Année 2007 - Ministère de la Culture et de la Communication

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Le sondage a permis de révéler la tranchée de fondation
de l’édifice (50 cm de largeur et 70 cm de profondeur)
et deux ressauts de fondation en pierres de taille liées
à la chaux. La tranchée est colmatée par des blocs de
pierre informes et gravats, ainsi que quelques
fragments de céramiques glaçurées de l’Uzège, datés
du début du XIIIe siècle. L’église Saint-Sauveur est
citée pour la première fois en 923 et sa construction,
selon l’étude monumentale, était placée aux deux
Âges romans, XIe (nef nord) et XIIe (nef sud), voire au
début du XIIIe siècle selon cette dernière découverte.
143.- FOS-SUR-MER (13) - Provence-Alpes-
Côte d’Azur
L’Estagnon
Cadastre, BN : 236p. Lambert : x 811,219 ;
y 1828,891
Zone périurbaine. Destruction du site.
1110 m 2 , aménagement 7070 m 2 , épaisseur des sédiments
archéologiques de 1 m, sol géologique non atteint
SU - 12 jours, 19 fouilleurs
Études en cours : bois, céramique, faune, flore
Frédéric MARTY
3 - Aménagements des berges et voies d’eau
Bonification. Caissons, canaux, assainissement. Ier-IIe s.
29 - Formations naturelles
Géomorphologie, niveau marin.
30 - Résumé
Fouille d’une bonification d’époque romaine destinée à
gagner du terrain sur un marais d’eau douce,
probablement pour créer des espaces d’activité et de
circulation. Caissons en bois d’environ 8 m de côté
(parfois remplis d’amphores complètes posées
debout, les unes contre les autres, pour drainer le
sous-sol) séparés par des canaux en bois. La mise en
place des structures a été réalisée vers 65/85
(dendrochronologie en cours). L’utilisation perdure au
moins jusqu’au IIe siècle (étude en cours). Une étude
géomorphologique du gisement (avant, pendant et
après l’occupation antique) et une étude de la variation
du niveau marin sont en cours.
Bibliographie(s) : DE LUCA 2006, DE LUCA et al. 2006
144.- FRÉJUS (83) - Provence-Alpes-Côte d’Azur
Angle rues Aubenas, Bel-Air
Cadastre, BD : 463, 466, 468. Lambert : x 955,893 ;
y 3135,569 ; z 31,50 NGF
Centre ancien. Destruction du site.
2090 m 2 , sol géologique atteint
EV - 1 semaine, 3 fouilleurs
Étude en cours : céramique
Poursuite de l’opération en 2008
Michel PASQUALINI
18 - Habitat privé
Îlot d’habitations. Latrines (collecteur). Antiquité.
25 - Artisanat
Four (?). Antiquité.
30 - Résumé
Le mur 3006 de la zone 3 donne un alignement de
façade d’îlot dont l’angle nord peut être restitué grâce
au plan d’urbanisme théorique. La voie cardine
s’aligne sur le réseau B, son report sur le plan général
ne permet toutefois pas de restituer un îlot de 71 m de
long, l’espace entre cette nouvelle voie et celle
repérée dans la rue du Pauvadou étant à cet endroit
de 93 m. Faisant abstraction de ce problème, nous
avons toutefois restitué le tracé du decumanus
jusqu’à cette nouvelle voie cardine et proposé une
restitution de l’angle nord-ouest qui devait fermer
l’îlot que nous venons d’identifier. Au nord de la voie
décumane, l’îlot II, s’il a existé, est malheureusement
masqué par les constructions actuelles. Toutefois les
caniveaux et piliers des zones 3 et 4 soulignent et
confirment le tracé de la voie sur toute la largeur du
chantier. La fondation d’un trottoir et les deux piliers,
observés à 4,25 m d’un mur de façade en petit
appareil, pourraient marquer l’emplacement d’un
portique comme celui retrouvé au niveau du
cardo maximus de l’espace Mangin et plus
récemment, au niveau du decumanus maximus de la
rue du théâtre. Le pilier engagé dans le mur MR3006
indique peut-être la position d’un seuil, correspodnant
à une entrée dans l’îlot ou dans une boutique comme
pourrait le laisser entendre la découverte des
amphores en 1955. Les zones 1, 2 et 3 donnent
quelques renseignements sur les constructions de
l’îlot sud. Il est possible qu’à l’est de la façade
MR3006, les pièces se soient organisées autour
d’une cour intérieure limitée par les murs 1003 et
1004. Dans ces pièces, des latrines sont
identifiables grâce à la présence d’un système de
collecteur à angle droit. Par contre les autres
embryons de murs, mal conservés de la zone 1 ou
mal dégagés de la zone 2, ne permettent pas
d’avancer d’autres hypothèses. Il semblerait que les
aménagements artisanaux de la zone 2 appartiennent
à un état ultérieur. Il faut toutefois souligner que si
les artefacts les plus anciens peuvent remonter à
l’époque de Tibère (céramique arétine tardive) et
correspondre à la mise en place du réseau B, les
plus récents n’excèdent pas le IIIe siècle. Toutes ces
hypothèses sont pour l’instant à considérer avec
prudence. Seule une fouille plus poussée pourra
apporter peut-être la précision dont manque ce
travail. Par exemple la découverte par Paul-Albert
Février de nombreuxéléments de décoration en
marbre et la présence d’une citerne imposante ne
sont pas forcément compatibles avec la maison que
nous croyons pouvoir restituer à cet endroit, à moins
que cette citerne ne soit le résultat d’un réaménagement
tardif et les éléments en marbre, des récupérations
amenées là par des chaufourniers. Il est possible
enfin, que les perturbations observées dans la
régularité du plan supposé des îlots résultent de la
jonction entre les réseaux A et B. Dans ce cas aussi,
seule une fouille pourrait éventuellement apporter
une réponse. Les vestiges très arasés et une
puissance stratigraphique réduite à l’extrême rendent
l’interprétation des vestiges difficiles. Toutefois leur
présence dans ce lieu fortement remanié, représente
une surprise et un apport particulièrement positif
pour la connaissance de la topographie antique de la
ville à cet endroit. On peut espérer qu’une fouille,
même si elle doit être réduite en bien des endroits à
un décapage et un nettoyage, permettra de compléter
nos connaissances sur la trame urbaine. Il est même
possible que les stratigraphies présentes dans les
zones 2 et 3 de l’angle sud-est et au nord dans la
zone 4 apporteront les quelques repères chronologiques
qui manquent pour l’instant.
145.- FRÉJUS (83) - Provence-Alpes-Côte d’Azur
Avenue de Provence, “Avant-scène”
Cadastre, BI : 637, 697, 883, 1511
558,50 m 2 , aménagement 4700 m 2 , épaisseur des sédi-