Année 2007 - Ministère de la Culture et de la Communication

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PCR : CHINON, LA FORTERESSE ET LA VILLE. BILAN 2007
L’année 2007 a constitué la deuxième année du PCR, la première dans le cadre de l’autorisation pluriannuelle
accordée par l’État. Deux réunions plénières ont été tenues, les 3 mai et 24 octobre 2007 au
château, avec en outre des réunions spécifiques sur la topographie urbaine (13-14 juin), le lapidaire du fort
Saint-Georges (26 juin), Chinon antique (20 août) ou les carrières sous la forteresse (9 octobre). Le travail
s’est poursuivi dans la continuité de l’année précédente, avec une activité de terrain et de recherches
historiques, tant sur la forteresse que sur la ville. Le travail sur la documentation a également commencé.
Il consiste principalement en un récolement de la documentation iconographique dispersée dans divers
fonds et publications; une campagne de photographies de documents et d’objets archéologiques conservés
au château a été réalisée par Christophe Raimbault, photographe du Conseil général d’Indre-et-Loire.
L’équipe est restée globalement stable (21 chercheurs contre 20 l’an dernier). Certains collègues se sont
retirés formellement ou n’ont pas souhaité rejoindre le PCR pour des raisons d’emploi du temps, mais sont
attentifs à ses travaux, voire y ont participé. Ce groupe de “sympathisants” s’est étoffé depuis l’an dernier
(26 contre 20).
On notera enfin la nomination de Marie-Ève Scheffer comme responsable du site de la forteresse, qui a
pris ses fonctions au 11 janvier 2008. C’est une excellente nouvelle, qui nous assure de la continuité d’une
politique scientifique menée de concert avec une politique culturelle et touristique.
Concernant la forteresse, deux grands chantiers ont fait l’objet d’efforts particuliers : l’étude des logis
royaux, menée par Bastien Lefebvre et Solveig Bourocher, et la poursuite de fouilles au fort Saint-Georges.
D’autres chantiers ont été poursuivis : étude de la céramique, des matériaux de construction, compléments
sur le rempart est du château du Milieu, poursuite du MNT du site castral, étude du lapidaire de la chapelle
Saint-Georges. En revanche, l’emploi du temps chargé de Nicolas Prouteau, nommé ATER à l’université
de Rennes, ne lui a pas permis de réaliser l’enquête qu’il avait prévue sur les fonds d’archives anglais. Ce
n’est que partie remise, au premier semestre 2008.
Ces travaux ont apporté une moisson de résultats importante dont les rapports sont en cours de rédaction.
On retiendra la mise en évidence de l’histoire mouvementée des logis royaux, avec des propositions
argumentées de datation et de phasage qui en bouleversent l’idée assez simple qu’on s’en faisait, et une
belle étude des charpentes du 15 ème siècle au travers des traces qu’elles ont laissées. Sur le fort Saint-
Georges, c’est essentiellement l’extrémité occidentale qui a livré son lot de nouveautés, dans le cadre de
la mise en place d’une surveillance renforcée des travaux liés à la restauration du rempart sud, et surtout
aux débuts de la construction de la nouvelle billetterie. C’est ainsi qu’a été repérée pour la première fois
une occupation structurée de La Tène finale (enclos et une sépulture de guerrier), ainsi que la porte médiévale
ouest du fort, qui nous était jusque là totalement inconnue. On signalera enfin des éléments nouveaux sur
le front oriental du château du Milieu : d’une part, une datation C14 qui ferait remonter la première enceinte
à l’époque carolingienne, ce qui serait très important non seulement pour l’histoire du lieu, mais pour celle
de la fortification de pierre dans son ensemble ; d’autre part, la découverte d’un très important boulevard