Année 2007 - Ministère de la Culture et de la Communication

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124.- DIJON (21) - Bourgogne
Musée des Beaux-Arts, cour de Bar
Cadastre, BP : 24 à 26
Centre ancien.
266 m 2 , sol géologique non atteint
SD - 2 semaines, 3 fouilleurs
Études en cours : céramique, lapidaire
Occupation antérieure à la première urbanisation
Claudine MUNIER
1 - Voies
Chaussée. 2ème moitié IVe et Ve s., VIe s. (?).
12 - Pouvoir civil, justice
Aménagement de la cour d’une résidence princière.
Haut Moyen Âge, bas Moyen Âge, période moderne.
30 - Résumé
Ce diagnostic a été réalisé à l’occasion de travaux
ponctuels dans la cour du musée des Beaux-Arts de
Dijon (cages d’ascenseurs, cours anglaises, réseaux).
Quatre sondages de 2 m x 4 m pour 2 m de profondeur
au maximum en raison des contraintes de la cour ont
été réalisés (réseau...). Le sondage 1 : contre la
façade extérieure du logis des ducs de Bourgogne
(XVe s.) a livré la base d’une construction maçonnée
qui correspond à un contrefort postérieur à l’édification
du logis (visible sur un plan de 1789), écrêté au XIXe
siècle. Les sondages 2 et 3 sont situés dans le remblai
de comblement de la tranchée de construction des
bâtiments du XVIIIe siècle qui ferment la cour de Bar
à l’ouest. Dans le sondage 3, le mur du bâtiment
moderne a perturbé des niveaux du Haut-Empire
comme le montre le nombre important de sigillées du
Ier siècle. Le sondage 4 est le plus riche. Creusé au
droit de la façade sud de la tour de Bar (XIVe s.), il a
livré au moins 4 niveaux de voies datés par le mobilier
de la seconde moitié du IVe et du Ve siècle (peut-être
aussi le VIe s.). L’exiguïté du sondage empêche de
préciser l’orientation des voies : elles mènent à une
porte du castrum ou longent le mur distant de quelques
mètres. Des remblais et des terres de jardins, haut
puis bas médiévaux, couvrent le dernier niveau de
voie. Ils correspondent aux niveaux d’aménagement
entourant la résidence princière des ducs de
Bourgogne (attestée au XIIe s.) et de la résidence
capétienne qui la précède.
Bibliographie(s) : MUNIER 2007b
125.- DOUAI (59) - Nord-Pas-de-Calais
Place Carnot, Carnot/Saint-Jacques
Cadastre 2000, BW. Lambert : x 653,303 ; y 1297,192
Centre ancien. Remblayage du site.
2000 m 2 , aménagement 2300 m 2 , épaisseur des
sédiments archéologiques de 2 m environ, sol
géologique atteint
SP - 34 semaines, 40 fouilleurs
Études en cours : céramique, anthropologie, archives
Stéphane VENET
1 - Voies
Fossés. IIIe-Ve s.
2 - Espaces libres
Jardin (ou champ ?). VIe-XIIIe s.
15 - Spectacle, sport
Kiosque à musique (fondation). XIXe s.
18 - Habitat privé
Bâtiment sur poteaux. IIIe-Ve s.
Celliers. XIVe-XVIe s.
Cour (pavée). Cave. XVIIe-XVIIIe s.
Latrines. XVIIe-XIXe s.
20 - Édifices cultuels catholiques
Église paroissiale. XIIIe-XVIIIe s.
22 - Bâtiments ecclésiastiques
Presbytère (?) (brique). XVIIe-XVIIIe s.
24 - Funéraire
Cimetière paroissial : inhumations. XIIIe-XVIIIe s. :
- cercueils. XIIIe-XVIIIe s.
- tombes collectives. Caveaux en briques. Ossuaire.
XVIe-XVIIIe s.
- caveaux en grès. Stèle funéraire. Cœur reliquaire.
XVIIe-XVIIIe s.
26 - Agriculture, élevage
Jardin (ou champ ?). VIe-XIIIe s.
30 - Résumé
La grande majorité du site est occupée par l’église
Saint-Jacques et son cimetière. La fouille a révélé une
“occupation” ancienne avec la présence de fosses, de
fossés et d’un bâtiment, datés du Bas-Empire (IIIe-Ve s.
ap. J.-C.) par la céramique retrouvée. Ces installations
sont abandonnées et laissent place à une zone de
champ ou de jardin jusqu’au début du XIIIe siècle,
période à laquelle est décidée la construction de
l’église Saint-Jacques. En effet, Douai n’échappe pas
à l’expansion démographique qui touche la France à
partir du XIe siècle. Le cœur de la ville est surpeuplé
et l’église Saint-Pierre n’est plus assez grande pour
réunir tous les fidèles. De nouveaux quartiers et
paroisses sont créés dont la Neuville qui accueillera
l’église Saint-Jacques vers 1225 à l’emplacement de
la chapelle Saint-Nicaise. Les fouilles ont permis de
découvrir les tranchées de fondation de cette église
gothique, avec notamment, dans le chœur, un chevet
droit caractéristique de cette période (le plan de
l’église primitive était inconnu jusqu’ici). L’ajout d’une
chapelle latérale dans un second temps est également
attesté (XIVe-XVe s.). À chacune de ces phases
correspond un état du cimetière. Aux XVIe-XVIIe
siècles, l’église connaît un grand remaniement ; elle
est agrandie, le chevet droit est abandonné. Il laisse
place à une abside à cinq pans et à un chœur entouré
de 12 colonnes. Des blocs de grès de la première
église ont été réemployés pour cette nouvelle
construction. Des aménagements seront programmés
aux XVIIe-XVIIIe siècles, dont une chapelle axiale et
une chapelle latérale observées sur le terrain. D’autres
ont probablement été construites, hors de l’emprise de
la fouille, elles n’ont donc pas été observées. Un autre
bâtiment, en briques, a également été édifié à partir du
début du XVIIIe siècle. Adossé à l’église, dans le cimetière,
il s’agit probablement du dernier presbytère,
détruit avec l’église au tout début du XIXe siècle. La
découverte de la stèle de “Matthew Kellison” (1560-
1641) en réemploi dans l’escalier de la cave a permis
d’apporter une datation plus précise quant à sa
construction. Derrière le mur de l’enclos paroissial,
observé sur environ 30 cm à l’est du site, diverses
structures ont également été dégagées. On quitte à
cet endroit le domaine public pour le domaine privé :
c’est donc avant tout de grandes fosses, des latrines
et des celliers qui sont apparus. Quelques-uns ont
déjà pu être datés du XVe siècle. En 1792, l’église est
détruite et l’espace est déblayé et aménagé en place
du marché. En 1847, la place est rouverte dans le but
d’extraire des fondations les matériaux de construction
et de les revendre au plus offrant. Pour cette raison, le
mur de l’enclos paroissial et le “presbytère”, tous deux
en briques, n’ont pas été pillés. C’est donc une église
disparue à plus de 90% qui a été fouillée. Pour l’anecdote,