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Année 2007 - Ministère de la Culture et de la Communication

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récupérée dans un double bassin. Ce réseau subit<br />

plusieurs transformations. Un troisième canal ramenait<br />

l’eau <strong>de</strong> <strong>la</strong> lice sud-est. L’unique canal ayant une<br />

fonction d’évacuation est le quatrième : il débouche<br />

dans les douves, après avoir traversé le mur<br />

d’escarpe. Le bassin est surmonté d’une croisée<br />

d’ogives supportant <strong>de</strong>s murs qui cloisonnent l’espace<br />

en quatre compartiments. Les <strong>de</strong>ux premiers, accessibles<br />

chacun par les salles A <strong>et</strong> B du logis, sont surmontés<br />

<strong>de</strong> voûtes d’arêtes. Le volume <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux autres<br />

compartiments s’ouvrait sur le premier étage. Il a été<br />

couvert, secondairement, d’une voûte en berceau<br />

(traces <strong>de</strong> réparations). Le premier étage comporte<br />

une salle <strong>de</strong> p<strong>la</strong>n carré avec une <strong>la</strong>rge baie vers l’est<br />

(rebouchée). Elle a succédé à une salle ron<strong>de</strong>, à<br />

l’origine plus p<strong>et</strong>ite <strong>et</strong> comportant un orifice au sol, <strong>de</strong><br />

forme semi-circu<strong>la</strong>ire. Tout le circuit hydraulique<br />

souterrain <strong>de</strong>sservait c<strong>et</strong>te tour à usage <strong>de</strong> <strong>la</strong>trines.<br />

Les canaux sont intégrés aux maçonneries d’origine <strong>et</strong><br />

relèvent donc <strong>de</strong> <strong>la</strong> phase <strong>de</strong> conception initiale du<br />

château, au XIIe siècle. Ces dispositions servaient<br />

doublement le rez-<strong>de</strong>-chaussée, mais également les<br />

étages. On peut raisonnablement imaginer qu’il<br />

pouvait <strong>de</strong>sservir le <strong>de</strong>uxième étage, mais s’il n’existe<br />

plus <strong>de</strong> trace archéologique le démontrant, <strong>la</strong><br />

présence d’un quatrième compartiment est un argument<br />

fort. Ce système témoigne du niveau d’hygiène du<br />

château <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> sophistication du réseau <strong>de</strong> récupération<br />

<strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong> ruissellement, pour un usage <strong>de</strong> chasse<br />

d’eau. Toutes les parties du château conservant une<br />

hauteur suffisante, ont permis <strong>la</strong> mise au jour du premier<br />

chemin <strong>de</strong> ron<strong>de</strong>, établi au XIIe siècle <strong>et</strong> compris dans<br />

le programme architectural d’origine. Celui-ci faisait le<br />

tour du château sur les courtines <strong>et</strong> communiquait par<br />

un escalier droit avec le premier étage <strong>de</strong> <strong>la</strong> tour <strong>de</strong><br />

Brie où se trouvait <strong>la</strong> chambre <strong>de</strong> <strong>la</strong> herse. Une même<br />

communication <strong>de</strong>vait exister au niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> tour<br />

Saint-Jean, <strong>la</strong> tour maîtresse. Le chemin <strong>de</strong> ron<strong>de</strong><br />

assurait un circuit militaire <strong>de</strong> surveil<strong>la</strong>nce <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

défense, indépendant <strong>de</strong>s zones rési<strong>de</strong>ntielles <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />

premiers étages <strong>de</strong>s tours ron<strong>de</strong>s. Tous les vestiges<br />

r<strong>et</strong>rouvés montrent qu’il a été totalement condamné<br />

(rebouchage volontaire) pour être reconstruit plus<br />

haut. Seuls les comptes <strong>de</strong> Jeanne d’Évreux (XIVe s.)<br />

nous le confirment, car l’arasement <strong>de</strong> 1750 a fait<br />

disparaître toute trace archéologique à ce niveau.<br />

Bibliographie(s) : AYMARD, DUMONT <strong>2007</strong><br />

85.-- CANET-EN-ROUSSILLON (66) -<br />

Languedoc-Roussillon<br />

P<strong>la</strong>ce Cassanyes<br />

Lambert : x 655,060 ; y 3045,310 ; z 14,33 NGF<br />

Zone périurbaine. Destruction du site.<br />

150 m 2 , aménagement 1600 m 2 , sol géologique atteint<br />

SP - 5 semaines, 10 fouilleurs<br />

Étu<strong>de</strong> en cours : bois<br />

Arnaud GAILLARD<br />

24 - Funéraire<br />

Cim<strong>et</strong>ière paroissial. Pério<strong>de</strong> médiévale-fin XIXe s.<br />

