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Année 2007 - Ministère de la Culture et de la Communication

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induit <strong>la</strong> présence d’un enclos au p<strong>la</strong>n partiel.<br />

L’environnement direct <strong>de</strong> c<strong>et</strong> ensemble est jalonné<br />

par une dizaine <strong>de</strong> trous <strong>de</strong> poteau qui suit grossièrement<br />

l’orientation <strong>de</strong>s fossés. C<strong>et</strong>te association, dont<br />

<strong>la</strong> finalité nous échappe, paraît indéniable en p<strong>la</strong>n <strong>et</strong><br />

se trouve renforcée par <strong>la</strong> similitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s comblements<br />

entre les <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> structures. Les fossés imp<strong>la</strong>ntés<br />

dans <strong>la</strong> portion méridionale <strong>de</strong> <strong>la</strong> parcelle évoquent<br />

<strong>de</strong> leur côté, une organisation parcel<strong>la</strong>ire <strong>et</strong>/ou <strong>de</strong>s<br />

espaces liés à <strong>de</strong>s jardins physiquement circonscrits.<br />

Une hypothèse <strong>la</strong>rgement argumentée par <strong>la</strong><br />

présence <strong>de</strong> structures palissadées, <strong>de</strong> mur<strong>et</strong>s, <strong>de</strong><br />

fosses <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ntation <strong>et</strong> <strong>la</strong> mise au jour d’un pot<br />

horticole. L’approche <strong>de</strong> <strong>la</strong> trame urbaine a été<br />

documentée par <strong>de</strong> nouvelles informations concernant<br />

le réseau viaire. Sept tronçons ont ainsi pu être appréhendés<br />

du point <strong>de</strong> vue du cheminement comme <strong>de</strong>s<br />

principes techniques. Sous toutes réserves, ces linéaires<br />

pourraient former 3 axes différents pour <strong>de</strong>ux orientations<br />

distinctes. Celles-ci <strong>de</strong>ssinent un quadril<strong>la</strong>ge<br />

re<strong>la</strong>tivement souple qui pose <strong>de</strong>s probèmes au regard<br />

<strong>de</strong> l’organisation générale <strong>de</strong> l’agglomération. Le p<strong>la</strong>n<br />

d’ensemble démontre, en eff<strong>et</strong>, que ces voies ne<br />

s’accor<strong>de</strong>nt pas avec les autres éléments reconnus<br />

jusqu’alors. À l’inverse, techniquement, les chaussées<br />

sont construites à l’i<strong>de</strong>ntique <strong>de</strong> celles repérées sur<br />

les autres secteurs <strong>de</strong> l’agglomération, à savoir : lit <strong>de</strong><br />

gal<strong>et</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong> fragments <strong>de</strong> tuiles mêlés, reposant soit<br />

sur un statumen <strong>de</strong> moellons divers, soit directement<br />

sur le substrat schisteux affleurant. À l’intérieur <strong>de</strong> ces<br />

systèmes organisant l’espace, les constructions<br />

reconnues illustrent plusieurs programmes architecturaux,<br />

pour certains déjà recensés au sein <strong>de</strong> l’agglomération<br />

: c’est le cas <strong>de</strong>s bâtiments fondés sur <strong>de</strong>s blocs<br />

<strong>de</strong> grès en vrac ou bien encore <strong>de</strong>s édifices dotés<br />

d’appareil<strong>la</strong>ges en schiste. En revanche, pour <strong>la</strong><br />

première fois, <strong>de</strong>s bâtiments à ossatures en bois, voire<br />

<strong>de</strong>s architectures mixtes, ont été inventoriés ; une<br />

nouveauté qui semble particulièrement bien représentée<br />

dans ce secteur <strong>de</strong> l’agglomération. Nous recensons<br />

au total 43 structures à vocation architecturale ; dont<br />

35 avérées ou peu contestables <strong>et</strong> ainsi réparties :<br />

3 murs, 5 tranchées <strong>de</strong> fondation ou <strong>de</strong> récupération <strong>et</strong><br />

27 trous <strong>de</strong> poteau. Malgré une représentativité satisfaisante<br />

(22% <strong>de</strong>s vestiges), mais <strong>de</strong>vant l’absence <strong>de</strong><br />

p<strong>la</strong>ns cohérents, il est difficile <strong>de</strong> définir avec précision<br />

<strong>la</strong> nature <strong>et</strong> <strong>la</strong> fonction <strong>de</strong>s édifices rencontrés. Avec<br />

c<strong>et</strong>te nouvelle campagne <strong>de</strong> sondages, une limite supplémentaire<br />

<strong>de</strong> l’expansion urbaine a été révélée. Il en<br />

ressort également, qu’entre le sanctuaire d’un côté, <strong>et</strong><br />

les thermes <strong>et</strong>/ou le cours d’eau <strong>de</strong> l’autre, les terrains<br />

ont bien été investis par <strong>de</strong>s habitats, voire <strong>de</strong>s activités,<br />

même si <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong>s vestiges reste décevante. Les<br />

multiples axes <strong>de</strong> voiries qui les relient m<strong>et</strong>tent également<br />

en connexion <strong>de</strong>s bâtiments plus légers (habitats<br />

<strong>et</strong> annexes) <strong>et</strong> <strong>de</strong>s jardins. Concernant <strong>la</strong> morphologie<br />

urbaine, les résultats <strong>de</strong> <strong>2007</strong> ne donnent pas<br />

l’impression que celle-ci répon<strong>de</strong> aux règles d’une<br />

trame orthonormée que <strong>la</strong>issaient espérer les voies<br />

reconnues en A2 415-416 (Paez-Rezen<strong>de</strong> 2003). Elle<br />

se décline plutôt sous <strong>la</strong> forme d’un assemb<strong>la</strong>ge<br />

