Les Fonctions reconnues à l'agriculture intra et périurbaine - HAL
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<strong>Les</strong> types C, les microjardiniers : CMi<br />
Concernant les 16 microjardiniers "purs" double-actifs, l’analyse des variables internes de<br />
durabilité nous donne les tendances suivantes.<br />
- Parmi les 3 p<strong>et</strong>its, 2 ont donné la valeur actuelle de leur exploitation : elle est le double de<br />
celle qu’ils avaient investie : 40 000 Fcfa contre 20 000 pour l’un <strong>et</strong> 24 000 pour l’autre, ce<br />
qui est faible eu égard au salaire mensuel moyen. Ces deux-l<strong>à</strong> ont répondu que leur<br />
exploitation était viable. Par contre, celui qui n’avait pas donné de valeur actuelle a déclaré<br />
que ses objectifs économiques n’étaient pas atteints.<br />
Deux de ces trois p<strong>et</strong>its ont une activité vivable car ils échangent des idées avec d’autres<br />
microjardiniers. L’un d’eux est aussi membre de GIE.<br />
Concernant la viabilité sociale, tous les trois la reconnaissent. L’un, parce que les moyens<br />
de production lui appartiennent, l’autre, parce qu’il prévoit même d’ach<strong>et</strong>er d’autres<br />
tables <strong>et</strong> le troisième, celui qui disait justement que ses objectifs économiques n’étaient pas<br />
atteints, parle d’une transmission possible <strong>à</strong> sa famille. Donc, même très p<strong>et</strong>its, la<br />
durabilité interne des microjardins est bien reconnue par les p<strong>et</strong>its microjardiniers.<br />
- Pour les 4 moyens, la valeur actuelle de leur exploitation est ½ <strong>à</strong> 4 fois plus importante<br />
que la valeur investie. Ainsi, de 6400 Fcfa investis, elle est passée <strong>à</strong> 45 000 pour un ; de<br />
64 000 <strong>à</strong> 110 000 pour un autre ; de 60 000 <strong>à</strong> 125 000 pour un troisième <strong>et</strong> de 110 000 <strong>à</strong><br />
175 000 pour le quatrième. Ces valeurs sont faibles si on les compare au salaire mensuel<br />
moyen. Tous les quatre considèrent que leur exploitation est viable en répondant par oui<br />
pour 2 <strong>et</strong> parce que toute leur production est autoconsommée pour les deux autres.<br />
Parmi ces 4 moyens, aucun n’entr<strong>et</strong>ient des liens avec d’autres producteurs <strong>et</strong> seuls deux<br />
sont membres de GIE.<br />
Concernant la transmissibilité, le seul qui s’est prononcé a estimé que son exploitation<br />
n’était pas transmissible.<br />
- Parmi les 9 grands, moyens, 6 se sont prononcés sur la valeur actuelle de leur exploitation<br />
<strong>et</strong> elle est 2,4 <strong>à</strong> 17,5 fois plus importante que la valeur qu’ils ont investie. Ainsi, de 50 000<br />
<strong>à</strong> 120 000 ; de 50 000 <strong>à</strong> 171 000 ; de 100 000 <strong>à</strong> 300 000 <strong>et</strong> de 20 000 <strong>à</strong> 350 000. L’un a<br />
même déclaré une valeur actuelle de 300 000 Fcfa pour zéro franc investi. Cependant, ces<br />
valeurs sont globalement faibles au regard du salaire mensuel moyen.<br />
S’agissant des déclarations des autres, relativement, <strong>à</strong> leur viabilité économique, elles sont<br />
moins spectaculaires car 5 ont répondu favorablement ou de façon mitigée (un seul répond<br />
par oui ; trois disent que leur bilan économique n’est atteint qu’<strong>à</strong> moitié <strong>et</strong> un autre qu’il<br />
faut plus d’effort pour assurer la viabilité de son exploitation) <strong>et</strong> 3 autres ont répondu<br />
négativement en précisant que les objectifs économiques ne sont pas atteints pour un ; que<br />
l’exploitation n’est pas viable (prêt), que les rendements sont faibles, pour l’autre ou que<br />
c’est simplement un passe-temps pour le dernier.<br />
Pour ce qui est de la vivabilité, on voit que 4 de ces 9 grands CMi entr<strong>et</strong>iennent des liens<br />
avec d’autres producteurs <strong>à</strong> travers l’échange d’idées <strong>et</strong> l’entre aide. Presque tous (7 sur 9)<br />
sont membres de GIE.<br />
Pour la transmissibilité, un estime que oui ; un autre est également optimiste car il a la<br />
propriété des moyens de production (conteneurs) ; 5 que c’est possible <strong>à</strong> condition d’avoir<br />
quelqu’un de passionné <strong>et</strong> le sixième dit qu’il peut transm<strong>et</strong>tre <strong>à</strong> un autre producteur de<br />
son GIE. En fait, dans certains cas, quelques membres d’un GIE peuvent se répartir les<br />
tables pour les poser chez eux <strong>et</strong> s’en occuper seul ou avec la contribution d’autres<br />
membres. Un déclare avoir des problèmes de transmission <strong>à</strong> sa famille, alors même qu’il<br />
est propriétaire <strong>et</strong> membre de GIE.<br />
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