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Année 2007 - Ministère de la Culture et de la Communication

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129<br />

superficie <strong>de</strong> 1100 m 2 , ont globalement duré 3,5 mois<br />

avec une équipe d’une dizaine <strong>de</strong> personnes. La<br />

présence d’un niveau d’occupation <strong>de</strong> <strong>la</strong> fin du second<br />

âge du Fer très <strong>de</strong>nse en mobilier (amphores, céramique,<br />

mobilier en fer <strong>et</strong> bronze), sur une surface <strong>de</strong><br />

400m 2 , a nécessité un premier décapage manuel afin<br />

d’évaluer les re<strong>la</strong>tions stratigraphiques entre les<br />

structures. Après <strong>la</strong> fouille raisonnée <strong>de</strong>s structures<br />

associées à c<strong>et</strong>te occupation, un décapage mécanique<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> surface (0,50 m) a été mené afin d’étudier les<br />

anomalies profon<strong>de</strong>s repérées lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> première<br />

intervention : il s’agit <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 200 surcreusements<br />

du substrat, majoritairement sub-circu<strong>la</strong>ires, dont le<br />

caractère anthropique ne pouvait être attesté avec<br />

certitu<strong>de</strong> en raison <strong>de</strong> l’absence <strong>de</strong> mobilier archéologique.<br />

À l’issue <strong>de</strong>s fouilles, <strong>et</strong> alors que les étu<strong>de</strong>s n’ont pas<br />

encore débuté, il est possible <strong>de</strong> déterminer cinq<br />

étapes pour l’occupation du second âge du Fer. La<br />

première est constituée d’alignements <strong>de</strong> fosses<br />

d’imp<strong>la</strong>ntation <strong>de</strong> poteau qu’il est encore difficile <strong>de</strong><br />

corréler, <strong>de</strong> puits <strong>et</strong> <strong>de</strong> fosses. La <strong>de</strong>uxième consiste<br />

en un épandage massif <strong>de</strong> tessons, essentiellement<br />

amphoriques, sur lequel <strong>de</strong>s charr<strong>et</strong>tes ont circulé :<br />

<strong>de</strong>s ornières orientées nord-sud ont été mises au jour.<br />

Ensuite, <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> drainage semblent avoir été<br />

menés sous <strong>la</strong> forme <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux “dépressions” espacées<br />

d’une dizaine <strong>de</strong> mètres : <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> débute sur le<br />

site <strong>et</strong> se poursuit hors <strong>de</strong> <strong>la</strong> fouille en un fossé. Dans<br />

un quatrième temps, <strong>de</strong>ux radiers <strong>de</strong> tessons<br />

d’amphore sont installés : <strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>s <strong>de</strong> négatif <strong>de</strong><br />

parois sont n<strong>et</strong>tement visibles mais aucun trou <strong>de</strong><br />

poteau n’y est associé. Il peut donc s’agir <strong>de</strong> bâtiments<br />

sur sablière basse. Enfin, dans un <strong>de</strong>rnier temps, le<br />

site r<strong>et</strong>rouve une fonction <strong>de</strong> zone <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tion dont<br />

l’axe se situerait est-ouest (ornières). Des fossés se<br />

succè<strong>de</strong>nt pendant c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière phase.<br />

Actuellement, ces différents vestiges se situent dans<br />

une fourch<strong>et</strong>te chronologique al<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> 150 à 75 avant<br />

notre ère. S’il est encore trop tôt pour conclure, <strong>de</strong>ux<br />

constations s’imposent au premier abord : ce site est<br />

au moins aussi <strong>de</strong>nsément occupé <strong>et</strong> structuré que le<br />

site “caserne Niel” situé à 500 m, considéré comme<br />

l’épicentre <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te imp<strong>la</strong>ntation. Il reste encore à<br />

déterminer si ces <strong>de</strong>ux occupations sont strictement<br />

synchrones ou si elles se succè<strong>de</strong>nt, ce qui n’implique<br />

pas <strong>la</strong> même organisation spatiale, sociale <strong>et</strong> économique.<br />

Ensuite, <strong>la</strong> nature <strong>de</strong> l’occupation est différente<br />

<strong>de</strong> celle mise au jour récemment à Vieille-Toulouse<br />

(“oppidum” situé à 3 km au sud) où l’on trouve <strong>de</strong><br />

l’habitat à proprement parler : foyer, recharge <strong>de</strong> sol <strong>de</strong><br />

“terre battue”, trou <strong>de</strong> poteau, chemin... Rue Alfred-<br />

Rambaud, nous sommes plus probablement en<br />

présence d’une zone d’activité organisée qui évolue<br />

dans le temps <strong>et</strong> où se trouvent <strong>de</strong>s “entrepôts” : lieu<br />

<strong>de</strong> passage, <strong>de</strong> stockage, <strong>de</strong> travail <strong>et</strong>c. Des fosses <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong>s puits se succè<strong>de</strong>nt tout au long <strong>de</strong> l’occupation :<br />

leur étu<strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tra <strong>de</strong> cerner un peu plus <strong>la</strong> problématique<br />

<strong>de</strong> ces structures au sein <strong>de</strong>squelles <strong>de</strong>s<br />

dépôts intentionnels d’obj<strong>et</strong>s sont mis au jour <strong>de</strong>puis<br />

plus d’un siècle. Enfin, <strong>la</strong> quantité <strong>de</strong> tessons<br />

d’amphore, plus <strong>de</strong> 12 tonnes, sur une superficie <strong>de</strong><br />

