sahara occidental western sahara - Cour international de Justice
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VINGT-CINQUIE~IE AUDIENCE PUBLIQUE (22 VI1 f 6 h 30) Prc'setits : [Voir audience du 17 VI1 75.1 EXPOSÉ ORAL DE M. MARTINEZ CARO h.1. hlARTINEZ CARO : Avec votre permission. Monsie~ir le Président et Messieurs les membres de la COLI^. ma tache consistera a formuler d'abord quelques reflexions finales d'ordre juridique a propos des questions soiilevées devant vous. pour en arriver ensuite a certaines considérations d'une portée un peu plus générale. Avec mon intervention prendra fin l'exposé oral que la délégation espagnole a eu l'honneur de présenter a la Cour ; j'essaierai d'être aussi bref q~ie possible. car les points essentiels de fait et de droit ont été mis en relief au cours des exposes précédents. 11 résulte de l'analyse faite jiisqu'ici que, tout en déclarant applicable la dklaration sur I'octroj de l'indépendance aux pays et peuples coloniaux au territoire du Sahara occidental. la résolutuon 3292 (SXIX) portant requete pour avis consultatif a formulé certaines questions qui. de par leur nature. sont des questions concernant l'attribution de la souveraineté territoriale. Le fait est confirme par les exposes écrits et oraux du Maroc et de la Mauritanie. II serait difficile a nier. meme si on essaie maintenant d'en réduire sa portée. par le truchement des allégations sur la nature simplement déclaratoire de I'avis que la Cour peut donner. Bref. t'analogie. voire l'identité. avec des questions territoriales soumises au juge OLI a l'arbitre international. par le consentement des Etats. ne saurait ètre cachée. Or. une question concernant fe statut d'un territoire appelle une réponse en droit. Nous sommes ainsi obligés de déterminer quelles sont les prétentions en cause et aussi les règles du droit international d'après lesquelles ta Cour pourrait donner une reponse en droit aux qtiestions qui lui ont été soumises. dans le cas ou la Cour n'admeütait pas le bien-fondé des exceptioris préliminaires que nous avons formulées. En ce qui concerne le premier point. c'est4-dire la nature des prétentions avancées par les Gouvernements du Maroc et de la Mauritanie. nous sommes face 5 des prétentions de souveraineté sur un territoire. c'est-à-dire face a des revendicütions territoriales. bien qu'elles s'insèrent dans le cadre des Nations Unies. la base des prétentions m:irocaines étant notamment l'existence de liens historiques avec le territoire. la ikîatiritanie étayant ces prétentions sur des bases ethniques. voire géographiques. II existe un certain parallelisme entre les positions des deux Etats car : 1. Les conclusions des Gouvernements du Maroc et de la h4auritanie sont concordantes dans la reponse negative a la question. de savoir si le Sahara occidental était terra ~ztrltiiis au nioment de sa colonisation par I'Espagrie. II est vrai que les deux gotivernements ne sont pas d'accord sur le fondement de cette
conclusion. car la notion de ferra ~itilli~rs est comprise par eux d'une façon bien différente. 2. Par rapport ails liens juridiques sur le territoire. qiieslion que la Cour devrait exainiiier si elle venait à répondre negativenieiit i la précédente. le Gouvernement marocain, a la page 130 (111) de l'introduction a son exposé écrit, nous a dit que : les deux questions posées a la Cour sont intimement liées » et sa réponse a la deuxième s'appuie sur une base historique, l'idée de possession immémoriale. Quant aux conclusions de la Mauritanie, elle a prié la Cour de déclarer « qu'au moment de la colonisation par l'Espagne la partie du Sahara actuellement sous administration espagnole avait des liens juridiques avec l'ensemble mauritanien ». Pour y arriver, on part ici d'une base géographique. l'unité de ce qu'on appelle l'ensemble mauritanien, dont les éléments humains, culturels, géographiques et historiques ont été largement exposes devant la Cour. L'examen des faits auquel la délégation espagnole s'est livrée. cependant, permet d'éclairer les données fondamentales. et siir I'hisloire. et sur cet appel a la géographie. et conclure qiie les bases iiiènics des prétentions des delis gouvernements sont contredites par les rails. On voit que les deux thèses ne sont pas exposées dans la crudité de leurs fondements geopolitiqiies. Le Gouvernement du R~laroc a fait appel. en tant qu'un des eleinents fondaiiieiitüux de sa conception siir la iiotiori de possesseur irnméinorial. a iin argiiiiient pliis proche di1 juridiqiie. la notion de contigui'té territoriale. Lors de I'aiidience tenue le 2 juillet. le conseil du Gouvernement du Maroc iioiis a dit que i( la possession iminémorialc sc foiidc i la fois stir iine notion spatiale et sur une iiotion temporelle >p. La notion spatiale repose. a son avis, sur des relations humaines et pose le problème de la contiguïté (IV. p. 302 et suiv.) II faut donc analyser cet argument particulier qui coristittie. cii qrielqtte sorte. la couverture de l'argumentation historique. Comme 1'~in de vous l'a justenienl fait remarquer. la doctrine de la contiguïté et d'autres doctriiies i base géographique oiii été la iiiode ati siècle dernier. surtout aus fins d'éiablir les limites d'occupatioiis f~itlires. Mais par contre :
