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Année 2007 - Ministère de la Culture et de la Communication

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37<br />

4 - Aménagements du relief<br />

Extrémité du p<strong>la</strong>teau aménagé en terrasse (?).<br />

Antiquité.<br />

19 - Cultes païens<br />

Puits rituel. Fin IIe-tout début IIIe s.<br />

30 - Résumé<br />

Un sondage réalisé dans le talus <strong>de</strong> <strong>la</strong> montée Saint-<br />

Pierre à l’emp<strong>la</strong>cement d’un sauv<strong>et</strong>age d’urgence<br />

réalisé en 2004 a permis <strong>de</strong> confirmer <strong>la</strong> présence<br />

d’un puits quadrangu<strong>la</strong>ire avec parois aménagées<br />

d’un parement <strong>de</strong> pierres (L. <strong>et</strong> l. : 1,70 m, prof. 1,80 m)<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> récupérer du mobilier gallo-romain. Le mobilier<br />

céramique découvert dans le comblement appartient<br />

stricto sensu à <strong>la</strong> fin du IIe ou au tout début du IIIe siècle.<br />

L’observation in situ du mobilier qu’il contenait amène<br />

plusieurs remarques. Une partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> céramique a été<br />

j<strong>et</strong>ée au fond où elle s’est brisée. Mais un dépôt<br />

primaire (pot allobroge quasi-compl<strong>et</strong>, bague à tête <strong>de</strong><br />

serpent notamment) a bel <strong>et</strong> bien été aménagé dans<br />

l’angle nord-est, séparé du reste du comblement par<br />

une tuile p<strong>la</strong>te posée sur chant. Le mobilier r<strong>et</strong>rouvé<br />

dans le puits ne perm<strong>et</strong> pas d’esquisser un scénario<br />

simplifié avec sacrifice, festin, dépôts <strong>et</strong> n<strong>et</strong>toyage.<br />

Cependant, <strong>la</strong> découverte d’une p<strong>et</strong>ite bague à têtes<br />

<strong>de</strong> serpents affrontées (mon<strong>de</strong> chtonien), <strong>de</strong> noyaux<br />

d’olives, <strong>de</strong> quelques charbons <strong>de</strong> bois, <strong>de</strong> faune (<strong>et</strong><br />

plus particulièrement <strong>de</strong> fragments osseux appartenant<br />

à un bucrâne) tendrait à indiquer <strong>de</strong>s éléments<br />

d’un rituel déjà connu par ailleurs. Le mobilier ou son<br />

étu<strong>de</strong> in situ ne perm<strong>et</strong> en aucun cas d’affirmer le<br />

caractère rituel <strong>de</strong> ces structures, mais il est<br />

cependant fort probable qu’elles sont à m<strong>et</strong>tre en<br />

re<strong>la</strong>tion directe avec <strong>la</strong> présence d’un sanctuaire. Une<br />

comparaison du mobilier découvert dans le puits avec<br />

d’autres structures du même type confirme un<br />

comblement semb<strong>la</strong>ble.<br />

Ce puits a donc pu servir soit :<br />

- à <strong>la</strong> récupération du surplus <strong>de</strong>s dépôts rituels à<br />

l’origine déposés à l’intérieur du sanctuaire, sur <strong>la</strong><br />

p<strong>la</strong>te-forme,<br />

- à recueillir les restes d’une cérémonie ou d’un<br />

banqu<strong>et</strong> probablement rituel,<br />

- à recevoir <strong>de</strong>s dépôts d’offran<strong>de</strong>s pour une divinité.<br />

La solution pourrait être multiple, répondant à ces trois<br />

hypothèses. C’est ce que doivent nous confirmer les<br />

analyses réalisées sur le sédiment reposant au fond<br />

<strong>de</strong>s structures (spectrochimique molécu<strong>la</strong>ire : entrailles<br />

d’animaux ; palynologie : pollens contenus dans <strong>de</strong>s<br />

eaux <strong>de</strong> vaisselle ; carpologie). Ainsi, <strong>la</strong> question du<br />

caractère cultuel <strong>de</strong>s creusements associés au sanctuaire<br />

reste délicate, dans le sens où le rituel lié aux<br />

comblements ne peut être perçu. Cependant, l’acte <strong>de</strong><br />

creuser ce puits si régulier <strong>et</strong> si soigné (parementé)<br />

n’entre-t-il pas lui-même dans un rituel bien défini, si<br />

tant est que leur fonction primaire est <strong>de</strong> recevoir<br />

offran<strong>de</strong>s ou déch<strong>et</strong>s liés à un repas ? Le fait qu’un<br />

dépôt primaire (pot NOSTER compl<strong>et</strong>, bague à têtes<br />

<strong>de</strong> serpents affrontées) ait également été aménagé<br />

dans l’angle sud-est du puits va dans le même sens.<br />

Bibliographie(s) : BLEU <strong>2007</strong>a<br />

31.-- AOSTE (38) - Rhône-Alpes<br />

P<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> <strong>la</strong> Mairie<br />

Cadastre <strong>2007</strong>, D : 113 à 115<br />

Centre ancien. Remb<strong>la</strong>yage du site.<br />

147,61 m 2 , aménagement 2576 m 2 , sol géologique<br />

atteint<br />

EV - 2 semaines, 4 fouilleurs<br />

Étu<strong>de</strong>s en cours : faune, flore, céramique<br />

Stéphane BLEU, Chantal DELOMIER<br />

6 - Adductions d’eau<br />

Ancien socle <strong>de</strong> <strong>la</strong> fontaine publique située sur <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce<br />

principale, légèrement dép<strong>la</strong>cée au XIXe siècle.<br />

Pério<strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rne.<br />

12 - Pouvoir civil, justice<br />

Édifice public (?) : murs <strong>de</strong> 1 m d’épaisseur <strong>et</strong> tranchées<br />

