à Brassens - Conseil Général de l'Hérault

LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
n°206
OCTOBRE 2011
herault.fr
24 /
ROUTES :
LE LIEN REPART
6 /
ACCORDEZ
VOS GUITARES
Quand je pense
à Brassens
12 /
NAUTISME :
L’HÉRAULT
DANS LE VENT

LA ROUTE DU PÔLE • 34 LE NAUTISME DANS LE VENT • 12
L’ACCESSIBILITÉ DANS LES COLLÈGES • 20
BRASSENS
EST TOUJOURS
VIVANT • 40
DES LOGEMENTS SOCIAUX POUR LE BASSIN DE THAU • 10
1 000, rue d’Alco 34087 Montpellier. Tél. : 04 67 67 74 41. Fax : 04 67 67 72 71.
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Pierre Maurel. DIRECTRICE DE LA COMMUNICATION :
Florence Combes-Boulard. RÉDACTEUR EN CHEF : Vincent Girard. RÉDACTION : Claire
Vincent, Jean-David Bol, Valérie Pépin-Pérez, Salima Nekaa-Bourret et Agence
JAM. PHOTO : Cathy Agrinier (5, 28, 38) ; Olivier Mas (9, 12, 17, 18, 19, 26, 27,
28, 29, 30, 36, 37, 40, 41) ; Christophe Cambon (4, 22, 23, 29, 33) ; ADAGP
Paris (47) ; Atelier d’architecture Patrice Genet (10, 11) ; Elian Bachini (46) ;
R. Doisneau (2, 41) ; R. Dumas (7) ; C. Regnard (30) ; A. Koch (40) ;
F. Maxant (41) ; DR (13, 14, 15, 20, 30, 32, 34, 35, 42, 43, 45, 46, 47, 48). PHOTOTHÈQUE : Danielle
Iacoponelli. INFOGRAPHIES : Aline Lugand. DESSIN : Aurel (16,44). CRÉATION : Lowe Stratéus. MISE EN PAGE
ET PHOTOGRAVURE : Atelier Six. IMPRIMERIE : Imaye Graphic. Imprimé dans le respect de la charte sur les
déchets, les produits dangereux et toxiques sur papier issu de forêts gérées durablement.
DISTRIBUTION : La Poste - Médiapost. CONTRÔLE DE DIFFUSION : Feedback. ISSN : 1155-1259.
L’Hérault
LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

SOMMAIRE 03
4 ENTRETIEN
6 L’INVITÉ Christian Olivier
8 DES CHIFFRES ET DES MOTS
9 L’HÉRAULT
EN MOUVEMENT
10 AGIR POUR DEMAIN Thau : 200 nouveaux logements
12 ACTIONS Nautisme : l’Hérault dans le vent
14 EN BREF
16 LES CLEFS POUR COMPRENDRE
Pourquoi il y a tant de grottes dans l’Hérault ?
17 ÉLUS SUR
LE TERRAIN
18 UN ÉLU/UN CANTON Pierre Maurel
20 L’ACTION EN IMAGES Des collèges accessibles,
pour quoi faire ?
22 RENCONTRE Yvon Bourrel
24 C’EST VOTÉ Le Lien continue
27 CONTRAT DE TERRITOIRE Le Gangeois
28 FACE-À-FACE Les halles de sport dans mon canton
30 CELA FAIT DÉBAT Assises : jury populaire ou professionnel ?
31 EXPRESSION LIBRE
32 CONSEILLERS JUNIORS
33 GENS D’HÉRAULT
34 PORTFOLIO La voie du pôle
36 ILS AGISSENT À Bédarieux
38 AVENTURE CITOYENNE Gérard Descotte
40 AVENTURES COLLECTIVES La Brassensmania
42 AVENTURE SINGULIÈRE Fabrice Barrale
44 QUESTION DU NET Pour ou contre
45 SORTIR
48 LES BONS PLANS
LE MOIS
PROCHAIN
DANS VOTRE
MAGAZINE
Le vin, c’est technique.
Pourquoi
l’Hérault s’appelle
l’Hérault ? Bouchers,
charcutiers : une
filière anti-chômage.
Pour ou contre le
vote obligatoire ?
VOTRE
CANTON
DANS CE NUMÉRO
Agde pages 12, 13 et 46,
Aniane pages 8 et 16,
Bédarieux pages 8, 9 et
36, Béziers pages 8 et
47, Capestang page 29,
Castries pages 15, 24
et 48, Caylar page 16,
Claret page 46, Clermontl’Hérault
pages 8 et 26,
Frontignan pages 10, 11,
44 et 46, Ganges pages 8
et 27, Gignac pages 8, 26
et 48, Les Matelles pages
24, 25, 40 et 48, Lodève
page 47, Lunel pages 14 et
48, Mèze pages 8, 11, 44
et 46, Mauguio pages 12,
13, 22 et 23, Montagnac
pages 8 et 15, Montpellier
tous cantons pages 6, 8,
14, 18, 19, 23, 24, 25,
28, 30, 32, 33, 42, 44, 47
et 48, Olonzac page 45,
Pézenas pages 8, 11, 26
et 46, Pignan page 20,
Roujan page 25, Saint-
Chinian pages 15 et 23,
Saint-Martin-de-Londres
page 32, Sète pages 8, 10,
11, 40, 41 et 47.
N°206 – OCTOBRE 2011
herault.fr

04 ENTRETIEN
«IL Y A UNE CONVICTION FORTE de la majorité départementale de développer l’offre culturelle et de la rendre accessible.»
« La culture, une exigence
populaire »
Les deux domaines départementaux
d’art et de culture (SortieOuest à Béziers,
Domaine d’O à Montpellier) lancent
leur saison. André Vezinhet garde le cap
de l’équilibre culturel du territoire.
Pourquoi considérer que l’action culturelle est le
domaine de la futilité qu’on tolère éventuellement les
années fastes ? Pour moi la culture a une fonction importante
dans la société. Et il faut rappeler que, pour
un Département très actif sur le plan culturel comme
celui de l’Hérault, cela ne représente que 1,5 % de son
budget annuel.
Par voie d’affichage, le département a invité les
Héraultais à découvrir la saison du Domaine d’O à
Montpellier et de SortieOuest à Béziers. A un moment
où l’on parle de réduction des déficits publics,
vous continuez à investir dans l’action culturelle.
Pourquoi ?
C’est curieux de se poser la question de cette façon.
Pour vous, la Culture est un domaine d’action comme
les autres ?
Ce n’est pas une mission obligatoire du Conseil général.
Mais il y a une conviction de la majorité départementale
de développer l’offre culturelle et de la rendre
accessible. Et puis, il ne faut pas oublier le volet économique
de la culture.
L’Hérault
LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

05
C’est-à-dire ?
Ce secteur crée des emplois, non délocalisables. Les festivals,
notamment, sont à l’origine d’une activité économique
importante. Prenons l’exemple du Festival de Thau.
Une étude l’an passé a montré qu’un euro de subvention
génère treize euros de retombées pour les entreprises
locales. Et, ce dynamisme artistique participe à l’attractivité
et à l’image de notre territoire qui permet à l’Hérault
d’être la 3 e destination touristique en France.
L’action culturelle publique est souvent qualifiée
d’élitiste. Comment s’assurer qu’on touche le plus
grand nombre ?
Le grand nombre, nous l’avons. SortieOuest à Béziers
fait le plein et le domaine d’O a accueilli 100 000 personnes
la saison dernière. Il ne faut pas confondre
l’élitisme et l’exigence de la qualité artistique, quel que
soit le genre proposé.
Que retenez-vous personnellement des rendez-vous
proposés par SortieOuest et le Domaine d’O ?
Concernant SortieOuest, je suis très attaché au Grand
tour. C’est une vraie mission de service public que de
mettre en place des représentations hors les murs avec
une tournée dans les communes du Piémont biterrois.
Cette année : Molière, Saint-Exupéry, Jean-Claude Carrière,
de grands auteurs et de grands comédiens à la
rencontre d’un public éloigné des grandes villes et de
leur offre culturelle.
personnalité, son attachement à cette terre, qui dépasse
l’aspect strictement culturel. En 2003, par l’intermédiaire
de la Sofres, le Conseil général a demandé aux habitants
quel personnage incarnait le mieux l’identité de
l’Hérault. Et c’est Brassens qui a été plébiscité devant
Pierre-Paul Riquet, Jean Moulin ou Paul Valéry, qui sont
pourtant des monuments.
Comment l’expliquez-vous ?
Nous sommes fiers de ce qu’était l’homme. Il incarnait
des valeurs profondes : la générosité, la liberté, la vérité.
Cet esprit nous manque. Et puis il y a la modernité de
son œuvre et un côté provocateur qui expliquent que
toutes les générations s’y retrouvent, même les rappeurs
! C’est d’ailleurs à de jeunes artistes que le Département
a demandé de créer un spectacle (*) pour faire
souffler l’esprit de Brassens dans tout l’Hérault.
(*) voir p 41
plus d’infos programme SortieOuest, Domaine d’O sur herault.fr
Et au Domaine d’O ?
J’aime l’idée d’inviter les Héraultais à y passer la soirée
du Nouvel an. De plus, cette année, l’ambition est d’y
retrouver l’esprit et l’ambiance de l’époque du Front
populaire.
Le 22 octobre, Georges Brassens aurait eu 90 ans.
C’est aussi en octobre, il y a exactement 30 ans, qu’il a
disparu. Pour vous, il reste la figure culturelle emblématique
de l’Hérault ?
C’est plus que ça. Il est devenu une référence, par sa
LE MOIS DERNIER
1 er septembre.
André Vezinhet salue l’équipe de handball,
treize fois championne de France. L’objectif
cette année pour les Héraultais : gagner la
ligue des Champions. Allez le MAHB !
N°206 – OCTOBRE 2011
herault.fr

06 L’INVITÉ
CHRISTIAN OLIVIER
“La poésie me nourrit,
j’en ai besoin”
POÈTE, CHANTEUR, GUITARISTE, PAROLIER du groupe Les Têtes Raides,
graphiste et fondateur du collectif d’artistes Les Chats Pelés, Christian Olivier
est à Montpellier pour Les Internationales de la guitare.
Depuis la compil’ Les 20 ans de
Ginette en 2008, silence radio.
Puis vous revoilà en 2011 avec L’An
demain. Quoi de neuf ?
— Je me suis remis à écrire, et je suis
allé creuser dans des choses plus
personnelles, plus poétiques. J’ai
fait une petite pause accordéon, on
a laissé la place aux cordes, mais en
concert, il est toujours là dans les
morceaux comme Ginette, Gino...
C’est l’instrument, outre la guitare,
avec lequel je suis le plus à l’aise.
Votre rapport à la guitare justement
?
— J’ai commencé la guitare à 12 ans.
J’ai arrêté puis j’ai repris vers 18 ans.
J’ai acheté une guitare électrique
et je me suis mis naturellement au
chant...
Engagée, poétique, drôle, surréaliste…
Qu’est-ce qui définit le
mieux votre écriture ?
— La poésie… C’est quelque chose
qui me nourrit énormément. J’en
ai besoin, j’en lis beaucoup. Dans
mes chansons, j’essaie d’ouvrir des
portes pour laisser la place à l’imaginaire.
Le titre Je voudrais, c’est du slam,
non ? Une piste à explorer ?
— C’est entre la lecture, le texte
parlé et chanté… ça me plaît beaucoup
car le texte est vraiment en
avant. On prépare justement un
spectacle pour janvier à partir des
textes de Jean Genet.
Né à Bamako, au Mali, quels souvenirs
en gardez-vous ?
— Le climat d’abord. Quand il pleut
les gens sont dehors, c’est la fête.
C’est l’inverse par ici. Dès qu’il y a
une pluie fine, tout le monde sort le
parapluie. Le rapport aux animaux
aussi est différent. Aller se baigner
dans le Niger avec quelques hippopotames
pas loin, ça laisse des
traces. Et puis à Bamako, y’a une
espèce de sourire permanent des
gens qui est vraiment super.
Avec d’autres artistes, associations,
syndicats… Vous aviez lancé l’« Avis
de KO social » au lendemain du 1er
tour des présidentielles de 2002.
Votre sentiment pour 2012 ?
— Sur cet album, notre volonté,
c’est surtout de faire de la musique
bien avant de faire de la politique.
Mais on est là, sur le terrain. On est
intervenus à Lyon pour un foyer de
sans-papiers. Le 11 septembre, on
sera encore à Lyon pour un concert
avec les « Indignés » de lyon. On
avance au coup par coup, mais on ne
veut pas en rajouter plus qu’il n’en
faut. Le politico-médiatique a pris
une place tellement démesurée par
rapport au contenu et au sens…
Il y a deux ans, un jeune que vous
soutenez, Soan, a remporté la Nouvelle
Star. Qu’en pensez-vous ?
— C’est une histoire marrante, je
L’Hérault
LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

