Année 2007 - Ministère de la Culture et de la Communication
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datée <strong>de</strong> 120-140, est attestée à l’extérieur du portique<br />
nord <strong>et</strong> à l’est du péribole. Elle se matérialise par un<br />
épais niveau <strong>de</strong> limon ainsi qu’un cailloutis <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />
En faça<strong>de</strong> du monument, un épais remb<strong>la</strong>i<br />
d’argile sert d’assise à une esp<strong>la</strong>na<strong>de</strong>. Une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
récupération intervient à <strong>la</strong> fin du IIe, première moitié<br />
IIIe siècle. Elle est représentée par le creusement <strong>de</strong><br />
gran<strong>de</strong>s fosses dans <strong>la</strong> cour intérieure <strong>et</strong> le démontage<br />
<strong>de</strong> murs à l’angle sud-ouest <strong>et</strong> au nord du pavillon.<br />
Une réoccupation du secteur est visible, après l’abandon,<br />
au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième moitié du IIIe, première<br />
moitié du IVe siècle. Deux ateliers <strong>de</strong> récupération ou<br />
<strong>de</strong> recyc<strong>la</strong>ge <strong>de</strong>s alliages cuivreux sont installés au<br />
nord <strong>de</strong> l’exèdre A <strong>et</strong> au nord du pavillon d’angle. Ils<br />
sont associés à une activité <strong>de</strong> forge <strong>et</strong> datés <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
secon<strong>de</strong> moitié du IIIe siècle. À l’est <strong>de</strong> l’exèdre A, une<br />
énorme fosse, <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 40 m <strong>de</strong> long <strong>et</strong> 8 m <strong>de</strong> <strong>la</strong>rge<br />
est comblée par <strong>de</strong> nombreux obj<strong>et</strong>s : ossements<br />
animaux, céramiques, verre, tabl<strong>et</strong>terie, alliages<br />
cuivreux... <strong>et</strong> <strong>de</strong>s restes humains sans connexion<br />
anatomique. L’ensemble est daté <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième<br />
moitié du IIIe siècle. L’interprétation <strong>de</strong> ce comblement n’est<br />
actuellement pas bien définie, mais il pourrait s’agir d’un<br />
charnier, d’une vidange <strong>de</strong> sépultures ou <strong>de</strong> pratiques<br />
rituelles. C<strong>et</strong>te fosse est remplie, dans les niveaux supérieurs,<br />
par <strong>de</strong>s couches <strong>de</strong> démolition <strong>de</strong>s murs du<br />
complexe. La fouille du four à chaux dégagé en 2006, s’est<br />
concentrée sur <strong>la</strong> poursuite <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’aire <strong>de</strong> chauffe<br />
<strong>et</strong> <strong>de</strong>s traces d’activités (cendres, chaux). Il est daté <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
première moitié du IVe siècle. Enfin, à l’est du péribole, une<br />
autre structure s’apparente à un four <strong>de</strong> forme quadrangu<strong>la</strong>ire,<br />
bien que sa fonction précise soit indéterminée.<br />
95.-- CHARTRES (28) - Centre<br />
Rue du Massacre (22)<br />
Cadastre, AE. Lambert : x 537,459 ; y 1083,751<br />
Centre ancien.<br />
70 m 2 , épaisseur <strong>de</strong>s sédiments archéologiques supérieure<br />
à 2 m, sol géologique non atteint<br />
EV - 157 jours, 1 fouilleur<br />
Vincent ACHERÉ<br />
3 - Aménagements <strong>de</strong>s berges <strong>et</strong> voies d’eau<br />
Remb<strong>la</strong>is. Datation indéterminée.<br />
4 - Aménagements du relief<br />
Remb<strong>la</strong>is. Datation indéterminée.<br />
8 - Système défensif urbain<br />
Enceinte urbaine. XVIe-XVIIe s.<br />
30 - Résumé<br />
L’opération effectuée sur c<strong>et</strong>te parcelle avait pour<br />
objectif l’observation <strong>et</strong> l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s fondations du<br />
rempart. La présence <strong>de</strong> <strong>la</strong> nappe phréatique n’a pas<br />
permis d’approfondir suffisamment c<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong>. La<br />
partie supérieure <strong>de</strong>s fondations a pu être observée.<br />
Elle se caractérise par <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> semelles débordantes<br />
<strong>et</strong> par un changement <strong>de</strong> mortier, celui-ci est<br />
alors un mortier hydraulique rose. Les remb<strong>la</strong>is<br />
rencontrés lors du creusement du sondage ont livré<br />
peu <strong>de</strong> matériel <strong>et</strong> leur origine est imprécise : comblement<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> tranchée, création <strong>de</strong> <strong>la</strong> berge ou élévation<br />
du sol. Aucune tranchée <strong>de</strong> fondation n’a été observée.<br />
De plus, il est, dans l’état actuel <strong>de</strong>s recherches, très<br />
difficile <strong>de</strong> savoir si le rempart était baigné par les eaux<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière ou si, dès l’origine, une berge était<br />
