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41 Francesco da Ponte le Jeune, dit Francesco BASSANO (Bassano 1549 - Venise 1592) L’allégorie de l’air Toile. Signée en bas à droite 143 x 188 cm. Provenance : - collection privée, Paris Bibliographie de référence : - Edoardo Arslan, I Bassano, Milano, 1960. - Mauro Natale, Pittura Italiana dal ‘300 al ‘500, Milano, 1991. - Staatliche Museen zu Berlin - PreuBischer Kulturbesitz. Dokumentation der Verluste. Band I, Gemaldegalerie, Berlin, 1995, n° 1956, p. 13. 40 000 / 60 000 € Francesco Bassano le Jeune se forma dans l’atelier de son père Jacopo qui resta pour lui, tout au long de sa carrière, un modèle constant de création. Après avoir passé son enfance dans sa ville natale de Bassano, il s’établit à Venise où il ouvre son propre atelier en obtenant de nombreuses commandes. Dès ses premières réalisations avec son père, Francesco montre une disposition stylistique très personnelle, en donnant de l’épaisseur et de la matière « à la légèreté indéfinissable du coup de pinceau de son père » (Arslan, 1960, p. 185). Son style, il le définit dans la lignée de son père mais avec une définition des volumes et des drapés plus robuste, aussi avec un goût plus théâtral et une touche plus dense. Autant de caractéristiques qui se trouvent magnifiées dans la toile que nous présentons et qui suggère l’Allégorie de l’air. À la fin des années 1570, Francesco peignit, sous l’autorité de son père, une première série dédiée aux Quatre Eléments. Vu le grand succès obtenu par cette première série, vers 1585, ils en conçurent une seconde version avec des variantes. Sur la base de ces deux versions, Francesco en acheva une nouvelle pour satisfaire l’appétit des collectionneurs. Notre tableau est une version autographe très originale que Francesco définit en se fondant sur les deux versions différentes des Quatre Eléments. Le modèle le plus important pour la réalisation de cette toile fut un tableau représentant le même sujet et de dimensions presque identiques (123 x 182 cm) qui fut conservé jusqu’en 1945 au Kaiser Friedrich Museum de Berlin (Inv. Nr. 1956) et détruit au cours de la Second Guerre mondiale. Comme notre tableau assimile, également, des motifs développés dans la seconde version, plus tardive, il a dû, nécessairement, être peint entre 1585 et 1592, année du suicide du peintre. Cette allégorie appartient donc à la pleine maturité de l’artiste. L’élément de l’air est, ici, personnifié par Junon qui domine la scène de toute sa hauteur, assise sur un chariot traîné par les paons, un de ses attributs. Annoncée par la présence des quatre vents qui couronnent son chariot, son apparition, loin de bouleverser la scène, laisse se dérouler en dessous d’elle la vie quotidienne des hommes et de leurs activités. C’est ici que le tableau acquiert toute sa puissance expressive. Avec une magistrale mise en scène qui fait office de kaléidoscope, le peintre compose un véritable puzzle fourmillant de vie, magique et minutieux à la fois, presque flamand dans ses innombrables détails. Une encyclopédie de la nature animée en peinture. 22 Tableaux anciens - 20 juin 2012 - Castandet_vte20juin2012_64p.indd 22 01/06/12 07:39

41 - 20 juin 2012 - Tableaux anciens23 Castandet_vte20juin2012_64p.indd 23 01/06/12 07:39

41<br />

Francesco da Ponte le Jeune, dit Francesco BASSANO (Bassano 1549 - V<strong>en</strong>ise 1592)<br />

L’allégorie de l’air<br />

Toile. Signée <strong>en</strong> bas à droite<br />

143 x 188 cm.<br />

Prov<strong>en</strong>ance :<br />

- collection privée, Paris<br />

Bibliographie de référ<strong>en</strong>ce :<br />

- Edoardo Arslan, I Bassano, Milano, 1960.<br />

- Mauro Natale, Pittura Italiana dal ‘300 al ‘500, Milano, 1991.<br />

- Staatliche Muse<strong>en</strong> zu Berlin - PreuBischer Kulturbesitz. Dokum<strong>en</strong>tation der Verluste. Band I, Gemaldegalerie, Berlin, 1995, n° 1956, p. 13.<br />

