sahara occidental western sahara - Cour international de Justice
sahara occidental western sahara - Cour international de Justice sahara occidental western sahara - Cour international de Justice
I EXPOSE ORAL DE M. SALMON 259 I Mauritanie n'a jamais invoque ni soutenu que les questions posées par l'Assemblée étaient relatives a un différend. Je mets au défi la délégation espagnole(de trouver un seut endroit ou nous aurions tenu un pareil langage. Au contraire. nous avons fonde toute notre argumentation sur la notion de question juridique pendante. estimant que ce n'était pas la même chose. II est vrai que la délégation espagnole essaie. je le disais tout a l'heure. de faire l'amalgame des deux notions et ceci explique peut-être cela. J'en viens a la troisieme hypothèse et je cite encore l'exposé oral espagnol (cidessus p. 18) : ii si [;on soutient l'existence d'un différend juridique actuellement pendant entre le Maroc et I'Espagne. portant sur des droits de souveraineté au ~aha)a occidental au moment de la colonisation par I'Espagne. et si l'on admet que cette question juridique constitue l'objet de la présente requête avis consultatif, alors le Gouvernement espagnol, ... prie [la Cour] de déclarer qu'elle n'est pas compétente pour I'exanien de ce différend par la voie'consultative. car l'Espagne n'a pas donné son consentement ... ), l Ide ~oùvernement espagnol de même : ci dise absolument son consentemenl à ce qu'un différend ou bien une ques!ion juridique actuellement pendante entre Etats. dont l'un serait I'Espagne. puisse être soumis a la Cour sans son consentement. que ce soit par la voie contentieuse ou bien par la voie consultative » (ci-dessus P. 38). Ces formulations impliquent que la Cour aurait le devoir de se déclarer incompétente si les conditions données étaient réunies. La Cour nous permettra de ne pas revenir sur les développements antérieurs que nous avons accordés ,a cette question et où nous avons essayé de montrer que la jurisprudbnce de la Cour était fixée non pas dans le sens d'un devoir mais dans le sens d'une simpleJucu11e' pour elle de ne pas trouver opporririi. dans ce cas. d'exercersa compétence. On notera au surplus. dans le libellé de cette troisième hypothesk. a nouveau. l'amalgame. que la Mauritanie juge non fonde, entre différend$ question juridique pendante. Quant 'au fond de l'argument. on relèvera simplement qu'aucun ciifErend juridiquel 1 portant sur des droits de souveraineté au Sahara occidental ne fait l'objet des questions posées. Quoi qb'en dise l'Espagne (ci-dessus p. 7). il n'est pas question d'examiner les titres de
260 SAHARA OCCIDENTAL Cour rende un avis sur les questions posées sans porter un jugement quelconque sur la validité des titres de I'Espagne, a condition. bien entendu. qu'elle se borne a rester dans le cadre des questions qui lui sont posées. c'esta-dire de dire queHe etait la situation au moment de l'arrivée de I'Espagne dans le territoire.. t'exposé oral espagnol a fait longuement et fréquemment état de l'affaire du Cat~ierou~i seprrritrior~ol (ci-dessus p. 19, 20, 23, 24 et 29). Il a aussi fait des allusions a l'affaire de l'Or t~loïl&faire pris b Ro~rir (ci-dessus p. 24). Dans ses développements relatifs à ces deux affaires. on voit que I'Espagne assimile complètement la procédure contentieuse et la procédure consultative. en ce qui concerne la nécessité du consentement de la partie au differend. Nous ne reviendrons pas sur le développement assez long que nous avions