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Autographes & Manuscrits Anci<strong>en</strong> fonds Charavay S’il existe une référ<strong>en</strong>ce incontournable dans le négoce des autographes depuis le XIX e siècle, c’est bi<strong>en</strong> celle de la Maison Charavay : une véritable institution reconnue de tous les collectionneurs. Issu d’une famille de libraires lyonnais, Jacques Charavay a fondé la première maison de commerce d›autographes <strong>en</strong> 1830, publiant son premier <strong>catalogue</strong> de v<strong>en</strong>te <strong>en</strong> 1843, consacrant son érudition au service de l’histoire et de la recherche docum<strong>en</strong>taire, <strong>en</strong> particulier sur la période révolutionnaire. Trois générations se sont succédé jusqu’<strong>en</strong> 1948, avec Gabriel, Éti<strong>en</strong>ne (1869), Noël (1894) et <strong>en</strong>fin leur petite-fille Gabrielle (1932), à Lyon puis à Paris, au 3 rue de Fürst<strong>en</strong>berg. 60. Virginie Ancelot. 1792-1875. Écrivain, artiste 20 L.A.S. 1838-1865. In-12 la plupart avec monogramme «V.A.» estampé <strong>en</strong> coin. Belle relation de l’écrivain, touchant ses œuvres théâtrales ou demandant la publication de quelques articles, avec notamm<strong>en</strong>t une longue lettre de Mme Ancelot se plaignant de l’hostilité des directeurs de théâtre vis-à-vis de ses pièces, recommandant quelque indulg<strong>en</strong>ce pour ces amis… Aperçu d’une de ses lettres montrant le goût exquis de l’écrivain : Souv<strong>en</strong>t on passe des années à se r<strong>en</strong>contrer dans le monde sans se connaitre jamais. Parfois aussi, un mot échangé vous montre des p<strong>en</strong>sées et des impressions intimes où vous retrouvez ce que vous éprouvez vous-même et la connaissance est faite <strong>en</strong> un instant, il ne reste plus que les circonstances à naitre pour <strong>en</strong> faire de douces et charmantes relations. Permettez-moi, d’essayer de les am<strong>en</strong>er. Si j’avais vingt ans, je n’oserai pas. Mais quand on n’a plus les plaisirs de la jeunesse, on ne doit pas <strong>en</strong> avoir les inconvéni<strong>en</strong>s pas plus que les prét<strong>en</strong>tions. Si donc, cela vous conv<strong>en</strong>ait de me revoir, je vous dirais franchem<strong>en</strong>t que j’<strong>en</strong> serais charmée (…).80/120 € 61. Louis Artus. 1870-1960. Auteur dramatique, auteur de Cœur de moineau, collaborateur au Petit Journal, à La Presse et à L’intransigeant. P.A.S. S.l.n.d. 2 pp. in-4, des ratures. Intéressante pièce dans laquelle il pr<strong>en</strong>d la déf<strong>en</strong>se de la c<strong>en</strong>sure, dont il demande le rétablissem<strong>en</strong>t.150/180 € 62. Adolphe Granier de Cassagnac. 1806-1880. Journaliste, politique proche du parti bonapartiste. Manuscrit autographe signé de ses initiales. S.d. 10 pp. in-4 avec coupures ajoutées, ratures et corrections. Important manuscrit intitulé Les journalistes de la Révolution.150/180 € 63. Céleste vicomtesse de Chateaubriand. 1774-1848. Née Buisson de La Vigne, femme du célèbre auteur. 2 L.A.S. à Mme de Tremery. S.d. 2 pp. in-12, adresse au verso. Lettres de courtoisie se rappelant à ses sincères souv<strong>en</strong>irs, att<strong>en</strong>dant des nouvelles de sa correspondante. Joint L.A.S. de recommandation du comte de Chateaubriand, le neveu de l’écrivain (1856).100/150 € - 20 juin 2012 - Autographes et Manuscrits27 Castandet_vte20juin2012_64p.indd 27 01/06/12 07:40