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38 GENS D’HÉRAULT AVENTURE CITOYENNE
Médecin solidaire
CELA FAIT PLUS DE QUARANTE ANS qu’il aide les populations en détresse :
rencontre avec le Docteur Jean-Michel Grangeon, vice-président de la PHS 34.
Haïti, 12 janvier 2010. Un terrible séisme ravage Port-au-Prince.
Jean-Michel Grangeon, stomatologue, vice-président
de la Plate-forme humanitaire et de solidarité de l’Hérault
(PHS 34), ne reste pas les bras croisés. « Nous avons choisi
d’intervenir dans des zones reculées, coupées de l’aide humanitaire.
» A Thomonde, pour créer des citernes. A Savanette
où un dispensaire vient d’ouvrir. « Aujourd’hui, 500
000 personnes vivent encore sous des tentes. La population
est mal logée, mal nourrie, mal soignée. Et le choléra sévit. »
L’intervention de la PHS 34 est d’abord guidée par un souci
d’efficacité. « En 1999, lors de la guerre des Balkans, l’élan de
solidarité a été tel qu’il a généré une désorganisation totale.
» Membre d’une ONG, Jean-Michel Grangeon fonde alors
la PHS 34 avec d’autres bénévoles dont Georges Pourceau,
JEAN-MICHEL GRANGEON
A Murles depuis 1982
1968 : début du mouvement étudiant le 6 mai à
Montpellier : devient dirigeant de l’Unef.
1980 : rejoint une grande ONG médicale.
1996 : mission marquante au Rwanda.
1999 : création de la PHS 34.
2011 : première intervention en Haïti.
« Une goutte
d’eau peut-elle
changer le cours
d’un océan ? »
l’actuel président. La
démarche est soutenue
par le Conseil
général. Objectif :
« Fédérer collectivités
et associations
départementales
pour mutualiser les moyens et coordonner les actions. »
Du Chili au Laos, la plate-forme apporte une assistance
aux populations victimes de catastrophes ou de conflits.
Responsable médical des missions, Jean-Michel Grangeon
est sur tous les fronts : acheminement du matériel et des
médicaments, formation du personnel, appui logistique,
suivi. Sans que la retraite ne freine cet engagement, remontant
à mai 68. Cet humaniste, « passé par toutes les
crises du monde », cherche dans les livres d’histoire et les
musiques d’ailleurs à lever des zones d’ombre « un peu
douloureuses. » Sur l’énigme du Rwanda. Ou sur son propre
parcours. « Comment une goutte d’eau peut-elle changer le
cours d’un océan ? » La réponse à cette question, il l’a trouvé
en soignant une nouveau-née haïtienne à Samanette, dès
l’ouverture du dispensaire : « La vie reprend le dessus. »
plus d’infos 04 67 60 54 10
Le Conseil général a engagé 80 ooo € en Haïti, via la PHS 34, pour des projets de
citernes d’eau potable et de reconstruction de l’habitat.
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