déjà accordé a cette question, a l'audience du 7 juillet, ou nous avons montré que. a notre sens. on ne pouvait pas confondre les deux procedures. Nous ne reviendrons pas non plus sur les termes. a notre sens. décisifs. de la Cour elle-même dans son avis sur I'ltitcrpreiratioii des trnitgs de paix, prei~iière pliuse. qui font bonne justice de cette assimilation. La seule chose que nous votidrions reIe~er,~c'est le mode de raisonnement qui apparaît a la page 29 ci-dessus. Après avoir- cité'des extraits des affaires du Catnerouii-septetrtriollol et des : Essais tiuciéuires. le representant du Gouvernement espagnol dit ceci : « Je me permets de souligner que la référence. par la Cour. a des (< conditions essentielles de la fonction judiciaire )> ne laisse subsister le moindre doute que ces considérations sont d'application a La juridiction contentieuse aussi bien qu'a la juridiction consultative. )) Autrement dit. le raisonnement est le suivant : si. a propos d'un arrêt. dans le cadre d'une procédure contentieuse. la Cour décide de ne pas exercer ses pouvoirs en se fondant sur les conditions essentielles de la fonction judiciaire. sa jurisprudence tirée de ce cas contentieux pourrait étre appliquée a la procédure corisultative. Nous ne pouvons suivre ce raisonnement. car s'il est vrai que la Cour entend respecter les conditions essentielles de la fonction judiciaire aussi bien dans une procédure que dans l'autre. cela ne veut évidemment pas dire que ces conditions soient les mèmes dans les deux procédures, puisque ces dernières rtpondent a des finalités et a des exigences tout a fait différentes. On peut donc conclure de ce qui précéde que ces trois hypothèses présentées par I'Espagne n'ont pas. de l'avis de la République islamique de Mauritanie. a être retenues par la Cour. II en va de même des propositions qui tendent a changer les questions posées a la Cour par 1'Assemblée. Des propositions de ce genre ont été faites en essayant d'actualiser. sous une forme ou sous une autre. les questions posées a la Cour. Ces deux questions sont clairement situées dans le temps: > et ne devraient pas. par un moyen ou un autre. être projetées en 1975 pour faire trancher par la Cour d'autres questions. Or. pourtant. telle est bien la tentative du Gouvernement espagnol (ci-dessus p. 22) - bien qu'il se défende de vouloir modifier les questions po& a la Cour - lorsqu'ii .prend la position suivante : le Gouvernement espagnol ne prétend pas que la Cour arrive.à la formulation de questions nouvelles. non envisagées par L'Assemblée générale lors de,l'adoption de la résolution portant requète pour avis consultatif. Nous avons allirmé simplement que les questions posées par
- Page 220 and 221: EXPOSÉ ORAL DE M. DUPUY 209 « Le
- Page 222 and 223: EXPOSE ORAL DE hf. DUPUY 21 1
- Page 224 and 225: Prc;sp~irs: [Voir audience du 16 VI
- Page 226 and 227: EXPOSE ORAL DE hf. DUPUY 215 (< La
- Page 228 and 229: EXPOSE ORAL DE hl. DUPUY 217 De ce
- Page 230 and 231: ESPOSC ORAL DE hl. DUPUY 219 Cour.
- Page 232 and 233: EXPOSE ORAL DE hl. DUPUY 22 1 Abdul
- Page 234 and 235: 1 EXPOSE ORAL DE M. DUPUY 22 3 ment
- Page 236 and 237: EXPOSÉ ORAL DE M. DUPUY 225 I Lors
- Page 238 and 239: EXPOSE ORAL DE hl. DUPUY 227 d-une
- Page 240 and 241: La pratique a d'ailleurs confirme l
- Page 242 and 243: EXPOSE ORAL DE M. DUPUY 23 1 La lec
- Page 244 and 245: EXPOSE ORAL DE XI. DUPUY 233 signé
- Page 246 and 247: préte&tions. parce que j'estime qu
