sahara occidental western sahara - Cour international de Justice
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des uns et des autres chevauchent les frontières actiieller;. Nous pouvons encore trouver des renseignements ires intéressants cet égard. notamment. sur les Oulad Delim. dans d(td geografica, hladrid, 19 14, p. 2961. Examinons maintenant lin autre argument : les traites passes par les tribus du Rio de Oro. Le Gotivernen~erit espagnol a essayé de tirer argument dti rait qiie plusieurs traités aiiraient cté passés par les tribus de cette region et pour cette région. Passons brieveinent ces traités en revue. il y en a quatre qiie nous connaissons. D'abord. le 28 novembre 1884. c'est le traite entre Bonelli et trois personnalités Oulad Boii Sba (III. exposé écrit de la Rép~iblique islaniiqiie de Mauritanie. annexe 1, p. 9 11, ils sont passés au nom de leur chef Abd el Aziz Ould el Mami. Ce premier traité. on s'en souviendra. a été passé a Nouadhibou, c'est-à-dire au cap Blanc. aux mains d'une tribu dont le territoire ne s'arrêtait pas, je pense, comme par enchantement au parallèle 22' 20' qui allait devenir en 1900 la frontière dii Rio de Oro et de la France. Ce traite a donc éré passe par iine tribu de caractere évidemment transfrontiére. Le 24 iiiin 1 886, traité entre Cervera-Quiroga-Rizzo et le chérif Béchir OuId Seyyid des Oiilad Bou Sba. Ce traite.,ie crois que personne ne le possède. sinon les Espagnols I'aiiraient prodilit. mais noiis savons qu'il a existé et qii'il a été passé en bonne et dite forme. c'est Cervera et Quiroga qui parlent de cela. ce traité aurait été passé selon etix a Douar Demeiset. En fait d'ailleurs. ce toponyme n'existe pas. il n'y a pas de Douar Denieiset. il s'agissait d'tin traite passe au canipemenl de lq fraction de Dnieissat des Oulad Boii Sba. Mais encore iine fois. comine nous l'avons dit dans notre exposé écrit notamment 5 la page 81 (1111, note 1, \es Oulad Bou Sba ont, et ont toujours eu. un caractére transfrontiere. Le 10 iuillet 1886. c'est le premier traité d'ldiil. Je renvoie à I'analysç qiie,ie viens d'en faire. il y a quelques instants. et qui montrait encore son caractere entiérement transfrontiere. aussi bien avec l'Adrar qu'avec les autres tribus. Le 23 mars 1895. le traité entre le gouverneur dii Rio de Oro avec Hamillen Ben Ralosi. Ce docriment apparsit au livre 1 des doctinîents supplen~çntaires espagnols. 11. appendice 1 A l'annexe C.7, pages 37 1 a 373. 11 s'agit du chef de la tribu des Oiilad Delim et ce traité est passe en son nom el aii nom de sa tribu. ainsi qu'au nom des Oiilad Bo11 Sba et des Oiilad Tidrarin. Encore iine rois. on retrouve les Oulüd Roti Sba et Fimoyyen Ould El Arotissi. qiii étaient signataires du preniier traite d'ldiil. Dans toiis les cas. on se trouve en présence de tribus dont te caractere transfrontiere est reconnu de longlie date. Ces traites nc peuvent donc en aucun cas être reconnus comme preuve de la personnalité propre du Sahara occidental soiis occupation espagnole aii nioment de la colonisation. Venons-en a qiielques remarques sur les sources cultiirelles et historiques propres au « Sahara occidental $S. Sous avons déià signale. lorsque noris avons parle des soiirces historiqiies et cultiirelles du Bilad Chingiiiti. que celles-ci ne faisaient pas de distinction entre les faits qui auraient pli se déroiiler au Sahara espagnol et dans le reste dii Bilad Chinguiti. Or. l'exposé espagnol dénie toute signification politique aux sources citées par la délégation mauritanienne- (ci-dessus p. 1 15). En adoptant pareille méthode. on viderait de leur contenu véritable les manuels d'histoire des écoliers d'auiourd'hiii et de deniain. Noiis avons signale la nütiire de ces soiirces : il s'agit de chroniqties enregistrant des événements (rés divers :
