L'héritière australienne - Harlequin
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Carla passa la tête par l’entrebâillement de la porte de la cuisine et adressa un drôle de sourire à Peter et Angie. — Si vous êtes prêts, Tom va lire le testament. Il pense qu’il vaut mieux faire ça ici et non pas dans son bureau, pour ne pas perdre de temps. — J’arrive, dit Angie. Elle essuya les bulles de savon de ses mains, qu’elle sécha avec un torchon propre. Elle remarqua les cernes autour des yeux de Carla et la raideur de son attitude. La fille de Rolfe essayait de sauver les apparences ; elle faisait semblant d’être maîtresse de la situation alors qu’en réalité elle avait les nerfs à vif. Tom, Peter, Angie et Carla s’assirent autour de la table de la salle à manger. Sam, que ces formalités n’intéressaient pas, construisait une structure avec le jeu de Meccano que Rolfe lui avait offert. Tom présidait au bout de la table oblongue. Tout en passant la main gauche sur son crâne pour lisser les rares mèches de cheveux qui lui restaient, il sortit de l’autre main un dossier et divers documents de son attaché-case, puis les posa sur la table. — C’est un triste jour, commença-t‐il. Il s’interrompit pour s’éclaircir la voix et mettre ses lunettes. — Rolfe et moi étions bons amis. Il va me manquer et je ne serai pas le seul dans ce cas. Toutefois, nous le connaissions bien et nous savons qu’il aimait que les choses soient en ordre. Il a laissé un testament qu’il a mis à jour il y a un an. Ce document reflète donc bien ses dernières volontés. J’ai l’obligation légale de lire ce testament dans son intégralité. Si vous avez des questions, attendez, s’il vous plaît, la fin de la lecture. Carla cligna des yeux pour refouler ses larmes. Pas maintenant. Plus tard, tu pourras pleurer toutes les 18
larmes de ton corps, mais pour l’instant il faut faire face, se dit-elle. La lecture du testament était la preuve irréfutable de la mort d’un être cher, la preuve qu’on ne le reverrait plus jamais. Elle avait connu cette épreuve lors du décès de Derek. Son mari ne lui avait pas laissé grand-chose : quelques babioles à valeur sentimentale, comme les bijoux de sa mère, de même qu’un modeste lot d’actions dont Sam aurait plus tard la jouissance. La petite pension qu’elle touchait grâce à l’assurance souscrite par Derek ajoutée à son salaire d’enseignante leur permettait, à elle et à Sam, de se débrouiller. Mais ils n’étaient pas riches, loin de là. Elle contempla son fils jouer avec insouciance, le visage concentré tandis qu’il serrait les boulons du Meccano avec une clé miniature. Le voir jouer, regarder la télévision ou dormir lui procurait toujours la même joie. Après la mort de Derek, Sam avait été sa seule raison de vivre. Il lui avait donné quelque chose à quoi se raccrocher, l’énergie nécessaire pour continuer à avancer et grâce à lui, une fois encore, elle s’en sortirait. D’une façon ou d’une autre, ils arriveraient ensemble à surmonter ce triste événement. Elle revint soudain à la réalité et essaya de se concentrer sur les paroles de Tom qui commençait la lecture du testament. « … ceci est le dernier testament de Rolfe Wilfred Kruger qui a légué, en parfaite connaissance de cause, à sa seule et unique fille, Carla Janine Hunter, les biens suivants… » Le vignoble de Valley View. Bien entendu, c’était tout ce qu’il possédait. « Et en outre, je lègue à ma fille le domaine Krugerhoff, c’est-à-dire des terrains désignés lots quatre, cinq et six d’environ quarante acres chacun, situés dans la Barossa 19
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- Page 9 and 10: des funérailles, car c’est alors
- Page 11: — Peut-être qu’elle ne vendra
- Page 15 and 16: — Exact. Rolfe est, je veux dire,
- Page 17 and 18: de tous ses tracas financiers. Elle
larmes de ton corps, mais pour l’instant il faut faire<br />
face, se dit-elle. La lecture du testament était la preuve<br />
irréfutable de la mort d’un être cher, la preuve qu’on ne<br />
le reverrait plus jamais. Elle avait connu cette épreuve<br />
lors du décès de Derek. Son mari ne lui avait pas laissé<br />
grand-chose : quelques babioles à valeur sentimentale,<br />
comme les bijoux de sa mère, de même qu’un modeste<br />
lot d’actions dont Sam aurait plus tard la jouissance. La<br />
petite pension qu’elle touchait grâce à l’assurance souscrite<br />
par Derek ajoutée à son salaire d’enseignante leur<br />
permettait, à elle et à Sam, de se débrouiller. Mais ils<br />
n’étaient pas riches, loin de là. Elle contempla son fils<br />
jouer avec insouciance, le visage concentré tandis qu’il<br />
serrait les boulons du Meccano avec une clé miniature.<br />
Le voir jouer, regarder la télévision ou dormir lui<br />
procurait toujours la même joie. Après la mort de Derek,<br />
Sam avait été sa seule raison de vivre. Il lui avait donné<br />
quelque chose à quoi se raccrocher, l’énergie nécessaire<br />
pour continuer à avancer et grâce à lui, une fois encore,<br />
elle s’en sortirait. D’une façon ou d’une autre, ils arriveraient<br />
ensemble à surmonter ce triste événement.<br />
Elle revint soudain à la réalité et essaya de se concentrer<br />
sur les paroles de Tom qui commençait la lecture du<br />
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« … ceci est le dernier testament de Rolfe Wilfred<br />
Kruger qui a légué, en parfaite connaissance de cause,<br />
à sa seule et unique fille, Carla Janine Hunter, les biens<br />
suivants… »<br />
Le vignoble de Valley View. Bien entendu, c’était tout<br />
ce qu’il possédait.<br />
« Et en outre, je lègue à ma fille le domaine Krugerhoff,<br />
c’est-à-dire des terrains désignés lots quatre, cinq et six<br />
d’environ quarante acres chacun, situés dans la Barossa<br />
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