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L'ignorance et la misère dans Les Misérables - Gymnase de Morges

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A<strong>la</strong>in G<strong>la</strong>sson 3M03 18.01.2011<br />

il est important <strong>de</strong> rendre l’instruction le plus accessible possible en <strong>la</strong> rendant gratuite par<br />

exemple.<br />

3) C<strong>et</strong>te troisième partie se consacre uniquement sur l’exemple <strong>de</strong> Jean Valjean <strong>et</strong> est divisé<br />

en <strong>de</strong>ux sous parties : a) lorsqu’il est ignorant (comment il perçoit les choses)<br />

b) lorsqu’il est intelligent, réfléchi<br />

a) Pendant son arrestation, Jean Valjean réfléchi sur les raisons pour lesquelles il est arrêté<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>dans</strong> <strong>la</strong>quelle il vit. « Il ne paraissait ne rien comprendre à sa position,<br />

sinon qu’elle était horrible. Il est probable qu’il y démê<strong>la</strong>it aussi, à travers les vagues idées<br />

d’un pauvre homme ignorant <strong>de</strong> tout, quelque chose d’excessif. » (I. 137). Comme cité ici,<br />

Jean Valjean est ignorant <strong>et</strong> ne comprend donc pas ce qui se passe. La seule raison qui l’a<br />

poussé à voler, est que sa famille a faim <strong>et</strong> il n’a pas les capacités <strong>de</strong> se reposer <strong>la</strong><br />

question, faut-il vraiment voler ? A <strong>la</strong> page 144 du tome I, l’auteur nous dit qu’il « vivait<br />

habituellement <strong>dans</strong> c<strong>et</strong>te ombre, tâtonnant comme un aveugle <strong>et</strong> comme un rêveur.<br />

Seulement, par intervalles, il lui venait tout à coup, <strong>de</strong> lui-même ou <strong>de</strong> <strong>de</strong>hors, une<br />

secousse <strong>de</strong> colère, un surcroît <strong>de</strong> souffrance, un pâle <strong>et</strong> rapi<strong>de</strong> éc<strong>la</strong>ir qui illuminait toute<br />

son âme […] ». Jean Valjean est perdu <strong>dans</strong> <strong>la</strong> société <strong>et</strong> ne sait comment sortir <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />

« obscurité », même si, par moment, il voit « les hi<strong>de</strong>ux précipices <strong>et</strong> les sombres<br />

perspectives <strong>de</strong> sa <strong>de</strong>stinée. » (I. 145). On dit ensuite à <strong>la</strong> même page que « l’éc<strong>la</strong>ir passé,<br />

<strong>la</strong> nuit r<strong>et</strong>ombait, <strong>et</strong> où était-il ? il ne le savait plus. » . Ce<strong>la</strong> explique une chose<br />

importante, c’est que les ignorants ne peuvent sortir <strong>de</strong> leur <strong>misère</strong> car ils ne peuvent<br />

comprendre leur situation <strong>et</strong> ainsi trouver <strong>de</strong>s solutions pour se sortir <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te <strong>misère</strong>.<br />

Pour continuer, Victor Hugo utilise le thème <strong>de</strong> <strong>la</strong> bestialité pour décrire le comportement<br />

<strong>de</strong>s misérables.<br />

- « Le propre <strong>de</strong>s peines <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te nature, <strong>dans</strong> lesquelles domine ce<br />

qui est impitoyable, c’est-à-dire ce qui est abrutissant, c’est <strong>de</strong><br />

transformer peu à peu, par une sorte <strong>de</strong> transfiguration stupi<strong>de</strong>, un<br />

homme en une bête fauve. » (I. 145)<br />

- « Disons-le simplement, ce n’était pas lui qui avait volé, ce n’était<br />

pas l’homme, c’était <strong>la</strong> bête qui, par habitu<strong>de</strong> <strong>et</strong> par instinct, avait<br />

stupi<strong>de</strong>ment posé le pied sur c<strong>et</strong> argent […].» (I. 171)<br />

Ainsi, selon Hugo, l’ignorant se comporterait comme une bête sauvage, instinctive <strong>et</strong><br />

irréfléchie, ce qui expliquerait <strong>la</strong> raison pour <strong>la</strong>quelle Jean Valjean a volé le pain pour<br />

nourrir sa famille ou <strong>la</strong> raison pour <strong>la</strong>quelle il s’est enfuit plusieurs fois du bagne sans<br />

réfléchir <strong>de</strong>s possibles conséquences.<br />

b) Un bouleversement <strong>dans</strong> <strong>la</strong> vie <strong>de</strong> Jean Valjean va lui donner <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> sortir <strong>de</strong><br />

sa <strong>misère</strong>. Il commence à comprendre <strong>de</strong> mieux en mieux les injustices qui l’ont mené<br />

jusqu’au bagne aux pages 141 <strong>et</strong> 142. « Il se déc<strong>la</strong>ra à lui-même qu’il n’y avait pas<br />

équilibre entre le dommage qu’il avait causé <strong>et</strong> le dommage qu’on lui causait, il conclut<br />

enfin que son châtiment n’était pas, à <strong>la</strong> vérité, une injustice, mais qu’à coup sûr c’était<br />

une iniquité. » (I. 142). Jean Valjean commence alors à avoir un jugement sur <strong>la</strong> société <strong>et</strong><br />

<strong>la</strong> justice. Ses jugements se développaient encore lorsqu’il était au bagne, car « il al<strong>la</strong> à<br />

l’école à quarante ans, <strong>et</strong> apprit à lire, à écrire, à compter. Il sentit que fortifier son

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