Année 2007 - Ministère de la Culture et de la Communication

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L’exploitation du chantier ouvert dans l’angle nordouest
du quartier n’a pu être menée à bien cette année
comme on l’escomptait, en raison d’une situation
stratigraphique extrêmement riche et complexe. Ces
nouvelles données stratigraphiques permettent de
préciser - et parfois d’infléchir - les hypothèses formulées
les années précédentes. Malgré tous les efforts
déployés, le raccordement stratigraphique entre ce
secteur et la zone centrale du quartier reste peu claire
pour ce qui concerne la période de fonctionnement du
complexe basilical. Cela restera l’objectif prioritaire de
l’année 2008 de tenter de raccorder enfin les données
des deux secteurs de fouille.
Le quartier du Theurot de la Wivre (Thierry Luginbühl,
université de Lausanne)
La campagne 2007 a permis de conclure l’étude de ce
secteur, avec des ambitions réduites à l’achèvement
du grand sondage ouvert les années précédentes,
selon les prescriptions du Conseil scientifique de
Bibracte. La fouille a surtout permis de préciser les
différentes étapes d’occupation antérieures à l’installation
de la vaste plate-forme qui se développe sur le flanc
nord-est de l’éminence du Theurot de la Wivre.
L’année 2008 sera principalement consacrée à la
préparation de la publication des recherches conduites
depuis 2003 par l’université de Lausanne dans ce
secteur. Une intervention réduite est aussi projetée sur
le sommet du Theurot de la Roche, où les fouilles du
XIXe siècle avaient livré différents indices d’activité
religieuse - inscription lapidaire et possibles édicules
de culte -, dans la perspective de l’ouverture d’un
chantier plus important durant le programme triennal à
venir.
Le quartier du Parc aux Chevaux - PC1 (Pascal Paris
et Sophie Jomain, Bibracte)
Le cahier des charges confié à ce chantier qui
accueille des adolescents pendant les mois d’été
consistait en l’étude de l’espace situé à l’angle nordest
de la domus. Les résultats sont importants. On
constate l’existence de plusieurs phases successives
de réaménagement de cette domus. La dernière,
d’orientation discordante, semble à mettre en relation
avec l’édification de bâtiments alignés le long d’une
voie joignant la Pâture du Couvent à la Chaume, en
relation possible avec le sanctuaire de la Chaume qui
a fonctionné durant toute la période impériale. La
campagne a également permis de poursuivre l’exploration
du grand “jardin” oriental de la domus. On a pu
préciser le mode de construction et l’agencement du
mur de soutènement qui le délimite à l’est. Ce mur
particulièrement soigné est pourvu de pilastres
régulièrement espacés, dont la maçonnerie est
décorée par des chaînages de tegulae en réemploi. La
campagne 2008 permettra la poursuite du dégagement
du jardin et de l’aile orientale de la domus.
Les exploitations minières anciennes sur le Mont
Beuvray (Béatrice Cauuet, CNRS - UMR 5608).
La campagne 2007 a permis de poursuivre l’exploration
d’une ancienne excavation artificielle à la Côme
Chaudron (lieu-dit “La Pâture des Grangerands”). Le
fond de la tranchée a été atteint cette année sur
quelques mètres, à 6,20 m de la surface. Différents
indices (forme de l’excavation, nature des roches
encaissantes, minéralogie et analyses géo-chimiques)
confortent l’hypothèse initiale d’une exploitation
minière, sans permettre de conclure sur le minerai
recherché (zinc, plomb, or, argent ?). Le comblement,
riche en mobilier détritique jusqu’à sa base, montre
que l’excavation est contemporaine de l’oppidum ou
de peu antérieure. La campagne 2008 sera probablement
la dernière consacrée à cette structure. Elle a
pour objectif de mieux caractériser les minerais exploités
et leur mode d’extraction.
Bibliographie(s) : FLEISCHER 2007, GRUEL,
POPOVITCH 2007, GUICHARD 2007, HAUPT,
KLENNER 2007, HAUPT, KLENNER,
SCHÖNFELDER 2007, JOLY et al. 2007, JOUFFROY-
BAPICOT et al. 2007, RUPRECHTSBERGER,
URBAN 2007, SZABÓ 2007, SZABÓ, TIMÁR, SZABÓ
2007
212.- MONTAIGU-LA-BRISETTE (50) -
Basse-Normandie
Le Hameau Dorey
Cadastre 2005, A2 : 298, 415 et 416. Lambert :
x 326,850 ; y 1215,980
Territoire rural. Remblayage du site.
12 000 m 2 , sol géologique atteint
SD - 1 semaine, 9 fouilleurs
Études en cours : céramique, verre
Agglomération désertée
Annuaire 2005, notice 182 ; Annuaire 2006, notice 191
Poursuite de l’opération en 2008
Laurence JEANNE
1 - Voies
Trame urbaine (réseau de voies). Limites parcellaires
(réseau de fossés). Voies empierrées. Fossés.
Milieu Ier-milieu IIIe s.
18 - Habitat privé
Habitations. Jardins. Four domestique. Dépotoirs.
Milieu Ier-milieu IIIe s.
26 - Agriculture, élevage
Limites parcellaires, jardins. Milieu Ier-milieu IIIe s.
30 - Résumé
Les sondages 2007 ont concerné un secteur clef établissant
la liaison entre le sanctuaire abordé en 2003
et l’urbanisation autour du ruisseau aux Presles,
étudiée chaque année depuis 2005 (Le Gaillard 2005,
2006 et 2007). Ils ont été réalisés dans l’optique d’étoffer
les connaissances sur la morphologie de l’agglomération;
sur cet aspect, nous demeurons en effet confrontés
à une vision bipolaire de l’occupation. D’un côté, le
sommet du versant nord où siège un sanctuaire encadré
par de la voirie et, de l’autre, la petite vallée au sud
où prend place un noyau bâti relativement dense
(habitat, activités artisanales, thermes,...). Entre ces
pôles, des zones d’ombres subsistaient quant à la
nature des vestiges, leur densité et leur intégration
dans les réseaux structurants de l’agglomération
(voirie, fossés, parcellaires,...). La stratégie de cette
nouvelle campagne de sondages, engagée pour
plusieurs années, s’est donc élaborée autour des
problématiques suivantes :
- faut-il chercher un habitat aggloméré sur le versant
nord de la vallée, à proximité du sanctuaire et de son
réseau de voies ?
- le cordon fluviatile peut-il être le noyau le plus dense
de l’agglomération ?
- quel est le lien entre ces deux pôles actuellement
reconnus ?
Les ouvertures ont rapidement mis en évidence des
axes de voiries, des bâtiments, des jardins et plusieurs
réseaux de fossés. La structuration de l’espace s’est
tout d’abord manifestée par deux ensembles de fossés
bien documentés et spatialement distincts. Ils
semblent constituer le squelette de deux réseaux
importants dans la physionomie de cette partie de
l’agglomération. La morphologie du premier réseau