Année 2007 - Ministère de la Culture et de la Communication

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dépôt en tas, signalent des activités sporadiques en
marge de chantiers avoisinants.
Situé sur la rive droite de l’Eure, le site fait face à la
pointe de l’éperon à environ 148 m NGF. L’opération
s’est limitée à la parcelle BL : 296 de 1675 m 2 suite au
diagnostic sur 10 000 m 2 promis à une construction
immobilière. Une première phase d’occupation est
marquée par l’aménagement d’un fossé suivi sur plus
de 60 m de longueur. Large de 12 m à l’ouverture et
profond de plus de 5 m, il accuse un profil en “V”.
Aucun aménagement extérieur contemporain n’a pu
être mis en évidence. Quelques tessons de céramiques
et un fragment de verre (Isings 3) récoltés dans
le fond de son remplissage sont datables du Ier siècle.
Une grande partie du fossé est ensuite remblayée. Sa
limite ancienne, toujours marquée dans la topographie,
reçoit sur ses abords, côté ville, l’inhumation de deux
vases cercueils pour individus périnataux. Un
troisième vase déposé n’a pas révélé de squelette à la
fouille. Six fosses-dépotoirs réservées au rejet de
carcasses d’équidés sont recreusées dans le
comblement supérieur de ce fossé. Le mobilier
céramique et quelques monnaies datent cette phase
d’occupation entre la fin du IIe et le début du IVe
siècle. Après une période d’abandon de durée indéterminée,
l’ensemble est oblitéré définitivement dans la
topographie par l’apport de remblais qui n’ont livré que
quelques fragments de vases gallo-romains. Les
parcelles servent à la culture de la vigne dès le XVIe
siècle comme le révèlent les sources écrites. Cette
situation perdure jusqu’à une période récente puisque
l’on retrouve des drains empierrés alignés sur le
parcellaire du cadastre dit “de Napoléon”. Le grand
fossé marque le pendant diamétralement opposé
d’une structure retrouvée en 1984, au sud de Chartres
(terrain Doré, site 28.085.0043). Ce fossé est associé
au talus massif de la ville antique repéré dans la topographie
au XIXe siècle. Il est possible dès lors de
supposer que ce fossé à talus massif a été aménagé
sur tout le pourtour de la ville antique dont il enclot un
territoire de plus de 240 hectares, de part et d’autre de
l’Eure.
Bibliographie(s) : GIBUT 2008
97.-- CHARTRES (28) - Centre
Rue Pierre-Brossolette (27-31)
Cadastre, AT : 456. Lambert : x 536,951 ; y 1082,533
Zone périurbaine.
247 m 2 , sol géologique non atteint
EV - 18 jours, 1 fouilleur
Étude en cours : céramique
Séverine FISSETTE
2 - Espaces libres
Petite fosse. Antérieure à la 2ème moitié du IIe s.
24 - Funéraire
Trois inhumations. Une postérieure à la deuxième
moitié du IIe s. (datation non précisée pour les deux
autres).
18 - Habitat privé
Deux cuves industrielles et bâtiment actuel.
30 - Résumé
La parcelle concernée se situe dans une zone périphérique
de l’agglomération antique, à l’intérieur du
fossé défensif protohistorique (circonvallation) qui
ceinture le territoire. Elle se trouve en dehors de
l’enceinte médiévale. Les diagnostics réalisés aux
alentours ont livré des traces d’une occupation antique
et médiévale sporadique mais aucune structure
d’habitat. Une carrière d’extraction de limon sera en
activité au IVe siècle, au nord du site, et une chaufournerie
abandonnée au IIIe siècle a été découverte à
500 m vers le sud-est. Le diagnostic mené du 5 au 22
novembre 2007, a révélé la présence de trois sépultures
orientées, la tête vers l’ouest. Le comblement d’une
des sépultures a livré du matériel céramique homogène
qui a pu être daté. Elle ne peut pas être antérieure
au début du IIIe siècle et l’absence de marqueurs plus
récents ne tend pas vers une datation au-delà du IIIe
siècle. Par analogie de forme mais surtout de disposition
dans l’espace, les deux autres sépultures doivent être
relativement contemporaines. L’opération a aussi
permis de mettre au jour l’extrémité est du large fossé
découvert sur la parcelle voisine (cf. Annuaire 2006,
notice 86) et qui double intérieurement la circonvallation.
Il semble être utilisé durant la seconde moitié du
Ier siècle et sera scellé par les dépôts de la seconde
moitié du IIe et du IIIe siècle. Deux structures
complexes composées de deux creusements
rectilignes (profil en U) formant un angle de 102° environ,
font partie des principales découvertes de ce chantier.
La première présente un angle dirigé vers le sud-ouest
et le matériel céramique récolté est plutôt caractéristique
du Ier siècle. Un fossé rectiligne de direction ouestsud-ouest/est-nord-est,
avec un profil régulier en V, a
également été découvert. D’après la chronologie
relative des structures, il est antérieur au IIe siècle. Il
s’agit peut-être d’un fossé parcellaire.
Bibliographie(s) : FISSETTE, HÉROUIN 2007
98.-- CHARTRES (28) - Centre
Rues de Reverdy (5-7), Saint-Brice (88-92),
des Réservoirs (17)
Cadastre, AR : 129, 130, 137, 143, 319, 320, 335.
Lambert : x 537,438 ; y 1082,172
970 m 2 , épaisseur des sédiments archéologiques
de 0,40 à 0,80 m, sol géologique atteint
EV - 2 semaines, 4 fouilleurs
Vincent ACHERÉ
1 - Voies
Voie en cailloutis de silex. Haut-Empire.
6 - Adductions d’eau
Puits. Datation indéterminée.
18 - Habitat privé
Cave. Haut-Empire.
Puits. Datation indéterminée.
24 - Funéraire
Inhumation en vases cercueils. Haut-Empire.
28 - Extraction
Carrière de craie. Haut-Empire.
30 - Résumé
Cette opération qui s’est déroulée en dix jours ouvrés
devait permettre de mieux connaître ce secteur situé
en limite de la ville antique. À l’époque gallo-romaine,
ce secteur fait l’objet d’une activité artisanale liée à la
chaufournerie, à la tabletterie et à la métallurgie ou
verrerie. La partie centrale est occupée par une
carrière d’extraction de craie. Les observations
effectuées ne permettent pas de proposer une datation
absolue ni un phasage de ces activités. Seuls les
remblais autorisent une datation post-quem de la fin
du IIe siècle. Sur ces comblements, des indices
d’occupation ont été localisés. Marqués par la
présence de nombreuses céramiques, d’un squelette
de chien (une inhumation ?), et d’éléments de tabletterie,
ces niveaux d’occupation, dont la nature n’est pas