Une famille pour Drew - Et plus, si affinités… - Harlequin

Une famille pour Drew - Et plus, si affinités… - Harlequin Une famille pour Drew - Et plus, si affinités… - Harlequin

07.01.2014 Views

femme sous les siennes et qu’elles s’étaient entrouvertes, douces, chaudes, savoureuses comme la pulpe d’un fruit gorgé de soleil, il avait senti un tourbillon impétueux l’entraîner loin, très loin de la réalité, et avait resserré son étreinte dans le fol espoir d’éterniser l’instant. « C’est peut-être cela le bonheur absolu que décrivent les auteurs de contes de fées », avait-il pensé, le corps et l’esprit enfiévrés, juste avant qu’une gifle ne le ramène à la raison. Quand on était le célibataire le plus endurci de tout l’Oklahoma et qu’on ne croyait ni aux baguettes magiques ni à l’amour avec un grand A, on avait mieux à faire que de jouer les princes charmants… — Tiens ! tu n’es pas chez tes parents ? s’étonna Gil Daniels dès que Pete entra dans la vaste cuisine carrelée de beige et de brun où étaient attablés Rafe Hernandez, le régisseur du domaine, et Lindsay. — Non. J’ai décidé de vous rendre une petite visite de courtoisie. — Puisque tu as eu la bonne idée de passer nous voir, assieds-toi et partage notre repas. — Merci. J’ai justement très faim. — Pourquoi es-tu venu ici ? interrogea Lindsay en offrant à son frère un énorme hamburger dégoulinant de ketchup. Pour 16

nous souhaiter un bon appétit ou pour ne pas mourir de faim ? — Pour profiter à la fois de tes talents de cordon-bleu et de ta conversation, rétorqua Pete après s’être installé entre Gil et Rafe. Comme je suis quelqu’un de pragmatique, j’adore faire d’une pierre deux coups. — Encore une chance que je n’aie pas l’amour-propre très chatouilleux, car, si c’était le cas, je serais vexée que tu prennes autant de plaisir à manger un vulgaire sandwich qu’à bavarder avec moi. — Je savais que tu me pardonnerais mon manque de tact, petite sœur. Ton associée, elle, s’est montrée beaucoup moins indulgente. — Mon associée ! releva Lindsay, les yeux écarquillés de stupéfaction. Quand as-tu vu Kelly ? — Il y a vingt minutes. Je suis passé au magasin parce que je croyais t’y trouver, mais elle m’a dit que tu ne serais de retour qu’à 13 heures. — De quoi voulais-tu me parler ? — De Sheila Hooten. Nous sommes sortis une dizaine de fois ensemble ces dernières semaines et je n’arrive pas à me débarrasser d’elle. — Je t’avais prévenu que cette fille était un vrai piranha et qu’elle ne lâchait pas facilement 17

nous souhaiter un bon appétit ou <strong>pour</strong> ne pas<br />

mourir de faim ?<br />

— Pour profiter à la fois de tes talents de<br />

cordon-bleu et de ta conversation, rétorqua<br />

Pete après s’être installé entre Gil et Rafe.<br />

Comme je suis quelqu’un de pragmatique,<br />

j’adore faire d’une pierre deux coups.<br />

— Encore une chance que je n’aie pas<br />

l’amour-propre très chatouilleux, car, <strong>si</strong> c’était<br />

le cas, je serais vexée que tu prennes autant<br />

de plai<strong>si</strong>r à manger un vulgaire sandwich qu’à<br />

bavarder avec moi.<br />

— Je savais que tu me pardonnerais mon<br />

manque de tact, petite sœur. Ton associée,<br />

elle, s’est montrée beaucoup moins indulgente.<br />

— Mon associée ! releva Lindsay, les yeux<br />

écarquillés de stupéfaction. Quand as-tu vu<br />

Kelly ?<br />

— Il y a vingt minutes. Je suis passé au<br />

maga<strong>si</strong>n parce que je croyais t’y trouver,<br />

mais elle m’a dit que tu ne serais de retour<br />

qu’à 13 heures.<br />

— De quoi voulais-tu me parler ?<br />

— De Sheila Hooten. Nous sommes sortis<br />

une dizaine de fois ensemble ces dernières<br />

semaines et je n’arrive pas à me débarrasser<br />

d’elle.<br />

— Je t’avais prévenu que cette fille était un<br />

vrai piranha et qu’elle ne lâchait pas facilement<br />

17

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!