« Sur cet
album, notre volonté,
c’est surtout de faire
de la musique bien avant
de faire de la politique.
Mais on est là,
sur le terrain. »
travaillais déjà avec lui avant même
qu’il ne fasse cette émission. Il m’a
posé la question, on s’est dit : allez
hop ! Il y allait pour faire une émission,
voire deux… Moi ce qui m’intéresse,
c’est surtout ce qu’il écrit, ce
qu’il chante. Avoir un personnage
comme lui qui vient bousculer les
canons, les critères de ce genre
d’émission, c’est super. Et que des
gens qui ne vont pas forcément voir
des concerts puissent voir un mec
comme ça à la télé, c’est super aussi.
plus d’infos Interview complète
sur herault.fr/10423
ACTUALITÉ
Les Têtes Raides au Rockstore,
vendredi 14 octobre à 20 h 30.
UNE VOIX GRAVE QUI ACCOMPAGNE UNE
MUSIQUE FAUSSEMENT SIMPLETTE, des
textes parfois brutaux, un humour
noir omniprésent... tel est l’univers
des Têtes Raides.
Le 14 octobre, c’est une invitation
à un moment unique que nous
propose le groupe, dans une
atmosphère grave, mais empreinte
plus que jamais d’espoirs et de
fraternité, avec les chansons de
leur dernier album L’An demain.
Sur scène, ils combinent comme
à leur habitude émotion, poésie,
lumière, humour et intensité.
C’est ce savant mélange personnel,
au parfum de néo-guinguette
alternative, dans une ambiance
chaleureuse de cabaret, que nous
donnera ce groupe majeur de
l’univers de la chanson française.
Tarif : 32 € / Réduit : 29 €.
Plus d’infos : www.
internationalesdelaguitare.com
N°206 – OCTOBRE 2011
herault.fr

08 DES CHIFFRES ET DES MOTS
145
PRODUCTEURS BIO
dans l’Hérault, 2 coopés,
24 commerces. Retrouvez-les
dans le guide Bio 34
ou téléchargez-le sur
www.bio34.com
30
C’EST LA 30 e ÉDITION
de la Journée départementale
de la randonnée pédestre
à Ganges, le 2 octobre.
Infos sur
www.heraulsport.fr
BIEN !
BRAVO À MARINE GUILHEM ET MARIA
MAILHAC. Leur Zadigozinc a
reçu le prix régional Talents
des Cités. Il s’agit d’un café
associatif familial qui propose
jeux, ateliers, livres et goûters.
Pour l’heure, il est itinérant
mais elles souhaitent
l’implanter dans le quartier
Gambetta à Montpellier.
Prochains défis : trouver
un local et remporter le prix
Talents des Cités au plan
national.
PAS BIEN !
UN SENIOR SUR TROIS SOUFFRE DE
SOLITUDE. Face à ce constat,
les Petits frères des pauvres
renouvellent l’opération
des Fleurs de la fraternité, le
samedi 1 er octobre. Dans 80
villes de France, plus de 1 000
bénévoles vont distribuer
60 000 roses aux passants
pour qu’ils l’offrent à leur
tour à une personne âgée
souffrant de solitude ou
de pauvreté. Infos : www.
fleursdelafraternite.org
FUTÉ
C’EST UNE PREMIÈRE : le Petit Futé sort une édition consacrée
à Sète et à l’étang de Thau. Au sommaire : présentation de
la ville, sites incontournables et bons plans en tous genres.
(166 pages, 8,95 €).
PLANCHES
« COLLÈGES EN TOURNÉE », c’est la nouveauté de la rentrée.
Le principe est simple : le Département finance la création d’une
compagnie théâtrale héraultaise et la résidence de celle-ci dans
un théâtre. Objectif : rapprocher les collégiens et les villages de
la création artistique. Coup d’envoi dans le Cœur d’Hérault où la
Cie Alégria Kryptonite est en résidence au théâtre de Clermontl’Hérault.
Ce mois-ci, elle joue L’Arche de Noémie dans les collèges
de Gignac, Montagnac, Montarnaud, Paulhan, Pézenas, Saint-Paulde-Clermont,
et dans les salles de Tourbes (le 19), Montagnac
(le 20), Lieuran-Cabrières (le 21), Aniane (le 23), Montarnaud (le 26)
et Paulhan (le 29). Même principe à Béziers, Sète et Montpellier
où les représentations démarrent en novembre.
Infos : 04 67 96 99 59.
L’Hérault
TOP
LES JEUNES SAUVETEURS du
club montpelliérain Aqualove
remportent le titre
de champions de France
de sauvetage côtier.
LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

L’HÉRAULT EN
MOUVEMENT
09
Des actions concrètes, des sujets d’actualité, des éclairages différents
sur un problème à résoudre , des chantiers en cours, des acteurs de terrain,
des questions que vous vous posez.
10 AGIR POUR DEMAIN Thau : 200 nouveaux
logements
12 ACTIONS Nautisme : l’Hérault dans le vent
14 EN BREF
16 LES CLEFS Pourquoi il y a tant de grottes
dans l’Hérault ?
ZOOM
Impressionnant.
A Bédarieux,
le cours de l’Orb est
dévié pour permettre
la restauration des digues
et prévenir ainsi
les inondations.

10 L’HÉRAULT EN MOUVEMENT
LES LOGEMENTS SOCIAUX d’aujourd’hui : beaux, fonctionnels, économes en énergie. Ici, à Balaruc-le-Vieux.
Des toits solidaires et durables
dans le Bassin de Thau
Hérault Habitat construit plusieurs
centaines de logements sociaux
dans ce secteur à forte croissance
démographique. Visite de chantiers.
Balaruc-les-Bains, quartier des Bas-Fourneaux. Grosse activité
depuis cet été avec le lancement d’un chantier de
55 appartements, réalisé par GFC Construction, avec l’architecte
Marc Galligani. Les premiers locataires devraient
recevoir les clés en avril 2012.Un peu plus loin, à Balaruc-le-
Vieux, au domaine du Vigné, la résidence La Tramontane
comprendra 44 logements collectifs, en BBC (cf Focus).
L’immeuble ne dépassera pas les deux étages. L’architecte
Patrice Genet a privilégié une intégration dans l’environnement
avec par exemple une toiture deux pentes en tuile
terre cuite, en référence au caractère architectural du site.
Projets d’envergure
Plus près de Montpellier, à Mireval, 38 logements seront
construits. Parmi eux, 10 en Prêt social location accession
(PSLA) qui permet aux locataires de devenir propriétaires
du logement. Là encore les normes BBC seront
atteintes. C’est le cabinet d’architecture montpelliérain
Rio-Chrétien qui signe cette opération.
Par ailleurs Hérault Habitat travaille sur des projets d’envergure
dans les deux grandes cités du sud Hérault : Sète
L’Hérault
LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

AGIR POUR DEMAIN 11
« Le logement social est l’occasion
de tirer le logement vers le haut »
Patrice Genet, architecte de la future résidence La Tramontane à Balaruc-le-Vieux.
Un architecte a-t-il
terme de qualité. Les
promoteur privé.
plus cher que les autres.
les mêmes exigences
maîtres d’ouvrages
La résidence La Tramon-
Faire du BBC, c’est avoir
quand il fait du loge-
publics donnent plus
tane sera BBC (bâtiment
une réflexion sur l’orien-
ment privé en accession
souvent aux architectes
basse consommation).
tation des façades, ima-
libre et du logement
l’occasion et les moyens
Le BBC se démocratise ?
giner des appartements
locatif social ?
de s’exprimer que le sec-
Cela signifie qu’avec
traversants mieux venti-
Oui. J’ai toujours pensé
teur privé. Il ne faut pas
un peu d’intelligence
lés, se poser la question
que le logement social
oublier qu’un bailleur
de conception, on peut
du confort thermique
était l’occasion de tirer
social doit ensuite gérer
arriver à construire des
d’été en dimensionnant
le logement globale-
son patrimoine. Ce qui
logements BBC qui ne
correctement les ouver-
ment vers le haut, en
n’est pas le cas d’un
coûtent pas beaucoup
tures, etc.
et Frontignan. A Sète, les terrains de l’ancienne gendarmerie
ont été récupérés par le Département pour y accueillir
des logements neufs. A Frontignan, Hérault Habitat
s’intègre à l’éco-quartier Les Pielles où 37 logements
locatifs sont prévus. Dans la même commune, l’ancienne
gendarmerie sera réinvestie : 13 logements en tout.
Le bassin de Thau très demandé
Enfin, 16 logements locatifs, 5 en PSLA et la viabilisation
de 15 lots de lotissements seront lancés très prochainement
à Loupian. Pour Pierre Guiraud, président de Hérault
Habitat : « Tous ces projets aboutissent grâce aux
communes du bassin de Thau qui s’engagent à nos côtés
pour répondre à un réel besoin. Après Montpellier, c’est
ce secteur qui est le plus demandé. Ces constructions
sont très attendues. » Le conseiller général de Pézenas
souligne aussi le caractère novateur des constructions de
logements sociaux aujourd’hui : « Elles vont parfaitement
s’intégrer dans les communes, avec des projets de grande
qualité, tant esthétique que technique, puisque la plupart
sont labellisées Bâtiment basse consommation.»
FOCUS
C’est quoi le BBC ?
Un programme conçu en BBC (Bâtiment basse
consommation) est réalisé avec des matériaux,
techniques de construction et choix d’orientation
permettant de limiter la consommation
d’énergie. Une priorité quand on connaît le
poids de la facture énergétique pour les foyers
à revenus modestes. Le label BBC est attribué
après audit d’un bureau d’études indépendant.
plus d’infos 04 67 84 75 00 et www.herault-habitat.com
N°206 – OCTOBRE 2011
herault.fr

12 L’HÉRAULT EN MOUVEMENT
AU LARGE DE LA GRANDE-MOTTE, des esquifs de toutes tailles se partagent l’horizon.
L’Hérault sort la grand’voile
DE PLAISANCE OU SPORTIF, le nautisme
décolle. Il faut dire que le littoral
héraultais a de nombreux arguments
à faire valoir.
la 4 e place derrière les salons de Paris, La Rochelle et
Cannes. Déjà, dans cette édition 2011 qui ouvre ses
portes à la fin du mois, l’espace d’exposition à flots
est agrandi, pour accueillir plus de bateaux et plus de
visiteurs.
Il a le vent en poupe, le nautisme dans l’Hérault ! Qu’il
s’agisse de plaisance ou de sport, le secteur est en
pleine expansion. Deux signes forts illustrent cette
tendance : le développement du Centre d’entraînement
méditerranée (Cemed), basé à La Grande-Motte
et le succès croissant du salon nautique d’automne
du Cap-d’Agde. L’an dernier, 50 000 visiteurs ont fait le
déplacement et de nombreux bateaux ont trouvé preneur.
Les organisateurs du salon entendent bien donner
au salon une dimension nationale, en le hissant à
Un défilé de champions
À La Grande-Motte, le Cemed est convaincu des atouts
du littoral héraultais. À l’image de son directeur
Franck Citeau. « Je suis pourtant breton d’origine, mais
je me sens davantage sudiste ! Il y a eu un problème
d’aiguillage (rire) ! ». La navigateur a un CV fourni :
champion d’Europe, champion du monde, les JO d’Atlanta
en 1996, l’America, plusieurs transatlantiques
en multicoques. Il navigue encore avec Michel Desjoyaux.
Au Cemed, des champions viennent de toute
l’Europe pour s’entraîner. L’aéroport n’est pas loin,
L’Hérault
LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

