n°210 - Bibliorare
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présentation de la vente Pierre-Antoine Martenet. Cher Maître, cher Roch, comme à l’accoûtumée nous allons présenter la vente à nos lecteurs. Comment la décririez-vous ? Maître Frédéric Laurent. C’est une vente qui rassemble des souvenirs historiques, d’Henri IV jusqu’à la fin du XIX ème siècle : une vente qu’on pourrait nommer « d’Henri IV à Henri V ». Entre les deux bouts de la chaîne, nous passons par Louis XIII et Anne d’Autriche, par Louis XIV, par la Révolution, par Napoléon, par la Restauration et le Second Empire. Et qui dit « souvenirs historiques » dit des objets très variés : peintures, gravures, livres, manuscrits, sculptures, armes, curiosités diverses. Le moment et le lieu se sont imposés comme une évidence : le 400 ème anniversaire de la mort d’Henri IV, dans les murs d’Henri IV; le pavillon Henri IV était le dernier vestige du château-neuf de Saint Germain que le premier des rois Bourbon avait largement embelli. Nous remercions au passage le directeur du Pavillon, M. Hoffmann, qui n’a pas hésité à s’associer à l’événement, proposant non seulement ses locaux, mais aussi un menu intitulé « Henri IV » à cette occasion. PAM. Pourriez-vous dire comment s’est organisée cette vente ? FL. Du point de vue juridique, c’est très simple : la vente est organisée et dirigée par notre Maison de ventes aux enchères (« SGL enchères »), sous la direction des commissaires-priseurs habilités : Maître Alain Schmitz et moi-même. Nous avons conclu avec M. de Coligny et son cabinet d’expertise (« honoré d’urfé »), un partenariat privilégié qui nous permet de rassembler des objets autour du thème des « souvenirs historiques », afin de constituer des ventes denses, variées, intéressantes. Notre Maison a su tisser un réseau de vendeurs très étendu, M. de Coligny a pareillement la confiance de nombreux particuliers qui lui donnent à vendre des objets historiques. Nous étions donc faits pour nous entendre, nous avons donc décidé de faire cette vente, et plusieurs autres sur le même thème. Ces ventes se feront sous une enseigne suffisamment explicite en elle-même : « Historia : Souverains, Noblesse, Ancienne France, Armes ». Cette enseigne a pour but de marquer le style de ces ventes, de les caractériser. Le Cabinet de M. de Coligny assure l’expertise d’un grand nombre de lots que ses clients lui ont confiés, en particulier les livres et les manuscrits qui ont fait sa réputation sur le marché de l’art. Notre Maison assure l’apport de nombreux lots, ainsi que l’expertise. Pour les objets plus «pointus» nous faisons appel à d’autres experts indépendants, reconnus dans leur domaine : M. Turquin pour la peinture ancienne, Mme Berthelot-Vinchon pour la numismatique, M. Dey pour les armes. PAM. Cette vente Historia est donc la vente inaugurale d’une longue série sous la même enseigne... Roch de Coligny. Si Dieu le veut, oui ! Les commissaires-priseurs et nous-mêmes mettons tout en œuvre pour cela. Dores & déjà nous préparons la vente Historia II, pour le printemps 2011, dans laquelle nous aurons des choses d’exception. Je ne vous les détaille pas, il faut beaucoup de discrétion pour préparer et réussir une vente. Sans exclure Paris, ces ventes Historia se tiendront surtout à Saint Germain en Laye, car cette ville possède une forte charge historique, c’est un lieu propice et adéquat. Puisque tu es né dans cette ville, mon cher Pierre-Antoine, et que tu y as vécu, parle-nous de Saint Germain. PAM. En effet, ma famille est saintgermanoise depuis plus d’un siècle. Les origines de la ville se perdent dans la nuit des temps, puisque cela fait très exactement mille ans que Robert le Pieux fonda un monastère dédié à saint Germain, là où se situe actuellement la chapelle du château. C’est dans cette ville royale que nâquit le plus illustre de nos rois, Louis XIV, à l’époque où Versailles n’était simple relais de chasse perdu au milieu d’un immense marais. Saint Germain est par essence une ville royale, alors que Fontainebleau, pour prendre un exemple au hasard, n’est considérée comme impériale que par accident. Il est donc tout-à-fait légitime de vouloir tenir à Saint Germain en Laye des ventes prestigieuses relatives à l’histoire de France, depuis la Monarchie jusqu’aux guerres du XX e siècle, mais sans oublier la Révolution, l’Empire, les bouleversements du XIX e siècle etc. Voilà pour Saint Germain. Pourriez-vous maintenant décrire la présente vente, Historia I ? RC. Comme Maître Laurent vient de le dire, nous commençons par Henri IV, dont cette année nous commémorions l’assassinat, et nous déroulons le tapis (ou le champ de bataille !) de l’histoire jusqu’au comte de Chambord qui fut comme la dernière flamme de l’espérance monarchique. Faisons un survol du catalogue. Tout d’abord, plusieurs documents signés de la main du premier roi Bourbon : une lettre au Pape en 1599, relative au doyenné de Die, puis un parchemin qui confirme les privilèges de l’évêque de Grenoble (1609). La légende du « bon roi Henri IV » se déploie au travers de nombreux objets provenant la plupart de la même collection (livres, pendules, gravures etc.), parmi lesquels il faut noter une jolie terre cuite de Cyfflé (n° 16), une pendule en bronze doré (n° 17) une médaille (n° 18), plusieurs lots 5
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présentation de la vente<br />
Pierre-Antoine Martenet. Cher Maître, cher Roch, comme à l’accoûtumée nous allons présenter la vente à nos lecteurs.<br />
