Année 2007 - Ministère de la Culture et de la Communication

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1.--- AIX-EN-PROVENCE (13) -
Provence-Alpes-Côte d’Azur
Boulevard du Roi-René, collège Mignet
Destruction du site.
300 m 2 , aménagement 1000 m 2 , sol géologique non
atteint
SU - 6 semaines, 13 fouilleurs
Annuaire 2006, notice 2
Nicolas ROUZEAU
30 - Résumé
Le Service régional de l’archéologie est intervenu à
Aix-en-Provence, boulevard du Roi-René, à la suite
d’une intervention de fouille préventive portant sur les
dépendances d’un couvent des XIIIe-XVIe siècles, à
l’issue de laquelle l’opérateur a défini des niveaux
d’occupation du Pléistocène moyen accompagnés
d’outils. La fouille menée durant les mois d’août et de
septembre a montré l’inadéquation entre la stratigraphie
observée, qui se développe sur 3 m, et les niveaux et
éléments “paléolithiques” redisposés. Les objets (lithiques)
repris dans une couverture colluviale mise en place à
de nombreuses reprises depuis le Néolithique, se sont
déplacés jusqu’aux périodes romaine et médiévale
sous des coulées boueuses consécutives à des épisodes
de pluies intenses. Le décapage extensif a permis de
dégager un double niveau limono-argileux noir,
interstratifié de lentilles discontinues de limons sableux
carbonatés qui semble s’être mis en place par l’érosion
d’horizons humiques de sols, suite à un incendie
violent qui pose question. Sous cet horizon, des
niveaux d’alluvions et de colluvions contiennent des
éléments classés de silex brûlés (jusqu’à 80% des
unités) sur 1,30 m, arrêt du sondage. Quelques pièces
taillées semblent devoir attribuer cet événement à
l’Holocène. C’est pourquoi il a été confié à M.-A. Courty
et N. Fédoroff une étude visant à en préciser le contexte
archéostratigrahique pour adapter les stratégies de
fouille à la réalité des enregistrements dans ce genre
de problème récurrent. L’ensemble de la stratigraphie
va désormais être analysé en lame mince à haute résolution
de manière à établir un référentiel régional à
l’usage des archéologues.
2.--- AIX-LES-BAINS (73) - Rhône-Alpes
Boulevard de la Roche-du-Roi,
parc de la Crémaillère
Cadastre, AR : 40, 121, 122. Lambert : x 878,920;
y 2082,385
Remblayage du site.
670,80 m 2 , aménagement 15 570 m 2 , sol géologique
atteint
EV - 7 jours, 2 fouilleurs
Résultats négatifs
Frédéric JALLET
4 - Aménagements du relief
Talus maintenu par une haie, faisant terrasse. XIXe-
XXe s.
7 - Collecteurs, évacuations
Drains, puisard. XIXe-XXe s.
30 - Résumé
Les résultats de cette opération de diagnostic ont porté
sur une séquence sédimentaire peu compacte
accumulée sur un substrat marneux présentant une
inclinaison importante (12 %) de l’est vers l’ouest (bas
de versant). La présence de l’éminence (calcaire) du
Bois Vidal au sud-est, au pied de laquelle est sise
l’emprise, est mise en relation avec une source
(actuellement aménagée en fontaine) située sur la
parcelle AR 122 qui jouxte AR 121 (assiette du
diagnostic et du projet d’aménagement) au sud. Cette
résurgence peut favorablement être mise en relation
avec un écoulement au détriment des strates de
calcaire. Au-delà de la fontaine actuelle, vers la parcelle
AR 121, il semble contribuer aux ruissellements
repérés au contact du substrat lors du creusement des
tranchées. Par ailleurs, la nature (marne) du substrat
(imperméable) favorise la rétention de l’eau dans la
parcelle AR 121. La parcelle AR 121 est marquée en
son centre par un talus maintenu par une haie d’axe
nord-sud. Celui-ci correspond à la terminaison d’une
plateforme anthropique localisée à l’est et marquée
entre les courbes de niveaux 295 à 299 m NGF. Ce
nivellement en remblais modifie le pendage naturel. Il a
été mis au jour en TR 9. Sa nature, ses composantes
(fragments de tuiles et de tuyaux en céramique) et sa
position stratigraphique (sous la terre végétale actuelle)
permettent de dater cette modification de la topographie
du XIXe ou du début XXe siècle. À l’ouest du talus, le
terrain suit le pendage naturel, à l’exception de sa
partie occidentale. Entre les courbes de niveaux 290 à
287 m NGF, une plateforme similaire à la précédente a
été reconnue dans les tranchées TR 12, 14, 16, 18. Elle
a sans doute été mise en place lors de la même
période, les éléments de datation (canalisation en tuyaux
de céramique imbriqués de TR 16 et 18) confirment
l’attribution à la phase sub-contemporaine. La
présence de nombreux drains et fossés dont le tracé
semble court (les différents tronçons mis au jour dans
les tranchées ne semblent pas alignés) est à mettre en
relation avec les ruissellements perçus lors des
décapages. Toujours situés en partie haute de la
séquence, dans ou sous la terre végétale actuelle, ils
constituent des aménagements récents (XIXe ou XXe s.).
Tous les drains sont comblés de galets dont les interstices
ne sont pas colmatés. Seul F 141 de la TR 14 diverge
de ce modèle, si les précédents sont sub-horizontaux,
celui-ci présente un fort pendage. Son extrémité la plus
haute apparaît sous la terre végétale. Posé au contact
du substrat marneux, il en suit le pendage naturel. Par
ailleurs, ses composantes ne sont pas identiques à celles
des précédents. Repéré sur une longueur de 4 m, d’axe
et de pendage nord-est/sud-ouest, il présente deux
tranchées étroites (0,20 m de largeur) parallèles, espacées
de 0,70 m. La saignée ouest est comblée de galets et
petits blocs calcaires alors que son vis-à-vis présente
exclusivement des galets, parfois de fort volume
(supérieur à 0,30 m). Dans la partie supérieure, ces
tranchées étroites encadrent la marne en place ; au
point le plus bas, le comblement consiste en un amas
de galets. F 141 peut tenir lieu de drainage vers un
aménagement de galets faisant office de “puits perdu”,
l’eau circulant à la faveur des tranchées étroites et du
substrat (imperméable) préservé entre celles-ci dans la
partie supérieure. Sa situation stratigraphique tend à le
dater, comme les précédents, de l’époque sub-contemporaine.
En fond, au contact de l’aménagement en galets, la
présence de fragments de tuiles à rebord est relictuelle.
Bibliographie(s) : JALLET 2007
3.--- AIX-LES-BAINS (73) - Rhône-Alpes
Rue Claude-de-Seyssel (1-6), projet Dôme 2
Cadastre, CD : 124, 128 à 131, 133, 134, 900,
1035. Lambert : x 878,560 ; y 2083,120
Centre ancien. Destruction du site.
144 m 2 , aménagement 2087 m 2
EV - 4 jours, 2 fouilleurs
Jean-Luc GISCLON