ACTIONS 13
encore un atout ! « On a des Espagnols, des Italiens,
des Allemands et des Anglais. Des doubles-médaillés
olympiques, des coureurs qui ont fait le Vendée globe,
la Route du rhum » énumère Franck Citeau. Des champions
qui trouvent ici un contexte de navigation très
favorable à l’entraînement. Les conditions climatiques
sont telles qu’il n’est pas rare de changer quatre
fois de voile en une heure (lire ci-contre).
Volonté politique
Le Cemed, c’est aussi de bons bateaux. « On a dix-huit
monotypes du Figaro, le bateau de Kito (de Pavant,
ndlr), des catamarans de l’équipe de France olympique…
». La prise de conscience des atouts du littoral
héraultais commence à se faire. « C’est grâce aux élus.
Sans volonté politique, rien ne se fait. » Et d’avancer
des chiffres : « Entre les emplois induits et les sociétés
prestataires, on sait que le Cemed entraîne 1,7 M€ de
retombées sur la ville. » Un chiffre qui pourrait augmenter.
« Ce qui nous manque ici, c’est une grande
course ! Regardez les Sables-d’Olonne : c’est petit,
mais le TGV y va grâce au Vendée globe ! »
plus d’infos www.capsalon.com - www.cemed.fr
« Ulysse n’est pas parti
de Brest ! »
Franck Citeau
Directeur du Centre d’entraînement Méditerranée
à La Grande-Motte.
Le littoral héraultais a
des atouts pour développer
le nautisme ?
La Méditerranée est plus
dure que l’Atlantique :
il y a plus de creux, des
configurations de vents
très différentes, mais
sans jamais risquer des
conditions extrêmes. Et
puis on est directement
sur le « terrain de jeu » !
Notre littoral n’a donc
pas de complexes à
avoir ?
Non ! On entend que la
Bretagne est le berceau
du nautisme, mais Ulysse
n’est pas parti de Brest !
En ce moment, les Anglais
d’Artemis sont ici. Ce sont
eux qui ont inventé notre
sport et ils viennent s’entraîner
chez nous. C’est
une grande fierté !
Le climat y est aussi pour
quelque chose, non ?
Oui ! En hiver on peut
faire des entraînements
de nuit en mer. Ailleurs,
c’est impossible ! Et puis
l’été, naviguer en teeshirt,
c’est quand même
plus sympa !
LE DÉPARTEMENT AU SALON DU NAUTISME
Pourquoi ?
Ports, préservation du
littoral, filières pêche,
coquillages et nautisme,
tourisme : le Département
est concerné de
près par la santé du
milieu maritime et de
son économie. Qu’il
s’agisse de compétences
obligatoires ou de
politiques volontaristes,
les interventions du
Département sur le
littoral sont fortes et
continues dans le temps.
Comment ?
C’est la raison pour laquelle
André Vezinhet et les élus
du Conseil général ont tenu
à marquer leur soutien au
Salon du nautisme en
doublant la subvention
habituellement
accordée au salon
(20 000 € cette année). Le
Département vous donne
donc rendez-vous sur son
stand. Chaque jour, une
animation autour des ports,
de la pêche et
de la conchyliculture, du
nautourisme, du nautisme
adapté, des activités nautiques
ou encore
du nautisme fluvial.
À très bientôt sur le stand
du Département ! Un grand
jeu et des cadeaux à gagner.
Salon du nautisme
du Cap-d’Agde,
du 28 octobre
au 1 er novembre.
www.capsalon.com
500
Plus de 500
bateaux exposés
au Salon nautique
du Cap-d’Agde.
10 220
anneaux
de plaisance
dans l’Hérault.
N°206 – OCTOBRE 2011
herault.fr

14 L’HÉRAULT EN MOUVEMENT
LIVRE
LIBERTÉ
Le nouvel album de photos de
Reporters Sans Frontières (RSF)
est sorti. Il rassemble des portraits
de femmes qui font bouger l’Inde,
réalisés par les photographes de
l’agence Magnum. Les bénéfices
sont reversés à RSF, qui continue
son combat pour la liberté
de la presse dans le monde.
FOIRE DE MONTPELLIER
PIERRESVIVES ET VINS DE
L’HÉRAULT : ACCORD PARFAIT
AVENTURE
RAID DES ROSES
Le 6 octobre, plus de 300 femmes
prennent le départ de France
pour le trophée Roses des sables,
dix jours de rallye direction
Ouarzazate au Maroc. Deux candidates
héraultaises seront au départ de
cette compétition 100 % humanitaire.
Infos : http://sandsisters.tropheeroses-des-sables.com/
Du 7 au 17 octobre, le Conseil
général accueille les Héraultais sur
son stand à la foire internationale
de Montpellier. Pour découvrir les
actions et les projets du Département,
rendez-vous tous les jours
dans le hall n°1 à partir de 10 heures.
Cette année, plusieurs thématiques
sont mises à l’honneur.
D’abord, la réalisation en cours du
quartier Pierresvives à Montpellier
(près de La Paillade), avec le bâtiment
phare conçu par l’architecte
Zaha Hadid ; inauguration prévue
en 2012. La jeunesse et le sport
ensuite, avec des animations
surprises ouvertes à tous. Coté
découverte enfin, un sommelier
conseil proposera des initiations à
la dégustation des vins héraultais.
Afin d’accueillir chaque participant
dans les meilleures conditions, ces
ateliers ne seront accessibles que
sur réservation. Les places étant
limitées (12 personnes par séance),
rendez-vous dès maintenant
sur herault.fr pour vous inscrire
(c’est gratuit).
Au-delà de ces sujets mis en avant,
les agents du Conseil général présents
sur le stand vous accueillent
pour toute question ou
demande de renseignement
sur les compétences et réalisations
de la collectivité. On vous attend !
Plus d’infos : herault.fr
L’Hérault
LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

A L’AFFICHE
Cirque
L’affichage départemental
évolue. Le marché
passé cette année avec
l’entreprise Pisoni permet
désormais de présenter
les campagnes
de communication du
Conseil général sur des
panneaux neufs, de
format adapté au paysage
urbain. L’accord
prévoit le versement
au Département d’une
redevance. Résultat : une
communication gratuite
pour le contribuable sur
quelque 400 panneaux,
installés et entretenus
selon les exigences du
développement durable.
COLLÈGES
GOÛT
La Semaine du goût revient ! Du 17
au 21 octobre, les quatre unités de
production culinaire (UPC) et les
Archives départementales vont proposer
aux élèves de 47 collèges un
repas gastronomique réalisé avec
des produits locaux par des chefs
de renom (Laurent Pourcel, Mathieu
De Lauzun, Gérard Cabiron…).
MUSIQUE
BAGUETTE
EN BREF 15
L’Orchestre départemental amateur
de l’Hérault recrute ! Les
musiciens (niveau cycle 2 minimum)
interprèteront un répertoire
composé d’œuvres classiques et de
musiques de films au cours de quatre
concerts prévus en avril 2012.
Infos et inscriptions : 04 67 45 71 10
www.heraultmusiquedanse.fr
n
Affichage en cours : Ce mois-ci, le Département
affiche le cirque de Navacelles pour
célébrer le classement du territoire Causses
et Cévennes au Patrimoine mondial de
l’humanité.
ET AUSSI…
Tuyaux
Les Amis de l’orgue
de Lunel
célèbrent sa
révision et le
bicentenaire
de la naissance
d’Aristide Cavaillé-Coll,
son
concepteur. Au
programme : une
master class (le
15 octobre à 14 h
30) et un concert
(le 16 octobre à
17h) avec Olivier
Vernet, à l’église
Notre-Dame-du-
Lac. Entrée libre.
Infos :
06 86 85 01 80.
Vélo
À Cessenon-sur-
Orb, Hetty et
Siegfried proposent
des
locations de VTT,
allant de la demijournée
à la semaine.
Plusieurs
sentiers partent
de la commune
et permettent
de découvrir le
parc naturel du
Haut-Languedoc,
les vignobles
de Berlou et les
berges de l’Orb.
Infos :
06 02 36 48 09 –
www.rambic.fr
Tableaux
À Baillargues, le
salon Florilège
vous présente les
œuvres de onze
peintres et deux
sculpteurs de
styles, thèmes et
techniques variés.
Rendez-vous
à l’Espace vigneron
au centre du
village, du 1er au
9 octobre, de 16 h
et 19 h 30.
Entrée libre.
Infos : Bail’Arts –
04 67 87 01 79.
Expo
La fondation
ANPQ (Arts n’importe
quoi)
organise une
exposition
des œuvres de
Rui Sampaio.
Intitulée « Hors
concept, la magie
des matériaux »,
elle est visible à
Péret jusqu’au
22 octobre, dans
les locaux
de la fondation.
Plan et horaires :
www.anpq.org
N°206 – OCTOBRE 2011
herault.fr

16 L’HÉRAULT EN MOUVEMENT LES CLEFS POUR COMPRENDRE
A ce jour, 4 000 grottes sont répertoriées dans l’Hérault ! Mais il pourrait en
exister jusqu’à 8 000, encore inexplorées… ou cachées par leurs « créateurs ».
Pourquoi y a-t-il autant
de grottes dans l’Hérault ?
Sous nos pieds, c’est un
vrai gruyère ! Un gruyère
à 4 000, voire 8 000 trous :
des grottes, connues
ou secrètes. Mais pas
partout dans l’Hérault.
Qui dit trous dit calcaire,
creusé par les eaux au
fil des millénaires. On
en trouve dans deux
secteurs : garrigues au
nord-est de Montpellier,
causses (Séranne, Larzac,
Navacelles…) et
à l’ouest, vallée du Jaur
et Minervois.
Pourquoi là ? Au temps
des dinosaures, la mer
recouvrait tout. Au
fond, comme dans une
Alpes et les Pyrénées on
joué à qui serait la plus
haute, les fonds calcaires
stalactites (qui tombent)
et stalagmites (qui montent).
Un pays des mer-
Guides
de grottes
Petits ou grands
curieux, ne tentez
pas l’exploration
d’une cavité, même à
plusieurs. C’est dangereux
! Quinze clubs
répertoriés par le
Comité départemental
de spéléologie de
l’Hérault proposent
toute l’année sorties
ou stages d’initiation.
Pour tous les âges
et toutes les conditions
physiques.
Plus d’infos :
cds34.free.fr
bouilloire, des dépôts
sont remontés, formant
veilles à découvrir dans
calcaires. Lorsque les
des monts. Cette sortie
les quatre plus belles
grotte la plus profonde
violente a provoqué
grottes héraultaises : les
fait 407 m (aven de la
La citation
« La spéléologie,
c’est l’alpinisme
de ceux qui ont
le vertige. »
Philippe Geluck
des fissures, les pluies
acides s’y sont infiltrées,
ont creusé, recreusé des
trous dans le calcaire.
Un sacré détartrage !
Ensuite, est arrivé le
temps des concrétions,
Demoiselles, aux concrétions
géantes, Clamouse,
toute en finesse cristalline,
Labeil et sa rivière
souterraine, La Devèze,
« palais de la fileuse
de verre ». Pour info, la
Capitelle/St-Guilhem),
la plus longue 14 km (la
Leicasse/St-Maurice-de-
Navacelles).
Merci à Nicolas Liénart,
hydrogéologue au Conseil général
et spéléologue
L’Hérault
LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

ÉLUS SUR
LE TERRAIN
17
Des décisions qui changent notre quotidien, des élus que l’on croise sur le terrain,
des débats, des portraits, des prises de position, des choix politiques expliqués.
C’est l’actualité des 49 élus du Département.
18 UN ÉLU/UN CANTON Pierre Maurel
20 L’ACTION EN IMAGES
Des collèges accessibles, pour quoi faire ?
22 RENCONTRES Yvon Bourrel
24 C’EST VOTÉ Le Lien continue
27 CONTRAT DE TERRITOIRE Le Gangeois
28 FACE-À-FACE Les halles de sport dans mon
canton
30 CELA FAIT DÉBAT Assises : jury populaire
ou professionnel ?
31 EXPRESSION LIBRE
32 CONSEILLERS JUNIORS
L’ÉVÉNEMENT
Au collège de Clapiers,
André Vezinhet a salué élèves
et professeurs pour leur engagement
pour l’environnement.
L’établissement sera
labellisé « collège
durable ».

