Année 2007 - Ministère de la Culture et de la Communication

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que subirent les logis. Louis XI et ses successeurs
n’habitèrent plus la forteresse de Chinon, lui préférant
d’autres séjours plus modestes et confortables. Au
XVIIe siècle, la forteresse tombait largement en ruine
et, après sa vente comme Bien national, fut louée à de
multiples particuliers, qui habitèrent notamment les
logis royaux. Ceci n’empêcha pas leur décrépitude
totale avant le milieu du XIXe siècle, date à laquelle
Prosper Mérimée impulsa les premiers travaux de
restauration. L’évolution des logis de Chinon,
forteresse royale de premier plan, peut être replacée
dans l’évolution générale de ce type de bâtiments.
Toutefois, les logis du château du Milieu sont toujours
restés d’une certaine modestie. Au XIIe siècle, ils ne
présentaient qu’un seul niveau, quand le modèle le
plus courant à cette date était à deux niveaux. Mais il
faut se rappeler qu’à la même époque, les bâtiments
les plus prestigieux étaient au fort Saint-Georges, et
que ceux-ci avaient effectivement un étage. Au
tournant des XIVe-XVe siècles, on note aussi la relative
modestie du parti, en même temps que sa
modernité. Le décor reste sobre, le nombre de pièces
n’est pas considérable. Mais on y trouve l’essentiel,
une chambre de parement et une chambre à coucher,
les cabinets et lieux d’aisance nécessaires pour
chaque appartement à l’étage, et les pièces de service
au rez-de-chaussée. La principale liaison verticale se
fait par une tourelle carrée sobre mais fonctionnelle,
qui ne renvoie plus tant à la symbolique féodale qu’à
celle d’un nouveau sens du confort. Et de fait, autant
qu’à la forteresse de Chinon, Charles VII résidait au
manoir de Razilly, dans la vallée, où il se plaisait sans
doute davantage. Plus généralement, la Renaissance
a vu la désaffection des princes pour leurs vieux
châteaux, même si, dans le cas d’une forteresse de
l’importance de Chinon, ils ne pouvaient se dispenser
de mettre leurs logis au goût du jour.
Bibliographie(s) : BOUROCHER 2006, BOUROCHER
2007a, BOUROCHER 2007b, DUFAŸ et al. 2008
110.- CHINON (37) - Centre
Impasse Jean-Macé
Centre ancien. Destruction du site.
450 m 2 , aménagement 450 m 2 , épaisseur des sédiments
archéologiques de 5 m, sol géologique non atteint
SP - 33 jours, 10 fouilleurs
Études en cours : céramique, C14, anthropologie,
bio-chimique sur ossements humains
Marie-Denise DALAYEUN
6 - Adductions d’eau
Canalisation en pierre de taille de tuffeau.
14 - Santé
Jardins en terrasse délimités par des murets, attachés
à l’ancien hôtel-Dieu. XVe-XVIe s.
18 - Habitat privé
Four domestique. XIIe-XIIIe s.
Habitat civil en pierre de taille de tuffeau. 1ère moitié
XIVe s.
24 - Funéraire
Deux sépultures multiples et un ossuaire. XVIe s.
28 - Extraction
Fosses d’extraction du tuffeau. XIIIe et XIVe s.
30 - Résumé
Le projet d’aménagement concernait une parcelle en
terrasse de 350 m 2 sur une hauteur d’environ 5 m et
l’ouverture d’une tranchée de 100 m 2 . L’opération a
permis la découverte d’une série d’occupations
s’échelonnant du XIIe siècle à l’époque sub-contemporaine
(fosses d’extraction, four domestique, habitats).
Elle a également révélé un ensemble de structures
archéologiques (jardins, sépultures multiples) associé
à l’ancien hôtel-Dieu de Chinon.
Bibliographie(s) : DALAYEUN 2008
111.- CLERMONT-FERRAND (63) -
Auvergne
Angle rues Kessler, Rabanesse, Jean-Jaurès
Cadastre, HS : 1. Lambert : x 658,365 ; y 2085,625
241,74 m 2 , aménagement 2732 m 2
EV - 7 jours, 2 fouilleurs
Ulysse CABEZUELO
18 - Habitat privé
Domus. Ier s.
24 - Funéraire
Sépultures. Bas-Empire ou haut Moyen Âge.
30 - Résumé
La mise au jour d’une domus montre que, loin de
constituer une zone à faible peuplement durant la
période antique, ce secteur semble constituer au
contraire un îlot densément occupé. L’étude de la céramique
permet d’envisager une occupation sans hiatus
depuis le début du Ier siècle de notre ère jusqu’à la
période mérovingienne. Les sépultures à inhumation,
à l’emplacement desquelles furent mis au jour
quelques tessons de l’Antiquité tardive, pourraient
remonter à cette période. Pour l’heure, les traces d’une
occupation carolingienne font entièrement défaut,
mais de rares vestiges céramiques laissent supposer
que le site a pu être réinvesti, ou tout au moins
fréquenté, durant le haut Moyen Âge. Seule une fouille
exhaustive de ce site permettra de comprendre cette
occupation d’un point de vue spatial et chronologique.
Elle permettra aussi d’approfondir nos connaissances
sur cette périphérie sud de la ville d’Augustonemetum
sur les berges de la Tiretaine.
112.- CLERMONT-FERRAND (63) -
Auvergne
Avenue de la Libération (202)
Cadastre, HK : 25, 309. Lambert : x 658,050 ;
y 2084,350
Zone périurbaine. Destruction du site.
82 m 2 , aménagement 1150 m 2 , sol géologique atteint
EV - 1 jour, 2 fouilleurs
Résultats négatifs
Guy ALFONSO
Bibliographie(s) : ALFONSO 2007a
113.- CLERMONT-FERRAND (63) -
Auvergne
Boulevard François-Mitterrand, gare routière
Cadastre, HR : 57. Lambert : x 658,190 ; y 2085,840
Centre ancien. Destruction du site.
180 m 2 , aménagement 4000 m 2 , épaisseur des sédiments
archéologiques de 1 à 1,20 m, sol géologique atteint
EV - 14 jours, 3 fouilleurs
Étude en cours : céramique
Guy ALFONSO
6 - Adductions d’eau
Canalisation en bois. IIe-IIIe s.