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L'ignorance et la misère dans Les Misérables - Gymnase de Morges

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A<strong>la</strong>in G<strong>la</strong>sson 3M03 18.01.2011<br />

intelligence, c’était fortifier sa haine. » (I. 143). En eff<strong>et</strong>, grâce à l’intelligence, il pouvait<br />

désormais réfléchir sur sa situation <strong>et</strong> comprendre l’injustice <strong>dans</strong> <strong>la</strong>quelle il se trouvait,<br />

c’est pourquoi il fortifiait sa haine en <strong>de</strong>venant intelligent. Pour finir, Jean Valjean jugea<br />

non seulement <strong>la</strong> société, mais aussi lui-même. « Il reconnu qu’il n’était pas un innocent<br />

injustement puni. Il s’avoua qu’il avait commis une action extrême <strong>et</strong> blâmable ; qu’on ne<br />

lui eût peut-être pas refusé ce pain s’il l’avait <strong>de</strong>mandé […] » (I. 140-141). Jean Valjean a<br />

donc compris que pour qu’un misérable sorte <strong>de</strong> son indigence, il faut qu’il fasse luimême<br />

<strong>de</strong>s efforts pour ne pas aggraver sa situation <strong>et</strong> il ne faut pas agir <strong>de</strong> façon à ce que<br />

les mauvaises conséquences soient plus importantes que les profits que l’on peut tirer.<br />

Sortit du bagne, il essaie <strong>de</strong> combattre <strong>la</strong> bestialité qui le hante <strong>et</strong> ce<strong>la</strong> se remarque à <strong>la</strong><br />

page 171 du premier tome après avoir volé l’argent <strong>de</strong> P<strong>et</strong>it-Gervais: « Quand<br />

l’intelligence se réveil<strong>la</strong> <strong>et</strong> vit c<strong>et</strong>te action <strong>de</strong> <strong>la</strong> brute, Jean Valjean recu<strong>la</strong> avec angoisse <strong>et</strong><br />

poussa un cri d’épouvante. ». Par <strong>la</strong> suite, Jean Valjean, se prénommant ensuite le Père<br />

Ma<strong>de</strong>leine, <strong>de</strong>viendra riche <strong>et</strong> intelligent ; Victor hugo veut par ce<strong>la</strong> montrer que seule une<br />

éducation adéquate peut empêcher toute personne <strong>de</strong> subir une vie misérable.<br />

4) En conclusion, nous avons vu que Victor Hugo défend l’idée que l’ignorance <strong>et</strong> <strong>la</strong> <strong>misère</strong><br />

avaient un lien très proche. En se basant sur l’exemple <strong>de</strong> Jean Valjean, le misérable ignorant<br />

agit <strong>de</strong> façon bestiale donc instinctivement <strong>et</strong> ne se pose aucune question. Ensuite, on peut<br />

voir qu’un ignorant ne comprend pas sa situation <strong>et</strong> « tâtonne <strong>dans</strong> le noir » comme il est écrit.<br />

Aussi, en se basant c<strong>et</strong>te fois-ci sur l’exemple <strong>de</strong> Fantine, une personne qui ne connaît pas <strong>la</strong><br />

vérité est ignorante <strong>et</strong>, <strong>de</strong> ce fait, est pris au piège par les plus avantagés. Victor Hugo veut<br />

faire comprendre au lecteur que le savoir <strong>et</strong> <strong>la</strong> sagesse amènent au pouvoir tel un dicton<br />

ang<strong>la</strong>is disant que « knowledge is power ». Aussi, Hugo juge important d’investir <strong>dans</strong><br />

l’amélioration <strong>de</strong> l’éducation <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> rendre accessible à tous.<br />

Pour clore c<strong>et</strong> exposé, analysons un passage <strong>dans</strong> le livre sans lien avec le récit mais en lien<br />

avec le suj<strong>et</strong> abordé. Le passage dont il est question est un chapitre nommé l’on<strong>de</strong> <strong>et</strong> l’ombre<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> page 148 à <strong>la</strong> page 151. En résumé, c’est un misérable qui tombe d’un bateau <strong>et</strong><br />

s’engouffre <strong>dans</strong> <strong>la</strong> mer. Il appelle à l’ai<strong>de</strong>, en vain. Le bateau part tandis que le misérable se<br />

noie. Tout ce chapitre est une allégorie ; « La mer, c’est l’immense <strong>misère</strong>. » (I. 150) <strong>et</strong> le<br />

misérable s’y engouffre. Le bateau signifie l’espérance, qui s’éloigne <strong>de</strong> plus en plus du<br />

naufragé. Aussi, « il appelle. Quelqu’un ! quelqu’un ! Il appelle toujours. Rien à l’horizon. »<br />

(I. 150). Victor Hugo veut dire ici que même si les misérables sont en détresse, <strong>la</strong> société ne<br />

fait rien pour les ai<strong>de</strong>r. L’auteur se m<strong>et</strong> à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> ces malheureux <strong>et</strong> se rend compte que<br />

personne ne vient à leur ai<strong>de</strong>. Son but ultime : construire <strong>de</strong>s écoles <strong>et</strong> ai<strong>de</strong>r ces pauvres gens<br />

que <strong>la</strong> société a oublié.

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