18 ÉLUS SUR LE TERRAIN
PIERRE MAUREL
DANS SON CANTON
DE MONTPELLIER II
Avec ses universités, l’IUT, le doublement de la RD 65 en 2 x 2 voies…
Le canton ne manque pas de panache ! Quatre exemples de projets dans le vent.
1
1 GYM PHOTOVOLTAÏQUE
À Clapiers, les élèves du collège François-Mitterrand
découvriront en
novembre leur nouvelle salle de
sports : espace gym, expression libre…
et une toiture équipée de cellules
photovoltaïques. Production d’énergie
annuelle : 15 814 kw/h. Coût : 1,6 M€.
2 DOUBLE AVANTAGE
Sur la RD 65, le franchissement souterrain
du giratoire du Fesquet à Clapiers
diminue les nuisances sonores pour
les riverains et rend la circulation plus
fluide aux heures de pointe, avec une
vitesse toujours limitée à 70 km/h.
Travaux inscrits dans le plan Campus.
L’Hérault
LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

UN ÉLU / UN CANTON 19
2
4
3
3 À TABLE !
L’école primaire de Montferrier-sur-Lez
aura sa cantine. Coût : 523 948€, dont
108 802 € du CG 34. Les travaux ont
commencé.
4 AU SEC Le bassin de rétention à
Clapiers protège le collège des inondations.
Coût : 880 000 €.
Montferrier-sur-Lez
Clapiers
Montpellier
Le canton de Montpellier II
EN CHIFFRES
15 km 2
de superficie km
32 977
habitants
N°206 – OCTOBRE 2011
herault.fr

20 ÉLUS SUR LE TERRAIN
L’ACCESSIBILITÉ,
POUR QUOI FAIRE ?
Le mois dernier, nous
vous parlions du plan
de rénovation des
collèges pour améliorer
leurs performances
énergétiques. L’autre
grand volet de ce plan
vise à rendre les collèges
accessibles aux élèves
présentant un handicap.
Seuls quelques collèges
de l’Hérault sont aux
normes. Dans sept ans,
ils seront une
soixantaine. « Au-delà
de l’obligation légale
de le faire, notre volonté
d’élus est d’éviter
les discriminations
et de faciliter la vie
de ces élèves »,
résume Pierre Maurel,
vice-président
à l’éducation pour tous.
1 LE COLLÈGE DE FABRÈGUES
dispose de trois ascenseurs,
ce qui rend la vie plus facile à Caneyl,
Marylou et Claire, rendues ainsi
autonomes dans leurs déplacements
quotidiens.
2 TROIS PLACES DE STATION-
NEMENT ont été réservées près de
l’entrée de l’établissement, pour que
les enfants concernés soient déposés
dans les meilleures conditions.
L’Hérault
LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

L’ACTION EN IMAGES 21
1
3
4
EN CHIFFRES
22 M€
consacrés
à améliorer
l’accessibilité
des collèges
sur sept ans.
59
collèges
vont être
rénovés
dans ce sens.
2
3• 4 UN RÉSEAU DE BANDES
RUGUEUSES équipe les abords
et l’intérieur du collège, au sol et
en début et fin d’escaliers. De même,
une signalétique en braille équipe
l’entrée des locaux communs.
Une aide précieuse
pour les déficients visuels.
N°206 – OCTOBRE 2011
herault.fr

22 ÉLUS SUR LE TERRAIN
Des conseils de classe
au Conseil général
« Pour moi, la politique est faite à la fois de rigueur et
de souplesse, c’est le compromis sans la compromission,
la raison et l’équilibre sans le conservatisme. »
Yvon Bourrel, élu du canton de Mauguio.
Son parcours. L’histoire d’Yvon Bourrel, c’est celle d’un
jeune prof d’anglais-français qui, du haut de ses 23 ans,
débarque à Mauguio à la suite d’une mutation au collège
de l’Étang-de-l’Or. À cette époque, il ne sait pas
encore qu’il va y faire toute sa carrière d’enseignant.
« Ce poste m’a permis d’avoir une bonne connaissance
de la population » reconnaît l’élu. L’occasion de développer
au fil des ans sa fibre sociale. « Quand on est
enseignant, on est confronté aux difficultés des familles.
» C’est pourquoi en 1995, il accepte la proposition
du maire de l’époque, Michel Baccala, de devenir
conseiller municipal. « Les affaires de la cité commençaient
à me chatouiller, » sourit le maire actuel en y repensant.
Mais ne lui parlez pas d’entrée en politique.
L’Hérault
LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

RENCONTRES 23
YVON BOURREL EN 5 DATES
1976 En arrivant à Mauguio, j’étais co-listier.
j’écris la première ligne de 2006 Il me cède sa place
mon histoire melgorienne. comme maire. Mandat
1995 Je deviens conseiller confirmé dans les urnes
municipal pour
en 2008.
la première fois.
2011 Je suis élu conseiller
2001 Je deviens l’adjoint général du canton
aux affaires scolaires
de Mauguio.
d’Yvon Pradeille dont
« Je n’ai jamais été dans le militantisme syndical. Dans
mon équipe, personne n’avait d’engagement de parti. Je
me considère davantage dans l’action de proximité que
dans la politique politicienne », résume l’élu. A la fin des
années 90, la question de l’entrée ou non de Mauguio
dans l’Agglo de Montpellier divise l’équipe municipale.
En 2001, les ex-conseillers municipaux opposés à cette
entrée montent une liste, conduite par Yvon Pradeille.
Yvon Bourrel en fait partie. Ils gagnent les élections. En
2006, en cours de mandat, le premier Yvon propose au
second son fauteuil de maire. Deux ans plus tard, aux
municipales de 2008, les Melgoriens le reconduisent
avec plus de 62 % des suffrages. Même victoire haut la
main lors des cantonales de mars dernier.
Ses engagements
D’une élection à l’autre, son programme reste le même :
« Le cadre de vie, les services à la personne et l’emploi,
le logement et l’emploi » résume l’élu. Avec une priorité
quand même : le développement économique. « C’est
le poumon de l’action, insiste-t’-il, ça crée de l’emploi
et des rentrées fiscales ! » L’écoparc départemental
de Saint-Aunès joue ce rôle à plein et d’autres zones
d’activités verront le jour. « Je n’entreprends rien que
je n’imagine mener à terme. » Dont acte.
MONTPELLIER
NOUNOUS
ET CIE
Aux côtés des CAF de
l’Hérault, André Vezinhet,
président du Conseil
général, député, signe le
contrat enfance-jeunesse
2010-2013 pour soutenir
le développement des
modes de garde des enfants
de moins de 6 ans.
SAINT-CHINIAN
INFO
BRÛLANTE
Kléber Mesquida, premier
vice-président du
Conseil général, a inauguré
la nouvelle caserne
des pompiers, construite
sur un terrain prêté
par la commune.
Coût : 897 000 € dont
525 000 € du CG 34.
MONTOULIERS
CHAI
POSSIBLE !
L’ancien chai de la cave
coopérative a été réhabilité
en salle polyvalente,
inaugurée en présence
de Robert Tropéano,
conseiller général du
canton de Saint-Chinian.
Coût : 302 142 € dont
59 678 € du CG34.
N°206 – OCTOBRE 2011
herault.fr

24 ÉLUS SUR LE TERRAIN
LE TRACÉ DU NOUVEAU TRONÇON DU LIEN a été modifié, en concertation avec les habitants de Grabels.
Le Lien poursuit
sa route
LES TRAVAUX NE COMMENCERONT QU’EN 2013, mais
la prolongation du Lien de St-Gély-du-Fesc à Grabels
(de l’A 750 à Bel-Air) a passé un cap : l’avis favorable
du commissaire enquêteur. Voici les détails du tracé.
Il a changé le quotidien de milliers
de familles héraultaises. Lui, c’est
le Lien. Le premier tronçon de cette
voie rapide, reliant Vendargues à
Assas avait été ouvert à la circulation
en 1998, avant le second, Assas/
Saint-Gély, il y a deux ans. Depuis, les
automobilistes du Nord-Montpelliérain
ont la route plus facile. C’est
précisément l’objectif poursuivi par
le Département : décongestionner
la voirie périurbaine de Montpellier.
Mais le Lien ne sera véritablement
achevé qu’à l’ouverture des deux
dernières sections : celle reliant
Saint-Gély à Bel-Air et celle reliant le
giratoire de Castries à Vendargues.
D’une autoroute à l’autre
Ainsi, le Lien reliera directement
l’A 9 à l’A 750, avec tous les avantages
que cela comporte. Mais cette
dernière section de 2 km ne pourra
être réalisée qu’en cohérence
avec le chantier de doublement de
l’autoroute, au sud de Montpellier.
Pour l’heure, le Lien avance à
l’ouest. Lentement mais sûrement.
Après la déclaration
d’utilité publique et diverses
procédures administratives, le
Département devra faire l’acquisition
de terrains sur lesquels passera
la future route. Les premiers
L’Hérault
LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

C’EST VOTÉ 25
coups de tractopelle n’auront lieu
qu’en 2013.
Une route durable
« Nous voulons continuer dans
l’exemplarité de la route durable,
précise Kléber Mesquida, premier
vice-président délégué à l’aménagement
durable du territoire. Ce
nouveau tronçon va concourir à réduire
l’asphyxie de certaines artères,
aux entrées de l’agglomération
montpelliéraine. Il a aussi vocation
à relier les deux autoroutes, mais
pour cela, l’État doit apporter sa
contribution sur les sections de
jonction à l’A 750 et à l’A 9. »
Ecoute et dialogue
Le Département, fidèle à sa tradition
d’écoute et de dialogue pour
ses projets routiers, a accepté de
modifier le tracé prévisionnel du
Lien. Il passera au nord du Mas de
Matour et non au sud. Ce changement,
offrant de meilleures performances
phoniques, était demandé
par les habitants de Grabels
Demande reprise dans son avis par
le commissaire-enquêteur.
CE QUE ÇA CHANGE
À l’horizon 2016, le Lien va fluidifier le
trafic autour de l’agglomération montpelliéraine
et structurer l’aménagement de
l’arrière-pays, qui connaît lui aussi un développement
démographique important.
Saint-Roch
sur les rails
À Montpellier, la gare Saint-Roch
est une des principales portes
d’entrée de l’Hérault. Et un carrefour
incontournable entre les
transports collectifs. La SNCF, en
partenariat avec la ville de Montpellier,
souhaite aujourd’hui transformer
la gare en « pôle d’échange
multimodal ». Pour cela, il faut
développer et sécuriser les voies
de bus, piétonnes et cyclables,
créer de nouveaux services et commerces,
etc. Les travaux s’élèvent
à 53,433 M€ HT dont 6 M€ seront
subventionnés par le Département,
comme annoncé par Michel
Gaudy, vice-président délégué aux
moyens financiers.
CE QUE ÇA CHANGE
Meilleure circulation des voyageurs,
anticiper une augmentation du trafic,
inciter les modes alternatifs à la voiture
en faveur du développement durable.
Mêlée
aux Matelles
Kléber Mesquida, premier viceprésident
du Conseil général, a
approuvé la vente d’un terrain de
38 600 m2 appartenant au Département
situé sur la commune des
Matelles au profit de la communauté
de communes du Grand pic
Saint-Loup. Prix d’achat : 55 060 €.
CE QUE ÇA CHANGE
Réalisation d’un terrain de rugby aux
Matelles ; favoriser l’accès au sport.
Ça se précise
Afin de construire le futur collège
de Roujan, Pierre Maurel, vice-président
délégué à l’éducation pour
tous, a fait voter en assemblée
l’achat d’un terrain de 1 348 m 2
pour 237 000 €.
À RETENIR
L’entrée du collège se fera face à l’école
élémentaire.
N°206 – OCTOBRE 2011
herault.fr

