Enceinte de Nicolo Orsini - Harlequin

— Comment oses-tu utiliser maman pour tenter de
justifier la vie que tu as choisie ?
— Je n’ai aucune raison de me justifier. Je voudrais juste
offrir à ma femme un petit bout de terre toscane — la seule
chose qu’elle m’ait jamais demandée…
Nick hésita. Son père disait‐il vrai ? Le seul moyen de
le savoir était de poser la question à sa mère. Or, pour rien
au monde il ne s’y résoudrait.
Mais, après tout, quelle importance si son père cherchait
à le manipuler ? Dans le doute, mieux valait partir
du principe que cette opération avait pour but de faire
plaisir à Sofia.
— D’accord, je t’accorde deux jours. Pas un de plus.
Deux jours sur place et je reviens.
Cesare lui tendit l’enveloppe.
— Toutes les informations dont tu as besoin sont
là-dedans, Nicolo. Grazie mille.
— Ce n’est pas moi qu’il faut remercier. C’est mamma.
Nick prit l’enveloppe, tourna les talons et quitta la pièce.
— Deux jours, Alessia, plaida son père. C’est tout ce
que je te demande.
Alessia garda les yeux fixés sur les vignes baignées par
le clair de lune. Vittorio et elle étaient assis sur la terrasse,
à l’arrière de la villa familiale des Antoninni.
— Je t’ai déjà expliqué que j’ai du travail qui m’attend
à Rome.
— Passer ta vie dans des soirées mondaines, tu appelles
ça travailler ?
Alessia réprima un soupir.
— Ces soirées, c’est moi qui les organise ! Elles font
partie de mes fonctions dans l’agence de relations publiques
qui m’emploie.
— Justement ! Jouer le même rôle pour ton père ne
devrait pas te poser de problèmes.
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