Enceinte de Nicolo Orsini - Harlequin

Enceinte de Nicolo Orsini - Harlequin Enceinte de Nicolo Orsini - Harlequin

07.01.2014 Views

Il se pencha vers Nick avec un sourire complice : — Gaby dit que la petite assistante du traiteur ne t’a pas quitté des yeux de tout l’après-midi. — Et ça t’étonne ? plaisanta Nick. Ses frères pouffèrent. Il bavarda pendant quelques minutes avec eux, puis vint le moment de dire au revoir aux mariés. Enfin, il allait pouvoir s’échapper ! Nick respecta le rituel. Embrassades générales, et surtout promesse de revenir très vite dîner — sans laquelle Sofia ne laissait pas partir ses fils. Cesare n’était pas en vue. Parfait, songea-t‐il en se dirigeant vers la sortie. Avec un peu de chance, il parviendrait à s’esquiver avant que son père lui mette le grappin dessus… — Tu t’en vas déjà, mio figlio ? Nicolo soupira. — Oui, je m’en vais. Cesare émit un petit rire narquois. — Toujours aussi direct. C’est ça qui me plaît chez toi ! — Je devrais sûrement être flatté, mais ce n’est pas le cas. Au revoir, papa. — As-tu oublié que nous devions nous voir le jour du mariage de Dante ? Nicolo poussa un nouveau soupir. Non, il n’avait pas oublié. Cesare les avait arrêtés au moment où ils s’en allaient, Falco et lui… Son frère ayant été reçu le premier, il avait attendu un moment dans le couloir. Au bout d’un long moment, il s’était dit qu’il n’avait aucune raison de se comporter comme un domestique et il était parti. De toute façon il savait parfaitement ce que son père avait à lui dire : combinaison des coffres, emplacement des chambres fortes, nom des avocats et des comptables ; au cas où il disparaîtrait. Alors qu’aucun de ses fils n’accepterait jamais un seul centime de son butin… — Cinq minutes, déclara Nicolo d’un ton froid. Mais sache que, quel que soit le discours que tu as préparé, il ne m’intéresse pas. 14

Felipe, le garde du corps du parrain, sortit de l’ombre. D’un signe, Cesare lui indiqua qu’il n’avait pas besoin de lui. — Je pense réussir à te faire changer d’avis, Nicolo, dit‐il en ouvrant la porte de son bureau. Dix minutes plus tard, Nick regardait son père avec perplexité. — Tu veux investir dans une société vinicole ? En Italie ? Cesare, assis derrière son énorme bureau en acajou, hocha la tête. — En Toscane, très exactement. Une région d’Italie dont la capitale est Florence. — Epargne-moi la leçon de géographie et tenons-nous-en à l’essentiel, d’accord ? — Je compte en effet investir dans la société vinicole du prince Antoninni. Nicolo leva les yeux au ciel. — Le prince… On dirait une mauvaise série B. Le Prince et le Parrain. — Ne me parle pas sur ce ton, s’il te plaît. — Sinon ? Posant les mains à plat sur le bureau, Nicolo se pencha vers son père. — Je n’ai pas peur de toi, insista-t‐il. Je n’ai plus peur de toi depuis que j’ai compris qui tu étais, il y a vingt ans. — Ce n’est pas une raison pour ne pas me témoigner le respect qu’un fils doit à son père. — Je ne te dois rien. Et si c’est vraiment du respect que tu attends de moi… — Assez perdu de temps, coupa sèchement Cesare. En l’occurrence, ce sont tes compétences professionnelles qui m’intéressent. Nick se redressa et croisa les bras. — Pour quelle raison ? 15

Felipe, le gar<strong>de</strong> du corps du parrain, sortit <strong>de</strong> l’ombre.<br />

D’un signe, Cesare lui indiqua qu’il n’avait pas besoin <strong>de</strong> lui.<br />

— Je pense réussir à te faire changer d’avis, <strong>Nicolo</strong>,<br />

dit‐il en ouvrant la porte <strong>de</strong> son bureau.<br />

Dix minutes plus tard, Nick regardait son père avec<br />

perplexité.<br />

— Tu veux investir dans une société vinicole ? En Italie ?<br />

Cesare, assis <strong>de</strong>rrière son énorme bureau en acajou,<br />

hocha la tête.<br />

— En Toscane, très exactement. Une région d’Italie<br />

dont la capitale est Florence.<br />

— Epargne-moi la leçon <strong>de</strong> géographie et tenons-nous-en<br />

à l’essentiel, d’accord ?<br />

— Je compte en effet investir dans la société vinicole<br />

du prince Antoninni.<br />

<strong>Nicolo</strong> leva les yeux au ciel.<br />

— Le prince… On dirait une mauvaise série B. Le<br />

Prince et le Parrain.<br />

— Ne me parle pas sur ce ton, s’il te plaît.<br />

— Sinon ?<br />

Posant les mains à plat sur le bureau, <strong>Nicolo</strong> se pencha<br />

vers son père.<br />

— Je n’ai pas peur <strong>de</strong> toi, insista-t‐il. Je n’ai plus peur<br />

<strong>de</strong> toi <strong>de</strong>puis que j’ai compris qui tu étais, il y a vingt ans.<br />

— Ce n’est pas une raison pour ne pas me témoigner<br />

le respect qu’un fils doit à son père.<br />

— Je ne te dois rien. Et si c’est vraiment du respect que<br />

tu attends <strong>de</strong> moi…<br />

— Assez perdu <strong>de</strong> temps, coupa sèchement Cesare. En<br />

l’occurrence, ce sont tes compétences professionnelles qui<br />

m’intéressent.<br />

Nick se redressa et croisa les bras.<br />

— Pour quelle raison ?<br />

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