aléatoire <strong>de</strong> plusieurs unités fonctionnelles (sanctuaire<br />

- habitat - artisanat - thermes). En d’autres termes, les<br />

variabilités observées sont très certainement le signe<br />

que l’adaptation au contexte orographique prime sur le<br />

respect d’un hypothétique schéma urbain prédéterminé.<br />

Malgré tout, <strong>la</strong> qualification d’habitat aggloméré,<br />

employée pour ce site <strong>de</strong>puis l’origine <strong>de</strong>s recherches,<br />

s’impose <strong>et</strong> continue d’être révélée, argumentée <strong>et</strong><br />

illustrée.<br />

Bibliographie(s) : JEANNE <strong>et</strong> al. <strong>2007</strong><br />

213.- MONTARGIS (45) - Centre<br />

Rue du Four-Dieu (12-14)<br />

Cadastre <strong>2007</strong>, AN : 259, 676, 679 à 684, 989.<br />

Lambert : x 629,724 ; y 2333,210 ; z 87 NGF<br />

Centre ancien. Conservation partielle <strong>et</strong> <strong>de</strong>struction du<br />

site.<br />

Épaisseur <strong>de</strong>s sédiments archéologiques <strong>de</strong> 0,50 à<br />

1,40 m, sol géologique atteint<br />

EV - 1 semaine, 2 fouilleurs<br />

Simon BRYANT<br />

3 - Aménagements <strong>de</strong>s berges <strong>et</strong> voies d’eau<br />

Canal ou bras canalisé du Loing qui forme <strong>la</strong> limite sud<br />

du site. XIIe s. <strong>et</strong> postérieur (?).<br />

7 - Collecteurs, évacuations<br />

Drain collecteur maçonné <strong>et</strong> voûté débouchant dans<br />

un canal qui bor<strong>de</strong> <strong>la</strong> limite nord du site. XVIIIe-XIXe s. (?).<br />

8 - Système défensif urbain<br />

Mur <strong>de</strong> soutènement <strong>de</strong> <strong>la</strong> limite nord <strong>de</strong> <strong>la</strong> parcelle<br />

construit sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong> l’enceinte urbaine du XIIe s.<br />

Calcaire local. XIIe <strong>et</strong> XVIe s.<br />

30 - Résumé<br />

Un proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> construction d’un immeuble dans le vieux<br />

centre <strong>de</strong> Montargis a entraîné <strong>la</strong> réalisation d’un<br />

diagnostic archéologique. La parcelle se trouve juste à<br />

l’intérieur <strong>de</strong> l’enceinte du XIIe siècle, délimitée par <strong>la</strong><br />

rue Four-Dieu au nord, <strong>et</strong> au sud, par un canal dérivé<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> rivière le Loing. Le mur <strong>de</strong> soutènement qui<br />

forme <strong>la</strong> limite sud du terrain est sans doute fondé sur<br />

l’arasement <strong>de</strong>s murailles médiévales. Le site est<br />

délimité à l’est <strong>et</strong> à l’ouest par <strong>de</strong>s constructions<br />

vraisemb<strong>la</strong>blement érigées entre le XVIIe <strong>et</strong> le XIXe<br />

siècle mais sur un parcel<strong>la</strong>ire d’origine médiévale.<br />

Deux sondages ont montré <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> fondations<br />

d’une maison d’habitation <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te époque, démolie<br />

avant l’intervention. Néanmoins, <strong>de</strong>s éléments architecturaux<br />

(corbeaux) conservés dans le bâtiment qui<br />

occupe l’angle sud-ouest du terrain indiquent <strong>la</strong><br />

conservation partielle d’un tissu bâti plus ancien mais<br />

sans doute postérieur au grand incendie qui a détruit<br />

<strong>la</strong> ville en 1525. La stratigraphie consiste en une<br />

masse <strong>de</strong> 50 cm <strong>de</strong> remb<strong>la</strong>is stériles scellés par une<br />

surface <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tion. Ces sédiments sont couverts<br />

par 60 à 70 cm <strong>de</strong> remb<strong>la</strong>is contemporains. Le terrain<br />

naturel, composé d’alluvions gravillonneuses, a été<br />

rencontré à une profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> 1,60 m. Au sud, le<br />

niveau d’eau du canal est <strong>de</strong> 1,90 à 2 m environ par<br />

rapport au niveau du sol actuel. Aucune structure ni<br />

mobilier archéologique n’ont été découverts. Dans <strong>la</strong><br />

partie ouest du site, un caniveau maçonné <strong>et</strong> voûté a<br />

été observé. Orienté nord-sud, il débouche dans le<br />

canal <strong>et</strong> suit un passage couvert <strong>de</strong> <strong>la</strong> maison subsistante<br />

dans l’angle sud-ouest du site. Il s’agit d’un<br />

dispositif d’évacuation <strong>de</strong>s eaux pluviales encore en<br />

service <strong>et</strong> dont <strong>la</strong> construction évoque une date assez<br />

récente (XVIIIe ou XIXe s.?).<br />

Bibliographie(s) : BRYANT <strong>2007</strong>c<br />

214.- MONTBAZON (37) - Centre<br />

Château<br />

Centre ancien. Remb<strong>la</strong>yage du site.<br />

30 m 2 , sol géologique non atteint<br />

FP - 3 semaines, 5 fouilleurs<br />

Poursuite <strong>de</strong> l’opération en 2008<br />

Marie-Denise DALAYEUN<br />

9 - Structures fortifiées<br />

Donjon, avant-corps, chemise, enceinte castrale.

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