26 ÉLUS SUR LE TERRAIN
Pour un nouvel art de vivre
en Cœur d’Hérault
LE PROGRAMME VALCORDIA RELÈVE UN SACRÉ DÉFI : inventer un modèle
de développement pour maîtriser l’avenir des habitants du Cœur d’Hérault.
QU’EN PENSEZ-VOUS ?
« Pas d’urbanisation
anarchique »
Jean-Claude Deperrois
directeur de Hérault Aménagement
et Territoire 34.
Le triangle Gignac / Clermont-l’Hérault
/ Pézenas doit faire face à un
accroissement spectaculaire de
sa population. Traversé par deux
autoroutes, l’A 75 vers Béziers et
l’A 750 vers Montpellier, son développement
s’accélère inéluctablement.
Afin d’éviter que cet espace
aux paysages remarquables ne
devienne le « dortoir » de la métropole
montpelliéraine, le Département
a initié un programme de
longue haleine, baptisé Valcordia.
Ce projet fixe une organisation territoriale
alliant logements, activité
économique et transports publics.
Les premières réalisations concrètes
sont là (cf ci-contre ) et dans les
quinze années à venir, le Département,
le Pays Cœur d’Hérault,
les communautés de communes
du Clermontais et de la Vallée de
l’Hérault, les villes, mutualiseront
leurs compétences pour une
évolution basée sur le développement
durable. Pour Pierre Guiraud,
conseiller général de Pézenas et
« pilote » de Valcordia : « Il ne s’agit
pas d’empêcher la croissance du
Cœur d’Hérault, mais de l’organiser,
afin d’éviter un développement
anarchique, de limiter les déplacements
domicile / travail, et de créer
des équipements pour répondre
aux besoins actuels et futurs des
habitants. »
« Avec Valcordia,
le Département
engage
une démarche
exemplaire et
innovante aux
côtés des collectivités
concernées,
pour créer
les conditions d’un développement
harmonieux de son territoire. Par
exemple, il a lancé l’Ecoparc de Gignac,
qui accueillera sur 51 hectares des
activités économiques. En offrant aux
entreprises les meilleures conditions
à leur implantation, on pourra créer
900 emplois sur ce site pilote qui verra
le jour en 2014. Simultanément, un
nouveau quartier d’habitations dont
l’aménagement est confié à la SEM départementale
Hérault Aménagement,
est en cours à Saint-André-de-Sangonis.
Proches du collège, ces 350 logements,
dont 100 logements aidés, sont
construits selon des critères HQE*.
Ces deux premiers projets prennent
en compte des objectifs de développement
durable pour anticiper et préserver
la qualité de vie des générations
futures.»
*Haute qualité environnementale
L’Hérault
LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

CARTE EN MAINS 27
GANGEOIS
50%
des 339 000 € qu’a coûté
le parking de la rocade Sud
sont financés par
le Département.
ELDORADO
Atypique mais efficace. A cheval sur
le canton gardois de Sumène et celui,
héraultais, de Ganges, la communauté
de communes fonctionne au mieux,
selon son président, Jacques Rigaud.
« Les décisions sont prises à l’unanimité.
Il est vrai qu’il y a une véritable logique
de territoire et de bassin d’emploi. »
Une nécessité : l’efficacité, pour cet
« Eldorado vert » qui attire une nouvelle
population. « Avec l’enjeu de la création
d’emplois pour ne pas laisser la courbe
du chômage s’envoler. »
BESOINS
L’augmentation de la population crée
de nouveaux besoins en matière d’environnement,
d’école et de services publics
en général. « Nous y faisons face,
poursuit Jacques Rigaud, avec l’aide du
Département ». Pour le seul Gangeois,
le Conseil général a voté dans le cadre
du contrat de projet une subvention de
633 400 € en 2011. Cela représente 46 %
des opérations engagées (1,39 M€). Avec,
entre autres, l’achat d’un immeuble
pour 230 000 €, financé à 50 % par le
Département.
USAGES
Il faut savoir aussi concilier des usages
différents. C’est le cas pour la rocade
de Ganges (RD 999). Elle comporte une
piste cyclable de chaque côté et un parking
de 100 places en contrebas. Ce qui
permet aux habitants et aux visiteurs,
les jours de marché notamment, de se
garer sans empiéter ni sur la voirie ni
sur les cheminements doux.
76 000 €
du Conseil général
pour les travaux d’extension
de la caserne des pompiers
(40 % du coût total).
« Avec le Département,
faire face aux besoins
de la population »
JACQUES RIGAUD, président de la commission de l’aménagement
durable du Conseil général, à propos du contrat de territoire
Département/Gangeois
ÉCOLE
« C’EST UN EXEMPLE TYPE », souligne Jacques Rigaud : la nouvelle
maternelle de Saint-Bauzille-de-Putois répond à l’accroissement de la
population. Le premier coup de pioche sera donné en 2012 pour une
livraison en fin d’année ou début 2013. Elle comportera quatre classes,
des bureaux et annexes, une salle de motricité et un restaurant
scolaire commun avec l’école élémentaire. Le coût total de l’opération
est estimé à 1,9 M€, y compris les acquisitions foncières. Pour 2011,
283 500 € de financement sont prévus. Dont 45 % en subventions
départementales (127 500 €). « Depuis douze ans le Département nous
a apporté 8,5 M€ d’aide, commente Jacques Rigaud. Une grande partie
va à l’éducation. Bon an, mal an, ce chiffre de 45 % de subventions
départementales pour nos écoles est à peu près constant. »
Communauté de communes des
Cévennes gangeoises et suménoises
4 communes
gardoises
9 communes
héraultaises
N°206 – OCTOBRE 2011
herault.fr

28 ÉLUS SUR LE TERRAIN
Des équipements sportifs
pour tous, urbains et ruraux
1.
Quels équipements sportifs
le Département soutient-il dans
votre canton?
Deux salles de sport et un plateau
sportif neufs vont ouvrir au collège
Gérard-Philipe. C’est une prouesse
architecturale au niveau de la
gestion de l’espace, qui est très
contraint en
ville ! Par ailleurs, le
collège des Aiguerelles est équipé
d’un mur d’escalade, unique dans
le département. On peut aussi y
pratiquer les
arts du cirque,
« Mettre l’éducation
sportive
au même rang
que les autres
disciplines. »
CHRISTIAN BENEZIS
Vice-président délégué au sport.
ce qui est exceptionnel !
2. Et ailleurs dans l’Hérault ?
Le Département de l’Hérault est le
seul département en France à créer
autant d’équipements sportifs : 50
bâtiments dédiés au sport financés
à 100 % par le Conseil général depuis
1998 ! Avec près de 10 M€ pour
la construction de gymnases et une
aide aux communes de 4 M€ pour
d’autres équipements sportifs, c’est
14 M€ investis chaque année. Sans
compter l’aide directe aux associations
pour un montant de 14 M€.
3. Qu’est-ce que ça change pour
les habitants ?
L’utilisation de ces équipements
est optimisée en dehors des temps
scolaires. Pour 1 000 heures d’utilisation
par les scolaires, c’est 2 000
heures d’occupation par les associations,
sous la responsabilité des
municipalités. Un sacré atout pour
le « bien-vivre et bien-vieillir » dans
notre département !
Montpellier V
50
gymnases construits
par le Département
depuis 1998.
100%
de financement
du Conseil général
pour ces équipements
sportifs.
L’Hérault
LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

FACE À FACE 29
CHRISTIAN BÉNÉZIS ET JEAN-NOËL BADENAS, élus des cantons
de Montpellier V et Capestang, illustrent la politique
du Département en matière d’équipements sportifs.
3
QUESTIONS À…
1. Quels équipements sportifs
le Département soutient-il dans
votre canton?
Outre la halle de Quarante, de nombreux
terrains synthétiques multisports
sont créés. Le Conseil général
entretient aussi les équipements
existants : changement du revêtement
de la halle de Capestang,
rénovation des tribunes du stade
de Puisserguier , réfection du stade
de Creissan… Il a équipé plusieurs
communes de skate-parcs, un
grand succès auprès des jeunes. Le
projet le plus important est celui de
l’aménagement en 2012 d’une piste
cyclable, voie verte, reliant Capestang
à Cruzy. Un projet d’envergure
de 2 M€.
2. Quelles sont les spécificités de
ces équipements en milieu rural ?
Ici, les équipements sportifs ne relèvent
pas des mêmes besoins que
dans les grandes villes, où le manque
d’espace contraint à l’usage
d’installations spécifiques. La
JEAN-NOËL BADENAS
conseiller général de Capestang.
« C’est aussi en aidant les
associations sportives
que le Département est acteur. »
population bénéficie d’une qualité
environnementale qui fait de cet
espace un véritable stade naturel.
C’est aussi en aidant les communes munes
et les associations sportives que le
Département est très présent.
3. Qu’est-ce que ça change pour les
habitants ?
Toutes les générations sont concernées
! Le tissu associatif, les échanges
intergénérationnels, le lien
social sont autant de valeurs que la
pratique du sport vient renforcer,
et ce, grâce aux efforts combinés
du Département, des communes
et communautés de communes.
Capestang
1 265 000 €
du Département pour
la construction de la halle
de sport de Quarante.
11 km
de voie verte
relieront Cruzy
à Capestang.
N°206 – OCTOBRE 2011
herault.fr

30 ÉLUS SUR LE TERRAIN CELA FAIT DÉBAT
Assises : jury populaire
ou professionnel ?
C’EST UN PROJET DE LA CHANCELLERIE : faire siéger aux assises neuf jurés populaires,
mais seulement en appel. En première instance, un « tribunal criminel » de cinq
magistrats les remplacerait. A vous de juger…
“HUMAIN”
J
e pense le plus grand mal de cette éventuelle
réforme. Elle dépossède le peuple
d’une partie de son pouvoir démocratique.
Une tradition séculaire disparaîtrait et, avec elle, une
part de nos libertés. Cela peut paraître paradoxal mais
je suis tout aussi opposé à l’introduction des jurés populaires
en correctionnelle. Le paradoxe n’est qu’apparent.
En correctionnelle, nous sommes confrontés
à des débats très techniques. Etre magistrat, c’est une
formation et une culture que les jurés n’ont pas.
La cour d’assises, en revanche, c’est le sanctuaire de la
parole, de l’éloquence, de l’émotion. Juger quelqu’un,
c’est entrer avant tout dans une dimension humaine
qui touche chacun d’entre nous. Si des problèmes
techniques relevant du droit se posent, le président
de la Cour et ses assesseurs sont là pour les résoudre,
mais l’aspect humain doit rester prépondérant.
“CONSTERNANT”
Retoqué par le Sénat, ce projet est une
catastrophe dans sa dernière version telle
qu’elle se profile à l’Assemblée nationale.
Au lieu de simplifier, il rend plus complexe le fonctionnement
de la Justice. On parle désormais en première
instance d’assises de trois magistrats professionnels
et de trois jurés. C’est consternant et assurément
peu constitutionnel. Car le véritable problème - non
réglé ni même évoqué - est la correctionnalisation des
faits criminels : 75 % à 80 % de ces faits sont renvoyés
devant le tribunal correctionnel. Nous proposons,
depuis longtemps, la création de tribunaux criminels
départementaux permanents, associant magistrats
et citoyens formés et intéressés, devant lesquels
seraient déférés tous les auteurs de crimes. Cela permettrait
en outre de mieux motiver les arrêts, comme
le souhaitent les instances européennes.
JACQUES MARTIN
Conseiller général de
Montpellier VII, avocat
CHRISTOPHE RÉGNARD
Président de l’Union syndicale
des magistrats
L’Hérault
LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

