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Engagement-des-aines-dans-la-societe-AIFA - Habiter-Autrement

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L’<strong>Engagement</strong> <strong>des</strong> aînés <strong>dans</strong> <strong>la</strong> société<br />

<strong>des</strong> voies et selon <strong>des</strong> conditions qui tiennent davantage compte de<br />

<strong>la</strong> diversité <strong>des</strong> contextes éducatifs et culturels.<br />

Ces voies et conditions peuvent être dégagées, comme le fait le<br />

document ministériel dont il est question ici, d’une conception de <strong>la</strong><br />

culture qui fait <strong>la</strong> distinction entre <strong>la</strong> culture comme objet et <strong>la</strong><br />

culture comme rapport. À partir d’une autre conceptualisation, tirée<br />

<strong>des</strong> travaux de Fernand Dumont qui distingue <strong>la</strong> culture comme objet<br />

construit (sens <strong>des</strong>criptif), <strong>dans</strong> <strong>la</strong>quelle il définit une culture première<br />

et une culture seconde, et comme objet désiré (sens normatif),<br />

ce document prend d’abord position sur le rôle de l’école qui doit<br />

«faire acquérir <strong>des</strong> dispositions et <strong>des</strong> qualités propres à un esprit<br />

cultivé» (p. 34), ce qui relève évidemment d’une démarche normative.<br />

S’inspirant ensuite de <strong>la</strong> thèse de Charlot 6 sur le rapport au<br />

savoir, le document ministériel propose de «penser <strong>la</strong> culture (…)<br />

comme une re<strong>la</strong>tion au savoir à construire », ou encore de « voir<br />

l’action de <strong>la</strong> culture <strong>dans</strong> l’école comme <strong>la</strong> construction d’un<br />

rapport, c’est-à-dire <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce d’un ensemble de situations et de<br />

re<strong>la</strong>tions <strong>dans</strong> lesquelles est engagé l’élève pour entrer en re<strong>la</strong>tion<br />

avec <strong>la</strong> culture» (Charlot, p. 84) – (p. 35).<br />

Rapport au monde qu’il faut apprendre à nommer au moyen <strong>des</strong><br />

catégories du <strong>la</strong>ngage, rapport à soi, puisque <strong>la</strong> connaissance de soi<br />

est toujours une compréhension <strong>dans</strong> <strong>la</strong> culture, et rapport à autrui,<br />

parce que le soi est toujours en re<strong>la</strong>tion avec l’autre, ce sont là les<br />

trois types de rapports qui permettent «d’aller plus loin que <strong>la</strong> seule<br />

perspective de <strong>la</strong> culture pensée comme objet» (p. 35) et de construire<br />

le savoir car, comme le disait encore Charlot, «un savoir n’a<br />

de sens et de valeur qu’en référence aux rapports qu’il suppose et<br />

qu’il produit avec le monde, avec soi-même et avec les autres» (1997,<br />

p. 74).<br />

Tout en montrant par <strong>des</strong> exemples bien choisis comment<br />

l’enseignant peut «créer, par <strong>la</strong> médiation <strong>des</strong> objets culturels, un<br />

rapport avec eux pour qu’un nouveau rapport advienne et que se<br />

6. CHARLOT, B. 1997. Du rapport au savoir. Éléments pour une théorie. Paris,<br />

Anthropos.<br />

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