Année 2007 - Ministère de la Culture et de la Communication

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25 - Artisanat
Artisanat du métal : bronze, four, moule à cloche.
Fin XVe s.
30 - Résumé
Située directement au nord de la fouille de l’îlot Saint-
Tugal dirigée par A. Valais (Inrap) en 2003, une nouvelle
opération s’est déroulée en avril 2007 sur une
surface de 138 m 2 . Une voirie (jonction entre le XIVe et
le XVe siècle) a été mise au jour, complétant les
données précédemment acquises. Cette rue dessert,
à partir du début du XVe siècle, un îlot d’habitation
composé d’une succession de bâtiments et de cours
extérieures séparés de la rue par un mur de clôture
percé d’un portail. Cet ensemble est abandonné avant
1485 pour l’édification du croisillon nord du transept
monumental de l’église collégiale Saint-Tugal. Les vestiges
de cette dernière consistent essentiellement en
des fondations des murs nord et est, dont les élévations
ont été plus tardivement récupérées, ainsi qu’en
un niveau de sol permettant d’appréhender le niveau
d’élévation de l’édifice. Associés à la même phase, les
vestiges d’un moule à cloche et d’un four de bronzier
ont été mis au jour. Participant du chantier de Saint-
Tugal, ces éléments sont datés des années 1495. Le
four constitue une découverte assez unique au regard
de la bibliographie. Il ne correspond cependant pas
directement à la fonte des cloches mais certainement
à des éléments annexes de cet artisanat (battant,
etc.). Le transept n’est vraisemblablement pas achevé
et son espace consacré est abandonné très tôt à
d’autres utilisations. Dès le XVIe siècle, l’espace sert
de dépotoir comme l’indiquent deux fosses importantes
recueillant des déchets domestiques caractéristiques
d’une petite bourgeoisie urbaine, notamment de beaux
verres à tige, en cours de restauration. Les murs nord
et est ne sont pas démolis dans une même phase. Le
mur nord est déconstruit à l’extrême fin du XVIIIe siècle.
Le mur oriental est récupéré dans le courant du XIXe
siècle. Reprenant les fondations du mur de clôture sur
rue, un appentis qui s’appuie sur le mur ouest du
transept, est construit au XVIIIe siècle.
Bibliographie(s) : GOUSSET 2007a
172.- LAVAL (53) - Pays de la Loire
Place Saint-Tugal (6 et 8)
Cadastre 2007, CK : 168, 328 et 329. Lambert :
x 368,230 ; y 2345,700
Centre ancien, Z.P.P.A.U.P. Destruction du site.
1124 m 2 , aménagement 1124 m 2 , sol géologique atteint
SP + BATI - 10 semaines, 5 fouilleurs
Études en cours : bois, céramique, cuir, faune, flore
Annuaire 2006, notice 142
Jean-Michel GOUSSET
1 - Voies
Limite parcellaire. XIe-XXe s.
8 - Système défensif urbain
Palissade. XIe-XIIIe s.
18 - Habitat privé
Latrines. XIIe-XXe s.
Dépotoir, fosse. XIIIe-XVe s.
Jardin. XIIIe-XXe s.
Habitation. Cave. XIVe-XVIIe s.
Bassin. XVIIe s.
30 - Résumé
Suite au diagnostic réalisé en décembre 2006, une
fouille complète du site a été opérée de juin à septembre
2007 par l’équipe du Service municipal d’archéologie
de Laval. Parmi les vestiges mis au jour, même si un
certain nombre d’analyses sont encore en cours de
réalisation, plusieurs éléments importants sont à retenir.
L’occupation du site semble démarrer avant le XIIIe
siècle, vraisemblablement à partir du XIe siècle. Les
vestiges de cette époque haute consistent en un fort
dépôt de sable et galets de rivière fortement oxydé
permettant sans doute de drainer un terrain initialement
argileux et humide. Ce niveau vient couvrir de
très rares structures en creux (fosses) qui n’ont pas
livré de mobilier datant. On peut y associer aussi un
ensemble de trous de poteau de fort diamètre constituant
une palissade qu’il est tentant d’associer à la
limite du bourg castral primitif, là où les études cartographiques
la situaient. Ces rares témoignages
matériels confinent vraisemblablement aux aménagements
nécessaires à la création du bourg castral de Laval. La
rareté des traces d’occupation pour cette époque
laisse augurer d’un démarrage au mieux, lent, de ce
bourg, installé le long de l’actuelle rue Renaise. Les
choses changent à partir du début du XIIe siècle. La
multiplication des vestiges, (fosses, latrines datation
dendrochronologique) laisse entrevoir l’installation
d’un habitat pérenne associé à des espaces de
jardins. Une fosse de latrines, caissonnée en bois et
particulièrement bien conservée grâce à un milieu
très humide, retiendra notre attention. Outre sa
structure, creusée dans l’argile et composée de
poteaux d’angles en chêne et de planches faisant
parois (datation dendrochronologique : dernier cerne
en 1079, mais absence d’aubier donc date
d’abattage estimée à la 1ère moitié du XIIe s.), elle a
livré un remplissage riche en mobilier organique. Cuir
(chaussure), fibre (tissu ?), graines et noyaux,
pollens, permettront d’approcher, après analyse, vie
quotidienne et alimentation des Lavallois du XIIe au
XIVe siècle. Les XIVe et XVe siècles voient se
développer et se densifier un habitat qui élève les
premiers murs maçonnés. À titre d’exemple, le mur
pignon et le gouttereau d’un bâtiment ont pu faire
l’objet d’une étude archéologique du bâti. Il s’agit
d’un vaste bâtiment rectangulaire s’articulant
parallèlement à la rue Renaise sur au moins
3 niveaux sous combles. Son édification est datable
de la fin du XIVe ou du début du XVe siècle. Il
présente notamment des éléments de confort
incontestables sous la forme de latrines, insérées
dans les maçonneries du pignon, à chaque niveau.
Trois conduits différents partent vers une cuve
maçonnée et voûtée, dont les traces sont encore
visibles sous le mur pignon. La dernière grande
phase d’aménagement du site se caractérise, dans le
courant du XVIIe siècle, par la construction d’un
vaste hôtel particulier sur cave, avec cour et bassin
d’agrément, donnant sur la place Saint-Tugal.
Bibliographie(s) : GOUSSET 2007b
173.- LE PUY-EN-VELAY (43) - Auvergne
Place Michelet
Cadastre, AW : domaine public
90,48 m 2 , aménagement 1337 m 2
EV - 3 jours, 2 fouilleurs
Résultats négatifs
Ulysse CABEZUELO
30 - Résumé
Le diagnostic a été mis en œuvre au préalable à la
construction d’un cinéma. Les sondages se sont avérés
négatifs.