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Les Fonctions reconnues à l'agriculture intra et périurbaine - HAL

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fondant sur la « formation des villes <strong>et</strong> la théorie des cercles concentriques » développée<br />

par Von Thünen au dix-neuvième siècle, différencient trois aires de production agricole<br />

<strong>périurbaine</strong>, selon leur éloignement de la ville : l’aire <strong>intra</strong>-urbaine, circonscrite par les<br />

limites d’arrondissements des communes de la communauté urbaine ; l’aire <strong>périurbaine</strong> qui<br />

est celle où s’expriment les problèmes de concurrence dans l’usage du foncier <strong>et</strong> du travail<br />

entre les sollicitations de l’urbanisation <strong>et</strong> de l’agriculture <strong>et</strong> l’aire "rurbaine" où se<br />

trouvent des exploitations dont plus de 50% du revenu brut proviennent de productions<br />

vendues sur les marchés urbains. Aussi, ils font référence <strong>à</strong> un modèle systémique de<br />

représentation géographique de c<strong>et</strong>te agriculture <strong>à</strong> travers des cercles concentriques autour<br />

de la ville. Ces auteurs précisent que « le contour des aires n’est pas régulier car les<br />

distances <strong>à</strong> prendre en compte varient selon les infrastructures de transport <strong>et</strong> en fonction<br />

d’autres paramètres, notamment agro-écologiques : réseau fluvial, relief, <strong>et</strong>c. Distances <strong>à</strong><br />

redéfinir pour chaque situation urbaine ».<br />

De son côté, Charv<strong>et</strong> (Ibid : 121) apporte une nuance <strong>à</strong> la validité du modèle von<br />

thünenien de localisation des productions agricoles par rapport <strong>à</strong> une ville principale. En<br />

eff<strong>et</strong>, il estime que s’il est encore valide pour des pays en développement, il ne l’est plus en<br />

Europe occidentale du fait de quatre critères :<br />

- une non automaticité de l’intensivité de l’agriculture <strong>périurbaine</strong> ;<br />

- une superposition de réseaux de transport [qui, en] connectant des villes p<strong>et</strong>ites ou<br />

moyennes de la périphérie ou [en] reliant plus ou moins directement ces dernières <strong>à</strong> la<br />

ville principale brouille l’impact de la distance par rapport <strong>à</strong> la ville principale ;<br />

- une possible fragilisation accrue de certaines exploitations comme les exploitations<br />

céréalières <strong>périurbaine</strong>s <strong>à</strong> cause de réformes telles que celle de la PAC au début des<br />

années 1990 ;<br />

- si la zone <strong>périurbaine</strong> considérée n’est ni très proche ni très éloignée de la ville<br />

principale mais qu’elle est une vaste zone intermédiaire, les anticipations des agents<br />

économiques sont alors très hétérogènes <strong>et</strong> dépendent très peu de la distance par rapport <strong>à</strong><br />

c<strong>et</strong>te ville principale.<br />

C’est donc reconnaître que la transformation des filières agro-économiques par la<br />

mondialisation où le découplage spatial, entre bassins de consommation <strong>et</strong> de production,<br />

est total.<br />

I1.1.3 Synthèse des définitions sur l’agriculture <strong>intra</strong> <strong>et</strong> <strong>périurbaine</strong><br />

Dans son ouvrage publié en 1996 (pages 6-8), pour la Conférence "Habitat II" tenue<br />

<strong>à</strong> Istanbul, le PNUD passe en revue neuf « mythes <strong>et</strong> réalités » sur ce qu’est ou n’est pas<br />

l’agriculture urbaine. Ainsi :<br />

1. l’agriculture urbaine ne signifie pas seulement du maraîchage familial ou<br />

communautaire visant <strong>à</strong> obtenir des produits frais, améliorer l’état nutritionnel, limiter les<br />

dépenses alimentaires, augmenter le revenu ou le loisir, mais va bien au-del<strong>à</strong> de ces<br />

caractéristiques importantes ;<br />

2. L’agriculture urbaine n’est pas qu’une activité temporaire car, même si la valeur<br />

foncière des terrains agricoles urbains augmente, les agriculteurs <strong>intra</strong> ou périurbains<br />

peuvent simplement déplacer leur lieu de production ;<br />

3. L’agriculture urbaine n’est pas une activité marginale qui produit des biens<br />

perm<strong>et</strong>tant de survivre. Sa contribution est très grande dans les villes les plus pauvres du<br />

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