Année 2007 - Ministère de la Culture et de la Communication

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80 Entre les deux segments d’enceinte organisés à angle droit, un mur de dérivation de l’aqueduc fermant le troisième côté du triangle est construit et sert ainsi de mur de soutènement à une esplanade grossièrement triangulaire, progressivement remblayée. Dans ces remblais, on construit un bassin. Quand l’esplanade est comblée et nivelée, il y a obstruction de la poterne et construction d’un autre bassin à la surface de la plate-forme artificielle. Bibliographie(s) : RIVET et al. 2000, RIVET, SAULNIER 2007 148.- FRÉJUS (83) - Provence-Alpes-Côte d’Azur Centre-ville, caves Centre ancien, Z.P.P.A.U.P. Sol géologique non atteint PI + BATI - 8 semaines, 1 fouilleur Poursuite de l’opération en 2008 Hélène GARCIA 1 - Voies Mur d’îlot d’habitation antique. Ier s. 4 - Aménagements du relief Rocher taillé en grand appareil. Antiquité (?). 6 - Adductions d’eau Citerne. Ier s. Puits. Antiquité et période moderne. 8 - Système défensif urbain Parement extérieur de tour. XIVe s. 30 - Résumé Notre étude s’est déroulée en deux phases : la compilation de toutes les données documentaires existantes sur les vestiges repérés dans le centre-ville et la recherche sur le terrain. Cette prospection s’est bornée, dans un premier temps, aux limites de la ville médiévale matérialisées par les rues Jean-Jaurès, Grisolle, Aristide-Briand et la place Paul-Vernet. Elle a permis de se faire une idée du potentiel archéologique des caves du centre-ville et de mettre au point, avec la collaboration de Kelig-Yann Cotto, un système d’enregistrement de données évolutif, afin d’intégrer les découvertes à venir. D’une manière générale, les caves visitées possèdent les mêmes caractéristiques architecturales, indépendamment de leur situation à l’intérieur ou à l’extérieur de la ville médiévale, et semblent appuyer l’idée d’une campagne de creusement aux alentours du XVIe siècle lorsque la ville déborde de son enceinte. Les murs sont construits en appareil assisé et les voûtes en blocage avec des empreintes de couchis sur leurs chapes. Seules deux caves se démarquent par un mode de construction différent et s’apparentent à des citernes antiques. Une campagne de relevés topographiques sera entreprise en 2008 afin de recaler sur le fond cadastral les vestiges remarquables. 149.- FRÉJUS (83) - Provence-Alpes-Côte d’Azur Rue du Gendarme-Veilex Cadastre, B1 : 754, 1614 220 m 2 , aménagement 3012 m 2 , épaisseur des sédiments archéologiques de 0,60 à 2,60 m, sol géologique non atteint EV - 2 semaines, 2 fouilleurs Jean-Marie MICHEL 3 - Aménagements des berges et voies d’eau Quai. Période augustéenne-Moyen Âge. 29 - Formations naturelles Plage. 150.- FRÉJUS (83) - Provence-Alpes-Côte d’Azur Rues des Tombades, Lacépède Cadastre, BE : 684, 689-690, 708-711 200 m 2 , aménagement 1250 m 2 , épaisseur des sédiments archéologiques de 0,20 à 2,80 m, sol géologique atteint EV - 4 semaines, 2 fouilleurs Poursuite de l’opération possible en 2008 Jean-Marie MICHEL 18 - Habitat privé Domus, dépendances, dépotoir. Périodes augustéenne-médiévale. 151.- GARDANNE (13) - Provence-Alpes-Côte d’Azur Cours Carnot Cadastre, domaine public Centre ancien. Destruction du site. 5 m 2 , épaisseur des sédiments archéologiques de 2,50 à 3 m, sol géologique atteint SURV - 3 jours, 2 fouilleurs Étude en cours : céramique Occupation antérieure à la première urbanisation Poursuite de l’opération en 2008 Dominique BERTHOUT 1 - Voies Cours. 1840-1870. 2 - Espaces libres Décharge : dépotoir de tessons dans le remblai du cours. XIXe s. 3 - Aménagements des berges et voies d’eau Canal : bief allant du ruisseau jusqu’à un moulin éloigné. Période moderne. 