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Travail social de pionnier –<br />
« Mère des travailleuses<br />
à domicile de Vienne »<br />
16 chapitre 2<br />
17<br />
Vienne fin XIXe début XXe siècle. Une ville<br />
pleine d’une vive animation.<br />
« L’argent ou tout autre petit avantage ne<br />
constituent pas une aide. Il s’agit dès le départ<br />
de remettre l’être humain debout et de le<br />
convaincre à nouveau de sa valeur: j’existe et je<br />
suis capable de réaliser quelque chose. »<br />
h i l d e g a r d b u r j a n<br />
Centre intellectuel de la monarchie danubienne.<br />
Malheureusement, tout le monde ne profite pas de<br />
ce lustre. Aucun « filet social » ne protège les ouvriers<br />
et les petites entreprises. Maladie et chômage<br />
signifient la chute dans la misère. Les travailleuses<br />
à domicile, en majorité dans la branche textile,<br />
sont particulièrement concernées. Pour un salaire<br />
hebdomadaire de 12 couronnes, ce qui est à peine<br />
suffisant pour vivre, il faut travailler quinze heures<br />
par jour.<br />
<strong>Hildegard</strong> <strong>Burjan</strong> a conscience de la dynamite politique<br />
que cache la situation sociale des sans-droits.<br />
Dès son arrivée à Vienne en 1910, elle se préoccupe<br />
de façon intensive de la « question sociale » et développe<br />
un projet qui s’appuie sur un nouveau point<br />
de départ. De nos jours, on l’appellerait « l’aide à<br />
s’aider soi-même ».