Pour un enfant de lui - Le seul amour du Dr Howell - Harlequin

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Oui, mais Ryleigh n’était pas un homme. Loin s’en fallait. Il avait passé une bonne partie de sa nuit sans sommeil à l’imaginer nue près de lui, à revivre l’amour qu’ils avaient si souvent fait durant leur mariage. Conserver son amitié après leur divorce avait été une très agréable surprise. Il aimait cette relation différente, plus profonde, qui était née entre eux, et à aucun prix il ne voudrait la perdre. Aussi se forçait-il à penser à elle de façon platonique — ce qui n’était pas toujours évident. Surtout depuis qu’elle lui avait fait cette proposition insensée. Refaire l’amour avec elle, oui, cela lui plairait. Mais pour concevoir un enfant… ? Au moins n’en avaientils pas eu durant leurs deux années de vie commune. Une chance. L’échec de leur mariage lui revenait, c’était incontestable. Il avait mis cela sur le compte de sa carrière, mais la véritable raison était qu’il ne s’était jamais autorisé à lâcher totalement la bride à ses sentiments. Il avait vu son père s’effondrer après le départ de sa mère, et, pour lui, ç’avait été comme si une montagne tombait en poussière sous ses yeux. Il s’était alors juré que jamais il ne perdrait ainsi le contrôle de lui-même. Mais, par cette distance qu’il avait imposée dans leur mariage, il avait refusé de donner à Ryleigh ce qu’elle attendait de lui — un enfant. Et la culpabilité qu’il en éprouvait lui pesait lourdement. Il l’avait vraiment blessée. — Je ne m’attends pas à ce que tu comprennes, Nick, dit-elle d’une voix légèrement tremblante. Mais je ne veux plus de cette douleur en moi chaque fois que je vois un bébé dans la rue. La seule façon de l’apaiser est d’essayer. Je ne veux pas refaire la même erreur que pendant notre mariage. — Quelle erreur ? Tu n’as rien fait, Ry, objecta-t‐il. — Si. J’ai baissé les bras trop vite. Ses yeux étaient brouillés de larmes quand elle les releva vers lui. 20
— Je crois que je vais pleurer, alors il vaut mieux que je te laisse. A cet instant, quelque chose se fissura en lui et, impulsivement, il la prit dans ses bras. Conscient que le désir de maternité qu’elle exprimait était plus fort que tout, il avait soudain envie de l’aider à réaliser son vœu le plus cher et, peut-être, à soulager sa propre conscience. — Tu es vraiment sûre de le vouloir, ce bébé ? — Plus que tout, affirma-t‐elle avec force à travers ses larmes. Et si lui était convaincu de quelque chose, c’était qu’il ne supportait pas de la voir malheureuse. Et puis l’imaginer dans les bras d’un autre, même si ce n’était que le temps de faire un enfant, lui était totalement insupportable. — D’accord, dit-il. Tu peux compter sur moi. 21
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