5 - Franchissements Pont : seule une partie de deux piles. Fin Moyen Âge. 6 - Adductions d’eau Bassin en pierres alimenté par un ruisseau proche. Moyen Âge. 7 - Collecteurs, évacuations Égouts. XIXe s. 30 - Résumé Au Moyen Âge, un bassin rectangulaire en pierres était alimenté en eau par le ruisseau de Molx proche, son usage est inconnu, l’environnement ayant été détruit au XIXe siècle. À la fin du Moyen Âge (sans possibilité d’une datation plus précise, référence aux cadastres anciens), un pont est installé sur le ruisseau et un chemin y passe, passant aussi au-dessus du bassin qui est alors abandonné. À l’époque moderne, un bief part de ce ruisseau pour alimenter un moulin à blé situé en dehors de la ville. Jusqu’au milieu du XIXe siècle, la zone sondée est en périphérie de la ville. Celle-ci s’étend avec la réalisation du cours Carnot, dans les années 1840-1870. Le ruisseau est ensuite recouvert. Le pont est détruit lors de la mise en place du cours et ses piles servent dans l’installation de l’égout pluvial sous le cours (vers 1870). Les terres de remblai contenaient un dépotoir de tessons de céramique et faïence du XIXe siècle.
81 152.- GIÈVRES (41) - Centre Rue André-Bonnet, cabinet médical Cadastre, AW : 124, 127, 128, 155, 159 à 163 Zone périurbaine. 182 m 2 , aménagement 2153 m 2 , sol géologique atteint EV - 3 jours, 2 fouilleurs Secteur urbanisé après 1945 Résultats négatifs Jean-Philippe CHIMIER 30 - Résumé La construction d’un cabinet médical rue André- Bonnet à Gièvres a motivé la réalisation d’un diagnostic archéologique. Les parcelles concernées se situent en effet à proximité directe de l’agglomération antique de Gabris, connue par les sources cartographiques et archéologiques. Elles jouxtent notamment la nécropole de l’Érable, fouillée à plusieurs reprises au cours du XIXe siècle. Les tranchées ont montré que la partie nord des terrains a été très perturbée à la période moderne, sans doute lors de l’aménagement de la ferme de l’Érable. Une éventuelle extension de la nécropole sur la zone aura été détruite lors de ces travaux. Trois concentrations de mobilier antique ont été fouillées au sud de la parcelle, dans des sables colluvionnés, sans que l’on puisse certifier s’il s’agit de structures archéologiques. À l’instar des autres opérations de ce type engagées sur le site depuis 2005, cette évaluation apporte des informations quant à la topographie historique de l’agglomération antique. Bibliographie(s) : CHIMIER, BECQ 2007 153.- GRASSE (06) - Provence-Alpes- Côte d’Azur Vieille ville, secteur sauvegardé Secteur sauvegardé. Conservation, protection et mise en valeur du site. PI - 52 semaines, 2 fouilleurs Occupation antérieure à la première urbanisation Bruno BELOTTI 30 - Résumé Trois campagnes de prospection inventaire ont été menées sur la commune de Grasse. La première campagne (DFS 2003) a été consacrée à l’étude des sources historiques et au dépouillement des ouvrages essentiels sur Grasse et son territoire. La deuxième (DFS 2004, Annuaire 2004, notice 99) a permis d’élargir la recherche documentaire grâce à la consultation des archives municipales et départementales. Elle a abouti à l’élaboration d’une base de données informatisée afin de compiler les informations les plus importantes. Ces deux campagnes se sont surtout focalisées sur la commune en tant qu’entité administrative. Elles ont enrichi notre connaissance de l’occupation du territoire limitée jusque-là aux enceintes de hauteur. Ainsi de vieilles découvertes de sites ou d’anciennes fouilles ont pu être localisées (fragments architectoniques, monuments funéraires, trésors monétaires, inscriptions épigraphiques...). En outre, les dépôts des musées de Grasse qui contiennent un abondant mobilier métallique, céramique ou lithique ont été rapidement inventoriés. La reprise d’une nouvelle prospection inventaire en 2007 (DFS 2008) a été stimulée par la révision