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Les Fonctions reconnues à l'agriculture intra et périurbaine - HAL

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compte de l’agriculture par le proj<strong>et</strong> urbain a été caractérisée par des géographes comme<br />

Charv<strong>et</strong> (Ibid : 119-120) en ces termes : « depuis une dizaine d’années, les espaces ruraux<br />

périurbains apparaissent davantage envisagés <strong>à</strong> partir des campagnes alors que la<br />

perception urbaine s’est elle-même diversifiée en même temps que la demande sociale<br />

adressée <strong>à</strong> ces espaces proches des villes. Il est de plus en plus largement admis que<br />

l’agriculture, associée ou non <strong>à</strong> la sylviculture, peut apporter sa contribution <strong>à</strong> des modes<br />

de développement urbains <strong>à</strong> la fois mieux organisés <strong>et</strong> mieux acceptés par les populations.<br />

Parmi d’autres, les travaux de Jean Vaudois ont montré comment il était possible de<br />

concilier développement urbain <strong>et</strong> maintien d’espaces agricoles <strong>et</strong> ruraux vivants <strong>à</strong> partir<br />

du moment où une convergence de volontés s’exprimait dans ce sens ».<br />

C’est <strong>à</strong> partir de ces constats que Fleury, <strong>à</strong> partir de 1995, puis avec un groupe de<br />

travail du Ministère de l’Agriculture, animé par Guy Poirier <strong>et</strong> Mireille Celdran, en 1999-<br />

2000, vont développer le concept de proj<strong>et</strong> agriurbain de territoire en Ile-de-France <strong>et</strong><br />

rejoindre les conceptions de l’association de villes Terres en Villes, créée le 15 juin 2000.<br />

Dans le cadre de notre recherche où nous essayons de montrer les enjeux de<br />

l’agriculture urbaine pour diverses catégories d’acteurs urbains, nous optons pour une<br />

définition fondée sur celle donnée par Mbaye <strong>et</strong> Moustier (1999) <strong>et</strong> qui considère<br />

<strong>l'agriculture</strong> urbaine sous l'angle de la compétition avec la ville pour l’usage des<br />

ressources. En eff<strong>et</strong>, ces auteurs écrivent que :<br />

« <strong>l'agriculture</strong> urbaine sera définie comme localisée dans la ville <strong>et</strong> <strong>à</strong> sa périphérie pour<br />

laquelle il existe une alternative entre usages agricoles <strong>et</strong> non agricoles des ressources,<br />

l'alternative ouvrant sur des concurrences mais également des complémentarités<br />

possibles entre ces usages ». <strong>Les</strong> usages identifiés par ces auteurs sont les suivants :<br />

- foncier bâti / foncier non bâti;<br />

- eau destinée aux besoins des villes / eau d'irrigation ;<br />

- travail non agricole / travail agricole ;<br />

- déch<strong>et</strong>s ménagers <strong>et</strong> industriels / <strong>intra</strong>nts agricoles ;<br />

- cohabitation d'activités agricoles <strong>et</strong> urbaines génératrices d'externalités<br />

négatives (vols, nuisances) <strong>et</strong> positives (espaces verts).<br />

On peut, néanmoins, remarquer que l’avant-dernier type d’usage (déch<strong>et</strong>s ménagers<br />

<strong>et</strong> industriels) n’induit pas de concurrence entre ville <strong>et</strong> agriculture mais seulement un<br />

rapport de complémentarité.<br />

<strong>Les</strong> raisons qui nous ont amenée <strong>à</strong> choisir c<strong>et</strong>te définition de l’agriculture urbaine<br />

seront éclairées lorsque nous présenterons le contexte de Dakar <strong>et</strong> nos questions de<br />

recherche. Il faut cependant préciser que la définition de l’agriculture urbaine va être<br />

enrichie avec le concept de territoire agriurbain, <strong>à</strong> la gouvernance partagée.<br />

Au-del<strong>à</strong> de ces définitions, Bryant (1989 : 409) signale que l’expansion urbaine –<br />

qu’elle se fasse de façon continue (lotissements résidentiels, centres commerciaux, parcs<br />

industriels) ou en ordre dispersé d’unités surtout résidentielles, greffées sur des villages ou<br />

des hameaux de la campagne – a des impacts directs ou indirects, positifs ou négatifs sur<br />

l’agriculture. <strong>Les</strong> eff<strong>et</strong>s directs sont : d’abord la réduction du patrimoine agricole <strong>et</strong> donc<br />

de la surface productive convertie en sols urbains <strong>et</strong> pouvant être considérée comme<br />

nuisible <strong>à</strong> long terme pour le système agricole. Cependant, les exploitants propriétaires<br />

peuvent y trouver profit. En France, avec le système du fermage étant très protecteur des<br />

droits du locataire, les agriculteurs ne bénéficient pas systématiquement de c<strong>et</strong>te plus value<br />

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