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Simon Pietersz VERELST ( La Haye 1644 - Londres 1721)<br />
Nature morte au bouquet de tulipes, pivoines et roses<br />
Toile. 71 x 55,5 cm<br />
Prov<strong>en</strong>ance :<br />
- Collection privée, Paris<br />
Bibliographie de référ<strong>en</strong>ce :<br />
- Franck Lewis, Simon Pietersz Verelst (1644 - 1721), Leigh-on-Sea, 1979.<br />
8 000 / 12 000 €<br />
Des trois fils du peintre Pieter Harm<strong>en</strong>sz Verelst, qui fur<strong>en</strong>t eux aussi artistes, Simon est celui qui connut le plus de succès. Il eut une popularité considérable<br />
à Londres comme peintre de nature-mortes et le roi Charles II lui-même acheta, à plusieurs reprises, ses toiles. Il semble que Simon Verelst<br />
fut particulièrem<strong>en</strong>t adroit dans le commerce de ses propres œuvres, allant même jusqu’à se faire appeler “the God of flowers”. À l’époque, il fut<br />
considéré parmi les plus doués de sa génération, avant que Jean-Baptiste Monnoyer ne vi<strong>en</strong>ne, à la fin du siècle, donner au g<strong>en</strong>re une autre ori<strong>en</strong>tation,<br />
plus baroque et décorative. La comparaison avec les œuvres du peintre français r<strong>en</strong>d, d’ailleurs, plus appréciable le s<strong>en</strong>s allégorique qui règne dans<br />
les compositions de Verelst. Là, les corbeilles de fleurs multicolores, aux corolles luxuriantes, sont alignées pour une contemplation immédiate. Un<br />
mom<strong>en</strong>t idéal qui semble intemporel mais dont la fugacité rappelle que le g<strong>en</strong>re de la nature-morte participe de celui du mem<strong>en</strong>to mori et de la vanitas.<br />
La pivoine défraîchie, les pétales de la tulipe presque tombants, la rose repliée sur elle-même, sont autant de signes d’une dégradation graduelle qui<br />
se retrouve constamm<strong>en</strong>t dans la production de l’artiste. Une autre caractéristique des compositions de Verelst, visible clairem<strong>en</strong>t dans notre tableau,<br />
c’est un désordre ost<strong>en</strong>tatoire et voulu dans la distribution des fleurs à l’intérieur du vase. Comme si le peintre eût voulu souligner que l’immobilité et<br />
le chaos ne sont que les deux visages, à deux mom<strong>en</strong>ts du temps, d’une même réalité.<br />
12 Tableaux anci<strong>en</strong>s - 20 juin 2012 -<br />
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