Une famille pour Drew - Et plus, si affinités… - Harlequin

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— Aucune des vestes qui sont exposées en devanture ne vous plaît ? — Aucune. Elles sont tellement démodées que, si je les portais, j’aurais l’impression de ressembler à ma mère. Démodés, les magnifiques spencers bleu ardoise et les boléros galonnés de soie grège que Lindsay avait achetés à l’un des meilleurs stylistes de Dallas !… Kelly faillit s’étrangler d’indignation. — Etant donné que rien ici n’est à votre goût, mademoiselle, rétorqua‐t-elle en s’obligeant au calme, que désirez-vous ? — Lui, répondit la jeune femme, un doigt pointé vers Pete. Et, à l’adresse de ce dernier, elle enchaîna d’un ton sirupeux : — Bonjour, mon chéri. Tu es content de me revoir, j’espère ? — Très content, marmonna-t‐il avant d’enrouler un bras autour des épaules de Kelly et de lui effleurer le front d’un baiser, comme s’ils étaient intimes depuis des années. Je te présente Kelly Hampton, l’associée de Lindsay, reprit-il avec une feinte nonchalance. Elle et moi sommes des amis de longue date, mais nous nous étions perdus de vue après le mariage de ma sœur et nous avons récemment décidé de… renouer. 12

La légère pause qu’avait marquée Pete et le regard enamouré dont il l’enveloppait donnèrent à Kelly envie de l’étriper. — A qui ai-je l’honneur ? demanda-t‐elle à la jeune femme blonde qu’il avait l’air impatient d’éconduire. — Sheila Hooten, dit celle-ci du bout des lèvres. — Vous habitez à Lawton ? — Oui. J’y suis née. — C’est bizarre. Avant que vous ne poussiez la porte de mon magasin, je ne vous avais jamais aperçue dans le quartier. — Depuis quand connaissez-vous Pete ? — Depuis l’époque où nous fréquentions le même lycée. La première fois que nous nous sommes rencontrés, j’étais en sixième avec Lindsay et lui venait d’entrer en terminale. — Il doit vous considérer comme une petite sœur ? — Pas exactement, répliqua Pete à la place de Kelly. « Qu’est-ce qui lui prend ? s’indigna cette dernière en le voyant poser sur elle un regard enflammé. S’il s’imagine que je vais le laisser me déshabiller des yeux, il se fait des illusions. » — A quoi joues-tu, Crawford ? bougonnat‐elle. — A rien, mon amour, riposta-t‐il d’un ton 13

La légère pause qu’avait marquée Pete et le<br />

regard enamouré dont il l’enveloppait donnèrent<br />

à Kelly envie de l’étriper.<br />

— A qui ai-je l’honneur ? demanda-t‐elle à<br />

la jeune femme blonde qu’il avait l’air impatient<br />

d’éconduire.<br />

— Sheila Hooten, dit celle-ci du bout des<br />

lèvres.<br />

— Vous habitez à Lawton ?<br />

— Oui. J’y suis née.<br />

— C’est bizarre. Avant que vous ne pous<strong>si</strong>ez<br />

la porte de mon maga<strong>si</strong>n, je ne vous avais<br />

jamais aperçue dans le quartier.<br />

— Depuis quand connaissez-vous Pete ?<br />

— Depuis l’époque où nous fréquentions le<br />

même lycée. La première fois que nous nous<br />

sommes rencontrés, j’étais en <strong>si</strong>xième avec<br />

Lindsay et lui venait d’entrer en terminale.<br />

— Il doit vous con<strong>si</strong>dérer comme une<br />

petite sœur ?<br />

— Pas exactement, répliqua Pete à la place<br />

de Kelly.<br />

« Qu’est-ce qui lui prend ? s’indigna cette<br />

dernière en le voyant poser sur elle un regard<br />

enflammé. S’il s’imagine que je vais le laisser<br />

me déshabiller des yeux, il se fait des illu<strong>si</strong>ons. »<br />

— A quoi joues-tu, Crawford ? bougonnat‐elle.<br />

— A rien, mon amour, riposta-t‐il d’un ton<br />

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