30 - Résumé<br />

La parcelle concernée par l’aménagement d’un parking<br />

correspond au cim<strong>et</strong>ière paroissial en fonctionnement<br />

du Moyen Âge jusqu’en 1890. Une quarantaine <strong>de</strong><br />

tombes a pu être étudiée sur les <strong>de</strong>ux secteurs <strong>de</strong><br />

fouille situés aux extrémités est <strong>et</strong> ouest <strong>de</strong> <strong>la</strong> parcelle.<br />

Deux caractéristiques du site attirent notre attention.<br />

D’une part, le fait que <strong>de</strong>s tombes en pleine terre dont<br />

les inhumés étaient pour <strong>la</strong> plupart en linceul, cohabitent<br />

avec <strong>de</strong>s tombes en cercueil. D’autre part, il semble<br />

que l’orientation <strong>de</strong>s sépultures en linceul soit<br />

préférentiellement ouest-est (tête à l’ouest), alors que<br />

les tombes en cercueil sont majoritairement orientées<br />

nord-sud (tête au sud). Ces indices ont probablement<br />

une pertinence chronologique qui est pour l’instant<br />

difficile à appréhen<strong>de</strong>r puisque ce cim<strong>et</strong>ière a<br />

fonctionné durant au moins cinq siècles. Enfin, nous<br />

avons observé une très forte proportion <strong>de</strong> tombes<br />

d’enfant en cercueil (environ 6 enfants pour un<br />

adulte). L’ensemble <strong>de</strong> ces données soulève <strong>de</strong><br />

nombreuses questions sur les mo<strong>de</strong>s d’inhumation, <strong>la</strong><br />

chronologie <strong>et</strong> <strong>la</strong> sur-représentation infantile que les<br />

étu<strong>de</strong>s (recherches archivistiques, analyses<br />

anthropologiques...), engagées à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> l’opération<br />

<strong>de</strong> terrain tenteront d’éc<strong>la</strong>ircir.<br />

86.-- CARHAIX-PLOUGUER (29) -<br />

Br<strong>et</strong>agne<br />

Rue Anatole-France<br />

Cadastre, AM : 290, 291, 589. Lambert : x 162,500 ;<br />

y 1081,200<br />

Z.P.P.A.U.P. Destruction du site.<br />

166,50 m 2 , aménagement 2208 m 2<br />

EV - 3 jours, 2 fouilleurs<br />

Françoise LE BOULANGER<br />

6 - Adductions d’eau<br />

Puits. Ier-IIe s. <strong>de</strong> n. è.<br />

Réseau <strong>de</strong> canalisations. XXe s.<br />

Bibliographie(s) : LE BOULANGER <strong>2007</strong><br />

87.-- CHARLEVILLE-MÉZIÈRES (08) -<br />

Champagne-Ar<strong>de</strong>nne<br />

Rue <strong>de</strong> Warcq<br />

Cadastre, CH : 108 à 111, 112pp, 113pp, 126pp, 300,<br />

301, 320pp. Lambert : x 770,3418 ; y 2532,402<br />

Zone périurbaine. Destruction du site.<br />

720 m 2 , aménagement 7300 m 2 , épaisseur <strong>de</strong>s<br />

sédiments archéologiques <strong>de</strong> 0,50 à 1,50 m, sol géologique<br />

atteint<br />

EV - 1 jour, 1 fouilleur<br />

Résultats négatifs<br />

Geert VERBRUGGHE<br />

26 - Agriculture, élevage<br />

Jardin.<br />

30 - Résumé<br />

Ce diagnostic a été réalisé dans le cadre d’un proj<strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> construction (surface : env. 7300m 2 ) sur le<br />

territoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune <strong>de</strong> Charleville-Mézières<br />

(Ar<strong>de</strong>nnes), dans le quartier Manchester, à proximité<br />

<strong>de</strong> plusieurs sites gallo-romains <strong>et</strong> mérovingiens,<br />

dont <strong>la</strong> nécropole mérovingienne mise au jour lors<br />

<strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> l’hôpital en 1967. Tous les<br />

sondages ont révélé une couche d’une “bonne<br />

terre noire” qui suggère une mise en culture<br />

intensive, sans doute <strong>de</strong> type maraîcher, sur une<br />

pério<strong>de</strong> assez longue : une étu<strong>de</strong> historique<br />

perm<strong>et</strong>trait <strong>de</strong> documenter l’ancienn<strong>et</strong>é <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />

activité. Malgré <strong>la</strong> quasi-absence <strong>de</strong> perturbations<br />

en profon<strong>de</strong>ur sur ce terrain, une seule structure<br />

archéologique a été découverte : un fossé curviligne<br />

dont le comblement a livré <strong>de</strong>s fragments <strong>de</strong> mobilier<br />

d’époque récente (pipe en terre cuite, grès <strong>et</strong><br />

faïence).<br />

Bibliographie(s) : VERBRUGGHE <strong>2007</strong>

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