Année 2007 - Ministère de la Culture et de la Communication

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24 - Funéraire
Inhumations sporadiques et dispersées postérieures à
l’abandon du site (quartier) antique donc à partir du Ve s.
Datation indéterminée.
25 - Artisanat
Forges. Ier s. de n. è.
Ateliers secondaires de verriers avec fours. IIIe s. de
n. è. (?).
Déchets de tabletterie et nombreux pesons de
tisserands, sans structures associés. Ier-IIIe s. (?).
29 - Formations naturelles
Perturbations d’origine karstique (soutirages).
Datation indéterminée.
30 - Résumé
L’opération a permis l’étude d’un quartier urbain à
vocation résidentielle et artisanale, occupé du tout
début du Ier siècle après J.-C. à la fin du IVe siècle.
Une rue et ses trottoirs sont présents dans l’emprise.
Après abandon du site antique, la reprise de l’urbanisation
de ce secteur de la ville s’effectue à l’époque
moderne.
75.-- BORDEAUX (33) - Aquitaine
Rue des Sablières (41)
Cadastre, EB : 42, 57. Lambert : x 369,680; y 3284,700
334 m 2 , aménagement 2883 m 2 , sol géologique atteint
EV - 1 semaine, 2 fouilleurs
Résultats négatifs
Christian SCUILLER
76.-- BORDEAUX (33) - Aquitaine
Rue du Hâ (17)
Cadastre, HI : 19, 21
Centre ancien. Destruction et remblayage du site.
1000 m 2 , aménagement 1545 m 2 , épaisseur des sédiments
archéologiques de 3 m, sol géologique non atteint
SP - 92 jours, 14 fouilleurs
Études en cours : faune, céramique, enduits peints,
mosaïque
Annuaire 2006, notice 55
Jérôme HÉNIQUE
1 - Voies
Voie, ruelle, caniveau, chaussée, fossé, trottoir et
ornière. Haut-Empire et Bas-Empire.
Limites parcellaires. Période médiévale.
2 - Espaces libres
Terres noires, terre à jardin. Périodes médiévale et
moderne.
6 - Adductions d’eau
Canalisation. Haut-Empire et Bas-Empire.
Puits, citerne et bassin. Période moderne.
7 - Collecteurs, évacuations
Égout et collecteur. Haut-Empire et Bas-Empire.
16 - Bains
Thermes. Haut-Empire et Bas-Empire.
18 - Habitat privé
Domus. Haut-Empire.
25 - Artisanat
Artisanat : métal. Haut-Empire.
30 - Résumé
Dans le cadre d’un projet immobilier de grande
ampleur a été réalisée, sur l’îlot de la rue du Hâ à
Bordeaux et sur une période de cinq mois, une vaste
fouille archéologique préventive. Celle-ci a été prescrite
par le Service régional de l’archéologie Aquitaine et
réalisée par le Bureau d’étude Hadès. La fouille
préventive a permis d’apprécier un pan de l’histoire
antique d’une insula de l’agglomération du Bordeaux
romain, du début du Ier siècle après J.-C. à l’horizon
du Ve siècle. Outre la présence d’un atelier de forgerons,
l’occupation de l’îlot urbain est marquée, au milieu du
Ier siècle, par un ensemble résidentiel, présentant un
équipement luxueux et appartenant très vraisemblablement
à une importante domus. Les reconstructions
fréquentes de l’îlot urbain (nivellements, récupération
de matériaux, démolition, constructions modernes et
contemporaines) ont fortement arasé et perturbé les
niveaux anciens ne laissant que peu d’éléments
lisibles des superstructures des différents états de la
domus. Les fouilles ont révélé le plan partiel de l’habitat
romain aux travers des tranchées d’épierrement des
murs et des vestiges des pavements mosaïqués (opus
tessallatum, opus signinum). Le remarquable état de
conservation d’une partie des sols mosaïqués et des
quelques pans de murs permet d’approcher en partie
la division et l’organisation des espaces de l’édifice.
Ainsi, un vaste pavement en opus tessallatum noir et
blanc (représentation discrète du rouge) constitue le
sol de circulation d’une grande pièce rectangulaire.
L’opus présente une trame géométrique complexe à
base d’octogones sécants et adjacents déterminant
des hexagones oblongs et des carrés centraux. Le
registre décoratif, contingenté dans les hexagones et
les carrés centraux est très varié. Pour les carrés
centraux les plus remarquables : svastika encadré de
peltes et d’écailles courtes; roue rayonnante à 4 branches;
quatre-feuilles encadré de losanges ; sablier inséré
dans une bobine à deux cotés rectilignes opposés.
Pour les hexagones : thyrses ; tige à hedera; cratères
affrontés ; peltes contiguës, tiges à calices trifides,
œnochoés, lignes de cercles sécants ; etc. Les murs,
bâtis en terre crue, sont équipés d’enduits muraux
polychromes à dominante rouge et noire. L’état de
conservation des pigments est remarquable et laisse
apparaître une composition stylisée, variée, où domine
le registre végétal. Les murs et les enduits muraux,
découverts in situ, sont conservés sur une hauteur
comprise entre 0,50 et 0,80 m. L’analyse des
panneaux permettra, au terme de l’étude, de restituer
2 à 3 m de l’élévation décorée. Contiguë à cette
première salle, la fouille à permis de mettre en évidence
une succession de 2 petites pièces dont les murs sont
également édifiés en terre crue. La première pièce est
équipée d’un pavement en opus tessalatum polychrome
à incrustations de marbre (crustae) et d’enduits
muraux peints. Les parties basses révèlent l’existence
de panneaux à dominante jaune et rouge pompéien.
Si seules trois limites ont été entrevues, les dimensions
de ce premier espace apparaissent relativement
réduites (1,10 m de large). Celui-ci pourrait constituer
un vestibule ou un sas intermédiaire entre deux espaces
plus conséquents. Une troisième salle contiguë a été
identifiée mais, en raison de l’emprise de fouille et des
perturbations modernes, aucune limite précise n’a été
entrevue. Le sol de l’espace est équipé d’un opus
signinum. La poursuite de l’occupation immobilière est
à peine perceptible. Outre la présence d’un vaste complexe
balnéaire, vraisemblablement à caractère public, la
séquence stratigraphique révèle l’existence d’une
phase de destruction volontaire des superstructures
de la première domus. L’occupation première est scellée
par un imposant remblai (1 m d’épaisseur) qui sert
d’encaissant, à la fin du Ier ou au début du IIe siècle
de notre ère, aux structures d’un nouvel édifice
(domus, salles annexes du complexe balnéaire). De