286 SAHARA OCCIDESTA L guerres. pais. informations sur des personnafilés importantes (émirs. cheiks. etc.). Leur exploitation permet déja et permettra plus encore I'étiide de l'ensemble mauritanien. comme cela a été fait pour d'autres régions du continent africain. notamment sous I'egide de l'Unesco. Telle a été déià I'cetivre entreprise. au siécle dernier, par l'auteur du Wasjli qui consacre cent trente-neuf pages sur cinq cent quatre-vingt-deux a des personnalités, tribus ou faits au Sahara dit espagnol, alors qu'il s'agit, rappelons-le, de chroniques mauritaniennes. Il s'agit des pages 94 a 223. 365 P 368, 438 a 443 et 509. Ide prétendu caractere apolitique des sources historiques conduit le Gouvernement espagnol a faire appel au renoni d'intellectuels chinguittiens illustres. et nous rendons hommage ait zèle mis par la délegation espagnole pour tenter d'en épuiser la liste. Sans doute. son but est-il de prouver que ces homnies ill~istres appartiendraient a un Sahara espagnol totalement étranger au Rilad Chingtiiti et. dès lors. on ne discerne pas très bien poiirquoi une information de ce genre revitirait un caractere politique. selon qu'elle serait fournie par les Espagnols ou par les Mauritaniens. En to~it état de cause. cette precieiise contribution espagnole nous réjouit. parce que tous les personnages cités sont des Chinguittiens. En effet, le cheik Mohammed el Mami des Tachomcha Ah1 Barik Allah, sa tombe se trouve a Eig, au nord de Tichla, près du méridien 15* ouest. Nous renvoyons a la notice consacrée au cheik Mohammed el Mami par le professeur Norris, dans son ouvrage S/ii/igili Folk Literuiiire urid Sortg (Oxford, 1968. p. 92-1011. Nous renvoyons aussi à I'exposé écrit mauritanien, II[, pages 65. 80, 81, a l'index, page 1 18, et au compte rendu de l'audience du 8 juillet (IV, p. 373-387). Second personnage : Mohammed Ould Mohammed Salem. mort en 1302 de l'hégire, c'est-a-dire en 1885 de l'ère chrétienne. II est enterré a Durnus, presque a l'intersection du 23" nord et du 14O ouest. Sa tribu est celle des Medlech (voir l'exposé écrit mauritanien, III. pages 72 et 80, et l'index, page 1 1 7). Troisième personnage : Mhammed Ould el Tolba, mort en 1270 de l'hégire (1 854 de I'ére chrétienne). enterre a Ntajjat (Efiru.vuo de la carte espagnole no 9 ' de l'annexe B. 1, dans l'Adrar Soutouf, presque sur le 22" nord). L'auteur du Wus.vr consacre a ce poète chinguittien célèbre une longue notice (p. 94-190). Enfin : El Mjaydri Ould Habb-Allah, dont nous avons déja parlé. - Ces quatre hommes sont vraiment à leiir place ici. Ils appartiennent des tribus qui nomadisent, en temps normal. entre la région de Noiiakchott et le Zenimo~ir. tribus qui ont aménagé tant de points d'eau qui matérialisent leur emprise sur le territoire parcouru. Ces tribus. oii figurent encore les descendants de ces hommes célèbres. sont toiites administrativement mauritaniennes. mais continuent. comme par le passe. a utiliser leur territoire ancestral. sans égard pour les frontières actuelles : c'est la ilne autre illustration du caractere transfrontière » sur lequel nous avons tant insisté. aiiquel la délégation espagnole n'a pas répondu. S'il fallait une preuve pour saisir l'unité du Bilad Chingiiiti. l'existence de ces hommes et de leiirs homologues. dénient précieux dii patrimoine commun a tous les Ching~iittiens. la fournirait. Voila une manifestation de l'unité cultiirelle. J'en viens a l'argument suivant qui est le Jur-ut-Juql: Le Gouvernement espagnol. dans son exposé oral, a rait appel a cette notion (ci-dessus p. 1361. Nous dirons simplement que cette notion .signifie, non pas « ligne de danger n, mais
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<strong>de</strong>s uns et <strong>de</strong>s autres chevauchent les frontières actiieller;. Nous pouvons<br />
encore trouver <strong>de</strong>s renseignements ires intéressants cet égard. notamment.<br />
sur les Oulad Delim. dans d(td geografica, hladrid, 19 14, p. 2961.<br />
Examinons maintenant lin autre argument : les traites passes par les tribus<br />
du Rio <strong>de</strong> Oro. Le Gotivernen~erit espagnol a essayé <strong>de</strong> tirer argument dti rait<br />
qiie plusieurs traités aiiraient cté passés par les tribus <strong>de</strong> cette region et pour<br />
cette région.<br />
Passons brieveinent ces traités en revue. il y en a quatre qiie nous<br />
connaissons.<br />
