Année 2007 - Ministère de la Culture et de la Communication

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d’artillerie construit au droit de la tour de l’Échauguette au 16 ème siècle. Ces découvertes, chacune dans leur
genre, renouvellent largement l’histoire de l’occupation des lieux.
Les autres travaux s’inscrivent davantage dans la continuité : l’étude de nouveaux lots céramiques affine
l’image donnée en 2005, d’un fort Saint-Georges occupé par l’élite seulement aux 12-13 ème siècles, puis
tombant peu à peu au rang d’une annexe rustique. L’étude du lapidaire de la chapelle confirme qu’il s’agissait
bien du décor originel dont la datation ne peut évidemment pas être établie avec précision avec les seules
méthodes de l’histoire de l’art. Cette sculpture, faite par des ateliers locaux, comporte des traits archaïsants
mais annonce déjà le gothique, elle peut dater des dernières décennies du 12 ème comme du tout
début du 13 ème siècle : cela ne nous aide donc pas à décider si cet édifice est une fondation plantagenêt
ou capétienne. Enfin, la poursuite du MNT a permis de commencer à réfléchir avec plus de pertinence aux
avantages stratégiques du site et à ses accès.
Concernant la ville, on notera l’étude préliminaire sur la chapelle Saint-Jean, la poursuite de l’étude du couvent
des Augustins, et le démarrage d’études sur la topographie ancienne grâce à l’analyse des documents
iconographiques. Ce dernier point a seulement débuté, mais les résultats sont prometteurs : d’ores et déjà
une partie du tracé de l’enceinte urbaine au bord de la Vienne a pu être précisée et des vestiges identifiés.
Une base de données sur l’iconographie de la ville et du château qui comporte plusieurs centaines de
références, est en cours de constitution. Elle sera utilisée non seulement dans le cadre de ce PCR, mais
aussi dans celui de la nouvelle muséographie qui verra le jours dans les logis royaux rénovés.
Une première approche des carrières de pierre de la ville a permis un certain nombre d’observations sur
leur chronologie et leur rôle dans la construction du château. Une convention a été conclue avec le syndicat
intercommunal “Cavités 37”, chargé de l’étude des carrières des communes membres (dont Chinon),
afin d’échanger des données sur celles-ci.
L’étude de la chapelle Saint-Jean n’avait jamais été sérieusement entreprise. Si elle n’est encore que
préliminaire, les résultats acquis ont permis de la dater avec certitude du dernier tiers du 15 ème siècle et de
relativiser la tradition locale qui envisageait sa reconstruction complète au 17 ème siècle, alors que la
charpente est encore pour l’essentiel médiévale. Enfin, les compléments apportés à la connaissance du
couvent des Augustins, dans le cadre des travaux de restauration des façades du cloître, ont permis d’ajouter
quelques détails à l’histoire de cet édifice, et surtout de faire regretter qu’une ample étude de bâti n’ait
pu être mise en place.
Trois diplômes universitaires, soutenus pendant l’année 2006-2007, concernent directement des membres
du PCR : à l’université de Tours, le master 2 de Solveig Bourocher sur les logis royaux, et celui de Yann
Couturier et Flore Marteaux sur le MNT du site castral, et à l’université de Paris I, le master 1 sur le
lapidaire sculpté de la chapelle Saint-Georges.
Signalons aussi la parution de la publication de la fouille de la collégiale Saint-Mexme, qui avait fait l’objet
d’une notice dans le précédent rapport, ainsi que le travail de François de Izarra sur la Vienne. Ces deux
ouvrages, non rédigés dans le cadre du PCR, sont un précieux atout pour les recherches en cours.
L’année 2007 a vu également la mise en place d’un programme de datations absolues. Huit datations C14
ont été réalisées : trois sur des charbons de bois pris dans le mortier de diverses phases de maçonnerie,