EXPRESSION LIBRE 31
Ces propos sont sous la stricte responsabilité de leurs auteurs. Loi de démocratie de proximité (27/02/2002)
Groupe d’opposition de Droite
Groupe Démocratie et République
L’éducation,
une priorité
Avec environ 8 000 euros par enfant, soit
plus de 60 milliards d’euros, le budget
de l’Education nationale est le premier
budget de notre pays, représentant plus
de 21 % du budget général de l’Etat.
En 2011, alors que l’État est contraint de
réaliser des baisses dans la plupart de
ses budgets, celui consacré à l’Education
nationale progresse de 1,6 %. Pour le
premier employeur de France, avec près
d’un million de fonctionnaires, les dépenses
de personnel, qui représentent
96 % du total des dépenses, sont, elles
aussi, en progression.
Afin d’améliorer les politiques mises en
œuvre pour nos enfants par l’ensemble
des collectivités - dont le Conseil Général
- l’Etat a fixé des objectifs ambitieux :
● De nouveaux programmes ont été élaborés
afin de donner aux élèves les repères
indispensables : ces programmes
sont plus courts et plus clairs, lisibles
par tous, et avant tout par les familles.
Ils sont recentrés sur les fondamentaux :
plus de français, plus de mathématiques
et une nouvelle matière a été introduite,
l’instruction civique et morale.
● Entre 2005 et 2009, le nombre d’enfants
handicapés scolarisés a augmenté de
40 %. Pour les accompagner, ce sont en
moyenne 2 000 postes d’assistants de vie
scolaire qui ont été créés annuellement
depuis 2007.
● L’objectif de 30 % d’élèves boursiers
dans chaque classe préparatoire aux
grandes écoles ayant été atteint, avec
un an d’avance sur le calendrier prévu,
l’étape suivante est de parvenir à ce
même taux dans chaque grande école,
ainsi que dans les secteurs de l’Université
où la reproduction sociale est
importante, notamment en droit ou en
médecine.
● Enfin, pour devenir professeur, il est
désormais nécessaire de posséder un niveau
Master (bac + 5). En contrepartie de
cet allongement de la durée des études,
garant d’une meilleure formation de
nos enseignants, les rémunérations en
début de carrière ont été revalorisées.
En effet, les premiers artisans de la réussite
des élèves, ce sont les professeurs.
Il est donc fondamental de revaloriser
leur métier. Tout doit être mis en œuvre
pour que leur autorité, fondement de la
transmission du savoir, soit respectée.
L’école doit demeurer un lieu préservé
et protégé, un sanctuaire dans lequel
aucune forme de violence physique ou
verbale ne saura être tolérée.
Sébastien Frey
Président de Groupe
Groupe
communiste
Frapper les
pauvres plutôt
qu’enrayer
la crise ?
Depuis 2008, la crise, née aux Etats-Unis
et liée à la spéculation immobilière,
s’est étendue à l’ensemble du globe, en
particulier en Europe et touche tous les
secteurs de l’activité humaine.
Les atteintes à la vie des peuples sont
considérables, et, rien que pour notre
pays, il n’est que de citer trois indicateurs
pour mesurer l’ampleur de celle-ci :
● un taux de chômage en constante
augmentation, en hausse ces quatre
derniers mois pour atteindre les niveaux
de la dernière décennie ;
● un ralentissement de l’activité industrielle
alarmant allié à une stagnation du
pouvoir d’achat et de la consommation ;
● une extension de la précarité et de
la pauvreté avec plus de 13 % de la
population vivant en dessous du seuil
de pauvreté.
Les solutions concoctées par les
gouvernements européens sous l’égide
du FMI, avec l’aval du gouvernement
français, visent moins à enrayer les
effets catastrophiques de l’accumulation
capitaliste qu’à tenter de sauver le
système en faisant payer les salariés et
les citoyens. L’exemple de la Grèce ou
de l’Islande est là pour démontrer que
l’austérité ne peut qu’enfoncer un peu
plus les peuples dans la misère.
C’est le moment choisi par les instances
européennes pour supprimer le programme
européen d’aide alimentaire en
faveur des plus démunis, programme
à la base de l’intervention des associations
de solidarité. Cette aide représente
entre 50 % et 75 % des aides que ces associations,
à travers l’action de milliers
de bénévoles, mettent à disposition des
familles dans le besoin pour les aider à
subsister.
Ainsi, non content de taxer toujours plus
les salariés victimes de la crise, il s’agit
de frapper les plus démunis, chômeurs
ou travailleurs précaires et leur ôter tout
espoir de s’en sortir.
Nous avons proposé le vote d’une motion
lors de la dernière séance publique
car il est urgent que les élus, les citoyens
et l’ensemble des salariés dénoncent ce
projet scandaleux et accompagnent les
initiatives des associations de solidarité.
François LIBERTI
Président de Groupe
Groupe majoritaire socialistes
et apparentés
Le 4 e âge
dans la dignité
L’allongement de la durée de la vie
marque une victoire sur la maladie, mais
il change aussi en profondeur notre
société. L’enjeu n’est pas seulement de
vivre plus vieux mais de vivre mieux plus
longtemps. L’irruption du 4e âge et de
la perte d’autonomie sont au cœur des
enjeux de société du XXIe siècle. L’apparition
d’un nouvel âge de la vie s’accompagne
de besoins sociaux nouveaux.
Nous vivons plus longtemps en bonne
santé, mais malgré cette évolution
favorable, le nombre de personnes
âgées connaissant à des degrés divers
une perte d’autonomie est appelé à
croître. Il existe aujourd’hui près de
32 000 personnes bénéficiaires de l’APA
(allocation personnalisée d’autonomie)
dans l’Hérault, dont 25 000 à domicile,
et ces chiffres vont augmenter dans les
années à venir. La prise en charge de la
perte d’autonomie ne doit pas incomber
à chaque individu ni à sa famille : c’est à
la société de l’assurer de manière solidaire,
en reconnaissant le droit à la compensation
de cette perte d’autonomie.
Les situations de handicap et de perte
d’autonomie génèrent des contraintes
multiples qui exigent une réponse
personnalisée. Il s’agit de reconnaître
les situations et non de faire entrer des
personnes dans des catégories prédéfinies.
Les maisons départementales du
handicap ont marqué un progrès par
une meilleure coordination des acteurs
et la participation des associations. Il
faut poursuivre dans ce sens par la création
d’un véritable service public pour
l’autonomie, pour que chacun puisse
construire son parcours de vie.
L’Etat doit jouer pleinement son rôle
de garant de la solidarité nationale, ce
qui n’est pas le cas aujourd’hui, puisque
les départements financent une part
toujours croissante de la dépendance.
La création de l’APA en 2001 a représenté
un progrès décisif, mais ne permet pas
de financer les services nécessaires aux
personnes rencontrant des incapacités
importantes et la prise en charge de la
perte d’autonomie reste majoritairement
assurée par les aidants familiaux.
C’est pourquoi nous défendons un nouveau
droit universel à la compensation
de la perte d’autonomie, pour accompagner
le 4 e âge dans la dignité.
Kléber MESQUIDA
Président de Groupe
N°206 – OCTOBRE 2011
herault.fr

32 DES ACTIONS POUR LES JEUNES ACCÈS AU SPORT
CHAMPIONS DE BONNES PRATIQUES
Permettre à tous les jeunes Héraultais
de pratiquer un sport, c’est
bien. En profiter pour les inciter
à respecter l’environnement,
c’est mieux. Fort de ce principe, le
Conseil général a revu son dispositif
d’aide pour « l’accès des jeunes
au sport », lancé en 2003. Concrètement
: les comités sportifs subventionnés
doivent désormais impulser
des projets favorisant non
seulement l’accès à une discipline
et aux fonctions d’acteur du sport,
mais aussi une sensibilisation au
développement durable.
Eco-gobelet pour le tambourin
Et les idées fleurissent. Las de voir
les canettes atterrir autour des
terrains, le comité de jeu de balle
au tambourin a planché sur la création
d’« Ecocup » : des gobelets en
plastique rigide, personnalisables
« En stage de spéléologie et canyoning, on nous a
demandé de planter des amarrages discrets, de ne
pas déranger les chauves-souris, de ne pas casser
ou emporter des stalactites… C’est bien de savoir
qu’on peut aider à préserver la nature avec des
précautions simples. »
Basile Gignoux, 13 ans,
habitant de Viols-de-Fort
et consignés (1 €) afin d’être réutilisés.
Sur 1 500 exemplaires mis à
la disposition des clubs pour leurs
manifestations, la moitié ont été
vendus. Un « plus » pour la nature…
et les clubs, bénéficiaires de 25 centimes
par vente.
Des sites préservés
Même dynamisme dans les
sports nature, prompts à montrer
l’exemple. Ainsi les stages de voile
incluent des opérations de nettoyage
de la côte. La plongée sousmarine
devient prétexte à réaliser
des plaquettes sur la faune et la
flore, tandis que les spéléologues
en herbe apprennent à protéger
les réseaux souterrains. Quand ils
ne sont pas conviés à des sorties
thématiques : par exemple dépolluer
un aven !
« Jugé irréalisable, le projet Ecocup du Comité de tambourin
a fait son chemin. Une idée en entraînant une autre, chacun
peut agir à son niveau. Lors du lancement du beach
tambourin pendant la tournée d’été 2010 d’Hérault Sport,
nous avons réalisé que certaines plages n’avaient pas
d’électricité, dont nous avons besoin pour la sono par
exemple. Nous avons donc bataillé pour acquérir un groupe
électrogène solaire : une première en voie d’achèvement. »
Igor Bantsimba, éducateur sportif, Montpellier
L’Hérault
LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

GENS
D’HERAULT
33
Ils créent, ils cherchent, ils portent les couleurs de l’Hérault, ils sont solidaires,
ils vivent dans des paysages extraordinaires, ils font vivre une culture
et un patrimoine. C’est eux et vous, les gens d’Hérault.
34 PORTFOLIO La voie du pôle
36 ILS AGISSENT À Bédarieux
38 AVENTURE CITOYENNE Gérard Descotte
40 AVENTURES COLLECTIVES
La Brassensmania
42 AVENTURE SINGULIÈRE
Fabrice Barrale
44 QUESTION DU NET Pour ou contre la légalisation
du cannabis ?
L’INSOLITE
Docteur du piano
à bretelles : à Montpellier,
Jean Malle redonne vie
aux vieux accordéons
et les accorde pour
un nouveau départ !

34 GENS D’HÉRAULT
LA VOIE DU PÔLE
Cet été, deux aventuriers
Héraultais ont voyagé
43 jours sur l’eau
et la glace de l’océan
artique. Sébastien
et Rodolphe racontent.
1
2
1 SITUATION DÉLICATE
« Parfois le passage est très mauvais
comme ici. Le pire, c’est quand on est
sur de la vieille glace, très chaotique. »
2 OURS BLANCS
« On en a croisé treize en tout. Ca s’est
bien passé, sauf ce jour-là… On dormait
quand l’ourse et ses oursons se
sont approchés, elle nous a chargés ! »
3 VITESSE : 4 NŒUDS
« On est le 24 juillet 2011. Les conditions
de navigation sont bonnes.
Que du bonheur ! »
4 PISCINE À 0°
« Un moment d’amusement dans
un lac de fonte : un petit trou dans
la banquise rempli d’eau douce. »
3
L’Hérault
LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

PORTFOLIO 35
4
5
Départ le 5 juillet 2011 de
Prudhoe Bay / Deadhorse (Alaska)
Retour le 12 août
5 REPÉRAGE
« Pour trouver notre chemin
dans la glace, nous grimpions au mât
de Ti-Babouche ou, comme Rodolphe
sur cette photo, en haut d’une crête
de compression. »
plus d’infos www.sebroubinet.eu
N°206 – OCTOBRE 2011
herault.fr

36 GENS D’HÉRAULT
ILS AGISSENT
À BÉDARIEUX
Au pied des monts d’Orb, la ville en constante
évolution rayonne sur un territoire de 25 000
habitants. Riche de ses 115 associations, elle palpite
d’une vie sociale particulièrement dynamique.
1
1 GÉRARD LIGNON
secrétaire de l’association
de randonnée pédestre, propose
des balades gratuites à la découverte
du patrimoine naturel de Bédarieux,
et s’occupe bénévolement
du balisage des sentiers.
2
3
2 NATHALIE TENZA
a créé « Los Pichots », association
d’assistantes maternelles qui leur
permet de ne pas rester isolées et
d’organiser des activités communes
avec les enfants qu’elles gardent.
L’Hérault
LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

PORTFOLIO 37
4
4 PAUL RODIER
membre co-fondateur des « Amis des
trois orgues de Bédarieux » fait vivre
les instruments de la ville dont deux
sont classés monuments historiques.
Il soutient le projet de création
d’un centre d’étude polyphonique
et organistique.
Bédarieux
3 RÉGIS MANIBAL
a créé une section judo sport adapté
qui obtient des titres nationaux.
L’intégration des handicapés par le
sport est très importante pour le club.
Il anime aussi une association
de loisirs pour les enfants proposant
des activités citoyennes et sportives.
N°206 – OCTOBRE 2011
herault.fr

