Les Fonctions reconnues à l'agriculture intra et périurbaine - HAL
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facteurs externes : insécurité foncière, manque de choix politiques forts en faveur de c<strong>et</strong>te<br />
agriculture, problème d’accès <strong>à</strong> l’eau d’irrigation <strong>et</strong> de disponibilité des <strong>intra</strong>nts.<br />
- Concernant l’eau, on peut dire que le problème des quotas hydriques d’irrigation dans la<br />
grande zone agricole <strong>périurbaine</strong> de la région <strong>et</strong> le coût élevé de l’eau si le quota est<br />
dépassé ont, par exemple, contribuer <strong>à</strong> affaiblir certaines exploitations telle que celle du<br />
groupement FEDRI, un groupement de femmes qui faisaient du maraîchage sur sept<br />
hectares de terre dans le périurbain de Rufisque. Aussi, ce problème est redouté par la<br />
plupart des maraîchers <strong>et</strong> arboriculteurs de zone où, hormis l’eau superficielle du Barrage<br />
Sébi-Ponty accessible par les agriculteurs riverains, c<strong>et</strong>te zone ne compte pas d’autre<br />
source d’irrigation comme les céanes <strong>et</strong> l’eau usée urbaine, l’eau de puits étant utilisée<br />
seule que par un agriculteur de Conduite de Gaz <strong>et</strong> associée <strong>à</strong> l’eau SDE par trois autres de<br />
ce site. L’importance du problème de l’eau nous fait dire que, si on veut que Dakar<br />
continue <strong>à</strong> produire une partie de son alimentation, il faudra penser <strong>à</strong> une meilleure<br />
politique de gestion de c<strong>et</strong>te ressource autant pour son utilisation, son épuration, son<br />
recyclage par l’agriculture (en Australie, on parle déj<strong>à</strong> d’utiliser l’eau recyclée pour<br />
l’alimentation humaine), la surveillance étroite de sa pollution (cf. document de la RTS),<br />
<strong>et</strong>, si le progrès le perm<strong>et</strong>, le dessalement <strong>et</strong> l’utilisation de l’eau de mer.<br />
- Le problème de la disponibilité des <strong>intra</strong>nts est évoqué par 153 producteurs soit 85%,<br />
tous types confondus. Cependant, il y a des variabilités concernant c<strong>et</strong>te disponibilité en<br />
termes de quantité, de qualité <strong>et</strong> de régularité. Ainsi, les maraîchers rencontrent<br />
indifféremment ces trois types de problèmes ; les floriculteurs rencontrent ces trois<br />
problèmes <strong>à</strong> la fois ; les arboriculteurs rencontrent plus des problèmes de quantité <strong>et</strong> de<br />
régularité ; les microjardiniers connaissent plus des problèmes de régularité tandis que les<br />
éleveurs ont déclaré plus des problèmes de qualité. La solution est donc de mieux organiser<br />
la filière des <strong>intra</strong>nts. Ici, nous soulignons le rôle important des microjardins dans le<br />
recyclage des sous produits agricoles (coque d’arachide <strong>et</strong> balle de riz), l’idée étant, pour<br />
les chercheurs-promoteurs, de favoriser l’utilisation de ces substrats l<strong>à</strong> où ils sont produits<br />
le plus abondamment par l’agriculture de rente : l’arachide dans le bassin arachidier, le riz<br />
dans les régions de Saint-Louis <strong>et</strong> Ziguinchor.<br />
Aussi, notons l’utilisation du fumier animal suivant le type d’élevage disponible. C’est le<br />
cas des 36 producteurs mixtes qui font de l’élevage <strong>et</strong> de la culture, <strong>et</strong> de ceux qui sont<br />
dans des zones où l’élevage <strong>à</strong> des fins économiques (aviculture) ou de service (élevage<br />
équin) est assez développé comme la zone <strong>périurbaine</strong> : l’usage des fèces de chevaux (très<br />
utilisés pour le transport des personnes en calèche ou pour le transport des marchandises en<br />
charr<strong>et</strong>te un peu partout dans la région de Dakar) est très répandu ainsi que celui de fientes<br />
de volailles. On a donc-l<strong>à</strong>, la preuve que l’agriculture dakaroise s’adapte aux ressources<br />
disponibles dans son environnement immédiat <strong>et</strong> que, compte tenu de toutes les<br />
difficultés que rencontrent les producteurs, la situation aurait pu être pire.<br />
Signalons que le recours aux engrais issus de déch<strong>et</strong>s urbains, dont le criblé de décharge de<br />
M’beubeuss, devrait pouvoir s’insérer dans plusieurs de ces types, en contribuant <strong>à</strong> réduire<br />
la dépendance aux engrais chimiques importés (notamment en maraîchage) <strong>et</strong> aux matières<br />
organiques animales souvent insuffisantes.<br />
Dans ces conditions, nous estimons intéressant de s’interroger sur les futurs<br />
possibles pour les types (en fonction du diagnostic de durabilité) <strong>et</strong> des zones.<br />
- On a remarqué une stratégie de re-localisation, dans la zone <strong>périurbaine</strong>, de certains<br />
éleveurs bovins de l’<strong>intra</strong>urbain (Yoff) menacés sur le foncier <strong>et</strong> la pression urbaine <strong>et</strong> qui<br />
demandent l’aide des pouvoirs publics pour s’installer dans la zone <strong>périurbaine</strong>. Selon<br />
nous, ce problème des éleveurs <strong>intra</strong> urbains est important : ils ont une activité viable, mais<br />
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