complète de l’ancien Plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) de Grasse qui datait de 1991. Le nouveau PSMV a non seulement permis de croiser nos informations avec les autres membres de l’équipe (urbanistes, paysagistes, historiens et architectes) mais il nous a également amenés à collaborer avec des structures municipales qui jusque-là n’étaient pas sensibilisées à l’étude du patrimoine. Deux archéologues participent au projet : l’un formé aux techniques de la prospection systématique, l’autre spécialisé dans l’archéologie du bâti. Cette nouvelle recherche s’est donc intéressée plus particulièrement au bâti et aux vestiges matériels (visibles ou non) du centre historique de Grasse couvert par les limites du PSMV. En effet, au regard de l’urgence d’un inventaire, le centre-ville apparaissait comme le plus menacé mais aussi le plus méconnu. Le travail sur le terrain a consisté en une visite systématique des immeubles, notamment les caves et les premier et deuxième étages, les niveaux supérieurs étant le plus souvent (mais pas systématiquement) des adjonctions récentes... Les visites étaient accompagnées de la prise de clichés et de la compilation d’une fiche réalisée à cette occasion : elle comprenait en premier lieu l’individualisation des superstructures (religieuses, militaires ou privées), des infrastructures (routières, hydrauliques) et des aménagements du relief et du sous-sol. Un second volet traitait des caractéristiques archéologiques (chronologie relative ou absolue des immeubles dans la trame du bâti). Un troisième chapitre évoquait les préconisations requises (néant, relevé, diagnostic, fouille) et enfin, la fiche se concluait sur une note de visite rappelant les éléments essentiels découverts... La nomenclature utilisée reprenait les critères élaborés par le Centre national d’archéologie urbaine (CNAU). Une centaine d’immeubles a été visitée sur les 660 que compte le centre ancien de Grasse. Nous ne nous sommes pas intéressés aux immeubles inscrits ou classés protégés au titre des MH, mais aux immeubles touchés par des travaux de rénovation et de réhabilitation dont les réfections auraient masqué des éléments architecturaux importants. Nous avons également étudié les immeubles ayant fait l’objet d’un arrêté de péril afin d’établir un diagnostic sur l’ancienneté des structures. Enfin, nous avons investi surtout les bâtiments appartenant soit à la commune, soit à la SEM (Grasse Développement) pour des raisons de commodité d’accès mais aussi pour avoir une lecture plus complète à l’échelle d’un îlot. Ce fut le cas notamment sur deux îlots où la maîtrise de la SEM était importante : îlot des Moulinets et îlot du Four de l’Oratoire. D’ores et déjà des découvertes notables sont à signaler : trois tours de l’enceinte des XIIe-XIIIe siècles, encore en place ou démantelées, ont été repérées : c’est le cas de la tour Ayguière (citée en 1230) dont un chaînage d’angle est conservé sur vingt mètres de hauteur ; c’est aussi le cas d’une autre tour (inconnue) présentant les mêmes caractéristiques que la tour précédente mais détruite. Un autre soubassement pertinent à la tour de la Foux beaucoup plus tardive, a également été identifié. En outre, des pans entiers de remparts appartenant à deux phases de fortifications ont été également rencontrés dans les caves d’édifices, sans qu’il soit pour l’instant possible de proposer une datation plus précise. Des restes d’édifices religieux du ressort du clergé régulier ont pu être interprétés comme l’abside de l’église de l’ordre des Augustins sur le boulevard du Jeu de Ballon ou les restes de la chapelle Saint-Martin, appartenant aux Templiers, sur le Puy. Les demeures privées ont également été inspectées et tous les éléments relevant des techniques
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