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Les Fonctions reconnues à l'agriculture intra et périurbaine - HAL

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d’Europe. Pour que l’agriculture joue son rôle, il est proposé de m<strong>et</strong>tre en réseau de circulation agricole tous<br />

les espaces enclavés.<br />

Dans c<strong>et</strong>te ceinture verte moderne, l’idéal de p<strong>et</strong>ite banlieue charmante, « mi-champêtre <strong>et</strong> mi-urbaine » dont<br />

parlait Mumford (page 630) est quelque peu modifié car, bien que les constituants demeurent identiques,<br />

l’échelle où cela se joue devient plus grande.<br />

- En Hollande, le Randstad est structuré, <strong>à</strong> travers les anciens polders, comme une mosaïque de centres<br />

urbains denses reliés entre eux par des espaces ruraux principalement agricoles hautement appréciés du fait<br />

des espaces de récréation qu’ils offrent aux citadins. Au centre du Randstad, se trouve le Groene Hart ou<br />

Cœur Vert qui est un espace restrictif (Dirkx, 2005). On peut donc dire qu’il s’agit l<strong>à</strong> d’un réseau vert de<br />

ceintures vertes.<br />

- La Route des fleurs de Laval, avec la mise en place de parcours agrotouristiques valorisant la présence<br />

d’exploitations horticoles (Darly, Laville <strong>et</strong> Fleury, 2002) ainsi que les initiatives locales en Ile-de-France (<strong>à</strong><br />

travers les proj<strong>et</strong>s agri-urbains (IAURIF, 2005) peuvent être qualifiées de résultantes d’une volonté de<br />

gestion citoyenne locale. En Ile-de-France, par exemple, au moins une douzaine de proj<strong>et</strong>s agriurbains (Cf.<br />

carte 4 ci-dessous) ont vu le jour avec des spécificités suivant les territoires sur lesquels ils ont été montés.<br />

Ainsi, André Fleury a effectué le classement suivant :<br />

* pour deux d’entre eux : « le Triangle Vert des Villes Maraîchères du Hurepoix » <strong>et</strong><br />

« l’ADAPAVE <strong>à</strong> Vernouill<strong>et</strong> », une charte a été adoptée par les agriculteurs <strong>et</strong> les pouvoirs publics locaux ;<br />

* trois autres : « Marne <strong>et</strong> Gondoire-Jossigny » <strong>à</strong> Marne-la-Vallée ; « Plateau Briard » <strong>à</strong> Créteil <strong>et</strong><br />

« Champs de la Ville » <strong>à</strong> Sénart, les initiatives locales fortes ne sont que partiellement portées par les<br />

agriculteurs ;<br />

* quatre autres : « plaine de Cergy-Pontoise » ; « plaine de Versailles » (CAGP) ; « plateau de<br />

Saclay » (CAPS) <strong>et</strong> « Pays d’Yveline » ont fondé leur proj<strong>et</strong> agriurbain sur le tissu d’institutions de recherche<br />

scientifique de leur territoire ;<br />

* trois autres : « Plateaux Centre-Essonne » (APPACE) <strong>à</strong> l’ouest d’Evry ; « la plaine de Pierrelaye-<br />

Bessancourt » <strong>et</strong> « la Plaine de France » sont considérés comme étant en gestation ;<br />

* enfin, un proj<strong>et</strong> agriurbain : « les Vergers de Montmorency » est considéré comme virtuel.<br />

Encadré 1. <strong>Les</strong> espaces verts, l’agriculture <strong>et</strong> la ville dans des pays du Nord<br />

Donc, ce souci de planification urbaine pour le développement durable fait dire <strong>à</strong><br />

l’équipe des chercheurs qui ont contribué <strong>à</strong> la présentation du proj<strong>et</strong> AUVID (2006 : 1)<br />

que : l’idée de « ville durable » fait aujourd’hui partie du mark<strong>et</strong>ing urbain <strong>et</strong> politique.<br />

Toujours dans ce proj<strong>et</strong>, on peut lire, en accord avec Cyria Emelianoff, que « la ville<br />

durable (est) (i) une ville qui maintient son identité dans le temps en se renouvelant hors<br />

des modèles de l’urbanisme conventionnel (rocades, pavillonnaire, centres commerciaux,<br />

<strong>et</strong>c.) ; (ii) une ville qui offre une qualité de vie en tous lieux avec « des différentiels moins<br />

forts entre cadres de vie », une mixité sociale <strong>et</strong> fonctionnelle, <strong>et</strong> des équipements <strong>et</strong> une<br />

démocratie de proximité (commerces, services, nature, <strong>et</strong>c.) ; (iii) une ville qui se<br />

réapproprie un proj<strong>et</strong> politique <strong>et</strong> collectif conforme <strong>à</strong> l’Agenda 21 ».<br />

De leur côté, Sénécal, Reyburn <strong>et</strong> Poitras (2005 : 75-76) reviennent aussi sur le lien<br />

entre ville durable <strong>et</strong> recherche d’une meilleure qualité de vie en précisant que « la ville<br />

durable représente également un proj<strong>et</strong> collectif qui incite <strong>à</strong> limiter la consommation des<br />

ressources <strong>et</strong> la transformation des milieux naturels, afin d’imposer un modèle urbain<br />

fondé sur l’autosuffisance : la ville devrait compter davantage sur ses propres ressources<br />

pour assurer son développement (…) ». Ceci peut être fait en développant, d’une part, une<br />

consommation plus économe, <strong>et</strong>, d’autre part, en se coordonnant avec sa périphérie rurale<br />

pour la gestion des eaux, de ses déch<strong>et</strong>s, la fourniture en énergie. On arrive ainsi au<br />

concept de ville territoire, sachant que l’on peut difficilement imaginer une autarcie<br />

absolue.<br />

<strong>Les</strong> cartes 1 <strong>à</strong> 4 (signalées dans les passages supra).<br />

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