40 000 / 60 000 €<br />

Francesco Bassano le Jeune se forma dans l’atelier de son père Jacopo qui resta pour lui, tout au long de sa carrière, un modèle constant de création.<br />

Après avoir passé son <strong>en</strong>fance dans sa ville natale de Bassano, il s’établit à V<strong>en</strong>ise où il ouvre son propre atelier <strong>en</strong> obt<strong>en</strong>ant de nombreuses commandes.<br />

Dès ses premières réalisations avec son père, Francesco montre une disposition stylistique très personnelle, <strong>en</strong> donnant de l’épaisseur et de la matière<br />

« à la légèreté indéfinissable du coup de pinceau de son père » (Arslan, 1960, p. 185). Son style, il le définit dans la lignée de son père mais avec une<br />

définition des volumes et des drapés plus robuste, aussi avec un goût plus théâtral et une touche plus d<strong>en</strong>se.<br />

Autant de caractéristiques qui se trouv<strong>en</strong>t magnifiées dans la toile que nous prés<strong>en</strong>tons et qui suggère l’Allégorie de l’air. À la fin des années 1570,<br />

Francesco peignit, sous l’autorité de son père, une première série dédiée aux Quatre Elém<strong>en</strong>ts. Vu le grand succès obt<strong>en</strong>u par cette première série,<br />

vers 1585, ils <strong>en</strong> conçur<strong>en</strong>t une seconde version avec des variantes. Sur la base de ces deux versions, Francesco <strong>en</strong> acheva une nouvelle pour satisfaire<br />

l’appétit des collectionneurs. Notre tableau est une version autographe très originale que Francesco définit <strong>en</strong> se fondant sur les deux versions différ<strong>en</strong>tes<br />

des Quatre Elém<strong>en</strong>ts.<br />

Le modèle le plus important pour la réalisation de cette toile fut un tableau représ<strong>en</strong>tant le même sujet et de dim<strong>en</strong>sions presque id<strong>en</strong>tiques (123 x 182<br />

cm) qui fut conservé jusqu’<strong>en</strong> 1945 au Kaiser Friedrich Museum de Berlin (Inv. Nr. 1956) et détruit au cours de la Second Guerre mondiale. Comme<br />

notre tableau assimile, égalem<strong>en</strong>t, des motifs développés dans la seconde version, plus tardive, il a dû, nécessairem<strong>en</strong>t, être peint <strong>en</strong>tre 1585 et 1592,<br />

année du suicide du peintre. Cette allégorie apparti<strong>en</strong>t donc à la pleine maturité de l’artiste. L’élém<strong>en</strong>t de l’air est, ici, personnifié par Junon qui domine<br />

la scène de toute sa hauteur, assise sur un chariot traîné par les paons, un de ses attributs. Annoncée par la prés<strong>en</strong>ce des quatre v<strong>en</strong>ts qui couronn<strong>en</strong>t son<br />

chariot, son apparition, loin de bouleverser la scène, laisse se dérouler <strong>en</strong> dessous d’elle la vie quotidi<strong>en</strong>ne des hommes et de leurs activités. C’est ici<br />

que le tableau acquiert toute sa puissance expressive. Avec une magistrale mise <strong>en</strong> scène qui fait office de kaléidoscope, le peintre compose un véritable<br />

puzzle fourmillant de vie, magique et minutieux à la fois, presque flamand dans ses innombrables détails. Une <strong>en</strong>cyclopédie de la nature animée <strong>en</strong><br />

peinture.<br />

22 Tableaux anci<strong>en</strong>s - 20 juin 2012 -<br />

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