400 m 2 , démontre une nouvelle fois l’importance <strong>de</strong><br />

Tolosa dans le commerce <strong>et</strong> <strong>la</strong> consommation du vin à<br />

c<strong>et</strong>te pério<strong>de</strong>. Une occupation, datable pour l’instant<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> transition Bronze/Fer, a aussi été mise au jour :<br />

elle est matérialisée par quatre “fosses/foyers” à gal<strong>et</strong>s<br />

(certains étaient thermo-fractés). Sa présence dans ce<br />

secteur conforte l’idée d’une vaste occupation à c<strong>et</strong>te<br />

pério<strong>de</strong>, déjà attestée par ailleurs pour <strong>la</strong> sphère funéraire<br />

(tombes à incinération) sur l’emprise <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

“caserne Niel”. Les structures profon<strong>de</strong>s n’ont hé<strong>la</strong>s<br />

pas livré tous leurs secr<strong>et</strong>s malgré les fouilles. Aucun<br />

mobilier archéologique n’a pu être mis en re<strong>la</strong>tion avec<br />

ces structures. Elles s’ouvrent sous un niveau sableux<br />

très lessivé <strong>et</strong> vierge en mobilier archéologique. Leur<br />

origine anthropique ne peut toujours pas être attestée<br />

avec certitu<strong>de</strong>. Cependant, <strong>la</strong> présence dans le<br />

secteur <strong>de</strong> vestiges néolithiques pourrait les attribuer à<br />

une activité peut-être spécifique <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te pério<strong>de</strong> : les<br />

hypothèses <strong>de</strong> fosse <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ntation, <strong>de</strong> fosse<br />

d’extraction, <strong>de</strong> fosse d’imp<strong>la</strong>ntation <strong>de</strong> poteau seront<br />

examinées.<br />

Bibliographie(s) : ARRAMOND, REQUI <strong>2007</strong>, ARRA-<br />

MOND, REQUI, VIDAL 2005, ARRAMOND, REQUI,<br />

VIDAL <strong>2007</strong>, ARRAMOND <strong>et</strong> al. <strong>2007</strong><br />

292.- TOULOUSE (31) - Midi-Pyrénées<br />

Rue Saint-Roch (53-55)<br />

Destruction du site.<br />

2000 m 2 , sol géologique atteint<br />

SP - 1 fouilleur<br />

Étu<strong>de</strong> en cours : céramique<br />

Frédéric VEYSSIÈRE<br />

1 - Voies<br />

Chemin empierré. Fossé <strong>de</strong> drainage <strong>et</strong>/ou limite <strong>de</strong><br />

parcelles. IIe-Ier s. av. n. è.<br />

7 - Collecteurs, évacuations<br />

Fossé <strong>de</strong> drainage <strong>et</strong>/ou limite <strong>de</strong> parcelles. IIe-Ier s.<br />

av. n. è.<br />

18 - Habitat privé<br />

Fosses, puits <strong>et</strong> bâtiments indéterminés. IIe-Ier s. av. n. è.<br />

30 - Résumé<br />

L’opération a permis <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre au jour une occupation<br />

gauloise <strong>de</strong>s IIe-Ier siècles avant J.-C. avec fossés,<br />

chemin, fosses, puits <strong>et</strong> très certainement <strong>de</strong>s<br />

bâtiments dont <strong>la</strong> nature <strong>et</strong> <strong>la</strong> fonction restent<br />

indéterminées.<br />

293.- TROYES (10) - Champagne-Ar<strong>de</strong>nne<br />

Chaussée Vouldy<br />

Cadastre, AR : 10 à 12, 762, 763<br />

Zone périurbaine.<br />

90 m 2 , aménagement 1100 m 2 , sol géologique<br />

atteint<br />

EV - 1 jour, 1 fouilleur<br />

Occupation antérieure à <strong>la</strong> première urbanisation<br />

Cédric ROMS<br />

2 - Espaces libres<br />

Jardin. XIIe-XVIIIe s.<br />

3 - Aménagements <strong>de</strong>s berges <strong>et</strong> voies d’eau<br />

Canal toujours en eau. XIIe-XXIe s.<br />

30 - Résumé<br />

Les textes attestent <strong>la</strong> présence d’un moulin sur le site<br />

dès 1171 jusqu’au XIXe siècle. Les vestiges du moulin<br />

n’ont pu être mis au jour en raison <strong>de</strong> l’impossibilité<br />

d’accé<strong>de</strong>r au secteur sur lequel ils <strong>de</strong>vraient se trouver.<br />

Seul le canal, toujours en eau, est encore visible. Les<br />

sondages ont mis en évi<strong>de</strong>nce <strong>la</strong> présence <strong>de</strong><br />

jardins à proximité immédiate du moulin, sous <strong>de</strong>s<br />

niveaux <strong>de</strong> remb<strong>la</strong>is contemporains. Trois pieux en<br />

chêne, non datables, recoupent <strong>la</strong> couche d’argile<br />

hydromorphe sur <strong>la</strong>quelle s’installent les jardins. Il n’a<br />

pas été possible <strong>de</strong> déterminer <strong>la</strong> fonction <strong>de</strong> ces<br />

pieux.

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