<strong>de</strong> récupération, bassin à exèdre. Fragments<br />

<strong>de</strong> colonnes, rigole d’écoulement <strong>de</strong>s eaux <strong>de</strong> pluie <strong>et</strong><br />

blocs monumentaux en remplois. Haut-Empire.<br />

20 - Édifices cultuels catholiques<br />

Église. 1891-1893.<br />

22 - Bâtiments ecclésiastiques<br />

Presbytère. XIXe s.<br />

24 - Funéraire<br />

Sépultures, pour certaines en cercueil, <strong>et</strong> réductions<br />

du côté sud <strong>de</strong> l’église, rien du coté nord.<br />

Moyen Âge <strong>et</strong> pério<strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rne.<br />

30 - Résumé<br />

C<strong>et</strong>te opération <strong>de</strong> sondages effectuée sur l’emprise<br />

d’un futur aménagement <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ce (P<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> <strong>la</strong> mairie),<br />

sur <strong>la</strong> commune d’Aoste, a couvert 147,61 m 2 sur un<br />

total <strong>de</strong> 2 576 m 2 (soit 5,7 %), sur <strong>de</strong>s parcelles appartenant<br />

à <strong>la</strong> section cadastrale D. En novembre <strong>2007</strong>, à<br />

l’occasion <strong>de</strong> l’aménagement <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> <strong>la</strong> mairie,<br />

l’équipe a réalisé 4 sondages à l’ai<strong>de</strong> d’une pelle<br />

mécanique. L’équipe d’archéologues Inrap était constituée<br />

pour <strong>la</strong> phase d’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> bâti par Chantal<br />

Delomier <strong>et</strong> Frédéric Pont, pour <strong>la</strong> phase <strong>de</strong> terrain par<br />

Stéphane Bleu <strong>et</strong> Catherine Bourdaud’hui <strong>et</strong> une<br />

observation rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sépultures a été réalisée par<br />

Jean-Luc Gisclon (anthropologue). Le secteur central<br />

du bourg d’Aoste correspond probablement, durant<br />

l’Antiquité, au cœur <strong>de</strong> l’agglomération secondaire<br />

d’Augustum <strong>et</strong> se trouve en marge du secteur <strong>de</strong>s ateliers<br />

<strong>de</strong> potiers (S. Bleu <strong>et</strong> al. 2006 : “Synthèse <strong>de</strong>s données<br />

sur le site antique d’Aoste” dans le site d’Aoste <strong>et</strong> son<br />

environnement). Les nombreux vestiges découverts<br />

<strong>de</strong>puis le XIXe siècle au gré <strong>de</strong> trouvailles fortuites, <strong>de</strong><br />

sondages ou <strong>de</strong> fouilles corroborent l’importance du<br />

site. Pour autant, c<strong>et</strong>te agglomération reste encore<br />

assez mal connue, notamment en ce qui concerne son<br />

organisation spatiale. Dans le secteur touché par <strong>la</strong><br />

présente intervention, les différents vestiges mis au<br />

jour semblent s’écarter <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone d’ateliers <strong>de</strong> potier<br />

(fouille <strong>de</strong> C. Laroche, 1983-1984). La fouille avait<br />

notamment permis <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre au jour <strong>de</strong>s fours <strong>de</strong><br />

potier <strong>et</strong> <strong>de</strong>s sépultures installées dans les fours à <strong>la</strong><br />

fin <strong>de</strong> <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> d’activité <strong>de</strong> l’officine, <strong>et</strong> ainsi <strong>de</strong> définir<br />

<strong>la</strong> nature d’une partie <strong>de</strong> ce secteur <strong>de</strong> l’agglomération<br />

(officine, puis dans un <strong>de</strong>uxième temps zone funéraire).<br />

Dans le secteur concerné par l’intervention, les<br />

informations en notre possession semblent indiquer<br />

une occupation différente, <strong>et</strong> <strong>la</strong> présence éventuelle<br />

d’un important édifice antique. Le site antique d’Aoste<br />

“p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> <strong>la</strong> mairie” est établi sur une stratigraphie<br />

naturelle correspondant à <strong>de</strong>s sables mo<strong>la</strong>ssiques. Le<br />

cailloutis “p<strong>la</strong>ncher alluvial” est présent sous forme <strong>de</strong><br />

bancs mais ne forme pas une terrasse continue. La<br />

frange altérée supérieure affecte indifféremment les<br />

sables <strong>et</strong> les gal<strong>et</strong>s en ajoutant une part importante<br />

d’argile <strong>et</strong> une coloration brun-rouge. C<strong>et</strong>te altération,<br />

qui s’est probablement produite durant le réchauffement<br />

climatique holocène, donnerait un âge würmien aux<br />

dépôts. Le diagnostic archéologique a permis <strong>la</strong><br />

découverte <strong>de</strong> vestiges datés <strong>de</strong> l’Antiquité jusqu’au<br />

XIXe siècle. Tous les sondages réalisés se sont avérés<br />

positifs. Quatre niveaux d’occupation (gallo-romain,<br />

Moyen Âge, mo<strong>de</strong>rne <strong>et</strong> contemporain) ont été re<strong>la</strong>tivement<br />

bien définis par le mobilier archéologique.<br />

L’occupation antique est attestée par plusieurs structures

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