30.12.2013 Views

Année 2007 - Ministère de la Culture et de la Communication

Année 2007 - Ministère de la Culture et de la Communication

Année 2007 - Ministère de la Culture et de la Communication

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

120<br />

<strong>de</strong>s jardins antérieurs à <strong>la</strong> construction <strong>de</strong> l’hôtel <strong>de</strong><br />

Bourgtheroul<strong>de</strong> (à partir <strong>de</strong> 1501). Ces espaces ont<br />

été conservés en jardin jusqu’au XIXe s.<br />

259.- ROUEN (76) - Haute-Normandie<br />

P<strong>la</strong>ce du Général-<strong>de</strong>-Gaulle (17-21)<br />

Cadastre, Bx : 165 <strong>et</strong> 166<br />

Centre ancien. Destruction du site.<br />

1370 m 2 , aménagement 3688 m 2 , sol géologique<br />

atteint<br />

SP - 10 semaines, 6 fouilleurs<br />

Étu<strong>de</strong>s en cours : bois, céramique, faune, scories <strong>de</strong><br />

forge, monnaies, <strong>de</strong>ndrochronologie<br />

Chrystel MARET<br />

1 - Voies<br />

Decumanus <strong>et</strong> trottoir. Milieu Ier s.<br />

2 - Espaces libres<br />

Épandage au sud <strong>de</strong> <strong>la</strong> voie. Ier s.<br />

4 - Aménagements du relief<br />

Comblement d’une dépression naturelle (zone marécageuse<br />

?) avant occupation, au nord <strong>de</strong> <strong>la</strong> voie.<br />

2ème moitié Ier s.<br />

7 - Collecteurs, évacuations<br />

Égout collecteur avec regard (en dalles calcaires).<br />

2ème moitié IIe-début IIIe s.<br />

18 - Habitat privé<br />

Une fosse précoce. 2ème moitié Ier s. av. n. è.<br />

Cave avec puits (multiples remaniements). 1ère moitié<br />

IIe-début IIIe s.<br />

Deux hypocaustes. 2ème moitié IIe-début IIIe s.<br />

Un habitat. Un puisard. Deux dépotoirs (principalement<br />

céramique). 3ème quart IIIe s.<br />

Une fosse (?). VIIe-VIIIe s.<br />

Fosses. XIIIe-XVe s.<br />

Une <strong>la</strong>trine. XIIIe-XVIe s.<br />

25 - Artisanat<br />

Dépotoir d’os (probables artisanats en re<strong>la</strong>tion avec ce<br />

matériau). Fin Ier-début IIe s.<br />

Artisanat du fer (forge) avec four. 1ère moitié IIe-1ère<br />

moitié IIIe s.<br />

30 - Résumé<br />

Suite à un proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> construction d’immeubles d’habitation,<br />

les anciens locaux occupés <strong>de</strong>puis 1923 par le<br />

journal Paris-Normandie ont été détruits. Les soussols<br />

<strong>de</strong> ces locaux ont détruit <strong>la</strong> stratigraphie sur 3,50<br />

à 4,50 m <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur. À c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>struction très<br />

inégale au niveau <strong>de</strong>s cotes, s’ajoutait <strong>la</strong> présence <strong>de</strong><br />

nombreux plots <strong>et</strong> ouvrages en béton qui perçaient les<br />

niveaux archéologiques <strong>et</strong> ont rendu difficile l’établissement<br />

d’une chronologie re<strong>la</strong>tive. L’îlot dans lequel se<br />

situe le site est p<strong>la</strong>cé à l’extrémité nord-est <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville<br />

antique <strong>de</strong> Rotomagus, près d’un carrefour <strong>de</strong> voies<br />

correspondant à <strong>de</strong>ux sorties importantes. La<br />

première voie, nord-sud, conduit à <strong>la</strong> nécropole du<br />

nord, puis rejoint le cardo principal vers Amiens. La<br />

secon<strong>de</strong>, est-ouest, mène à <strong>la</strong> nécropole <strong>de</strong> l’est <strong>et</strong> se<br />

dirige vers Paris. Alors que le noyau primitif <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville<br />

est une création <strong>de</strong> l’époque augustéenne, ce quartier<br />

semble être une extension plus tardive, les habitats<br />

s’instal<strong>la</strong>nt autour <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux voies construites vers le<br />

milieu du Ier siècle. Ce quartier est essentiellement<br />

constitué <strong>de</strong> maisons en pans <strong>de</strong> bois, même si on<br />

note <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> quelques édifices en maçonnerie.<br />

Ces habitats sont occupés par <strong>de</strong>s commerçants <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong>s artisans (bou<strong>la</strong>ngers, tabl<strong>et</strong>iers, verrier, bouchers<br />

<strong>et</strong>/ou équarrisseurs, <strong>et</strong>c.). Le nord du site est occupé,<br />