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Prc'setits : [Voir audience du 17 VI1 75.1<br />
EXPOSÉ ORAL DE M. MARTINEZ CARO<br />
h.1. hlARTINEZ CARO : Avec votre permission. Monsie~ir le Prési<strong>de</strong>nt et<br />
Messieurs les membres <strong>de</strong> la COLI^. ma tache consistera a formuler d'abord<br />
quelques reflexions finales d'ordre juridique a propos <strong>de</strong>s questions soiilevées<br />
<strong>de</strong>vant vous. pour en arriver ensuite a certaines considérations d'une portée un<br />
peu plus générale. Avec mon intervention prendra fin l'exposé oral que la<br />
délégation espagnole a eu l'honneur <strong>de</strong> présenter a la <strong>Cour</strong> ; j'essaierai d'être<br />
aussi bref q~ie possible. car les points essentiels <strong>de</strong> fait et <strong>de</strong> droit ont été mis en<br />
relief au cours <strong>de</strong>s exposes précé<strong>de</strong>nts.<br />
11 résulte <strong>de</strong> l'analyse faite jiisqu'ici que, tout en déclarant applicable la<br />
dklaration sur I'octroj <strong>de</strong> l'indépendance aux pays et peuples coloniaux au<br />
territoire du Sahara <strong>occi<strong>de</strong>ntal</strong>. la résolutuon 3292 (SXIX) portant requete<br />
pour avis consultatif a formulé certaines questions qui. <strong>de</strong> par leur nature. sont<br />
<strong>de</strong>s questions concernant l'attribution <strong>de</strong> la souveraineté territoriale.<br />
Le fait est confirme par les exposes écrits et oraux du Maroc et <strong>de</strong> la<br />
Mauritanie. II serait difficile a nier. meme si on essaie maintenant d'en réduire<br />
sa portée. par le truchement <strong>de</strong>s allégations sur la nature simplement<br />
déclaratoire <strong>de</strong> I'avis que la <strong>Cour</strong> peut donner.<br />
Bref. t'analogie. voire l'i<strong>de</strong>ntité. avec <strong>de</strong>s questions territoriales soumises au<br />
juge OLI a l'arbitre <strong>international</strong>. par le consentement <strong>de</strong>s Etats. ne saurait ètre<br />
cachée.<br />
Or. une question concernant fe statut d'un territoire appelle une réponse en<br />
droit.<br />
Nous sommes ainsi obligés <strong>de</strong> déterminer quelles sont les prétentions en<br />
cause et aussi les règles du droit <strong>international</strong> d'après lesquelles ta <strong>Cour</strong><br />
pourrait donner une reponse en droit aux qtiestions qui lui ont été soumises.<br />
dans le cas ou la <strong>Cour</strong> n'admeütait pas le bien-fondé <strong>de</strong>s exceptioris préliminaires<br />
que nous avons formulées.<br />
En ce qui concerne le premier point. c'est4-dire la nature <strong>de</strong>s prétentions<br />
avancées par les Gouvernements du Maroc et <strong>de</strong> la Mauritanie. nous sommes<br />
face 5 <strong>de</strong>s prétentions <strong>de</strong> souveraineté sur un territoire. c'est-à-dire face a <strong>de</strong>s<br />
revendicütions territoriales. bien qu'elles s'insèrent dans le cadre <strong>de</strong>s Nations<br />
Unies. la base <strong>de</strong>s prétentions m:irocaines étant notamment l'existence <strong>de</strong> liens<br />
historiques avec le territoire. la ikîatiritanie étayant ces prétentions sur <strong>de</strong>s<br />
bases ethniques. voire géographiques. II existe un certain parallelisme entre les<br />
positions <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux Etats car :<br />
1. Les conclusions <strong>de</strong>s Gouvernements du Maroc et <strong>de</strong> la h4auritanie sont<br />
concordantes dans la reponse negative a la question. <strong>de</strong> savoir si le Sahara<br />
<strong>occi<strong>de</strong>ntal</strong> était terra ~ztrltiiis au nioment <strong>de</strong> sa colonisation par I'Espagrie. II est<br />
vrai que les <strong>de</strong>ux gotivernements ne sont pas d'accord sur le fon<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> cette