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Les Fonctions reconnues à l'agriculture intra et périurbaine - HAL

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II.<br />

II.1<br />

L’agriculture urbaine : de la localisation géographique <strong>à</strong> la<br />

fonctionnalité<br />

Des définitions m<strong>et</strong>tant en exergue sa localisation géographique<br />

Par opposition <strong>à</strong> l’agriculture rurale, l’agriculture urbaine est tout de suite désignée<br />

par rapport <strong>à</strong> la ville. Traditionnellement, elle ne fait l’obj<strong>et</strong> d’un maintien que dans le<br />

cadre d’une patrimonialisation de la nature cultivée ; elle représente alors une certaine idée<br />

du rural <strong>à</strong> la périphérie des villes (Loridan <strong>et</strong> Donadieu, 2001 : 21-22). Par contre, comme<br />

l’écrit Charv<strong>et</strong> (1994 : 119), « pendant des décennies, la perception dominante des<br />

territoires périurbains a été la perception urbaine : les espaces ruraux périurbains étaient<br />

d’abord <strong>et</strong> surtout perçus comme des espaces promis <strong>à</strong> une urbanisation prochaine, donc<br />

comme des réserves foncières ». L’agriculture n’est donc guère associée <strong>à</strong> c<strong>et</strong>te entité<br />

sociopolitique qu’est la ville <strong>et</strong> qui, dans son acception initiale, était censée l’exclure.<br />

En eff<strong>et</strong>, en accord avec Moustier <strong>et</strong> Fall (2004 : 26), certains auteurs définissent la<br />

ville en fonction de la densité démographique, comme « un centre de densification<br />

humaine <strong>et</strong> de diffusion culturelle », avec des seuils statistiques utilisés qui sont très<br />

variables selon les pays (Coquery-Vidrovitch, 1998), d’autres, de façon géographique,<br />

comme « l’ensemble des parcelles bâties ou revêtues » (Tricaud, 1996), d’autres enfin la<br />

considèrent comme « un centre de diffusion culturelle » (Coquery-Vidrovitch).<br />

C<strong>et</strong>te diversité de définitions de la ville se répercute sur la définition de<br />

l’agriculture sise dans ou <strong>à</strong> proximité d’une ville, alors que la ville est rarement définie par<br />

rapport <strong>à</strong> l’agriculture, même si on parle de ville nature ou de ville verte. La position<br />

ontogénique de Vaudois (1994 : 124) est intéressante car il souligne que ces formes<br />

d’agricultures sont le « produit de l’histoire des villes qui les a fait naître ». C’est la raison<br />

pour laquelle les chercheurs du proj<strong>et</strong> AUVID (Ibid. P. 1) ont également qualifié<br />

l’agriculture urbaine de « concept flou » tout comme la ville, en ce sens qu’il n’y a pas de<br />

définition unique communément partagée. D’ailleurs, Donadieu (1998 : 14-24) n’hésite pas<br />

<strong>à</strong> utiliser le terme d’oxymore pour dire l’incongruité de la combinaison des mots<br />

agriculture urbaine ou urban farming. Cependant, depuis une dizaine d’années, des<br />

institutions nationales (CIRAD) <strong>et</strong> internationales (PNUD, FAO, CRDI) intervenant dans<br />

la recherche <strong>et</strong> le développement agricoles ont défini l’agriculture en milieu <strong>intra</strong> ou<br />

périurbain. Dans les passages qui suivent, nous allons voir les différentes positions<br />

attribuées <strong>à</strong> l’agriculture vis-<strong>à</strong>-vis de la ville <strong>et</strong> nous adopterons, en fin de compte, une<br />

définition qui sera celle que nous utiliserons dans notre recherche.<br />

II.1.1 <strong>Les</strong> espaces urbains: siège de l’agriculture <strong>intra</strong>-urbaine<br />

Lorsque le périmètre urbain inclut l’agriculture, celle-ci est alors considérée comme<br />

"<strong>intra</strong>-urbaine". C’est donc sa localisation au sein de la ville qui fonde sa qualification.<br />

Dans ce cas, l’agriculture est pratiquée soit dans une zone d’étendue <strong>et</strong> assez continue soit<br />

dans des interstices laissés libres par le bâti urbain. Il peut s’agir de terrains en attente<br />

d’être construits ou de zones tout simplement non constructibles, du moins, pour un certain<br />

temps. D’un autre côté, l’agriculture <strong>intra</strong>-urbaine peut se r<strong>et</strong>rouver <strong>à</strong> l’intérieur même des<br />

habitations. Elle occupe alors une partie de la cour, de la terrasse ou du toit des maisons.<br />

C’est le cas du maraîchage hors-sol ou microjardinage, des élevages de moutons <strong>et</strong> de<br />

volailles. On peut aussi la r<strong>et</strong>rouver en devanture des maisons, <strong>à</strong> même la rue comme c’est<br />

parfois le cas de l’élevage ovin <strong>et</strong> caprin.<br />

21

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