présente. Mais il est probable que le creusement pour<br />
l’instal<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s fondations du rempart se soit effectué<br />
dans <strong>la</strong> vase <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te zone humi<strong>de</strong> <strong>et</strong> que l’apport<br />
d’argile à silex directement au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> ces alluvions<br />
correspon<strong>de</strong> à une volonté d’assainir c<strong>et</strong>te zone <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />
consoli<strong>de</strong>r ou <strong>de</strong> créer un espace praticable entre <strong>la</strong><br />
muraille <strong>et</strong> <strong>la</strong> rivière. L’élévation du rempart a fait<br />
l’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> réfections <strong>et</strong> <strong>de</strong> consolidation illustrées par <strong>la</strong><br />
présence <strong>de</strong> ciment à certains endroits sur le parement<br />
externe. Le parement interne est peu visible malgré <strong>la</strong><br />
<strong>de</strong>struction d’une cave.<br />
Bibliographie(s) : ACHERÉ, DELALANDE <strong>2007</strong>c<br />
96.-- CHARTRES (28) - Centre<br />
Rue Hubert-Latham<br />
Cadastre 2005, BL : 25, 34, 296, 433, 434, 469, 471,<br />
3425. Lambert : x 537,825 ; y 1084,179<br />
Destruction partielle du site.<br />
1880 + 1675 m 2 , épaisseur <strong>de</strong>s sédiments archéologiques<br />
<strong>de</strong> 0,60 m, sol géologique atteint<br />
EV + SP - 11 + 40 jours, 5 fouilleurs<br />
Étu<strong>de</strong> en cours : anthropologie<br />
Pascal GIBUT<br />
2 - Espaces libres<br />
Chapel<strong>et</strong> <strong>de</strong> 6 fosses-dépotoirs à équidés <strong>et</strong> inhumation<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux vases cercueils pour individus périnataux<br />
sur une limite reconnue. IIe-fin IIIe s.<br />
8 - Système défensif urbain<br />
Fossé d’enceinte avec talus <strong>de</strong> terre utilisé jusqu’au<br />
début IIe siècle. Pério<strong>de</strong> augustéenne (?)-début IIe s.<br />
10 - Garnisons, casernements<br />
Pas <strong>de</strong> tir pour une DCA. 1939-1945.<br />
12 - Pouvoir civil, justice<br />
Fossé sans talus marquant le pomerium d’Autricum.<br />
Jusqu’au IIIe s. au moins.<br />
24 - Funéraire<br />
Deux vases cercueils d’individus périnataux (voir aussi<br />
rubrique 2). IIe-IIIe s.<br />
26 - Agriculture, élevage<br />
Fossés empierrés <strong>de</strong> drainage repérés en fouille, culture<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> vigne attestée dans les sources écrites. Pério<strong>de</strong><br />
médiévale ou mo<strong>de</strong>rne à l’époque industrielle.<br />
30 - Résumé<br />
Ce diagnostic réalisé sur plus <strong>de</strong> 10 000 m 2 a révélé<br />
une concentration <strong>de</strong> vestiges du Haut-Empire au sudouest<br />
du terrain. L’importance <strong>de</strong> ces vestiges pour<br />
l’histoire d’Autricum a motivé une fouille extensive sur<br />
plus <strong>de</strong> 1600 m 2 . Les traces d’occupation concernent<br />
trois pério<strong>de</strong>s :<br />
- durant le Haut-Empire <strong>de</strong>ux phases d’occupation<br />
sont attestées. La phase <strong>la</strong> plus ancienne est consacrée<br />
à l’extraction d’argile révélée par <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s fosses.<br />
Au somm<strong>et</strong> du bord <strong>de</strong> <strong>la</strong> fosse <strong>la</strong> plus à l’ouest, se<br />
trouve une inhumation en vase cercueil d’un individu<br />
périnatal. C<strong>et</strong>te phase a pu débuter vers le milieu du<br />
Ier siècle. La phase <strong>la</strong> plus récente s’achèverait vers <strong>la</strong><br />
fin du IIIe siècle. Il s’agit <strong>de</strong> l’utilisation d’une gran<strong>de</strong><br />
fosse-dépotoir réservée, semble-t-il exclusivement, au<br />
rej<strong>et</strong> d’équidés. On y accédait par l’ouest où les traces<br />
d’un chemin bordé <strong>de</strong> fossés parallèles ont été<br />
relevées.<br />
- aux époques industrielle <strong>et</strong> mo<strong>de</strong>rne (<strong>et</strong> médiévale<br />
probablement), <strong>de</strong>s fossés <strong>de</strong> drainage <strong>de</strong> parcelles<br />
sont apparus selon <strong>de</strong>ux axes. Dans <strong>la</strong> partie ouest du<br />
terrain, les drains sont perpendicu<strong>la</strong>ires à <strong>la</strong> rue <strong>de</strong>s<br />
Gran<strong>de</strong>s-Filles-Dieu, alors que dans <strong>la</strong> partie est du<br />
terrain ils sont perpendicu<strong>la</strong>ires à l’axe <strong>de</strong> <strong>la</strong> sente <strong>de</strong>s<br />
Chenêts. Ces axes sont aussi visibles sur le cadastre<br />
dit <strong>de</strong> “Napoléon”. Historiquement ces terrains sont<br />
consacrés à <strong>la</strong> culture <strong>de</strong> <strong>la</strong> vigne au moins <strong>de</strong>puis le<br />
début du XVIe, voire du XIVe siècle.<br />
- à l’époque industrielle quelques tranchées, fosse <strong>et</strong>