D'abord. le 28 novembre 1884. c'est le traite entre Bonelli et trois<br />
personnalités Oulad Boii Sba (III. exposé écrit <strong>de</strong> la Rép~iblique islaniiqiie <strong>de</strong><br />
Mauritanie. annexe 1, p. 9 11, ils sont passés au nom <strong>de</strong> leur chef Abd el Aziz<br />
Ould el Mami. Ce premier traité. on s'en souviendra. a été passé a Nouadhibou,<br />
c'est-à-dire au cap Blanc. aux mains d'une tribu dont le territoire ne s'arrêtait<br />
pas, je pense, comme par enchantement au parallèle 22' 20' qui allait <strong>de</strong>venir<br />
en 1900 la frontière dii Rio <strong>de</strong> Oro et <strong>de</strong> la France. Ce traite a donc éré passe<br />
par iine tribu <strong>de</strong> caractere évi<strong>de</strong>mment transfrontiére.<br />
Le 24 iiiin 1 886, traité entre Cervera-Quiroga-Rizzo et le chérif Béchir OuId<br />
Seyyid <strong>de</strong>s Oiilad Bou Sba. Ce traite.,ie crois que personne ne le possè<strong>de</strong>. sinon<br />
les Espagnols I'aiiraient prodilit. mais noiis savons qu'il a existé et qii'il a été<br />
passé en bonne et dite forme. c'est Cervera et Quiroga qui parlent <strong>de</strong> cela. ce<br />
traité aurait été passé selon etix a Douar Demeiset. En fait d'ailleurs. ce<br />
toponyme n'existe pas. il n'y a pas <strong>de</strong> Douar Denieiset. il s'agissait d'tin traite<br />
passe au canipemenl <strong>de</strong> lq fraction <strong>de</strong> Dnieissat <strong>de</strong>s Oulad Boii Sba. Mais<br />
encore iine fois. comine nous l'avons dit dans notre exposé écrit notamment 5<br />
la page 81 (1111, note 1, \es Oulad Bou Sba ont, et ont toujours eu. un caractére<br />
transfrontiere.<br />
Le 10 iuillet 1886. c'est le premier traité d'ldiil. Je renvoie à I'analysç qiie,ie<br />
viens d'en faire. il y a quelques instants. et qui montrait encore son caractere<br />
entiérement transfrontiere. aussi bien avec l'Adrar qu'avec les autres tribus.<br />
Le 23 mars 1895. le traité entre le gouverneur dii Rio <strong>de</strong> Oro avec Hamillen<br />
Ben Ralosi. Ce docriment apparsit au livre 1 <strong>de</strong>s doctinîents supplen~çntaires<br />
espagnols. 11. appendice 1 A l'annexe C.7, pages 37 1 a 373. 11 s'agit du chef <strong>de</strong><br />
la tribu <strong>de</strong>s Oiilad Delim et ce traité est passe en son nom el aii nom <strong>de</strong> sa tribu.<br />
ainsi qu'au nom <strong>de</strong>s Oiilad Bo11 Sba et <strong>de</strong>s Oiilad Tidrarin. Encore iine rois. on<br />
retrouve les Oulüd Roti Sba et Fimoyyen Ould El Arotissi. qiii étaient<br />
signataires du preniier traite d'ldiil.<br />
Dans toiis les cas. on se trouve en présence <strong>de</strong> tribus dont te caractere<br />
transfrontiere est reconnu <strong>de</strong> longlie date. Ces traites nc peuvent donc en<br />
aucun cas être reconnus comme preuve <strong>de</strong> la personnalité propre du Sahara<br />
<strong>occi<strong>de</strong>ntal</strong> soiis occupation espagnole aii nioment <strong>de</strong> la colonisation.<br />
Venons-en a qiielques remarques sur les sources cultiirelles et historiques<br />
propres au « Sahara <strong>occi<strong>de</strong>ntal</strong> $S.<br />
Sous avons déià signale. lorsque noris avons parle <strong>de</strong>s soiirces historiqiies et<br />
cultiirelles du Bilad Chingiiiti. que celles-ci ne faisaient pas <strong>de</strong> distinction entre<br />
les faits qui auraient pli se déroiiler au Sahara espagnol et dans le reste dii Bilad<br />
Chinguiti.<br />
Or. l'exposé espagnol dénie toute signification politique aux sources citées<br />
par la délégation mauritanienne- (ci-<strong>de</strong>ssus p. 1 15). En adoptant pareille<br />
métho<strong>de</strong>. on vi<strong>de</strong>rait <strong>de</strong> leur contenu véritable les manuels d'histoire <strong>de</strong>s<br />
écoliers d'auiourd'hiii et <strong>de</strong> <strong>de</strong>niain. Noiis avons signale la nütiire <strong>de</strong> ces<br />
soiirces : il s'agit <strong>de</strong> chroniqties enregistrant <strong>de</strong>s événements (rés divers :