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Les Fonctions reconnues à l'agriculture intra et périurbaine - HAL

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I.2 La nécessité d’un développement durable local favorise l’intégration de<br />

l’agriculture <strong>à</strong> la ville<br />

Le développement durable est une notion mondialement connue, depuis le Somm<strong>et</strong><br />

de la Terre qui s’est tenu <strong>à</strong> Rio en 1992. Se rapportant <strong>à</strong> la gestion optimale de l’utilisation<br />

des ressources naturelles, elle est applicable <strong>à</strong> tous les secteurs de la vie socio-économique<br />

des peuples. Concernant les villes, on parle de développement urbain durable : il est alors<br />

intimement lié <strong>à</strong> la croissance démographique que connaissent ces établissements humains.<br />

En eff<strong>et</strong>, Véron (2007), reprenant le rapport 2007 des Nations Unies sur la révision des<br />

projections démographiques mondiales, écrit que « plus de la moitié de la population<br />

mondiale vit désormais dans des villes. Légèrement inférieur <strong>à</strong> 30% en 1950, le taux<br />

d’urbanisation a franchi la « barre » de 50%. D’après les Nations-Unies, il devrait se<br />

situer un peu au-dessus de 60% en 2030 [1]. La planète compte aujourd’hui 3,3 milliards<br />

de citadins, soit quatre fois <strong>et</strong> demie plus qu’en 1950. En 2030, l’effectif de la population<br />

urbaine devrait atteindre 5 milliards ; il y aurait alors autant de citadins dans le monde<br />

que d’habitants sur terre en 1987 ».<br />

C<strong>et</strong>te croissance démographique urbaine cause diverses pressions sur les ressources<br />

fondamentales pour vivre : la terre <strong>et</strong> l’eau mais aussi sur l’air, mais on ne parle que de<br />

pollution sur ce troisième élément vital, pollution résultant des activités humaines comme<br />

l’industrie ou les transports. La pression urbaine sur les espaces ruraux périurbains<br />

s’exprime par les phénomènes de « périurbanisation <strong>et</strong> de mitage urbain qui réduisent les<br />

espaces agricoles <strong>et</strong> « métamorphosent » les espaces ruraux environnants. <strong>Les</strong> mutations<br />

agricoles affectent structures foncières <strong>et</strong> orientations spéculatives, tandis que les activités<br />

récréatives en plein essor modifient les usages de la ruralité urbaine » (Lefort, Op. Cit. :<br />

81).<br />

Avec la croissance démographique <strong>et</strong> au fil du temps, des réflexions ont été menées<br />

pour trouver des solutions aux problèmes des villes <strong>et</strong> offrir une meilleure vie <strong>à</strong> leurs<br />

habitants actuels <strong>et</strong> futurs. Car, comme l’écrivait Sauvez (Op. Cit. : 38), « le devenir des<br />

villes est dûment fonction des comportements des habitants, de leurs besoins <strong>et</strong> de leurs<br />

aspirations, de leurs choix <strong>et</strong> de leurs évolutions ». C’est ainsi que l’intégration du vert<br />

dans la ville a été considérée comme un moyen de créer une ville durable. Cela s’est fait<br />

depuis plusieurs siècles dans la ville occidentale en développant dans la ville des espaces <strong>à</strong><br />

la fois non construits <strong>et</strong> qui en sont partie intégrante. Ils expriment la complexification<br />

continuelle du sens de l’habitabilité : décor de palais, lieux de sociabilité, amélioration de<br />

la qualité de l’air, compréhension des systèmes biologiques (éco- <strong>et</strong> agrosystèmes) : mails,<br />

parcs <strong>et</strong> jardins publics (Fleury, 2006).<br />

Ainsi, l’occupation de l’espace par l’agriculture <strong>et</strong> son partage avec la forêt ont produit des<br />

formes <strong>et</strong> des dénominations diverses représentant la prise en compte de l’agriculture dans<br />

le contexte urbain des pays développés. En eff<strong>et</strong>, des textes réglementaires <strong>et</strong> surtout des<br />

volontés locales ont permis de créer <strong>et</strong>/ou de conserver des espaces de nature domestiquée<br />

en limite urbaine. Même si la présence de l’agriculture dans la ville remonte au néolithique<br />

(Bairoch, Op. Cit. : 19), l’origine de la politique d’intégration du vert agricole <strong>et</strong> forestier<br />

en ville s’est faite <strong>à</strong> travers la planification urbaine. A ce titre urbanistique, l’exemple du<br />

Potager du Roi est intéressant parce que, par son plan, il est totalement intégré au quartier<br />

Saint-Louis de Versailles, <strong>et</strong> constitue une transition paysagère remarquable entre la ville<br />

<strong>et</strong> le château.<br />

En Europe, c<strong>et</strong>te politique a commencé en Grande-Br<strong>et</strong>agne avec la théorisation<br />

due <strong>à</strong> Ebenezer Howard (1898 ; Cf. encadré ci-dessous), concrétisée pour la première fois<br />

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