38 GENS D’HÉRAULT AVENTURE CITOYENNE
Contre l’obscurité
LE SÉTOIS GÉRARD DESCOTTE, d’Electriciens sans frontières, donne accès à l’eau
et à la lumière aux êtres humains qui en sont encore privés.
Il a attendu sa retraite, début 2005, pour s’investir dans
un nouveau boulot. Celui dont on ne voit jamais la fin :
donner aux populations les plus pauvres l’accès à l’électricité,
à l’eau, « leviers puissants du développement. »
Le Sétois Gérard Descotte, ancien cadre d’EDF, adhère à
Electriciens sans frontières et endosse d’entrée le rôle
de président Languedoc-Roussillon. « Pendant trois ans.
Mais j’avais envie de m’impliquer plus dans les projets. »
Un projet, c’est du sérieux, « 70 % de préparation et 30 %
sur le terrain ». L’association est partenaire des grandes
ONG, Croix-Rouge, Médecins du monde, Médecins sans
frontières Suisse, et intervient à leurs côtés selon les
besoins, en post-urgence. « Nous avons équipé un hôpital
mobile en Haïti, quelques semaines après le séisme.
GÉRARD DESCOTTE
A Sète depuis 1991
1949 : je nais à Millau
1972 : je me marie, j’entre à EDF
2005 : retraite. J’adhère à électriciens sans frontières,
président de la délégation régionale
2006-2009 : missions Laos, Sri-Lanka, Yemen
2010-2011 : missions Haïti, Cambodge, Laos
« 1,5 milliard
de personnes
n’ont pas accès
à l’électricité »
Nous y retournons
pour installer des
lampadaires photovoltaïques
dans les
camps de réfugiés.
Essentiel pour lutter
contre l’insécurité
endémique ! On vise les 1 000 lampadaires fin 2011. »
Gérard Descotte dit « Nous » comme il dit « Fraternité »,
car il bosse main dans la main avec une quinzaine de bénévoles
héraultais. « Cette dimension fraternelle entre
nous est indispensable si nous voulons aider les autres.
» Discret mais charismatique, il évoque, au Sri Lanka,
l’électrification d’un centre de formation à la taille de
pierres précieuses. Une étude au Yémen pour équiper
un groupe de villages en électricité et en eau. « Chef de
projet Laos », il achève l’électrification de vingt-quatre
villages du Nord, « de 2009 à 2012 ». Toujours en lien
avec des « locaux ». « Ce que nous installons doit être
entretenu, bien utilisé. Il faut une maintenance, avec
une petite redevance demandée aux bénéficiaires. Pas
évident ! » Electriciens sans frontières ne donne rien.
Sauf les moyens pour les populations de se développer
par elles-mêmes.
plus d’infos ou dons electriciens-sans-frontieres.org
L’Hérault
LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

N°206 – OCTOBRE 2011
herault.fr

40 GENS D’HÉRAULT
AU « CIMETIÈRE DES PAUVRES » à Sète, Brassens et sa compagne Pupchen reposent sous un pin parasol. La tombe est toujours fleurie.
Georges Brassens : le temps
ne fait rien à l’affaire
IL EST NÉ À SÈTE EN OCTOBRE 1921, mort
à Saint-Gély en octobre 1981. Trente
ans après, Brassens est toujours là !
nous sortons de nos murs pour des événements, « Y’a
des copains » ou « Putain de Georges » : des jeunes, des
étrangers, s’approprient ses mots, sa musique, sur leurs
rythmes, dans leur langue. »
Ils sont nombreux à rendre visite à Brassens, au cimetière
Le Py à Sète : une centaine par jour cet été, comptent
les gardiens. Certains laissent une rose, un poème, un
coquillage. Parfois, une guitare et une voix troublent la
quiétude du « cimetière des pauvres ». En face, l’Espace
Georges-Brassens. Un musée pour le culte d’un disparu
statufié ? « Surtout pas ! s’exclame Régine Monpays,
sa directrice, le mot Espace veut dire quelque chose !
Des concerts, des conférences, des expos y ont lieu, et,
Les enfants de Georges
Plus de 1 000 artistes du monde entier l’ont repris. A la
porte de l’Espace, Christophe, quadra tatoué : « J’ai eu envie
de le découvrir parce que Renaud l’a chanté. » Comme
Le Forestier, Barbara, Souchon, Cabrel… jusqu’aux
rappeurs. 50 000 visiteurs entrent ici chaque année. C’est
quoi, le secret de cet engouement ? « Quand j’étais petit,
mon frère aîné écoutait Brassens sans arrêt, se souvient
Dany, propriétaire d’une guinguette agathoise dédiée à
L’Hérault
LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

AVENTURES COLLECTIVES 41
la chanson française, j’avais horreur de ça. J’ai découvert
à 18 ans la puissance de ses mots, leur musicalité. Il
n’a pas toujours été bien vu. Aujourd’hui tout le monde
l’aime, même les plus cons crient au génie ! »
Un homme vrai
Jean-Paul, gardien d’une petite chapelle dans les Aspres,
affiche le portrait de Georges au milieu des images pieuses
: « Ce libertaire-là incarne toutes les valeurs profondes
de l’Homme ! » Un avis partagé par Régine Monpays :
« Etre libertaire, c’est laisser la liberté aux autres. Sans
jamais prendre parti, ce qu’on lui a reproché parfois, ses
textes nous font réfléchir… Brassens était chaleureux,
fidèle à ses proches, sa compagne Pupchen, ses copains.
Il les a tous mis à l’abri du besoin. Les gens rendent hommage
à l’artiste, mais aussi à l’homme de bien, l’homme
vrai. On a tous perdu un ami. »
plus d’infos www.ville-sete.fr/brassens ou 04 99 04 76 26
« La petite dernière du clan
Brassens »
Régine Monpays
directrice de l’Espace Georges-Brassens à Sète
2011, l’année Brassens
à Sète, surtout en
octobre ?
Il aurait 90 ans le 22 octobre,
il s’est éteint le 29,
il y a 30 ans. L’Espace est
né il y a 20 ans. J’y suis
depuis sa création, la
« petite dernière du clan
Brassens », ses proches
m’ont en quelque sorte
passé le flambeau…
Que va-t-il se passer ici ?
Une expo « Brassens vu
par Doisneau » ici et à
la chapelle du Quartier-
Haut : des clichés pris en
1953, 1962 et 1972. Le 29
et avant, nous fêterons
nos 20 ans, avec ses proches,
ses amis, les Sétois
et les autres !
DANS TOUT L’HÉRAULT
Le Département envoie
Georges en voyage
En 2003, les Héraultais sondés par la Sofres
avaient élu Brassens meilleur représentant de
l’identité du département. Aujourd’hui, le Conseil
général fait voyager ses chansons, d’octobre à
mars, avec trois jeunes artistes, Cédric Laronche,
Gabrielle et Nicolas Iarossi. Mise en scène du
spectacle Le Temps ne fait rien à l’affaire par le
chanteur Dimoné. Premières dates : Gignac le
7 octobre et Sète le 18. Plus d’infos : herault.fr
Robert Doisneau a
photographié Brassens à
trois moments de sa vie,
entre 1953 et 1972. L’œil
unique du maître a saisi
des instants quotidiens,
des bonheurs minuscules.
Une exposition à ne pas
manquer (lire ci-dessus).
N°206 – OCTOBRE 2011
herault.fr

42 GENS D’HÉRAULT
FABRICE BARRALE s’entraîne dans la halle de sport du Petit-Bard, dont l’aménagement dans l’ancienne église Sainte-Croix a été
co-financé par le Département.
MONTPELLIER
Il rêve d’or à poings fermés
MONTPELLIÉRAIN ET PAILLADIN,
Fabrice Barrale est champion d’Europe
de chauss’fight. Et peut-être futur
champion du monde…
Ne vous y trompez pas : sous ses airs américains, le
chauss’fight n’est pas aussi moderne qu’il veut bien le
faire croire. Quand cette boxe pieds-poings a été créée
dans les années 1830, on l’appelait le chausson marseillais,
puis la savate. « C’est ça que pratiquaient les
Brigades du Tigre » précise Fabrice Barrale, alias Fabio.
Quand la Fédération française des sports de combat a
voulu remettre cette discipline au goût du jour, elle a fait
appel à d’anciens champions comme lui.
Des rings au Stade de France
Pour Fabio, tout commence en 1989 au Boxing club de
Figuerolles, à Montpellier. À 17 ans, il a déjà goûté au
judo et au kung fu et découvre la boxe et le full contact.
« J’ai appris l’esquive à l’ancienne, en évitant les coups
donnés avec des manches à balai », se souvient le champion,
sourire aux lèvres. Manifestement, Fabio apprend
vite : lors de sa première année de compétition, il termine
directement champion de France de sa catégorie.
Au cours des vingt ans qui suivent, il alterne combats (51
au total) et blessures, titres et arrêts forcés. Deux décennies
pendant lesquelles il voyage sur les cinq continents
L’Hérault
LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

AVENTURE SINGULIÈRE 43
et entame parallèlement une carrière de cascadeur. « J’ai
travaillé sur les 50 ans de Johnny Hallyday au Stade de
France ». Au début des années 2000, Fabio revient après
cinq ans d’absence et enchaîne les titres : vice-champion
de France élite en 2003, champion de France en 2004 et
vice-champion du monde de full contact en 2005, sur ses
terres héraultaises. « Cette année-là, j’ai fait venir 5 000
personnes de La Paillade au palais des sports Pierre-de
Coubertin ! », se rappelle fièrement le boxeur. Dernier
combat en date, après cinq autres années d’absence,
celui contre l’Espagnol Guga, peut-être le plus dur de
toute sa vie. « J’ai été compté deux fois, l’arbitre voulait
arrêter le combat. Mais c’est la salle qui m’a réveillé et
je me suis relevé. » Il a bien fait : quelques minutes plus
tard, il remportait son titre de champion d’Europe. « Ce
combat, j’ai mis un mois et demi à m’en remettre » reconnaît
Fabio.
Ultime combat
Aujourd’hui, avec ce titre, il est le challenger officiel
de Mohamed Hosni, actuel champion du monde de
chauss’fight. Au terme d’un combat contre lui, Fabrice
Barrale pourrait terminer sa carrière en beauté, en soulevant
la ceinture de champion du monde. « Je rêve de
faire ce dernier combat à Montpellier… »
« JE TIENS À REMERCIER mon président Beka (à gauche),
mon coach Simonnet (à droite) et Pierre-Yves Roquefert, mon
préparateur physique et DTN de l’équipe de France de Kung Fu »
RETOUR SUR…
9 000 mobiles
contre le cancer
On se souvient de ces cinq étudiantes de l’IUT
de Montpellier spécialisées en techniques de
commercialisation (L’Hérault fév. 2011). Impossible
d’oublier le sourire de Celia, Jenna,
Angélique, Laure et Manon, mais surtout
leur détermination à relever le défi qu’elles
s’étaient lancé : récolter 10 000 téléphones
portables usagés pour aider la recherche
contre le cancer. Objectif quasiment atteint
grâce à tous les efforts de sensibilisation déployés
auprès des écoles, collectivités locales
et autres entreprises privées, pour les faire
participer à cette récolte solidaire et écologique.
Au final, près de 9 000 mobiles ont été
rassemblés et recyclés en l’espace de trois
mois. Soit une recette de 21 000 € au profit
de la Ligue contre le cancer.
Infos : www.associationbeonline.com
N°206 – OCTOBRE 2011
herault.fr

