />
se trouver <strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s manifestations <strong>de</strong> consentement <strong>de</strong>s Etats. car ce<br />
consentement - vous l'avez maintes fois répété - reste a la base cle votre<br />
juridiction. Cela a été le cas lors <strong>de</strong>s affaires du Statut <strong>de</strong> fa Care/ieorienrale, <strong>de</strong><br />
l'Accès aux écoles minoritaires alleman<strong>de</strong>s en Huuie-Silésie, du Detroii <strong>de</strong><br />
Cot$ou, <strong>de</strong> la Reporarion <strong>de</strong>s dommages subis au service <strong>de</strong>s Noiions Uiiies, <strong>de</strong><br />
Iïnierpré~aiion <strong>de</strong>s traites <strong>de</strong> paix. <strong>de</strong> I'Anglo-lranian Oil Co.. etc.<br />
Les données <strong>de</strong> l'affaire du Srarur <strong>de</strong> la Carélie orieirrale. par rapport a celles<br />
<strong>de</strong> la présente affaire. permetterit <strong>de</strong> bien mettre en lumiere le problème du<br />
consentement dans la juridiction consultative. En ce qui concerne la position<br />
<strong>de</strong>s Etats par rapport a l'organe requérant. il est certain que l'Union soviétique<br />
avait déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> rester en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong>s Nations. Dans la présente<br />
amaire, tout au contraire. l'Espagne est Membre <strong>de</strong> l'organisation <strong>de</strong>s Nations<br />
Unies et Etat partie au Statut <strong>de</strong> la <strong>Cour</strong>, aussi bien que les autres Etals ici<br />
représentés. L'élément institutioiinel par conséquent est différent.<br />
Par contre. si on tient compte <strong>de</strong> la nature <strong>de</strong>s questions objet <strong>de</strong> la requète<br />
pour avis consultatif, les données <strong>de</strong> la présente espèce ne diffèrent pas <strong>de</strong> celles<br />
<strong>de</strong> l'affaire du Sfarut <strong>de</strong> /a Carélie orien~ale. Dans le cas d'espèce, <strong>de</strong> méme que<br />
dans l'affaire précitée, la requête pour avis consullatif parait avoir été adoptée<br />
au sujet d'un diffërend entre Etats. De ce fait. !'avis ne concerne pas le cadre<br />
institutionnel <strong>de</strong> l'organisation. celui qui intéresse tout Etat Membre. II est aisé<br />
<strong>de</strong> comprendre que par rapport a <strong>de</strong>s questions touchant l'activité <strong>de</strong><br />
l'organisation, les Etats Membres sont censés avoir donné leur consentement<br />
pour que certaines questions soient soumises a la <strong>Cour</strong> pour avis corisultatif.<br />
Ces questions intéressent l'ensemble <strong>de</strong>s Membres <strong>de</strong> l'organisation. et la<br />
requète pour avis consultatif est I'expression <strong>de</strong> la volonté générale <strong>de</strong><br />
l'institution requérante. Tel n'est pas le cas quand la question. objet <strong>de</strong> la<br />
requète pour avis consultatir. est en <strong>de</strong>hors du cadre particulier <strong>de</strong> IDrga-