Comment la décririez-vous ?<br />
Maître Frédéric Laurent. C’est une vente qui rassemble des souvenirs historiques, d’Henri IV jusqu’à la fin du XIX ème<br />
siècle : une vente qu’on pourrait nommer « d’Henri IV à Henri V ». Entre les deux bouts de la chaîne, nous passons<br />
par Louis XIII et Anne d’Autriche, par Louis XIV, par la Révolution, par Napoléon, par la Restauration et le Second<br />
Empire. Et qui dit « souvenirs historiques » dit des objets très variés : peintures, gravures, livres, manuscrits, sculptures,<br />
armes, curiosités diverses. Le moment et le lieu se sont imposés comme une évidence : le 400 ème anniversaire de la mort<br />
d’Henri IV, dans les murs d’Henri IV; le pavillon Henri IV était le dernier vestige du château-neuf de Saint Germain<br />
que le premier des rois Bourbon avait largement embelli. Nous remercions au passage le directeur du Pavillon, M.<br />
Hoffmann, qui n’a pas hésité à s’associer à l’événement, proposant non seulement ses locaux, mais aussi un menu intitulé<br />
« Henri IV » à cette occasion.<br />
PAM. Pourriez-vous dire comment s’est organisée cette vente ?<br />
FL. Du point de vue juridique, c’est très simple : la vente est organisée et dirigée par notre Maison de ventes aux enchères<br />
(« SGL enchères »), sous la direction des commissaires-priseurs habilités : Maître Alain Schmitz et moi-même. Nous avons<br />
conclu avec M. de Coligny et son cabinet d’expertise (« honoré d’urfé »), un partenariat privilégié qui nous permet<br />
de rassembler des objets autour du thème des « souvenirs historiques », afin de constituer des ventes denses, variées,<br />
intéressantes. Notre Maison a su tisser un réseau de vendeurs très étendu, M. de Coligny a pareillement la confiance de<br />
nombreux particuliers qui lui donnent à vendre des objets historiques. Nous étions donc faits pour nous entendre, nous<br />
avons donc décidé de faire cette vente, et plusieurs autres sur le même thème. Ces ventes se feront sous une enseigne<br />
suffisamment explicite en elle-même : « Historia : Souverains, Noblesse, Ancienne France, Armes ». Cette enseigne a<br />
pour but de marquer le style de ces ventes, de les caractériser. Le Cabinet de M. de Coligny assure l’expertise d’un grand<br />
nombre de lots que ses clients lui ont confiés, en particulier les livres et les manuscrits qui ont fait sa réputation sur le<br />
marché de l’art. Notre Maison assure l’apport de nombreux lots, ainsi que l’expertise. Pour les objets plus «pointus» nous<br />
faisons appel à d’autres experts indépendants, reconnus dans leur domaine : M. Turquin pour la peinture ancienne, Mme<br />
Berthelot-Vinchon pour la numismatique, M. Dey pour les armes.<br />
PAM. Cette vente Historia est donc la vente inaugurale d’une longue série sous la même enseigne...<br />
Roch de Coligny. Si Dieu le veut, oui ! Les commissaires-priseurs et nous-mêmes mettons tout en œuvre pour cela. Dores &<br />
déjà nous préparons la vente Historia II, pour le printemps 2011, dans laquelle nous aurons des choses d’exception. Je ne<br />
vous les détaille pas, il faut beaucoup de discrétion pour préparer et réussir une vente. Sans exclure Paris, ces ventes Historia<br />
se tiendront surtout à Saint Germain en Laye, car cette ville possède une forte charge historique, c’est un lieu propice et<br />
adéquat. Puisque tu es né dans cette ville, mon cher Pierre-Antoine, et que tu y as vécu, parle-nous de Saint Germain.<br />
PAM. En effet, ma famille est saintgermanoise depuis plus d’un siècle. Les origines de la ville se perdent dans la nuit des<br />
temps, puisque cela fait très exactement mille ans que Robert le Pieux fonda un monastère dédié à saint Germain, là où se<br />
situe actuellement la chapelle du château. C’est dans cette ville royale que nâquit le plus illustre de nos rois, Louis XIV, à<br />
l’époque où Versailles n’était simple relais de chasse perdu au milieu d’un immense marais. Saint Germain est par essence une<br />
ville royale, alors que Fontainebleau, pour prendre un exemple au hasard, n’est considérée comme impériale que par accident.<br />
Il est donc tout-à-fait légitime de vouloir tenir à Saint Germain en Laye des ventes prestigieuses relatives à l’histoire de<br />
France, depuis la Monarchie jusqu’aux guerres du XX e siècle, mais sans oublier la Révolution, l’Empire, les bouleversements<br />
du XIX e siècle etc. Voilà pour Saint Germain. Pourriez-vous maintenant décrire la présente vente, Historia I ?<br />
RC. Comme Maître Laurent vient de le dire, nous commençons par Henri IV, dont cette année nous commémorions<br />
l’assassinat, et nous déroulons le tapis (ou le champ de bataille !) de l’histoire jusqu’au comte de Chambord qui fut comme<br />
la dernière flamme de l’espérance monarchique. Faisons un survol du catalogue. Tout d’abord, plusieurs documents signés<br />
de la main du premier roi Bourbon : une lettre au Pape en 1599, relative au doyenné de Die, puis un parchemin qui<br />
confirme les privilèges de l’évêque de Grenoble (1609). La légende du « bon roi Henri IV » se déploie au travers de<br />
nombreux objets provenant la plupart de la même collection (livres, pendules, gravures etc.), parmi lesquels il faut<br />
noter une jolie terre cuite de Cyfflé (n° 16), une pendule en bronze doré (n° 17) une médaille (n° 18), plusieurs lots<br />
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