- Page 248 and 249: EXPOSE ORAL DE M. DUPUY 237 devenai
- Page 250 and 251: EXPOSE ORAL DE M. DUPUY 239 l franc
- Page 252 and 253: EXPOSE ORAL DE M. SLAOUl M. SLAOUl
- Page 254 and 255: hloharnméd Bedjaoui au nom de la R
- Page 256 and 257: ESPOSE ORAL DE hl. SLAOUI 245 faisa
- Page 258 and 259: elever ce que l'Espagne entend par
- Page 260 and 261: EXPOSE: ORAL DE M. SLAOUl 249 rnaur
- Page 262 and 263: ~ EXPOS~? ORAL DE M. SLAOUl 25 1 un
- Page 264 and 265: EXPOSÉ ORAL DE M. SALMON REPRCSENT
- Page 266 and 267: EXPOS~ ORAL DE M. SALMON 255 au Sah
- Page 268 and 269: EXPOSE ORAL DE M. SALMOX 251 critè
- Page 272 and 273: EXPOSE ORAL DE M. SALMON 26 1 la re
- Page 274 and 275: 1 EXPOSE ORAL DE hl. SALMON 263 d'i
- Page 276 and 277: du tout p*ur parler de l'Adrar, mai
- Page 278 and 279: I EXPOSEORAL DE kl. SALMON 267 terr
- Page 280 and 281: EXPOSE ORAL DE M. SALMON 269 les pa
- Page 282 and 283: L'appellation de pays de Chinguiti
- Page 284 and 285: EXPOSÉORAL DE M. SALMON 273 par L'
- Page 286 and 287: EXPOSE ORAL DE bl. SALMON 275 les e
- Page 288 and 289: TRENTIE~~E AUDIENCE PUBLIQUE (28 VI
- Page 290 and 291: EXPOSE ORAL DE hl. SALSlON 279 Inci
- Page 292 and 293: ESPOSÉ ORAL DE M. SALXlON 28 1 vé
- Page 294 and 295: ESPOSC ORAL DE M. SA[-hlON 283 perm
- Page 296 and 297: des uns et des autres chevauchent l
- Page 298 and 299: EXPOSE ORAL DE hl. SALhlON 287 comm
- Page 300 and 301: ESPOSE ORAL DE M. SA I.MON 289 C'es
- Page 303 and 304: figure sur la carte no 2. les aires
- Page 305 and 306: 294 SAHARA OCCIDENTAL cet égard, r
- Page 307 and 308: 296 SAHAKA OCCIDENTAL lorsqu'ils n'
- Page 309 and 310: 298 SAHARA OCCIDENTAL « Les droits
- Page 311 and 312: EXPOSE ORAL DE M. MOULAYE EL HASSEN
- Page 313 and 314: TKENI'E ET UNIEME AUDIENCE PUBLIQUE
- Page 315 and 316: 304 SAHARA OCCIDENTAL parce qu'il p
- Page 317 and 318: 306 SAHjlRA OCCIDENTAL l'ONU créer
- Page 319 and 320: 308 SAFIARA OCCIDENTAL qu'aux formu
260 SAHARA OCCIDENTAL<br />
<strong>Cour</strong> ren<strong>de</strong> un avis sur les questions posées sans porter un jugement<br />
quelconque sur la validité <strong>de</strong>s titres <strong>de</strong> I'Espagne, a condition. bien entendu.<br />
qu'elle se borne a rester dans le cadre <strong>de</strong>s questions qui lui sont posées. c'esta-dire<br />
<strong>de</strong> dire queHe etait la situation au moment <strong>de</strong> l'arrivée <strong>de</strong> I'Espagne dans<br />
le territoire..<br />
t'exposé oral espagnol a fait longuement et fréquemment état <strong>de</strong> l'affaire du<br />
Cat~ierou~i seprrritrior~ol (ci-<strong>de</strong>ssus p. 19, 20, 23, 24 et 29). Il a aussi fait <strong>de</strong>s<br />
allusions a l'affaire <strong>de</strong> l'Or t~loïl&faire pris b Ro~rir (ci-<strong>de</strong>ssus p. 24). Dans ses<br />
développements relatifs à ces <strong>de</strong>ux affaires. on voit que I'Espagne assimile<br />
complètement la procédure contentieuse et la procédure consultative. en ce qui<br />
concerne la nécessité du consentement <strong>de</strong> la partie au differend. Nous ne<br />
reviendrons pas sur le développement assez long que nous avions déjà accordé<br />
a cette question, a l'audience du 7 juillet, ou nous avons montré que. a notre<br />
sens. on ne pouvait pas confondre les <strong>de</strong>ux procedures. Nous ne reviendrons<br />
pas non plus sur les termes. a notre sens. décisifs. <strong>de</strong> la <strong>Cour</strong> elle-même dans<br />
