à Brassens - Conseil Général de l'Hérault

EXPRESSION LIBRE 31
Ces propos sont sous la stricte responsabilité de leurs auteurs. Loi de démocratie de proximité (27/02/2002)
Groupe d’opposition de Droite
Groupe Démocratie et République
L’éducation,
une priorité
Avec environ 8 000 euros par enfant, soit
plus de 60 milliards d’euros, le budget
de l’Education nationale est le premier
budget de notre pays, représentant plus
de 21 % du budget général de l’Etat.
En 2011, alors que l’État est contraint de
réaliser des baisses dans la plupart de
ses budgets, celui consacré à l’Education
nationale progresse de 1,6 %. Pour le
premier employeur de France, avec près
d’un million de fonctionnaires, les dépenses
de personnel, qui représentent
96 % du total des dépenses, sont, elles
aussi, en progression.
Afin d’améliorer les politiques mises en
œuvre pour nos enfants par l’ensemble
des collectivités - dont le Conseil Général
- l’Etat a fixé des objectifs ambitieux :
● De nouveaux programmes ont été élaborés
afin de donner aux élèves les repères
indispensables : ces programmes
sont plus courts et plus clairs, lisibles
par tous, et avant tout par les familles.
Ils sont recentrés sur les fondamentaux :
plus de français, plus de mathématiques
et une nouvelle matière a été introduite,
l’instruction civique et morale.
● Entre 2005 et 2009, le nombre d’enfants
handicapés scolarisés a augmenté de
40 %. Pour les accompagner, ce sont en
moyenne 2 000 postes d’assistants de vie
scolaire qui ont été créés annuellement
depuis 2007.
● L’objectif de 30 % d’élèves boursiers
dans chaque classe préparatoire aux
grandes écoles ayant été atteint, avec
un an d’avance sur le calendrier prévu,
l’étape suivante est de parvenir à ce
même taux dans chaque grande école,
ainsi que dans les secteurs de l’Université
où la reproduction sociale est
importante, notamment en droit ou en
médecine.
● Enfin, pour devenir professeur, il est
désormais nécessaire de posséder un niveau
Master (bac + 5). En contrepartie de
cet allongement de la durée des études,
garant d’une meilleure formation de
nos enseignants, les rémunérations en
début de carrière ont été revalorisées.
En effet, les premiers artisans de la réussite
des élèves, ce sont les professeurs.
Il est donc fondamental de revaloriser
leur métier. Tout doit être mis en œuvre
pour que leur autorité, fondement de la
transmission du savoir, soit respectée.
L’école doit demeurer un lieu préservé
et protégé, un sanctuaire dans lequel
aucune forme de violence physique ou
verbale ne saura être tolérée.
Sébastien Frey
Président de Groupe
Groupe
communiste
Frapper les
pauvres plutôt
qu’enrayer
la crise ?
Depuis 2008, la crise, née aux Etats-Unis
et liée à la spéculation immobilière,
s’est étendue à l’ensemble du globe, en
particulier en Europe et touche tous les
secteurs de l’activité humaine.
Les atteintes à la vie des peuples sont
considérables, et, rien que pour notre
pays, il n’est que de citer trois indicateurs
pour mesurer l’ampleur de celle-ci :
● un taux de chômage en constante
augmentation, en hausse ces quatre
derniers mois pour atteindre les niveaux
de la dernière décennie ;
● un ralentissement de l’activité industrielle
alarmant allié à une stagnation du
pouvoir d’achat et de la consommation ;
● une extension de la précarité et de
la pauvreté avec plus de 13 % de la
population vivant en dessous du seuil
de pauvreté.
Les solutions concoctées par les
gouvernements européens sous l’égide
du FMI, avec l’aval du gouvernement
français, visent moins à enrayer les
effets catastrophiques de l’accumulation
capitaliste qu’à tenter de sauver le
système en faisant payer les salariés et
les citoyens. L’exemple de la Grèce ou
de l’Islande est là pour démontrer que
l’austérité ne peut qu’enfoncer un peu
plus les peuples dans la misère.
C’est le moment choisi par les instances
européennes pour supprimer le programme
européen d’aide alimentaire en
faveur des plus démunis, programme
à la base de l’intervention des associations
de solidarité. Cette aide représente
entre 50 % et 75 % des aides que ces associations,
à travers l’action de milliers
de bénévoles, mettent à disposition des
familles dans le besoin pour les aider à
subsister.
Ainsi, non content de taxer toujours plus
les salariés victimes de la crise, il s’agit
de frapper les plus démunis, chômeurs
ou travailleurs précaires et leur ôter tout
espoir de s’en sortir.
Nous avons proposé le vote d’une motion
lors de la dernière séance publique
car il est urgent que les élus, les citoyens
et l’ensemble des salariés dénoncent ce
projet scandaleux et accompagnent les
initiatives des associations de solidarité.
François LIBERTI
Président de Groupe
Groupe majoritaire socialistes
et apparentés
Le 4 e âge
dans la dignité
L’allongement de la durée de la vie
marque une victoire sur la maladie, mais
il change aussi en profondeur notre
société. L’enjeu n’est pas seulement de
vivre plus vieux mais de vivre mieux plus
longtemps. L’irruption du 4e âge et de
la perte d’autonomie sont au cœur des
enjeux de société du XXIe siècle. L’apparition
d’un nouvel âge de la vie s’accompagne
de besoins sociaux nouveaux.
Nous vivons plus longtemps en bonne
santé, mais malgré cette évolution
favorable, le nombre de personnes
âgées connaissant à des degrés divers
une perte d’autonomie est appelé à
croître. Il existe aujourd’hui près de
32 000 personnes bénéficiaires de l’APA
(allocation personnalisée d’autonomie)
dans l’Hérault, dont 25 000 à domicile,
et ces chiffres vont augmenter dans les
années à venir. La prise en charge de la
perte d’autonomie ne doit pas incomber
à chaque individu ni à sa famille : c’est à
la société de l’assurer de manière solidaire,
en reconnaissant le droit à la compensation
de cette perte d’autonomie.
Les situations de handicap et de perte
d’autonomie génèrent des contraintes
multiples qui exigent une réponse
personnalisée. Il s’agit de reconnaître
les situations et non de faire entrer des
personnes dans des catégories prédéfinies.
Les maisons départementales du
handicap ont marqué un progrès par
une meilleure coordination des acteurs
et la participation des associations. Il
faut poursuivre dans ce sens par la création
d’un véritable service public pour
l’autonomie, pour que chacun puisse
construire son parcours de vie.
L’Etat doit jouer pleinement son rôle
de garant de la solidarité nationale, ce
qui n’est pas le cas aujourd’hui, puisque
les départements financent une part
toujours croissante de la dépendance.
La création de l’APA en 2001 a représenté
un progrès décisif, mais ne permet pas
de financer les services nécessaires aux
personnes rencontrant des incapacités
importantes et la prise en charge de la
perte d’autonomie reste majoritairement
assurée par les aidants familiaux.
C’est pourquoi nous défendons un nouveau
droit universel à la compensation
de la perte d’autonomie, pour accompagner
le 4 e âge dans la dignité.
Kléber MESQUIDA
Président de Groupe
N°206 – OCTOBRE 2011
herault.fr