44 GENS D’HÉRAULT QUESTION DU NET
LE DÉBAT DU NET « Faut-il une légalisation contrôlée du cannabis ? »
vous fait de l’effet… On ne peut pas dire qu’il vous relaxe.
Gros trafic d’opinions
sur herault.fr
Vous avez écrit
30 août 2011 : 245 kg de
haschich saisis sur l’A 9
au péage de Saint-Jeande
Védas. La drogue était
dissimulée sous le plancher
d’une remorque.
Fait divers ô combien
banal. Alors que faire ?
Pour Stef, de Paris :
« La légalisation
règlerait les problèmes
de trafic à condition que
le marché impose un prix
bas afin de concurrencer
les dealers. » Charlène,
de Béziers, pense qu’il
faut sévir davantage :
« Ne prenons pas exemple
sur les pays du nord
qui autorisent le cannabis
et qui ont une toute
autre mentalité ! Nous
sommes dépassés par les
« skins party » où la drogue
et l’alcool circulent
déjà assez facilement. »
Quant à Philippe, de
Montpellier : « La loi
doit suivre l’évolution
des mœurs. Il est grand
temps d’arrêter la “guerre
à la drogue”. L’encadrement
du commerce
et la réglementation de
l’usage, avec la prévention
et l’interdiction aux
mineurs est la meilleure
solution et le sens de
l’Histoire. » Et vous ?
Qu’en pensez-vous ? Le
débat reste ouvert sur
herault.fr.
“
Le cannabis est
le premier pas
vers les drogues dures.
Il ne faut jamais ouvrir
la porte au Diable,
même s’il frappe
avec insistance. »
François, Montpellier
“
Qui dit légaliser,
dit aussi taxer.
Au vu de la quantité
consommée, voici un
bon moyen de remplir
les caisses de l’Etat,
diminuer et maîtriser
un secteur du marché
noir, contrôler les
produits vendus.
Sébastien, Frontignan
“
Nos jeunes ne
se sentent pas
bien. C’est leur donner,
en plus de l’alcool,
cigarette, jeux vidéo,
la possibilité de se
couper de la société,
de se faire du mal,
ou d’en faire autour
d’eux sans le vouloir.
Une façon de fuir
la réalité.
Sandrine, Poussan
“
Je suis atteinte
d’une sclérose
en plaques depuis
mes 23 ans. Cette
maladie est pour
certains très douloureuse,
et le cannabis
permet d’obtenir un
apaisement express.
Nathalie, Montpellier
LA QUESTION
OH SHIT !
Si la question vous
semble fumeuse,
venez le dire sur
herault.fr !
L’Hérault
LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

SORTIR
45
SUR LE THÈME « CONTES ET HISTOIRES » les Grands chemins en Minervois font partie des rendez-vous incontournables de l’automne.
COUP DE CŒUR
DU 22 OCTOBRE AU 2 NOV.
MINERVE ET AILLEURS
Art, vin et
gastronomie
Pour cette 11 e édition des
Grands chemins en Minervois,
plus de quarante lieux
accueillent nombre d’événements
à la confluence des
arts, du patrimoine, des vins
et de la gastronomie. Entre
canal du Midi, Montagne noire
et pays cathare, les temps
forts de cette édition portent
sur la thématique « Contes et
Histoires ». Balades contées
ou musicales dans les vignobles,
repas spectacles, soirée
conte avec Henri Gougaud,
visites historiques et patrimoniales,
cinéma avec quatre
films de Manuel Poirier
(Western, Les Femmes ou
les enfants d’abord), concerts
et nombreuses expos en des
lieux intimes et bucoliques…
Lancement vendredi 21 à
18 h à l’Oustal de la Cesse à
La Caunette avec la fanfare
Toto pour accueillir les visiteurs,
en présence des artistes
et vignerons.
En savoir plus : 04 68 91 81 43
et les-grands-chemins.com
N°206 – OCTOBRE 2011
herault.fr

46 SORTIR
PÉZENAS
AGDE
JUSQU’AU 30 OCTOBRE
CLARET
Prestige du verre
Venez encore profiter de
l’exposition « Daumissime
! Eclats de cristal ».
Dans la Halle de verre, une
prestigieuse collection de
32 pièces signées des plus
grands de l’art contemporain
(Dali, Arman, Braque,
Hervé Di Rosa…). Les
mercredis, samedis et
dimanches de 14 h à 18 h.
Tarif 6 €, gratuit pour
les moins de 12 ans.
Rens. : 04 67 59 06 39.
CLARET
VILLENEUVE-LÈS-
MAGUELONE
MÈZE
DU 14 AU 30 OCTOBRE
PÉZENAS
Art lyrique en festival
Pour sa 5 e édition, autour d’une master class de
Viorica Cortez, mezzo-soprano roumaine qui a
chanté sur toutes les grandes scènes européennes,
le festival Pézenas enchantée met l’art lyrique
à la portée de tous. Sous le parrainage du chef
d’orchestre Michel Plasson, concerts, films,
conférences, interprétation des répertoires français
et étrangers... Ouverture avec Le Barbier de Séville
à 20 h 30 en l’église Ste-Ursule, tarif 12 € et
18 €. Dimanche 16 octobre à 17 h, hommage à
Mady Mesplé (photo), en sa présence.
Rens. : 06 03 45 38 15 – www.pezenasenchantee.fr
MARDI 18 OCTOBRE
AGDE
Théâtre visuel
Xavier Mortimer : l’ombre
orchestre. Artiste d’exception,
magicien hors-pair, il
est tout à la fois : musicien,
danseur, il pratique aussi le
mime dans un théâtre gestuel
de Londres, du cirque avec
la compagnie Stromboli. Au
Palais des Congrès à 21 h.
Tarif : 18 € et 20 €.
Rens. : 04 67 94 65 80.
VENDREDI 21 OCTOBRE
MÈZE
Lecture
théâtralisée
La Conférence des oiseaux
de et avec Jean-Claude
Carrière. Il interprète un des
plus beaux récits poétiques
de tous les temps : la quête
du Simurgh, l’oiseau mythique.
Un voyage initiatique,
drôle et mystérieux. Tout
public dès 12 ans. À 18 h
30 à la Maison du temps
libre. Tarif : 10 € et 6 €.
Rens. : 04 99 04 02 04.
MARDI 4 OCTOBRE
VILLENEUVE-LES-M.
Théâtre et objets
Le Bourgeois gentilhomme
d’après Molière, par Agence
de Voyages Imaginaires,
Cie Philippe Car. Adapté
pour les enfants dès 8 ans.
Jourdain et les deux jeunes
premiers sont joués par des
acteurs, les autres personnages
interprétés par des
pantins et marionnettes, Dorante,
le noble, par un robot
radiocommandé ! Une féerie
musicale sur la manipulation
des hommes et leur tentative
de s’acheter du bonheur.
Un jeu délirant entre farce,
humour décalé et fête perpétuelle.
Å 20 h 30 au théâtre
de la Grande Ourse.
Rens. : 04 67 69 58 00.
L’Hérault
LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

SORTIR 47
LUNDI 31 OCTOBRE
ST JEAN-DE-VÉDAS
Halloween 80’s
Grand-rendez-vous du
rockabilly avec Slim Jim
Phantom (ex-Stray Cats) et
son Firebird Trio : une soirée
unique avec un groupe
et un batteur uniques ! Un
concert historique à 20 h
à la Secret Place, 25 rue
Saint Exupéry, ZI de la
Lauze, et qui sera suivi d’un
after show animé par un Dj
rockabilly. Possibilité de
navette à partir de l’arrêt
Condamine du tram 2.
Tarif : 13 €.
Rens. : 04 67 68 80 58.
LODÈVE
MONTPELLIER
ST-JEAN-
DE-VÉDAS
BÉZIERS
BÉZIERS
SÈTE
JUSQU’AU 16 OCTOBRE
LODÈVE
A l’aube
du fauvisme
Encore quelques jours
pour ne pas manquer la
belle expo « Louis Valtat, à
l’aube du fauvisme ». Première
exposition monographique
consacrée à un grand
peintre trop souvent oublié.
DU 13 AU 15 OCTOBRE
BÉZIERS-SORTIEOUEST
Tempête sous un crâne
180 œuvres proposent la
relecture du travail d’un
artiste à l’immense talent
de coloriste. Tarif : 5,50 €
et 7 €. Tous les jours sauf
le lundi, de 10 h à 18 h.
Rens. : 04 67 88 86 10.
JUSQU’AU 6 OCTOBRE
SÈTE
Cultures latines
Sète Amérique latine semaine
artistique (SALSA)
ouvre ses 5 e Rencontres
D’après Les Misérables de Victor Hugo par la Cie Air
de lune, mise en scène de Jean Bellorini. Tempête sous
un crâne raconte et fait vivre les personnages dans un
même corps pour représenter la complexité de l’homme.
Les comédiens s’écoutent, se coupent la parole ou se
mettent à scander l’histoire des Misérables comme on
pourrait se mettre à chanter une chanson. Le 13 à 19 h,
le 14 et le 15 à 20 h. Tarif de 6 € à 16 €.
Rens. : 04 67 28 37 32.
avec de nombreuses soirées
film-débat au cinéma
Comœdia. À la médiathèque
François-Mitterrand, inauguration
le 30 à 17 h 30 avec le
vernissage de l’expo « Haïti,
magie de l’espoir : après le
chaos, l’art de renaître », et
toute la semaine, conférences,
jeux, dégustations et moult
animations. Tarif : 5 €.
Pass semaine : 20 €.
Rens. : 06 29 58 28 53
ou 06 25 99 34 21 et www.salsa7.com
DU 13 AU 15 OCTOBRE
MONTPELLIER
Théâtre danse
Au théâtre du Domaine d’O,
Cette Porte est trop petite
pour un ours, de Grace Ellen
Barkey et Needcompany.
Après le grand succès de La
Chambre d’Isabella au
Printemps des Comédiens, le
collectif présente son dernier
spectacle, un étonnant ballet
de machines à laver. Une
immersion dans le monde
absurde, drôle et psychédélique
d’une compagnie
hors du commun. À 19 h le
13 et 20 h 30 les 14 et 15
octobre. Tarif de 8 € à 14 €.
Rens. : 0800 200 165.
N°206 – OCTOBRE 2011
herault.fr

48 SORTIR
gratuit ou presque
jeune public
accessible handicap
LES BONS PLANS
CASTRIES
PRADES-
MONTPEYROUX LE-LEZ
LUNEL
MONTPELLIER
BÉDARIEUX
DIMANCHE 2 OCTOBRE
SAMEDI 15 OCT.
MONTPELLIER
Femmes et sport
« Le sport pour nous, les femmes
», un ensemble d’activités
sportives à découvrir pour les
femmes de tous âges, sous
forme ludique et non compétitive,
sports traditionnels et
autres moins connus. À partir
de 14 h au centre universitaire
de la Motte-Rouge
(Hôpitaux-Facultés). Prise
en charge des enfants par des
animateurs qualifiés.
Rens. : 04 67 82 16 60.
DIMANCHE 2 OCT.
PRADES-LE-LEZ
Terres d’octobre
Pour fêter l’arrivée de
l’automne, la Maison départementale
de l’environnement
propose de nombreuses animations
: ateliers de création
ou de saveurs, jardinage,
stands de découverte, jeux et
spectacle, avec aussi la découverte
du rucher et l’extraction
de son miel de garrigue. À
partir de 13 h 30.
Rens. : 04 99 62 09 40.
VENDREDI 14 OCT.
LUNEL
Cirque
L’Orage et le cerf-volant
par la Cie Hors Pistes.
Entouré de six acrobatesdanseurs,
Vincent Gomez
propose, avec la fulgurance
du cirque, de basculer dans
l’univers coloré, pétillant et
brutal de l’adolescence, de
ressentir la joie, l’insouciance,
mais aussi l’exclusion et
les rivalités qui s’y jouent. À
partir de 7 ans. À 20 h 30 à
la salle Brassens. Tarif : 5 €
à 15 €.
Rens. : 04 67 22 03 78.
DIMANCHE 9 OCTOBRE
MONTPEYROUX
Vive les chèvres !
Visite d’un élevage de
chèvres au domaine départemental
de la Font-du-Griffe.
De 10 h à 16 h 30, repas
tiré du sac. Sur inscription.
Rens. : 04 67 44 75 79.
JEUDI 6 OCTOBRE
MONTPELLIER
Café et vidéo
L’Ortie, vers un jardin
sauvage, de François-Xavier
Vives. En partenariat avec
BÉDARIEUX
Ciné concert
Nuit blanche, à partir de
8 ans. Une succession de
courts métrages d’animation
pleins d’humour, des
années 1900 à nos jours.
Un genre à la fois ancien
et moderne, traditionnel
et contemporain. À 19 h
à la Tuilerie.
Rens. : 04 67 95 48 27.
« Les petits Débrouillards »,
film scientifique grand
public à 13 h à l’amphi du
CNRS. Café offert.
Rens : 04 67 61 34 47.
DIMANCHE 2 OCT.
CASTRIES
C’est la fête !
15 e édition de la fête du
terroir et des métiers d’arts :
animations, conférences et
dégustations. 9 h 30-18 h
dans le centre historique.
Rens. : 04 99 74 01 77.
LE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE L’HÉRAULT – 1000 RUE D’ALCO – 34087 MONTPELLIER CEDEX 04