Année 2007 - Ministère de la Culture et de la Communication

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ces structures est daté des époques romaine et antérieures
(paléolithique, néolithique et protohistorique).
Cette opération s’insère dans un contexte mal
documenté, notamment pour les phases d’occupation
antérieures à la période antique. Néanmoins, elle
contribue à enrichir nos connaissances sur l’occupation
de la rive droite de la Sarthe, et sur les premières
traces d’occupation, au sein de l’agglomération allonnaise.
7.--- AMBOISE (37) - Centre
Les Châtelliers
Z.P.P.A.U.P. Mise en valeur du site.
400 m 2 , sol géologique atteint
FP - 7 semaines, 25 fouilleurs
Études en cours : céramique, faune
Occupation antérieure à la première urbanisation
Annuaire 2005, notice 6 ; Annuaire 2006, notice 7
Poursuite de l’opération en 2008
Jean-Marie LARUAZ
19 - Cultes païens
Fanum, péribole, bâtiment annexe. La Tène D2b/période
augustéenne/Haut-Empire.
30 - Résumé
La campagne 2007 de la fouille du temple de type
fanum de l’oppidum des Châtelliers a permis de préciser
l’emprise des travaux antérieurs, et de mettre au jour
des portions de murs inédites. La restitution des
maçonneries sur plan permet d’envisager une superficie
de 1200 m 2 pour le péribole. En plus du temple à galerie,
un second bâtiment, actuellement interprété comme
une annexe, a été mis au jour dans l’aire sacrée. Une
structure fossoyée mise au jour sous le mur est du
péribole contenait du mobilier daté entre La Tène D2b
et le début du règne de l’empereur Auguste. Il s’agit du
plus ancien ensemble reconnu sur ce temple.
8.--- AMBOISE (37) - Centre
Rue Rouget-de-l’Isle
Cadastre, BB : 84. Lambert : x 498,690 ; y 2269,132
60 m 2 , aménagement 756 m 2 , sol géologique atteint
EV - 2 semaines, 3 fouilleurs
Annuaire 2006, notice 7
Fabrice COUVIN
25 - Artisanat
Atelier monétaire à proximité.
30 - Résumé
La parcelle BB 84, de la rue Rouget-de-l’Isle, sur
l’oppidum des “Châtelliers” à Amboise, constitue le
dernier lot constructible d’un ensemble pavillonnaire
dont la réalisation, dans les années 80, a entraîné la
destruction de vestiges archéologiques. À l’époque,
seule l’intervention bénévole d’A. Peyrard avait permis
de consigner quelques observations et de collecter du
mobilier, trahissant l’important potentiel de ce secteur.
Dans une emprise de 756 m 2 , la tranchée de sondage,
de 60 m 2 , permet de confirmer la bonne conservation
de vestiges et ceci pour la période de transition “fin de
l’Indépendance gauloise/période gallo-romaine
précoce” (vers 80/50 av. J.-C. à 20 ap. J.-C.). De tels
contextes stratifiés sont tout à fait exceptionnels et
bien qu’ils existent par ailleurs sur le site, ils n’ont
jusqu’à présent pas pu être exploités dans des conditions
satisfaisantes. Les vestiges en place, probablement
arasés lors de la première campagne de construction
du lotissement de la rue Rouget-de-l’Isle, apparaissent
sous une épaisseur régulière de 50 cm de remblais
récents. Des niveaux stratifiés (constructions, sols et
remblais) se développent sur 40 à 50 cm d’épaisseur
au-dessus du substrat et il est généralement difficile de
les distinguer au sein d’un horizon uniformément brun.
Dans ce même horizon s’ouvrent des structures en
creux, de type trou de poteau, fosse et fossé, dont
certaines sont encaissées dans l’argile à silex jusqu’à
1,75 m sous la surface actuelle. Compte tenu de la surface
réduite de l’intervention, volontairement peu destructrice,
l’interprétation de ces contextes reste délicate. La
phase 1, la plus ancienne, datée de La Tène D2a
(80-50 av. J.-C.), présente, sur quelques mètres carré,
les vestiges d’une construction sur sablière basse à
laquelle sont associés des niveaux de sols. À celle-ci
succède l’implantation de deux fossés, orientés est-ouest,
dont la contemporanéité n’est pas assurée (phase 2).
L’un d’eux, observé sur plus de 11 m, présente un profil
en “V” et est profondément ancré dans l’argile à silex.
Vers l’est, il semble tourner à angle droit vers le nord
et il pourrait participer d’un enclos quadrangulaire, à
moins qu’il ne s’agisse d’une simple limite parcellaire.
La période augustéenne (phase 3) est marquée par
l’exhaussement du secteur à l’aide de remblais. Ces
derniers semblent provenir de la démolition de
constructions proches et du régalage de leurs niveaux
de sols. Les différents mobiliers y sont abondants et la
céramique livre une part non négligeable de vases
importés. Cette phase voit également le creusement et
le remblayage de fosses-dépotoirs dont l’une livre des
restes de l’artisanat du fer (scories de forge et parois).
Au-delà, les niveaux archéologiques sont arasés et
seule nous est parvenue la première assise d’une
maçonnerie gallo-romaine orientée nord-sud (phase 4).
L’intérêt de ce diagnostic est renforcé par la proximité
d’un atelier monétaire présumé dans les parcelles BB
79 et 80 de la même rue. En 1982, A. Peyrard y a fait la
découverte de moules à flanc et de potins en grand
nombre. Lors de notre intervention, 19 monnaies gauloises
ont été collectées, dont 12 potins en contexte (de type
turon pour ceux identifiés); ce chiffre apparaît relativement
élevé compte tenu de la surface fouillée. Ces monnaies,
absentes des niveaux de la phase 1 datés de La Tène
D2a, apparaissent dans les comblements des faits de
la phase 2, probablement postérieurs à la Conquête.
Les autres sont associées à de la céramique de type
augustéenne. L’étude numismatique met par ailleurs
en évidence la présence de deux monnaies sacrifiées :
un potin et un denier picton collectés hors contexte.
Pour M. Troubady, ces marques en croix signalent une
pratique cultuelle que conforte la proximité du fanum
monumental et d’un probable second fanum identifié
lors d’une surveillance de travaux. Les observations
réalisées lors de ce diagnostic confirment donc la présence
dans ce secteur de structures d’habitat et d’un artisanat
du fer. La fréquence des potins gaulois souligne la
proximité de l’atelier monétaire et l’identification de
marques de sacrifice renvoie à la zone cultuelle proche.
L’abondance et la très bonne conservation du mobilier
collecté sur une surface fouillée de 40 m 2 , renforcent
par ailleurs l’intérêt de ces vestiges (1130 tessons de
céramiques, 866 restes de faune, 20 monnaies et 14
objets en fer et en bronze).
9.--- AMIENS (80) - Picardie
Boulevard Jules-Verne
Cadastre, EY : 220, EX : 40. Lambert : x 597,364 ;
y 1243,160
Centre ancien. Destruction du site.
Aménagement 4800 m 2 , épaisseur des sédiments
archéologiques de 5 à 9 m, sol géologique atteint
EV + SD - 8 jours, 1 fouilleur
Annick THUET