à l’origine, par une dépression qui semble naturelle <strong>et</strong><br />

s’étend au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’emprise ; elle constituait probablement<br />

une zone marécageuse, puisque <strong>la</strong> nappe a été<br />

atteinte dans sa partie <strong>la</strong> plus profon<strong>de</strong>. Elle semble<br />

subir <strong>de</strong>s comblements naturels dans un premier<br />

temps. Une fosse <strong>de</strong> <strong>la</strong> secon<strong>de</strong> moitié du Ier siècle<br />

avant J.-C. a été découverte sur le bord méridional.<br />

Après une campagne <strong>de</strong> remb<strong>la</strong>iement, le <strong>de</strong>cumanus,<br />

cité ci-<strong>de</strong>ssus, est construit, à 10 m environ <strong>de</strong><br />

c<strong>et</strong>te bordure sud. La dépression est ensuite comblée<br />

par <strong>de</strong> nombreux remb<strong>la</strong>is quasiment stériles. L’un <strong>de</strong>s<br />

plus anciens est néanmoins constitué exclusivement<br />

d’ossements (étu<strong>de</strong> archéozoologique en cours) <strong>et</strong> a<br />

livré <strong>de</strong> <strong>la</strong> céramique <strong>de</strong> <strong>la</strong> fin du Ier <strong>et</strong> du début du IIe<br />

siècle. Durant <strong>la</strong> première moitié du IIe siècle, un<br />

habitat en pans <strong>de</strong> bois est construit à <strong>la</strong> limite<br />

orientale <strong>de</strong> l’emprise. Au centre du site, une cave<br />

maçonnée en p<strong>et</strong>its moellons calcaires présente une<br />

rampe suivie <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux marches, qui donne directement<br />

sur <strong>la</strong> voie. Elle est en partie détruite par un incendie<br />

au milieu du IIe siècle. L’escalier est comblé <strong>et</strong> nous ne<br />

savons pas où se situe le nouvel accès. La cave<br />

continue à être utilisée après agrandissement <strong>et</strong> ses<br />

murs subissent <strong>de</strong> nombreux remaniements. À <strong>la</strong> fin<br />

du IIe siècle (?), elle est dotée d’un puits dont le<br />

cuve<strong>la</strong>ge en silex est posé sur quatre poutres en bois<br />

(<strong>de</strong>ndrochronologie en cours). L’habitat dont elle<br />

dépend se développe au nord. S’il est édifié en gran<strong>de</strong><br />

partie en pans <strong>de</strong> bois posés sur solins calcaires, il<br />

possè<strong>de</strong> néanmoins un hypocauste aux murs <strong>de</strong> p<strong>et</strong>its<br />

moellons calcaires. La cave est comblée au début du<br />

IIIe siècle <strong>et</strong> l’hypocauste détruit dans <strong>la</strong> première<br />

moitié du même siècle. Un grand mur, en moellons <strong>de</strong><br />

calcaire irréguliers <strong>et</strong> posé sur <strong>de</strong> gros pieux en bois,<br />

sépare c<strong>et</strong> ensemble d’un atelier <strong>de</strong> forge situé à<br />

l’ouest ; il est possible que ce mur marque <strong>la</strong> mitoyenn<strong>et</strong>é<br />

entre les <strong>de</strong>ux propriétés. L’atelier, créé durant <strong>la</strong><br />

première moitié du IIe siècle, semble se présenter<br />

sous <strong>la</strong> forme d’un appentis, s’appuyant sur le mur <strong>et</strong><br />

sur <strong>de</strong>s poteaux posés sur moellons calcaires. Le four<br />

<strong>de</strong> forge découvert est édifié en argile <strong>et</strong> en tessons<br />

d’amphore; il présente <strong>de</strong>ux états (étu<strong>de</strong> paléométallurgique<br />

en cours). Ensuite, un nouveau four doit être<br />

construit hors emprise, puisque les niveaux d’occupation<br />

<strong>de</strong> forge se succè<strong>de</strong>nt encore sur 1,20 m d’épaisseur.<br />

C<strong>et</strong> atelier est dép<strong>la</strong>cé ou disparaît durant <strong>la</strong> première<br />

moitié du IIIe siècle <strong>et</strong> un hypocauste est installé sur<br />

son emp<strong>la</strong>cement. Dans <strong>la</strong> partie orientale du site, un<br />

égout collecteur est édifié en gran<strong>de</strong>s dalles calcaires,<br />

probablement durant <strong>la</strong> secon<strong>de</strong> moitié du IIe siècle.<br />

Par <strong>la</strong> suite, il sera doté d’un regard constitué du<br />

même matériau. Il est probable que c<strong>et</strong> égout soit<br />

parallèle à une voie (secondaire ?), détruite par les<br />

sous-sols <strong>de</strong>s constructions récentes. Il semble qu’il<br />

soit peu entr<strong>et</strong>enu, puisqu’il se comble quasiment<br />

complètement. Au troisième quart du IIIe siècle, un<br />

dépotoir, presque exclusivement constitué <strong>de</strong> céramique,<br />

est déversé sur l’égout. Un second dépotoir <strong>de</strong><br />

même époque a été découvert dans une cave (?), à<br />

l’ouest. Ces <strong>de</strong>ux ensembles, très conséquents <strong>et</strong> bien<br />

conservés, constituent <strong>de</strong>s ensembles majeurs pour <strong>la</strong><br />

connaissance <strong>de</strong> <strong>la</strong> céramique <strong>de</strong> <strong>la</strong> fin du Haut-<br />

Empire à Rouen. Dans le second dépotoir, on note <strong>la</strong><br />

présence <strong>de</strong> nombreuses céramiques d’importation<br />

rares, sinon inédites, une forte proportion d’amphores<br />

d’importation ou régionales, <strong>de</strong> <strong>la</strong> verrerie composée<br />

exclusivement <strong>de</strong> bouteilles. La présence <strong>de</strong> ces<br />

éléments perm<strong>et</strong> d’envisager une origine particulière<br />

sur le p<strong>la</strong>n fonctionnel (restes d’un cellier ? d’une<br />

cuisine ?). En outre, 34 monnaies <strong>de</strong> même époque<br />

sont associées à ce lot. Pour <strong>la</strong> même pério<strong>de</strong>, seuls<br />

les vestiges d’un habitat en pans <strong>de</strong> bois ont été

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!