Enceinte de Nicolo Orsini - Harlequin

Enceinte de Nicolo Orsini - Harlequin Enceinte de Nicolo Orsini - Harlequin

07.01.2014 Views

Un mois après leur rencontre, il avait décidé de lui expliquer qui était son père. Jamais avec aucune femme auparavant cette idée ne l’avait effleuré ; mais, avec elle, c’était différent. Une nuit, alors qu’ils étaient dans les bras l’un de l’autre, il lui avait parlé. — Mon père est Cesare Orsini. Devant son absence de réaction, il lui avait précisé que Cesare Orsini était le chef d’une célèbre famiglia de la mafia. — Je sais, Nick, avait‐elle susurré avec un sourire mutin. Et je dois dire que je trouve ça très excitant… Ce commentaire aurait dû l’alerter. Mais la partie de son anatomie avec laquelle il pensait à l’époque n’était pas équipée d’un système d’alarme… La semaine suivante, un pont devait prolonger le week-end et il avait suggéré qu’ils pourraient en profiter pour partir quelque part ensemble. Elle lui avait répondu avec une moue dépitée que c’était impossible. Le samedi matin, elle devait prendre l’avion pour l’Oregon, où vivait sa grand-mère. Celle-ci était malade et Sarah lui avait promis de passer ces quelques jours avec elle. Avec un sourire rêveur, elle avait ajouté que sa grand-mère serait ravie d’apprendre que sa petite-fille préférée avait rencontré un homme merveilleux. Cette déclaration l’avait profondément touché. A tel point que le vendredi soir il s’était dit : Pourquoi ne pas l’accompagner ? Et il avait décidé de lui faire la surprise. Il s’était rendu à Seattle en jet privé, puis il avait loué une voiture. Une fois arrivé chez Sarah, il avait ouvert la porte sans bruit avec les clés qu’elle lui avait confiées et s’était rendu directement dans sa chambre. Il avait cru recevoir un coup de couteau dans l’estomac. La femme pour qui il était prêt à changer de vie était au lit avec son directeur, à qui elle assurait en riant que l’objectif était atteint : Nicolo Orsini rachèterait sans aucun doute la banque à un prix nettement supérieur à sa valeur. — Bien joué, ma chérie, avait commenté le directeur. 12

Mais reconnais que tu jouais sur du velours. Un Orsini et une femme comme toi, c’est un classique. La princesse et le voyou… La flûte de champagne vola en éclats dans la main de Nick. — Merda ! Sa veste de smoking était mouillée et une goutte de sang perlait à son index. Il sortit un mouchoir blanc de sa poche, tamponna sa veste puis s’essuya le doigt. — Ce champagne n’est pourtant pas si mauvais, commenta une voix moqueuse. Rafe lui tendit une des deux canettes de bière qu’il avait dans les mains. Nick la prit avec un grognement de satisfaction. — Tu tombes à pic ! D’où sors-tu ça ? — Ne pose pas de questions et régale-toi. Rafe indiqua le doigt de son frère. — Ça va ? — Oui. Ce n’est rien. — Que s’est‐il passé ? Nick haussa les épaules avec un sourire désinvolte. — Ces flûtes sont ridiculement fragiles. Je vais aller chercher quelque chose pour nettoyer. — Oh ! ne t’inquiète pas ! Quelqu’un de l’équipe du traiteur va surgir de nulle part avant que… Au même instant, une jeune fille apparut avec un balai et une pelle. — Qu’est‐ce que je te disais ? reprit Rafe. Nick remercia la jeune fille puis trinqua avec son frère. — A ton bon goût : une bonne bière, ça vaut tous les champagnes du monde. — Je me suis dit que ça te redonnerait peut‐être le sourire. Tu faisais une mine de six pieds de long. — Vraiment ? C’est sans doute parce que je pensais à… ce contrat avec les Suisses. — Oublie le boulot, intervint Dante en se joignant à eux, lui aussi une bière à la main. 13

Mais reconnais que tu jouais sur du velours. Un <strong>Orsini</strong> et<br />

une femme comme toi, c’est un classique. La princesse et<br />

le voyou…<br />

La flûte <strong>de</strong> champagne vola en éclats dans la main <strong>de</strong> Nick.<br />

— Merda !<br />

Sa veste <strong>de</strong> smoking était mouillée et une goutte <strong>de</strong> sang<br />

perlait à son in<strong>de</strong>x. Il sortit un mouchoir blanc <strong>de</strong> sa poche,<br />

tamponna sa veste puis s’essuya le doigt.<br />

— Ce champagne n’est pourtant pas si mauvais, commenta<br />

une voix moqueuse.<br />

Rafe lui tendit une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux canettes <strong>de</strong> bière qu’il<br />

avait dans les mains. Nick la prit avec un grognement <strong>de</strong><br />

satisfaction.<br />

— Tu tombes à pic ! D’où sors-tu ça ?<br />

— Ne pose pas <strong>de</strong> questions et régale-toi.<br />

Rafe indiqua le doigt <strong>de</strong> son frère.<br />

— Ça va ?<br />

— Oui. Ce n’est rien.<br />

— Que s’est‐il passé ?<br />

Nick haussa les épaules avec un sourire désinvolte.<br />

— Ces flûtes sont ridiculement fragiles. Je vais aller<br />

chercher quelque chose pour nettoyer.<br />

— Oh ! ne t’inquiète pas ! Quelqu’un <strong>de</strong> l’équipe du<br />

traiteur va surgir <strong>de</strong> nulle part avant que…<br />

Au même instant, une jeune fille apparut avec un balai<br />

et une pelle.<br />

— Qu’est‐ce que je te disais ? reprit Rafe.<br />

Nick remercia la jeune fille puis trinqua avec son frère.<br />

— A ton bon goût : une bonne bière, ça vaut tous les<br />

champagnes du mon<strong>de</strong>.<br />

— Je me suis dit que ça te redonnerait peut‐être le<br />

sourire. Tu faisais une mine <strong>de</strong> six pieds <strong>de</strong> long.<br />

— Vraiment ? C’est sans doute parce que je pensais<br />

à… ce contrat avec les Suisses.<br />

— Oublie le boulot, intervint Dante en se joignant à<br />

eux, lui aussi une bière à la main.<br />

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