son avis sur I'ltitcrpreiratioii <strong>de</strong>s trnitgs <strong>de</strong> paix, prei~iière pliuse. qui font bonne<br />
justice <strong>de</strong> cette assimilation.<br />
La seule chose que nous votidrions reIe~er,~c'est le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> raisonnement<br />
qui apparaît a la page 29 ci-<strong>de</strong>ssus.<br />
Après avoir- cité'<strong>de</strong>s extraits <strong>de</strong>s affaires du Catnerouii-septetrtriollol et <strong>de</strong>s :<br />
Essais tiuciéuires. le representant du Gouvernement espagnol dit ceci :<br />
« Je me permets <strong>de</strong> souligner que la référence. par la <strong>Cour</strong>. a <strong>de</strong>s<br />
(< conditions essentielles <strong>de</strong> la fonction judiciaire )> ne laisse subsister le<br />
moindre doute que ces considérations sont d'application a La juridiction<br />
contentieuse aussi bien qu'a la juridiction consultative. ))<br />
Autrement dit. le raisonnement est le suivant : si. a propos d'un arrêt. dans le<br />
cadre d'une procédure contentieuse. la <strong>Cour</strong> déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> ne pas exercer ses<br />
pouvoirs en se fondant sur les conditions essentielles <strong>de</strong> la fonction judiciaire.<br />
sa jurispru<strong>de</strong>nce tirée <strong>de</strong> ce cas contentieux pourrait étre appliquée a la<br />
procédure corisultative. Nous ne pouvons suivre ce raisonnement. car s'il est<br />
vrai que la <strong>Cour</strong> entend respecter les conditions essentielles <strong>de</strong> la fonction<br />
judiciaire aussi bien dans une procédure que dans l'autre. cela ne veut<br />
évi<strong>de</strong>mment pas dire que ces conditions soient les mèmes dans les <strong>de</strong>ux<br />
procédures, puisque ces <strong>de</strong>rnières rtpon<strong>de</strong>nt a <strong>de</strong>s finalités et a <strong>de</strong>s exigences<br />
tout a fait différentes.<br />
On peut donc conclure <strong>de</strong> ce qui précé<strong>de</strong> que ces trois hypothèses présentées<br />
par I'Espagne n'ont pas. <strong>de</strong> l'avis <strong>de</strong> la République islamique <strong>de</strong> Mauritanie. a<br />
être retenues par la <strong>Cour</strong>.<br />
II en va <strong>de</strong> même <strong>de</strong>s propositions qui ten<strong>de</strong>nt a changer les questions posées<br />
a la <strong>Cour</strong> par 1'Assemblée. Des propositions <strong>de</strong> ce genre ont été faites en<br />
essayant d'actualiser. sous une forme ou sous une autre. les questions posées a<br />
la <strong>Cour</strong>. Ces <strong>de</strong>ux questions sont clairement situées dans le temps: > et ne <strong>de</strong>vraient pas. par un moyen ou un autre.<br />
être projetées en 1975 pour faire trancher par la <strong>Cour</strong> d'autres questions.<br />
Or. pourtant. telle est bien la tentative du Gouvernement espagnol (ci-<strong>de</strong>ssus<br />
p. 22) - bien qu'il se défen<strong>de</strong> <strong>de</strong> vouloir modifier les questions po& a la<br />
<strong>Cour</strong> - lorsqu'ii .prend la position suivante :<br />
le Gouvernement espagnol ne prétend pas que la <strong>Cour</strong> arrive.à la<br />
formulation <strong>de</strong> questions nouvelles. non envisagées par L'Assemblée<br />
générale lors <strong>de</strong>,l'adoption <strong>de</strong> la résolution portant requète pour avis<br />
consultatif. Nous avons allirmé simplement que les questions posées par